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Re: Les aspirants MPF
Publié : ven. déc. 25, 2009 7:44 pm
par LABARBE Bernard
Bonjour,
Il semblerait que les aspirants, ni sous-officiers ni officiers, aient été classés dans les pertes des régiments parmi les "sous-officiers, caporaux et soldats". Confirmez-vous ?
L'historique du 57°RI cite le chiffre de 75 officiers tués ou disparus, le livre du cdt Couraud (le 57 pendant la GG) paru plus tard, 75 également. Dans un tableau j'avais dénombré 82 MPF. La différence vient des aspirants que j'avais inclus dans cette liste. 6 MPF. Ce qui ramène à 76. Ah un de plus mais qui est-ce ? Mais c'est le malade bien sûr ! Un lieutenant MPF suites maladie et chez lui en plus. Pas très glorieux ça pour Couraud . Si je transpose ce cas simple à la troupe, je comprends mieux pourquoi j'ai ai trouvé environ 300 de plus, il s'agit d'évidence et pour la plupart de MPF suites maladie, car si je soustrais ce nombre du total de mes recherches, le résultat se rapproche d'assez près du sien. On peut donc penser qu'il n'a pas tenu compte de ce genre de mort. Belle mentalité.
Cordialement,
Bernard
Re: Les aspirants MPF
Publié : ven. déc. 25, 2009 11:23 pm
par baude1967
bonjour
il est exact que les aspirants pendant la grande guerre etaient considérés comme des sous officiers
cordialement
pascal
Re: Les aspirants MPF
Publié : ven. déc. 25, 2009 11:46 pm
par MP 92
Bonjour,
Il semblerait que les aspirants, ni sous-officiers ni officiers, aient été classés dans les pertes des régiments parmi les "sous-officiers, caporaux et soldats". Confirmez-vous ?
L'historique du 57°RI cite le chiffre de 75 officiers tués ou disparus, le livre du cdt Couraud (le 57 pendant la GG) paru plus tard, 75 également. Dans un tableau j'avais dénombré 82 MPF. La différence vient des aspirants que j'avais inclus dans cette liste. 6 MPF. Ce qui ramène à 76. Ah un de plus mais qui est-ce ? Mais c'est le malade bien sûr ! Un lieutenant MPF suites maladie et chez lui en plus. Pas très glorieux ça pour Couraud . Si je transpose ce cas simple à la troupe, je comprends mieux pourquoi j'ai ai trouvé environ 300 de plus, il s'agit d'évidence et pour la plupart de MPF suites maladie, car si je soustrais ce nombre du total de mes recherches, le résultat se rapproche d'assez près du sien. On peut donc penser qu'il n'a pas tenu compte de ce genre de mort. Belle mentalité.
Cordialement,
Bernard
Bonsoir Labarbe Bernard, Bonsoir à tous,
Je réponds uniquement sur la première phrase de la question.
Je crois que dans toutes les armes, les aspirants ont toujours été clairement des sous-officiers ayant droit à la solde d'adjudant.
Cette question a été soulevée à diverses reprises durant la guerre notamment à propos du montant de la solde qui dans certains cas, s'est trouvée inférieure à celle perçue durant leur cursus à l'Ecole et à fait l'objet de réponses immuables du Ministère.
Dans le cas particulier du Service de Santé, le grade d'aspirant n'a pas été usité dans les armées françaises durant le GG.
Les élèves encore en cours de scolarité en 1914 et n'ayant pu soutenir leur thèse de docteur en médecine avant août 14, ont eu droit à l'appellation de Médecin Auxiliaire avec solde d'adjudant, même si avant la guerre à l'ESSM de Lyon, en 3° année, ils étaient encore aspirants officiellement.
Bien cordialement,
Re: Les aspirants MPF
Publié : sam. déc. 26, 2009 10:42 am
par LABARBE Bernard
Bonjour,
Merci pour vos réponses, tout est clair.
Question posée venant peut-être de souvenirs déjà anciens de la marine nationale années 60 où les "aspis" partageaient le carré des officiers.
Trouvé ce lien armée de terre:
http://www.defense.gouv.fr/terre/archives/aspirant. Il semblerait donc que depuis 1973 les choses soient plus claires (et justes) pour eux.
Cordialement,
Bernard
Re: Les aspirants MPF
Publié : sam. déc. 26, 2009 11:26 am
par MP 92
Bonjour,
Merci pour vos réponses, tout est clair.
Question posée venant peut-être de souvenirs déjà anciens de la marine nationale années 60 où les "aspis" partageaient le carré des officiers.
Trouvé ce lien armée de terre:
http://www.defense.gouv.fr/terre/archives/aspirant. Il semblerait donc que depuis 1973 les choses soient plus claires (et justes) pour eux.
Cordialement,
Bernard
Bonjour Bernard, Bonjour à tous,
Je suis d'accord avec cette réponse pour la même période et pour l'armée de Terre.
En effet, dans les années 50/60 un EOR qui ne sortait pas dans les premiers de sa promo comme sous-lieutenant, était aspi et passait S/Lt quasi automatiquement au bout de 6 mois et 2 barettes au bout de 2 ans.
Il était de coutume de dire que l'aspi était un sous-officier mais qui avait toutes les prérogatives de l'officier compte tenu que les choses étaient pratiquement inscrites d'avance, sauf grosse "connerie"... Il mangeait effectivement au mess des officiers, faisait fonction de Chef de Section et avait droit au commandement "FIXE" !
J'ai même vu dans l'ABC un adjudant-chef avoir droit au même commandement ...
Bien cordialement,
Re: Les aspirants MPF
Publié : sam. déc. 26, 2009 2:16 pm
par Jean RIOTTE
Bonjour à toutes et à tous,
Tout à fait d'accord avec toi, Michel, puisque j'ai vécu cette expérience et cette époque.
A la popote l'aspi. ou les aspi. étaient les têtes de turc ( en toute amitié) des autres officiers. Tous les désagréments de la vie en campagne, toutes les bourdes et maladresses commises au régiment leur étaient ipso facto imputés ! Au même titre que les sous-lieutenants et lieutenants ne disait-on pas d'eux :" Font tout mais ne savent rien", contrairement aux capitaines qui savent tout mais ne font rien !!! En retour ils bénéficiaient (bénéficient?) d'une totale liberté de parole et d'une quasi impunité dans leur expression, ce qui n'était pas le cas des autres pensionnaires et invités de la popote.
Je crois savoir qu'en 1940 ce statut hybride n'était pas reconnu par les Allemands qui les mirent dans les mêmes camps de prisonniers que les sous-officiers et hommes de troupe (stalag). Après protestations officielles de la France les aspi. furent affectés dans un camp spécifique.
Effectivement une tradition dont je ne connais pas l'origine fait que certains (ou tous?) les adjudants-chefs soient, dans la Cavalerie appelés "mon lieutenant". A l'Ecole Militaire d'Infanterie de CHERCHELL c'était le cas de notre instructeur "armement".
Cordialement.
Jean RIOTTE.
Re: Les aspirants MPF
Publié : sam. déc. 26, 2009 3:36 pm
par claude gian
Bonjour a tous
le statut de l'Aspirant a varie au cours des ages (comme la plupart des grades d'ailleurs) Dans les Années 1970 il était clairement défini comme le plus petit des grades d'Officier.)
Lorsque j'aurais un petit peu de temps je vous mettrai en ligne un extrait d'un bouquin a paraitre sur "l'Histoire des Officiers de réserve" ou je vous préciserai le statut des OR qui ont subi de tres lourdes pertes en 1914-1918
Il est de tradition d'appeler les Adjudants Chefs de Cavalerie "Mon Lieutenant") a la suite d'' une sopposée "erreur" de Napoléon qui autrait un jour commis ce lapsus.. c'est du moins l'explication que donne nos amis Cavaliers...
Re: Les aspirants MPF
Publié : sam. déc. 26, 2009 4:00 pm
par Jean RIOTTE
Bonjour Claude,
Merci pour cette explication... je ne connaissais absolument pas l'origine de cette tradition.
Cordialement.
Jean RIOTTE.
Re: Les aspirants MPF
Publié : sam. déc. 26, 2009 6:11 pm
par martinez renaud
Bonjour à tous
Concerant le titre "mon lieutenant" aux adjudants et adjudants-chefs de cavalerie, il s'agît effectivement d'un commentaire de Napoléon.
Un régiment de hussards (je ne me soubiens plus lequel mais je l'ai dans mes archives) a vu mourir tomber tous ses offciers subalternes durant un combat. Ce sont les adjudants (à cette époque, un régiment de cavalerie comptait à peine 3 adjudants) qui ont pris le commandement des pelotons décimés et conduit les survivants à la charge.
L'empereur demanda (ordonna ?) que l'on interpelle désormais tout adjudant de cavalerie de "mon lieutenant !"
Pour ce qui est des aspirants, effectivement, c'est aujourd'hui le plus bas des grades d'officier
Amicalement
Renaud