415e régiment d'infanterie à Moreuil au printemps 1918
Publié : jeu. août 08, 2024 6:08 pm
Le 415e régiment d'infanterie à Moreuil (Somme) au printemps 1918
Peu de choses sur ce régiment puisque qu'aucun JMO n'a été conservé.
Le régiment, créé en mars 1915, fait partie de la 163e division d'infanterie entre novembre 1916 et janvier 1919.
Le 18 décembre 1917, le Lieutenant-Colonel LAFONT quitte le commandement du 415e R.I.
163e division d'infanterie : J.M.O. - 26 N 455/3
J.M.O. du 24 septembre au 31 décembre 1917
Au début du printemps 1918, le Chef de corps, commandant le 415e R.I., est le colonel LEBOITEUX.
163e division d'infanterie
A la date du 21 décembre 1917 on peut lire :
"Journée calme. Aviation française assez active. Le Lieutenant-Colonel LEBOITEUX prend le commandement du 415e régiment d'infanterie.
163e division d'infanterie : J.M.O. - 26 N 455/3
J.M.O. du 24 septembre au 31 décembre 1917
Chefs de corps du 415e régiment d'infanterie :
De fin 1917 au 25 avril 1918 : lieutenant-colonel Jean-René-Charles Leboiteux
Du 25 avril 1918 au 16 septembre 1919 : lieutenant-colonel puis colonel Ferdinand-Marie-Louis-Clément Gizard
Journal officiel du 29 avril 1918 page 3733
M. LEBOITEUX, lieutenant colonel breveté au 415e régiment d'infanterie est mis en activité hors-cadre (état-major) et nommé sous-chef d'état-major du 4e corps d'armée (service) à dater du 17 avril 1918.
VOIR LA LISTE DES CHEFS DE CORPS DU 415e R.I. DE 1915 A 1918
415e d'infanterie à l'ÉTÉ et à l'AUTOMNE 1918 (page 1)
viewtopic.php?t=80601
+++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
Général Edmond BOICHUT Commandait, quant à lui, la 163e Division d'Infanterie.
Il en avait pris le commandement le 16 juin 1917. Avec le 415e régiment d'infanterie il mènera la traversée de la Meuse le 9 novembre 1918.
LIRE : Le dernier combat : Vrigne-Meuse, 10 et 11 novembre 1918 par Alain Fauveau
https://journals.openedition.org/rha/291
&
ANORI – Bulletin 157 - p.20, 21 et 22
HISTOIRE ET DEVOIR DE MEMOIRE
Le 415e Régiment d’Infanterie et la dernière bataille
par le capitaine (r) Christophe SOULARD
https://www.anori.fr/wp-content/uploads ... n157-4.pdf
+++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
du 29 avril 1916 à ... 1917 le lieutenant-colonel Pierre BORNÈQUE est le chef de corps du 415e régiment d'infanterie
J.O. du 19 septembre 1916 page 8263
Journal officiel du 17 février 1918 page 1658
Par décision ministérielle en date du 10 février 1918, M. BORNÈQUE, lieutenant-colonel au 415e régiment d'infanterie, passe au 401e régiment d'infanterie
+++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
De mars 1915 au 25 septembre 1915 : le premier chef de corps du 415e d'infanterie est le lieutenant-colonel Firmin-Auguste STRUDEL (tué à Perthes-lès-Hurlus le 25 septembre1915)
Journal officiel du 23 août 1918 page 7420
RÉGIMENTS ET UNITES FORMANT CORPS auxquels la fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de guerre a été conférée par le général commandant en chef les armées du Nord et du Nord-Est, en exécution de la circulaire ministérielle n° 2456 D, du 22 février 1918, avec l'énoncé des citations à l'ordre de l'armée obtenues par ces régiments et unités.
Le 415e RÉGIMENT D'INFANTERIE
1° Le 25 septembre, sous les ordres de son chef, le lieutenant-colonel STRUDEL, a donné l'assaut, drapeau déployé, tambours battant, a gagné d'un seul élan près de 4 kilomètres de terrain, pris des canons, fait des prisonniers et, après un combat de quatre jours et de trois nuits, a maintenu définitivement les positions conquises. A perdu son chef, tombé face à l'ennemi, après être sorti des tranchées en tête de son régiment. - (Ordre du 21 octobre 1915.)
1918
Ordre général N° 1332
Le Commandant de la IVe Armée cite à l'ordre de l'Armée :
En récompense de sa belle conduite pendant ces dures journées, le 415e R. I. était le 4 août 1918 cité à l'ordre de la IVe Armée, avec le motif ci-après :
Le 415e RÉGIMENT D'INFANTERIE
Régiment d'élite venant par deux fois d'arrêter net l'élan de l'ennemi sur des points décisifs
2° Régiment d'élite. Vient par deux fois d'arrêter net l'élan de l'ennemi sur des points décisifs. Une première fois sous le commandement de son chef, le lieutenant-colonel LE BOITEUX, les 29 et 30 mars, où ses éléments jetés en plein combat aussitôt débarqués, ont par le feu de leurs mitrailleuses et par des contre-attaques, contenue et rejeté de puissantes attagues allemandes, soutenu ensuite, du 31 mars au 3 avril, une lutte opiniâtre contre un ennemi de six à sept fois supérieur en nombre, et contribué largement à lui barrer la route d'une grande ville.
Une seconde fois, lors de la dernière ruée allemande, sous le commandement de son chef, le lieutenant-colonel GIZARD, en brisant sous ses feux les assauts répétées d'un ennemi mordant quatre fois supérieur en nombre el résolu à percer coûte que coûte. Passant ensuite à l'offensive malgré ses pertes, a chassé l'ennemi devant lui, conquérant de haute lutte deux kilomètres de terrain, s'y maintenant, faisant des prisonniers et capturant de nombreuses mitrailleuses. (Décision du général commandant en chef du 4 août 1918.)
+++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
Historique du 415e Régiment d'Infanterie
Imprimerie Antiboise – Antibes
numérisation : P. Chagnoux
Extrait :
ANNÉE 1918
OPÉRATIONS SUR LA SOMME. — Le 27 mars, le Régiment était embarqué en auto et dirigé sur la Somme. Faute de camions, 2 Compagnies de la C. H. R. ne furent mises en route que le lendemain. Après 48 heures de trajet, coupé par de nombreux incidents, dont un débarquement en cours de route, les premiers éléments furent dirigés sur Moreuil et mis à la disposition du Groupement MESPLE.
La situation était la suivante : l'ennemi pressait la 133e D. I. qui se battait depuis plusieurs jours et disputait pied à pied le terrain avec des éléments de l'armée anglaise. Le Colonel Commandant le 415e R. I. reçut l'ordre de pousser immédiatement un bataillon et si possible deux sur Plessier-Rozainvillers et de reprendre ce village.
Le 1er Bataillon à peine débarqué était jeté sur la rive droite de l'Avre où il se buttait immédiatement aux troupes ennemies poursuivant les éléments du 32e Bataillon de Chasseurs se repliant sur l'Avre. Le combat s'engage immédiat et très vif. L'ennemi, arrêté net dans sa poursuite, dut se terrer pour la nuit, ce qui permit une rapide réorganisation des forces françaises sur la rive gauche de l'Avre.
Le 30 à 10 heures, le 1er Bataillon reçoit l'ordre de se replier sur la rive de l'Avre que l'ennemi avait franchi en amont de notre front.
Du 30 mars au 2 avril, les 3 bataillons du Régiment se retranchaient sur la rive gauche de l'Avre où ils avaient à repousser journellement les attaques locales dont quelques-unes très violentes.
Le 2, à 21 heures, l'ennemi attaque, avec un régiment sur le front tenu par le 2e Bataillon, qui malgré sa résistance acharnée, doit plier sous le nombre et céder une bande de 500 à 600 mètres de terrain que plusieurs contre-attaques, brillamment exécutées, mais très meurtrières ne peuvent nous rendre que partiellement.
Le Régiment épuisé par plusieurs jours de lutte est relevé dans la nuit du 3 au 4 avril 1918.
Le Régiment (est) placé en réserve sur le plateau de la ferme de l'Espérance à 3 kilomètres de la première ligne. Le Régiment n'était pas encore installé sur ses nouvelles positions que le 4 avril, à 6 heures, l'ennemi déclenchait un tir de préparation sur zone, des plus violents, et passait à l'attaque à 8 heures avec une telle vigueur qu'il bousculait les premières lignes françaises et apparaissait vers 10 heures devant les tranchées occupées par le Régiment. Pris immédiatement sous nos feux de mitrailleuses, l'ennemi dut ralentir sa progression ce qui permit de recueillir et réorganiser nos éléments bousculés. Vers midi, l'ennemi reprit son mouvement en avant et prononça sur tout notre front de violentes attaques qui furent toutes arrêtées grâce à la résistance acharnée de tous nos éléments.
Dans la soirée du 4, les renforts envoyés sur le front du Régiment permirent d'arrêter définitivement la progression que l'ennemi ne put reprendre dans la journée du 5 malgré tous ses efforts.
Le Régiment, exténué par les fatigues, les privations et considérablement affaibli par ses pertes : 73 tués, 458 blessés, 107 disparus (la plupart morts ou blessés non recueillis
sur le terrain), était retiré du combat dans la nuit du 6 au 7 après 9 jours de lutte ininterrompue.
=================================================
1918
Etat numérique des pertes subies pendant la période du 29 mars au 7 avril inclus :
415e R.I.
Tués : 3 officiers subalternes et 78 hommes de troupe
Blessés : 16 officiers subalternes (dont 2 non évacués) et 467 hommes de troupe
Disparus : 2 officiers subalternes et 130 hommes de troupe
J.M.O. de la 163e division d'infanterie : 26 N 455/4
J.M.O. du 1er janvier au 27 juillet 1918
(page 53/149)
=======================================================
1918
Etat des pertes subies par l'infanterie de la division pendant son séjour dans la Somme
415e R.I. :
officiers tués : 4 - blessés ou intoxiqués : 15 - disparus : 7
hommes : tués : 44 - blessés ou intoxiqués : 216 - disparus : 370
TOTAL : 692
163e division d'infanterie - 26 N 455/6 - Infanterie :
J.M.O. du 10 novembre 1916 au 24 janvier 1919 (page 47/117)
=====================================
Historique du 415e Régiment d'Infanterie
http://tableaudhonneur.free.fr/415eRI.pdf
&
https://argonnaute.parisnanterre.fr/ark ... wmgc2hpl68
+++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
VOIR LES SUJETS SUR LE 415e R.I.
415e régiment d'infanterie dans la Somme en 1915
viewtopic.php?t=80409
415e régiment d'infanterie dans la Marne à l'automne 1915
viewtopic.php?t=80414
415e régiment d'infanterie en 1916 à Verdun
viewtopic.php?t=80471
Le 415e régiment d'infanterie en 1917 - MONT-HAUT et BEZONVAUX
viewtopic.php?t=80539
415e régiment d'infanterie à l'ÉTÉ et à l'AUTOMNE 1918
viewtopic.php?t=80601
+++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
Le Journal des Marches et Opérations de la163e division d'infanterie permet de pallier l'absence de celui du 415e régiment d'infanterie. Bien circonstancié, il permet de suivre l'évolution, sur les bords de l'Avre, des événements militaires qui vont permettre de freiner l'offensive allemande puis de la fixer.
163e division d'infanterie : J.M.O. 26 N 455/4
J.M.O. du 1er janvier au 27 juillet 1918
Peu de choses sur ce régiment puisque qu'aucun JMO n'a été conservé.
Le régiment, créé en mars 1915, fait partie de la 163e division d'infanterie entre novembre 1916 et janvier 1919.
Le 18 décembre 1917, le Lieutenant-Colonel LAFONT quitte le commandement du 415e R.I.
163e division d'infanterie : J.M.O. - 26 N 455/3
J.M.O. du 24 septembre au 31 décembre 1917
Au début du printemps 1918, le Chef de corps, commandant le 415e R.I., est le colonel LEBOITEUX.
163e division d'infanterie
A la date du 21 décembre 1917 on peut lire :
"Journée calme. Aviation française assez active. Le Lieutenant-Colonel LEBOITEUX prend le commandement du 415e régiment d'infanterie.
163e division d'infanterie : J.M.O. - 26 N 455/3
J.M.O. du 24 septembre au 31 décembre 1917
Chefs de corps du 415e régiment d'infanterie :
De fin 1917 au 25 avril 1918 : lieutenant-colonel Jean-René-Charles Leboiteux
Du 25 avril 1918 au 16 septembre 1919 : lieutenant-colonel puis colonel Ferdinand-Marie-Louis-Clément Gizard
Journal officiel du 29 avril 1918 page 3733
M. LEBOITEUX, lieutenant colonel breveté au 415e régiment d'infanterie est mis en activité hors-cadre (état-major) et nommé sous-chef d'état-major du 4e corps d'armée (service) à dater du 17 avril 1918.
VOIR LA LISTE DES CHEFS DE CORPS DU 415e R.I. DE 1915 A 1918
415e d'infanterie à l'ÉTÉ et à l'AUTOMNE 1918 (page 1)
viewtopic.php?t=80601
+++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
Général Edmond BOICHUT Commandait, quant à lui, la 163e Division d'Infanterie.
Il en avait pris le commandement le 16 juin 1917. Avec le 415e régiment d'infanterie il mènera la traversée de la Meuse le 9 novembre 1918.
LIRE : Le dernier combat : Vrigne-Meuse, 10 et 11 novembre 1918 par Alain Fauveau
https://journals.openedition.org/rha/291
&
ANORI – Bulletin 157 - p.20, 21 et 22
HISTOIRE ET DEVOIR DE MEMOIRE
Le 415e Régiment d’Infanterie et la dernière bataille
par le capitaine (r) Christophe SOULARD
https://www.anori.fr/wp-content/uploads ... n157-4.pdf
+++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
du 29 avril 1916 à ... 1917 le lieutenant-colonel Pierre BORNÈQUE est le chef de corps du 415e régiment d'infanterie
J.O. du 19 septembre 1916 page 8263
Journal officiel du 17 février 1918 page 1658
Par décision ministérielle en date du 10 février 1918, M. BORNÈQUE, lieutenant-colonel au 415e régiment d'infanterie, passe au 401e régiment d'infanterie
+++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
De mars 1915 au 25 septembre 1915 : le premier chef de corps du 415e d'infanterie est le lieutenant-colonel Firmin-Auguste STRUDEL (tué à Perthes-lès-Hurlus le 25 septembre1915)
Journal officiel du 23 août 1918 page 7420
RÉGIMENTS ET UNITES FORMANT CORPS auxquels la fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de guerre a été conférée par le général commandant en chef les armées du Nord et du Nord-Est, en exécution de la circulaire ministérielle n° 2456 D, du 22 février 1918, avec l'énoncé des citations à l'ordre de l'armée obtenues par ces régiments et unités.
Le 415e RÉGIMENT D'INFANTERIE
1° Le 25 septembre, sous les ordres de son chef, le lieutenant-colonel STRUDEL, a donné l'assaut, drapeau déployé, tambours battant, a gagné d'un seul élan près de 4 kilomètres de terrain, pris des canons, fait des prisonniers et, après un combat de quatre jours et de trois nuits, a maintenu définitivement les positions conquises. A perdu son chef, tombé face à l'ennemi, après être sorti des tranchées en tête de son régiment. - (Ordre du 21 octobre 1915.)
1918
Ordre général N° 1332
Le Commandant de la IVe Armée cite à l'ordre de l'Armée :
En récompense de sa belle conduite pendant ces dures journées, le 415e R. I. était le 4 août 1918 cité à l'ordre de la IVe Armée, avec le motif ci-après :
Le 415e RÉGIMENT D'INFANTERIE
Régiment d'élite venant par deux fois d'arrêter net l'élan de l'ennemi sur des points décisifs
2° Régiment d'élite. Vient par deux fois d'arrêter net l'élan de l'ennemi sur des points décisifs. Une première fois sous le commandement de son chef, le lieutenant-colonel LE BOITEUX, les 29 et 30 mars, où ses éléments jetés en plein combat aussitôt débarqués, ont par le feu de leurs mitrailleuses et par des contre-attaques, contenue et rejeté de puissantes attagues allemandes, soutenu ensuite, du 31 mars au 3 avril, une lutte opiniâtre contre un ennemi de six à sept fois supérieur en nombre, et contribué largement à lui barrer la route d'une grande ville.
Une seconde fois, lors de la dernière ruée allemande, sous le commandement de son chef, le lieutenant-colonel GIZARD, en brisant sous ses feux les assauts répétées d'un ennemi mordant quatre fois supérieur en nombre el résolu à percer coûte que coûte. Passant ensuite à l'offensive malgré ses pertes, a chassé l'ennemi devant lui, conquérant de haute lutte deux kilomètres de terrain, s'y maintenant, faisant des prisonniers et capturant de nombreuses mitrailleuses. (Décision du général commandant en chef du 4 août 1918.)
+++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
Historique du 415e Régiment d'Infanterie
Imprimerie Antiboise – Antibes
numérisation : P. Chagnoux
Extrait :
ANNÉE 1918
OPÉRATIONS SUR LA SOMME. — Le 27 mars, le Régiment était embarqué en auto et dirigé sur la Somme. Faute de camions, 2 Compagnies de la C. H. R. ne furent mises en route que le lendemain. Après 48 heures de trajet, coupé par de nombreux incidents, dont un débarquement en cours de route, les premiers éléments furent dirigés sur Moreuil et mis à la disposition du Groupement MESPLE.
La situation était la suivante : l'ennemi pressait la 133e D. I. qui se battait depuis plusieurs jours et disputait pied à pied le terrain avec des éléments de l'armée anglaise. Le Colonel Commandant le 415e R. I. reçut l'ordre de pousser immédiatement un bataillon et si possible deux sur Plessier-Rozainvillers et de reprendre ce village.
Le 1er Bataillon à peine débarqué était jeté sur la rive droite de l'Avre où il se buttait immédiatement aux troupes ennemies poursuivant les éléments du 32e Bataillon de Chasseurs se repliant sur l'Avre. Le combat s'engage immédiat et très vif. L'ennemi, arrêté net dans sa poursuite, dut se terrer pour la nuit, ce qui permit une rapide réorganisation des forces françaises sur la rive gauche de l'Avre.
Le 30 à 10 heures, le 1er Bataillon reçoit l'ordre de se replier sur la rive de l'Avre que l'ennemi avait franchi en amont de notre front.
Du 30 mars au 2 avril, les 3 bataillons du Régiment se retranchaient sur la rive gauche de l'Avre où ils avaient à repousser journellement les attaques locales dont quelques-unes très violentes.
Le 2, à 21 heures, l'ennemi attaque, avec un régiment sur le front tenu par le 2e Bataillon, qui malgré sa résistance acharnée, doit plier sous le nombre et céder une bande de 500 à 600 mètres de terrain que plusieurs contre-attaques, brillamment exécutées, mais très meurtrières ne peuvent nous rendre que partiellement.
Le Régiment épuisé par plusieurs jours de lutte est relevé dans la nuit du 3 au 4 avril 1918.
Le Régiment (est) placé en réserve sur le plateau de la ferme de l'Espérance à 3 kilomètres de la première ligne. Le Régiment n'était pas encore installé sur ses nouvelles positions que le 4 avril, à 6 heures, l'ennemi déclenchait un tir de préparation sur zone, des plus violents, et passait à l'attaque à 8 heures avec une telle vigueur qu'il bousculait les premières lignes françaises et apparaissait vers 10 heures devant les tranchées occupées par le Régiment. Pris immédiatement sous nos feux de mitrailleuses, l'ennemi dut ralentir sa progression ce qui permit de recueillir et réorganiser nos éléments bousculés. Vers midi, l'ennemi reprit son mouvement en avant et prononça sur tout notre front de violentes attaques qui furent toutes arrêtées grâce à la résistance acharnée de tous nos éléments.
Dans la soirée du 4, les renforts envoyés sur le front du Régiment permirent d'arrêter définitivement la progression que l'ennemi ne put reprendre dans la journée du 5 malgré tous ses efforts.
Le Régiment, exténué par les fatigues, les privations et considérablement affaibli par ses pertes : 73 tués, 458 blessés, 107 disparus (la plupart morts ou blessés non recueillis
sur le terrain), était retiré du combat dans la nuit du 6 au 7 après 9 jours de lutte ininterrompue.
=================================================
1918
Etat numérique des pertes subies pendant la période du 29 mars au 7 avril inclus :
415e R.I.
Tués : 3 officiers subalternes et 78 hommes de troupe
Blessés : 16 officiers subalternes (dont 2 non évacués) et 467 hommes de troupe
Disparus : 2 officiers subalternes et 130 hommes de troupe
J.M.O. de la 163e division d'infanterie : 26 N 455/4
J.M.O. du 1er janvier au 27 juillet 1918
(page 53/149)
=======================================================
1918
Etat des pertes subies par l'infanterie de la division pendant son séjour dans la Somme
415e R.I. :
officiers tués : 4 - blessés ou intoxiqués : 15 - disparus : 7
hommes : tués : 44 - blessés ou intoxiqués : 216 - disparus : 370
TOTAL : 692
163e division d'infanterie - 26 N 455/6 - Infanterie :
J.M.O. du 10 novembre 1916 au 24 janvier 1919 (page 47/117)
=====================================
Historique du 415e Régiment d'Infanterie
http://tableaudhonneur.free.fr/415eRI.pdf
&
https://argonnaute.parisnanterre.fr/ark ... wmgc2hpl68
+++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
VOIR LES SUJETS SUR LE 415e R.I.
415e régiment d'infanterie dans la Somme en 1915
viewtopic.php?t=80409
415e régiment d'infanterie dans la Marne à l'automne 1915
viewtopic.php?t=80414
415e régiment d'infanterie en 1916 à Verdun
viewtopic.php?t=80471
Le 415e régiment d'infanterie en 1917 - MONT-HAUT et BEZONVAUX
viewtopic.php?t=80539
415e régiment d'infanterie à l'ÉTÉ et à l'AUTOMNE 1918
viewtopic.php?t=80601
+++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
Le Journal des Marches et Opérations de la163e division d'infanterie permet de pallier l'absence de celui du 415e régiment d'infanterie. Bien circonstancié, il permet de suivre l'évolution, sur les bords de l'Avre, des événements militaires qui vont permettre de freiner l'offensive allemande puis de la fixer.
163e division d'infanterie : J.M.O. 26 N 455/4
J.M.O. du 1er janvier au 27 juillet 1918