Superposition carte actuelle / carte JMO

[nono78]

Bonjour

Je fais aller sur le terrain pour repérer précisément les derniers instants mon AGP.
Comment superposer carte actuelle avec carte JMO ? SVP
Mon AGP était en jaune 23eme compagnie 350 ?
Pouvez vous manifester m’aider ou le faire svp ?

[michelstl]

Bonjour

Bois Nawe.jpg (97.52 Kio) Consulté 1058 fois

https://www.google.com/maps/place/Bois+ ... ?entry=ttu

[michel leclercq]

bonjour,

voici la superposition de la carte.
avec vue plus large afin de localiser le secteur (entre Bras sur Meuse et le fort de Douaumont :



et recentré sur la carte du JMO



en février, j'y suis passé tout les jours à cet endroit.
nous avons séjourné au nord du bois des Caures et arpenté le bois de Herbebois pour un pèlerinage car l'AGP de ma femme y a combattu avec le 164ème RI. il a eu la chance d'en revenir.

le paysage change car pas mal de sapin ont été rasé suite à un nuisible.

michel

[garance.]

Bonjour
Nono78, je loue votre démarche
bravo à Michel !

je médite la même démarche pour la patrouille nocturne fatale à un de mes aïeux
120ème RI
Bois des Loges
nuit du 11 au 12 juin 1916

bien cordialement
Garance

[michelstl]

Bonjour Garance
Pour ne pas empiéter sur le fil de Nono78, je vous ai envoyé 2 messages privés.

[nono78]

Merci sincèrement
Le travail est top !!!

[kglbayrRIR2]

Bonne journée.

https://www.google.com/maps/place/Bois+ ... ?entry=ttu

Grâce aux croquis très précis du JMO de la 112e Brigade française et au récit de l'histoire régimentaire du 6e Régiment d'infanterie de la Garde prussienne, les événements du 25 mai 1916 au Bois Nawé (allemand : « Forêt de Thiaumont » ou « Thiaumont -hauteur ») peut être reconstitué assez fidèlement. Surtout lorsqu'il s'agit du sort des 350e, 355e et 361e régiments.
Les Allemands avaient en effet prévu une attaque majeure à l'ouest du fort de Douaumont à partir de 26 mai. A cet effet, des troupes du 1er corps d'armée bavarois furent retirées d'Arras et transférées dans la région de Longyon.
Entre-temps, une surprenante attaque française eut lieu le 22 mai 1916, qui perça le front prussien et parvint même à s'emparer d'une partie du fort de Douaumont.
Pour cette raison, les 1re et 2e divisions d'infanterie bavaroise furent mobilisées prématurément.
pour soutenir le front prussien chancelant. (voir schéma)

bois nawe02.jpg (165.08 Kio) Consulté 716 fois

La contre-attaque plus ou moins improvisée du 6e régiment d'infanterie de la garde (GIR 6) avec le 24e régiment d'infanterie bavarois (b. IR 24) le 25 mai 1916 reste gravée dans l'histoire régimentaire du G.I.R. 6 rapporté de manière très détaillée :

Historique régimentaire du Garde-Infanterie-Regiment Nr. 6; p. 48 f

Pendant ce temps, le 6e régiment d'infanterie de la garde (« Garde-Infanterie-Regiment Nr. 6 » [G.I.R. 6]) préparait lui-même une attaque prévue pour le lendemain. Dans la nuit du 24 au 25, le déploiement s'effectue dans le ravin d'Albain et de Thiaumont [= Bois Nawé]. La 8e compagnie s'avança dans le ravin de Chauffour. La 7e Compagnie prolonge l'aile gauche dans le ravin d'Albain [« Albain-Schlucht »].

25. Mai.
L'ordre d'attaquer ne parvint aux compagnies que dans l'après-midi, car les tirs d'artillerie nourris rendaient la transmission des ordres extrêmement difficile. L'ordre était qu'à six heures du soir les 1er et 2e bataillons, à gauche desquels le 24e régiment d'infanterie bavarois (kb I.R. 24) devait attaquer et prendre devant eux la position française sur les hauteurs de Thiaumont [= Bois Nawé !!]. Après une longue préparation avec le feu bien ciblé de notre artillerie, qui remplit les tranchées françaises d'obus de tous calibres, les vagues d’assaut arrivèrent promptement à 18 heures, au contact étroit des Bavarois qui donnaient également l'assaut. Les compagnies 6, 7 et la compagnie mitrailleuse ont émergé du ravin ravagé par les obus en trois vagues d'attaque. Ils coururent sur la crête désolée d'Albain, dévalèrent la pente jusqu'au ravin de Thiaumont et, avec les 1re et 5e compagnies qui suivirent, remontèrent la pente de l'autre côté et atteignirent la première tranchée ennemie en tête de colline alors qu'ils étaient toujours sous la protection de notres propres tirs d'artillerie. Ils ont sauté par-dessus et ont avancé au-delà de la cible jusqu'aux 2e et 3e tranchées. Deux compagnies de chaque bataillon (2e, 4e, 8e, 14e) suivirent comme une quatrième vague, avec de la nourriture, des fortifications et des matériaux de construction.

Malgré les tirs immédiats de mitrailleuses et d'artillerie de l'ennemi, les vagues d’assaut atteignirent la position française sans pertes particulièrement importantes. L'ennemi n'a pas opposé beaucoup de résistance, seuls quelques éléments qui n'avaient pas été atteints par nos tirs d'artillerie ont riposté avec acharnement et ont dû être écrasés au corps à corps à coups de grenades à main et de crosses de fusil. Souvent, les armes elles-mêmes ne partaient pas, car ils étaient constamment remplis de sable à cause de la poussière projetée par les obus. L'attaque fut magnifiquement menée et suscita même l'admiration des Français, comme l'affirma un officier capturé.
Pour regagner la tranchée perdue, les Français tentent quelques contre-attaques, mais sont repoussés sans problème. 12 mitrailleuses ont été capturées. 14 officiers ont été capturés, dont deux commandants de bataillon avec des adjudants et deux médecins, 1 chef de compagnie M.G. et environ 700 hommes. Ils sont progressivement conduits au ravin des Fosses et conduits jusqu'à Gibercy par les commandos du bataillon de réserve. Certains officiers [français] ont fait une excellente impression, leur comportement n'était pas vraiment modeste. On leur a donné à boire. Un très jeune homme cherchait son père, commandant du 351e [361 !!!] régiment. Il a appris grâce aux rapports d'autres prisonniers que son père était également prisonnier et il en était extrêmement heureux. Trois régiments étaient représentés (351, 355, 360 [350e ; 355e ; 361e ] !!!). Des vieux et des jeunes mélangés ; parmi eux, de nombreux soldats purs et durs. Tout le monde était presque heureux et heureux d'avoir échappé au vacarme de la bataille : « la guerre finie ! » Certains prisonniers étaient utilisés pour transporter les blessés, ce qu'ils faisaient avec beaucoup d'habileté.
Nos propres pertes n’étaient pas minimes.
(...)
Sur la crête, les Français [« Franzmänner »] avaient environ 100 à 200 m d'avance sur notre nouvelle ligne. Durant le processus de relèvement, une quarantaine de Français ont progressivement fait défection vers nous. Ils soupçonnaient apparemment que les troupes allemandes seraient renforcées et qu'une nouvelle attaque aurait lieu. Apparemment, ils n’avaient aucune envie de continuer le combat. Au cours des jours suivants, d'autres transfuges sont arrivés jusqu'à ce qu'une nouvelle force remplace l'ancienne unité usée. Un nouveau régiment actif a été identifié. Avec cela, la désertion cessa. Quelques Français et Allemands blessés furent retrouvés; malheureusement, un capitaine français grièvement blessé ne put être évacué qu'après quelques jours. Lors d'une reconnaissance, deux hommes blessés, un Allemand et un Français, ont été retrouvés cachés dans une vieille pirogue, ils étaient là depuis cinq jours, enveloppés dans des couvertures, sans nourriture, mais miraculeusement toujours alertes.

ypres_tranchée.png (1.08 Mio) Consulté 716 fois

Le rapport contient une petite inexactitude concernant les régiments français impliqués dans la bataille. Il s'agit probablement d'une erreur de transmission. Au lieu de RI 350, on appelle RI 360 et au lieu de 361, la source indique RI 351.
Les numéros corrects sont donnés dans la publication des Archives du Reich (Douaumont ; Partie 4). Parallèlement, le bataillon Tussaux (RI 350) à la carrière d'Haudromont est également évoqué.(voir croquis brig 112)

bois_nawé_1916_05_25.png (592.77 Kio) Consulté 716 fois

( ...RI 350 [a perdu] plus de 400, en partie en position carrière, en partie en forêt de Thiaumont [Bois-Nawé] ...)

Cordialement
Joseph

[michelstl]

Merci Joseph pour cet apport.

[Tanker]

Bonjour Garance,

Voici, en avance de phase, pour votre futur projet sur le bois des Loges, un plan directeur de 1916.
Bonne suite de recherche - Michel

PS - Si cela ne suffit pas, je l'ai aussi au 1-5000e . . . .

1-20° - Bois des Loges.jpg (1.15 Mio) Consulté 685 fois