Verdun côté Allemand

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kglbayrRIR2
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Re: Verdun côté Allemand

Message par kglbayrRIR2 »

Bonne journée
Uschen a écrit : sam. janv. 27, 2024 8:41 am bonjour
S'ils existaient sous quels N° de rgt furent ils affectés ?
A vous lire
Merci
Très facile. Il n’existait pas d’unités de ce type du côté allemand pendant la Première Guerre mondiale.

La Seconde Guerre mondiale, en revanche, est une tout autre affaire. Mais méfiez-vous! Même pendant la Seconde Guerre mondiale, les propres soldats n'étaient pas traités dès le début comme des « lâches et des escrocs ». En vérité, les soldats allemands de la Seconde Guerre mondiale étaient tellement « contaminés » par l’idéologie nazie qu’ils durent être maîtrisés par les officiers.(Il fallait juste que j'écoute un peu les reportages de mes oncles !!!)
Cependant, cela a changé après les premières défaites majeures (Libye, Stalingrad, Koursk). Ce n’est qu’à ce moment-là que la « Waffen SS » est apparue. Mais même dans ces circonstances, les soldats « fatigués » n'étaient généralement pas fusillés derrière le front. Normalement ils ont été envoyés au tristement célèbre « Bataillon de probation 999 [ "Bewährungsbataillon 999"]. Le soi-disant "Himmelfahrts-Kommando" [mission suicide].

Cordialement
Joseph
.. Les officiers français étaient impuissants. Aucune persuasion n'a aidé, pas même l'avertissement de suivre l'exemple des courageuses troupes bavaroises. ..
Histoire rgtaire du RI Bavarois n°8 : Retraite de Russie (1813); p.380.
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kglbayrRIR2
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Re: Verdun côté Allemand

Message par kglbayrRIR2 »

Bonne journée,
alain51 a écrit : sam. janv. 27, 2024 4:42 pm (...) Il subsiste le "témoignage" du sergent Gabriel Barret dont on aimerait bien retrouver son/ses carnet dans lequel il cite de ce qui a été dit plus haut. (...)
Merci pour votre message.
Je ne veux pas être mal compris. On ne peut exclure que de tels incidents se soient produits dans des cas isolés au cours de la Première Guerre mondiale.
Si cela se produisait ainsi, je considérerais cela comme une « menace ».

Je connais très bien un incident impliquant le bataillon de mon grand-père en août 1916 près de Cléry-sur-Somme. Après quelques échauffourées entre le bataillon de mon grand-père et des soldats du 1er Régiment de la Garde prussienne à pied (le chef du régiment n'était autre que le fils du Kaiser Wilhelm « Eitel-Friedrich » !!!), nos braves soldats bavarois ont également tiré des coups de feu aux « Preiß’n ». Juste pour le plaisir, bien sûr. :mrgreen: 8-)
Le bataillon bavarois a alors été menacé qu'un homme sur dix serait fusillé si une telle chose se reproduisait.
Cependant, une telle punition n’existe plus depuis 1813. C'était juste une menace. Et visiblement, cela a fonctionné. Cependant, jusqu'à la fin de sa vie, mon grand-père avait une «Stinkwut » [rage excitante] contre les « Preiß’n ».

Cordialement
Joseph
.. Les officiers français étaient impuissants. Aucune persuasion n'a aidé, pas même l'avertissement de suivre l'exemple des courageuses troupes bavaroises. ..
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kglbayrRIR2
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Re: Verdun côté Allemand

Message par kglbayrRIR2 »

Bonne journée.

Les tensions entre la Garde prussienne et l'unité de réserve bavaroise sont nées principalement du fait que les gardes se comportaient de manière extrêmement arrogante envers les Bavarois. Ils pensaient que les Bayern était une « troisième classe ».
La réalité était différente. Lors de l'attaque française (RI 152) du 2 septembre, le 152e bataillon de gauche perce les gardes (voir croquis).
croquis de Hptm. Manneberg
croquis de Hptm. Manneberg
cléry_1916_09_03.JPG (717.54 Kio) Consulté 495 fois
Le bataillon bavarois « de troisième ordre » (III/kb.RIR 2) parvint cependant à tenir la ligne jusqu'au 4 septembre. Comme elle fut finalement menacée à l'arrière et attaquée par sa propre artillerie (prussienne !!), elle dut se rendre.

Cordialement
Joseph
.. Les officiers français étaient impuissants. Aucune persuasion n'a aidé, pas même l'avertissement de suivre l'exemple des courageuses troupes bavaroises. ..
Histoire rgtaire du RI Bavarois n°8 : Retraite de Russie (1813); p.380.
Alban M
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Re: Verdun côté Allemand

Message par Alban M »

Bonjour,
Si je comprend bien;
En d'autres termes, c’est une menace d'abattre les soldats qui ne montaient pas à l'assaut.
Et la police de campagne reste à l’écart ou participe au combat. :roll:
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kglbayrRIR2
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Re: Verdun côté Allemand

Message par kglbayrRIR2 »

Bonne journée.
Alban M a écrit : jeu. févr. 01, 2024 2:12 pm En d'autres termes, c’est une menace d'abattre les soldats qui ne montaient pas à l'assaut.
Et la police de campagne reste à l’écart ou participe au combat. :roll:
D’après ce que je peux voir, chaque armée avait ses propres techniques pour stabiliser un front vulnérable. L’exemple de Stalingrad a déjà été décrit ici. C’était une époque complètement différente et il ne faut pas oublier qu’à l’époque il s’agissait de survie pour l’Union Soviétique.
On sait que le maréchal Chuikov (qui a tiré sur plusieurs officiers « lâches » devant leur troupes) a envoyé une unité militaire au combat devant Stalingrad avec les mots : « Traversez la Volga ce soir et là-bas, sur cette colline, vous mourrez ! » Ils ne sont pas tous morts. D'autres sont morts. Je sais lesquels (Cela aurait été mieux s'ils étaient restés à la maison !!).

La défaite (bavaroise) ci-dessus à Cléry-sur-Somme est peut-être un exemple plus authentique de l'approche du côté germano-bavarois à l'époque face à ce problème.

Dans le KTB (JMO) du régiment (kb RIR 2) on lit ce qui suit :

1er septembre 1916
Relevé par le I./RIR 2 à 5h30. Le bataillon prend position sur le canal au nord d'Allaine. Les officiers et les hommes sont complètement épuisés. Le lieutenant d.R. Rislsperger est malade et est envoyé à Templeux-la-Fosse. Le lieutenant d.R. Frank est légèrement malade et est envoyé en avant par le bataillon à Villers-Guislain comme créateur de quartier. Le soir, l'ordre tombe : le 3e Bataillon prendra à nouveau le relais en première ligne dans la nuit du 2 au 3 septembre. Le chef du bataillon, le capitaine Eigl, a téléphoné à deux reprises pour nier toute responsabilité en cas de nouveau déploiement du bataillon. La brigade a cependant ordonné son déploiement à nouveau.

Le rapport de bataille personnel du lieutenant Michael Bayer de la 9e compagnie de mon grand-père est encore plus clair. (en annexe du KTB ; Le rapport semble quelque peu « coloré » et contient des contradictions. Le lieutenant Bayer avait quitté la tranchée sous prétexte de vouloir prévenir le commandement du régiment.) :

02.09. 1916
Il devient certain que le bataillon devra à nouveau se déplacer vers le front. Le moral est déprimée. 39 hommes se sont présentés au médecin. Parmi eux, 11 hommes et 1 officier ont reçu l’autorisation de rentrer chez eux.
La force de combat dans la soirée était :
2 officiers ; 11 sous-officiers ; 94 hommes.
Encouragement de l'équipe par les rangs et la répartition des 4 E.K. 2e classe. Compléter l'armement.

03.09. 1916
Peu avant de partir, plusieurs équipes se sont à nouveau présentées chez le médecin. Départ en position le 3 septembre 1916 à 1 heure du matin. Comme un certain nombre de personnes voulaient se dérober pendant la marche, il est nécessaire que le chef de la compagnie marche à la fin de la compagnie. Un chef attend la compagnie au poste de commandement régimentaire. Avancer jusqu'au poste de commandement du bataillon est au départ facile car il est balisé. Après quelques 100 m la marche s'arrête. Le leader a déclaré : « Nous sommes perdus, nous sommes avec les Français ! » La compagnie avait apparemment traversé une zone inoccupée vers la périphérie. Revenir en marche. Reprise du secteur du lieutenant Bonades. Après un certain temps, les gardes à pied (à gauche) et la 11e compagnie ont été identifiés et on a signalé au poste de commandement du bataillon l’arrivée, ainsi qu'à la force de combat.
2 officiers ; 10 sous-officiers ; 75 hommes.
J'ai la compagnie protégée de la visibilité des avions ; Enduisez le casque en acier de boue.
A 8 heures du matin, un tir d’artillerie de plus en plus important se déclare, mené par des avions. Le feu est resté intense jusqu'à 13h30. Des pertes importantes sont dues à notre propre artillerie sur l'aile droite et au centre. A 13h30, j'ai l'impression que l'artillerie continue de tirer à reculons et je fais attention.
Au même moment retentit le cri : « Dehors, les Français ! » Notre fusée éclairante est immédiatement captée par l'artillerie. La compagnie obtient du bon travail. Un M.G. s'assoit fermement 100 m à ma droite, mais est rapidement mis hors de combat par les tirs d'artillerie. L'ennemi pénètre encore plus à droite, mais est parfois contraint de fuir tête baissée et est abattu par les tireurs embusqués qui sont amenés à intervenir. L'adversaire montre à plusieurs reprises un tissu blanc [ !??!].
Je rampe jusqu'au chef de peloton du 2e peloton (VzFw Lang), qui est blessé. L'esprit d'équipe était excellent [ !??!]. Nombre de fusiliers 40. Chaque homme possède 2 fusils. Ordre de la compagnie : Aucune personne blessée n'est autorisée à quitter son poste. (…)

Conclusion : Le 3ème Bataillon n'existait plus. Mon grand-père a eu la chance de faire partie des quelque 80 soldats indemnes (sur tout le bataillon !) capturés par le 152e Régiment français.

Ma conclusion : il n'y a aucune preuve pendant la Première Guerre mondiale qu'il y ait eu des tirs sur des soldats du côté allemand qui tentaient d'éviter l'attaque. En revanche, toutes sortes d'autres moyens de pression ont été utilisés - qu'il s'agisse d'encouragements ou de retraits d'avantages - pour instaurer la discipline.

Cordialement
Joseph
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TCschmitt
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Re: Verdun côté Allemand

Message par TCschmitt »

Bonjour à tous,
Je viens de lire avec attention les échanges qui précèdent.
La citation en cause me paraît plutôt commune, je me souviens de l’avoir déjà lu par ailleurs. Je crois qu’il ne faut pas la prendre au pied de la lettre, c’est plutôt l’expression du sentiment diffus de raz le bol qu’éprouvaient les soldats allemands et qui se faisait de plus en plus fort au fur et à mesure que la guerre se prolongeait et que Se dégradaient les conditions dans lesquelles eux et surtout leur famille à l’arrière vivaient.
Leur mauvaise humeur est montée crescendo à partir de la fin 1916. Et en 1918, des unités entières ont purement et simplement entièrement disparu dans la nature.
L’antagonisme entre Bavarois et Prussiens n’est pas surprenant. Je suis rentré de Bavière il y a quelques jours et j’ai pu constater que c’était toujours le cas... il n’y a d’ailleurs pas que les Bavarois qui détestaient les Prussiens. Ma grand-mère qui était de Mayence n’en pensait pas moins et j’épargnerai à vos oreilles les mots qu’elle leur réservait.
Cordialement
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kglbayrRIR2
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Re: Verdun côté Allemand

Message par kglbayrRIR2 »

Bonsoir,
TCschmitt a écrit : sam. févr. 03, 2024 4:12 pm Ma grand-mère qui était de Mayence n’en pensait pas moins et j’épargnerai à vos oreilles les mots qu’elle leur réservait.
Grand-mère, puisse-t-elle vivre longtemps. :-D

Cordialement
Joseph
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