Bonne journée.
Alban M a écrit : ↑jeu. févr. 01, 2024 2:12 pm
En d'autres termes, c’est une menace d'abattre les soldats qui ne montaient pas à l'assaut.
Et la police de campagne reste à l’écart ou participe au combat.
D’après ce que je peux voir, chaque armée avait ses propres techniques pour stabiliser un front vulnérable. L’exemple de Stalingrad a déjà été décrit ici. C’était une époque complètement différente et il ne faut pas oublier qu’à l’époque il s’agissait de survie pour l’Union Soviétique.
On sait que le maréchal Chuikov (qui a tiré sur plusieurs officiers « lâches » devant leur troupes) a envoyé une unité militaire au combat devant Stalingrad avec les mots : « Traversez la Volga ce soir et là-bas, sur cette colline, vous mourrez ! » Ils ne sont pas tous morts. D'autres sont morts. Je sais lesquels (Cela aurait été mieux s'ils étaient restés à la maison !!).
La défaite (bavaroise) ci-dessus à Cléry-sur-Somme est peut-être un exemple plus authentique de l'approche du côté germano-bavarois à l'époque face à ce problème.
Dans le KTB (JMO) du régiment (kb RIR 2) on lit ce qui suit :
1er septembre 1916
Relevé par le I./RIR 2 à 5h30. Le bataillon prend position sur le canal au nord d'Allaine. Les officiers et les hommes
sont complètement épuisés. Le lieutenant d.R. Rislsperger est malade et est envoyé à Templeux-la-Fosse. Le lieutenant d.R. Frank est légèrement malade et est envoyé en avant par le bataillon à Villers-Guislain comme créateur de quartier. Le soir,
l'ordre tombe : l
e 3e Bataillon prendra à nouveau le relais en première ligne dans la nuit du 2 au 3 septembre. Le chef du bataillon, l
e capitaine Eigl, a téléphoné à deux reprises pour nier toute responsabilité en cas de nouveau déploiement du bataillon. La brigade a cependant ordonné son déploiement à nouveau.
Le rapport de bataille personnel du lieutenant Michael Bayer de la 9e compagnie de mon grand-père est encore plus clair. (en annexe du KTB ; Le rapport semble quelque peu « coloré » et contient des contradictions. Le lieutenant Bayer avait quitté la tranchée sous prétexte de vouloir prévenir le commandement du régiment.) :
02.09. 1916
Il devient certain que le bataillon devra à nouveau se déplacer vers le front. Le moral est déprimée.
39 hommes se sont présentés au médecin. Parmi eux, 11 hommes et 1 officier ont reçu l’autorisation de rentrer chez eux.
La force de combat dans la soirée était :
2 officiers ; 11 sous-officiers ; 94 hommes.
Encouragement de l'équipe par les rangs et la répartition des 4 E.K. 2e classe. Compléter l'armement.
03.09. 1916
P
eu avant de partir, plusieurs équipes se sont à nouveau présentées chez le médecin. Départ en position le 3 septembre 1916 à 1 heure du matin. C
omme un certain nombre de personnes voulaient se dérober pendant la marche, il est nécessaire que le chef de la compagnie marche à la fin de la compagnie. Un chef attend la compagnie au poste de commandement régimentaire. Avancer jusqu'au poste de commandement du bataillon est au départ facile car il est balisé. Après quelques 100 m la marche s'arrête. Le leader a déclaré : « Nous sommes perdus, nous sommes avec les Français ! » La compagnie avait apparemment traversé une zone inoccupée vers la périphérie. Revenir en marche. Reprise du secteur du lieutenant Bonades. Après un certain temps, les gardes à pied (à gauche) et la 11e compagnie ont été identifiés et on a signalé au poste de commandement du bataillon l’arrivée, ainsi qu'à la force de combat.
2 officiers ; 10 sous-officiers ; 75 hommes.
J'ai la compagnie protégée de la visibilité des avions ; Enduisez le casque en acier de boue.
A 8 heures du matin, un tir d’artillerie de plus en plus important se déclare, mené par des avions. Le feu est resté intense jusqu'à 13h30. Des pertes importantes sont dues à
notre propre artillerie sur l'aile droite et au centre. A 13h30, j'ai l'impression que l'artillerie continue de tirer à reculons et je fais attention.
Au même moment retentit le cri : « Dehors, les Français ! » Notre fusée éclairante est immédiatement captée par l'artillerie. La compagnie obtient du bon travail. Un M.G. s'assoit fermement 100 m à ma droite, mais est rapidement mis hors de combat par les tirs d'artillerie. L'ennemi pénètre encore plus à droite, mais est parfois contraint de fuir tête baissée et est abattu par les tireurs embusqués qui sont amenés à intervenir. L'adversaire montre à plusieurs reprises un tissu blanc [ !??!].
Je rampe jusqu'au chef de peloton du 2e peloton (VzFw Lang), qui est blessé.
L'esprit d'équipe était excellent [
!??!]. Nombre de fusiliers 40. Chaque homme possède 2 fusils. Ordre de la compagnie : Aucune personne blessée n'est autorisée à quitter son poste. (…)
Conclusion : Le 3ème Bataillon n'existait plus. Mon grand-père a eu la chance de faire partie des quelque 80 soldats indemnes (sur tout le bataillon !) capturés par le 152e Régiment français.
Ma conclusion : il n'y a aucune preuve pendant la Première Guerre mondiale qu'il y ait eu des tirs sur des soldats du côté allemand qui tentaient d'éviter l'attaque. En revanche, toutes sortes d'autres moyens de pression ont été utilisés - qu'il s'agisse d'encouragements ou de retraits d'avantages - pour instaurer la discipline.
Cordialement
Joseph
.. Les officiers français étaient impuissants. Aucune persuasion n'a aidé, pas même l'avertissement de suivre l'exemple des courageuses troupes bavaroises. ..
Histoire rgtaire du RI Bavarois n°8 : Retraite de Russie (1813); p.380.