Fonctionnaires et citoyens restés à leur poste

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Fonctionnaires et citoyens restés à leur poste

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Fonctionnaires restés à leur poste


Département de l'AISNE

J.O. du 19 juin 1917 pages 4717 et 4718

Liste de fonctionnaires et de citoyens français qui se sont particulièrement distingués depuis le début des hostilités :


Le Gouvernement porte à la connaissance du Pays la belle conduite de :

M. HERVÉ, garde à Beuvardes (Aisne): au péril de sa vie et de la sécurité de sa famille, a, pendant toute la durée de l'occupation de la région par l'armée ennemie, caché et ravitaillé un détachement de quatorze cavaliers, commandés par un lieutenant. Grâce à son courage et à son dévouement, ces soldats ont pu ainsi se joindre aux troupes françaises au moment de la bataille de la Marne, avec douze chevaux et du matériel de guerre.


M. BOGLIN, adjoint au maire de Chauny (Aisne) : a fait, pendant l'occupation et principalement depuis l'enlèvement de M. Descambres, maire de la commune, tout ce qu'il était humainement possible de faire pour le logement et le ravitaillement de la population. A assuré à lui seul le service de la mairie et s'est dévoué sans compter tant pour ses administrés que pour répondre aux exigences incessantes de l'autorité allemande. A su, par son courage et son patriotisme, s'imposer à l'admiration de ses concitoyens. Après l'arrivée à Chauny des troupes françaises, a rempli ses fonctions, sous le bombardement, et n'a quitté les ruines de la ville que le dernier, après avoir assuré lui-même l'évacuation de la population.

M. RILLART DE VERNEUIL, maire de Verneuil-Courtonne (Aisne) : pour remplir les fonctions municipales dont il était investi et pour secourir les soldats de la nation alliée anglaise, n'a pas hésité à s'exposer avec le plus grand courage aux coups de l'ennemi. Blessé par un obus, le 16 septembre 1914, est décédé le lendemain.

M. JARRET, percepteur à Longueval (Aisne) : décédé le 24 août 1915, dans l'exercice de ses fonctions qu'il n'avait jamais abandonnées malgré l'occupation allemande et les bombardements fréquents auxquels furent soumises les communes de sa perception. A continué à assurer son service malgré les plus grandes difficultés avec intelligence et habileté, procurant ainsi aux populations un réel réconfort par l'exemple de son courage et de son sang-froid.

Mme MOREL, receveuse des postes, des télégraphes et des téléphones à Vic-sur-Aisne (Aisne) : le 31 août 1914, n'a quitté son poste que sur les injonctions de la gendarmerie et l'a rejoint volontairement le 4 septembre suivant, en traversant les lignes ennemies. Du 13 septembre 1914, date de la rentrée de nos troupes à Vic, jusqu'au mois de février 1916, époque à laquelle Mme Morel a été appelée à un autre poste, n'a cessé d'assurer le fonctionnement de son service sous le bombardement ennemi, portant secours aux blessés et ranimant les courages autour d'elle.


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J.O. du 28 novembre 1915 page 8643

MINISTÈRE DE L'INTÉRIEUR Le Gouvernement porte à la connaissance du pays la belle conduite de :

M. BRAUX, maire de Vic-sur-Aisne (Aisne) : pendant l'occupation ennemie, a montré de l'énergie et du courage, notamment en prenant l'initiative de mesures propres à empêcher la destruction du pont sur l'Aisne par l'armée allemande en retraite. Depuis une année, sous un bombardement presque journalier, n'a jamais cessé de montrer pour ses concitoyens le dévouement le plus complet et le plus éclairé.


M. DE REISET de Vic-sur-Aisne (Aisne) : pendant l'occupation allemande, a rendu, grâce à sa fermeté, de signalés services à ses concitoyens. A fait preuve du plus grand dévouement à tous, dans l'ambulance qu'il a créée dans une commune depuis un an à chaque instant bombardée.


Mme. DELABY, institutrice à Paissy (Aisne) : n'a cessé de remplir ses fonctions dans cette commune, exposée au feu de l'ennemi. La classe ne pouvant plus avoir lieu dans l'école, où les enfants auraient couru trop de dangers, a aménagé une grotte où elle continué à donner l'enseignement à ses élèves. Montre le plus grand dévouement ; a mérité l'admiration de tous ceux qui l'entourent.


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J.O. du 30 septembre 1919 page 10681 et suivantes

MINISTÈRE DE LA JUSTICE

Le Président de la République française,

Vu le décret du 13 juillet 1917 créant la Médaille de la Reconnaissance française ;
Vu le décret du 5 octobre 1917 ;
Vu l'arrêté du 18 octobre 1917 ;
Vu l'arrêté du 20 octobre 1917 ;
Vu le décret du 2 décembre 1917 ;
Vu l'arrêté du 17 décembre 1917 ;
Vu l'avis conforme de la commission de la Médaille de la Reconnaissance française ;
Sur la proposition du Garde des Sceaux, ministre de la justice,
Décrète :

Art. 1er. - La médaille de vermeil de la Reconnaissance française a été conférée à :

LAURENT (Denis-Joseph-Désiré), à Wiège-Faty (Aisne) : instituteur à Wiège-Faty, a fait preuve, pendant l'occupation ennemie, d'un patriotisme exemplaire allié au plus entier dévouement. La fermeté de son attitude lui a valu une condamnation à mort, commuée en emprisonnement de vingt-deux mois, dont les rigueurs ont ébranlé sa santé.


M. POULAIN (Louis-Eugène) à Wiège-Faty (Aisne) : a fait preuve, comme maire de Wiège-Faty (Aisne), pendant l'occupation, du patriotisme le plus ferme et du dévouement le plus complet. Condamné à mort, pour n'avoir pas signalé à l'autorité allemande un soldat français, sa peine ayant été commuée, a subi près de deux ans de prison ou de travail forcé.


M. BOUDET (Martin) à Saint-Quentin (Aisne) : vicaire à Saint-Quentin, cet ecclésiastique a, au péril de sa vie, caché chez lui, à Saint-Quentin, des soldats français et alliés, ainsi que des civils descendus par avions. Son dévouement et son habileté réussirent à faire échapper ses protégés aux investigations allemandes. Il trouva en outre le moyen de soustraire de nombreux mobilisables aux recherches de l'ennemi. Emprisonné en 1916, il fut déporté en Allemagne jusqu'à la conclusion de l'armistice.



Fonctionnaires et citoyens restés à leur poste

Département de la SOMME

J.O. du 28 mars 1915 page 1670


Liste de fonctionnaires et de citoyens français qui se sont particulièrement distingués depuis le début des hostilités.

Le Gouvernement porte à la connaissance du pays la belle conduite de :


M. ANDRIEUX, sous-préfet de Soissons (Aisne) : a assuré, au milieu du bombardement de la ville, le fonctionnement des services de la sous-préfecture. S'est employé activement et sans relâche à apporter à la population de Soissons le réconfort et l'aide de son autorité.


M. CONSTANT, juge de paix à Soissons (Aisne) : est resté à son poste et a donné a tous l'exemple du courage et du sang-froid au cours de l'occupation et du bombardement do la ville par l'ennemi.


M. CAGNIARD, conseiller général de l'Aisne ; M. MORET, maire de Brenelle ; M. LAVERGNE, adjoint au maire de Chassemy :

Ont, au péril de leur vie, guidé, abrité et ravitaillé du 2 au 11 septembre, un détachement de 400 hommes, demeuré dans les lignes ennemies et réussi à le ramener dans nos lignes.

Ce détachement avait passé l'Aisne en barque à proximité de l'ennemi avec l'aide de MM. ARVATI. PRUDENCE, MALEZIEUX, LAHAYE, Ouvriers à Presles-en-Boves.
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Département de la Marne

J.O. du 19 juin 1917 pages 4717 et 4718
Liste de fonctionnaires et de citoyens français qui se sont particulièrement distingués depuis le début des hostilités :


MM. DERVIN, maire de Montmirail, et LAURENT-COFFINET, adjoint au maire de Montmirail (Marne) : ont défendu avec la plus courageuse fermeté les intérêts de la ville et la sécurité de leurs administrés contre les exigences des envahisseurs. Ont rendu ensuite pendant le bombardement de la ville les plus utiles services aux troupes françaises qui en reprirent possession dans les premières journées de la bataille de la Marne.

M. BOUCHÉ, maire de Venteuil (Marne) : a réussi par son courage et son sang-froid à sauver les intérêts de ses administrés contre les exactions des envahisseurs. Grâce à sa fermeté et à son énergie, la commune a relativement peu souffert de l'occupation allemande qui a duré huit jours.

M. LAPLAIGE, curé desservant de la Villeneuve-lez-Charleville (Marne) : a fait preuve du plus grand sang-froid pendant qu'on sa battait dans sa commune et a soutenu le courage des habitants par son exemple. En accompagnant un officier français dans un secteur exposé au feu au cours même du bombardement et par les indications précises fournies par lui, a permis de découvrir et d'anéantir une batterie ennemie.

M. CROCHET, maire délia Villeneuve-Iez-Charleville (Marne) : a donné le plus bel exemple de sang-froid et de courage civique en accomplissant, sans un instant de défaillance, son devoir de maire, pendant la bataille de la Marne, dans une commune bombardée violemment à la fois par l'armée française et par l'armée allemande. N'a cessé de réconforter par son exemple et par ses conseils ses administrés en péril. A organisé et dirigé, sous le bombardement. un service de sauvetage, auquel les femmes ont participé courageusement, en vue d'éteindre l'incendie de la mairie et des maisons voisines. S'est dévoué ensuite sans compter au service de l'évacuation de nombreux blessés.

M. BEAUCHARD, receveur intérimaire des postes, des télégraphes et des téléphones du bureau de Suippes (Marne) : a continué à assurer son service sous un bombardement intense et journalier jusqu'à l'évacuation de cette localité par la population civile.

Mlle RÉMY, receveuse des postes, des télégraphes et des téléphones du bureau de Neuville-au-Pont (Marne) : a continué à assurer son service sous un bombardement intense et journalier jusqu'à l'évacuation de cette localité par la population civile.

M, HUBERT, maire du GauIt-la-Forêt (Marne). A fait preuve pendant l'invasion de la plus belle vaillance, Malgré ses quatre-vingt-quatre ans, il a tenu à rester dans sa commune que son adjoint et la plupart des membres du conseil municipal venaient de quitter. Arrêté le 5 septembre au matin, par les Allemands, il fut contraint par eux de précéder, avec le garde champêtre, une colonne ennemie. Cette colonne ayant subi, en cours de route, le feu d'une patrouille française, M. Hubert fut incarcéré jusqu'au lendemain dans le village de Maclaunay pendant que le garde champêtre était jeté dans une grange d'ou il fut retiré le lendemain et fusillé. Par son sang-froid et son énergie, a évité à la population des représailles plus grandes que celles qui ont été commises.

M. BEAUVAIS, directeur de l'école pratique de commerce et d'industrie de Reims (Marne) : demeuré volontairement à son poste au moment de l'invasion allemande et sous les bombardements, cela malgré la destruction partielle de sa maison et de son mobilier, s'est prodigué en faveur d'œuvres de bienfaisance et d'intérêt public et a rendu de précieux services à ses concitoyens.


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J.O. du 28 novembre 1915 page 8643

MINISTÈRE DE L'INTÉRIEUR Le Gouvernement porte à la connaissance du pays la belle conduite de :


M. PIZOT, secrétaire général de la Marne : a fait preuve depuis le début des hostilités de la plus grande activité et n'a cessé de parcourir toutes les communes du département, y compris les plus exposées, pour y distribuer les secours et assurer le ravitaillement de la population civile. Il s'est attaché par tous les moyens à y provoquer la reprise de la vie locale. Il a rendu à ce sujet, à l'administration et à l'autorité militaire, les plus appréciables services.


M. LEGENDRE, agent d'assurances à Reims (Marne) : a montré un très grand courage en relevant, au milieu du bombardement, les morts et les blessés, et n'a cessé, depuis le commencement de l'investissement de la ville, de donner un concours de tous les instants à la municipalité.


M. HOULON, administrateur des hospices civils de Reims (Marne) : est resté à son poste et a pris les mesures nécessaires pour assurer les service hospitaliers pendant l'occupation allemande et depuis le bombardement.


Mme FIQUEMONT, Institutrice à Taissy (Marne): en l'absence de toute municipalité, a administré cette localité journellement bombardée. Est parvenue par son dévouement à assurer dans cette commune l'ordre et l'exécution des mesures exigées par les circonstances. A rendu d'éminents services à l'autorité militaire et a fait preuve, en toutes circonstances, d'un patriotisme éclairé. A donné un bel exemple de courage civique et d'abnégation personnelle en restant vaillamment à son poste sans jamais interrompre ses fonctions, malgré la douleur que lui a causée la mort de son mari tombé au champ d'honneur.

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J.O. du 24 janvier 1915 page 396
Ministère de l'intérieur
Le gouvernement porte à la connaissance du pays la belle conduite de :


M. DHOMMÉE, sous-préfet de Reims (Marne) : a donné à tous l'exemple du courage et de l'énergie, transportant son cabinet à l'hôtel de ville lorsque la sous-préfecture a été incendiée par les obus, et malgré le bombardement de la ville, continuant à remplir ses fonctions avec un dévouement qui ne s'est jamais démenti. A assuré depuis les premiers jours, malgré les plus grandes difficultés, le ravitaillement de la population de Reims.


M. le docteur JACQUIN, adjoint au maire de Reims : dès le début des hostilités, a très activement collaboré à l'administration municipale et en particulier au ravitaillement de la ville. Son dévouement ne s'est pas démenti un instant pendant l'occupation allemande. A été tué le 19 septembre par un obus au moment où il sortait de l'hôtel de ville.



J.O. du 28 mars 1915 page 1671

Liste de fonctionnaires et de citoyens français qui se sont particulièrement distingués depuis le début des hostilités.

Le Gouvernement porte à la connaissance du pays la belle conduite de :


LES FACTEURS DES POSTES DE REIMS (Marne), et notamment M. CUVILLIER, commis, blessé : le 22 novembre, M. CUVILLIER, commis, attaché au bureau provisoire télégraphique de Reims, a été blessé au pied par un éclat d'obus, au moment où, prenant son service, il rentrait dans la maison. Les visites presque journalières faites par le directeur des postes de la Marne dans les bureaux de Reims lui ont permis de constater le calme et le sang-froid admirables du personnel des divers services. Le tri et l'expédition des correspondances, leur distribution au public, l'émission et le payement des mandats s'effectuent sans trouble, malgré les explosions très proches des obus ennemis ; les facteurs parcourent les quartiers réputés accessibles sans hésitation, donnant ainsi à la population un bel exemple de courage et d'attachement au devoir professionnel.
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Département de Meurthe-et-Moselle


J.O. du 19 juin 1917 pages 4717 et 4718
Liste de fonctionnaires et de citoyens français qui se sont particulièrement distingués depuis le début des hostilités :


M. AUBRY (Lucien-Nicolas), facteur receveur à Vacqueville (Meurthe-et-Moselle) : a fait preuve de courage, de sang-froid et de dévouement en allant visiter, même pendant les bombardements les plus violents, les localités qu'il était chargé de desservir.

Mme BAEHREL, dame employée des P. T. T. à Pont-à-Mousson (Meurthe-et-Moselle) : n'a pas hésité à traverser des zones soumises au bombardement pour se rendre à son service.

M. POSTEL (François), facteur à Einville (Meurthe-et-Moselle) : vieux serviteur. Malgré un état de santé précaire, méprisant le danger, assure la remise des lettres à la population civile, dans une zone particulièrement bombardée par l'ennemi.

M. RAYMOND, ouvrier monteur des P. T. T. à Pont-à-Mousson (Meurthe-et-Moselle) : a fait preuve de bravoure et de dévouement en réparant des lignes, sous le feu de l'ennemi.


J.O. du 24 janvier 1915 page 396
Ministère de l'intérieur
Le gouvernement porte à la connaissance du pays la belle conduite de :

M. MAGE, sous-préfet de Toul (Meurthe-et-Moselle) : n'a cessé, depuis le début des hostilités, de faire preuve de la plus courage activité, allant dans les communes les plus exposées de son arrondissement pour réconforter les habitants qui n'avaient pas voulu quitter leur foyer, ou bien assurant le départ de la population qui devait se retirer devant l'incendie et les obus. A fait les efforts les plus méritoires pour que l'activité économique continue à persister dans cet arrondissement dont une partie est encore occupée par l'ennemi.



J.O. du 28 mars 1915 page 1671

Liste de fonctionnaires et de citoyens français qui se sont particulièrement distingués depuis le début des hostilités.

Le Gouvernement porte à la connaissance du pays la belle conduite de :


M. BOUVRET, receveur à Blamont (Meurthe-et-Moselle) : du 7 au 15 août est resté sur place et a continué à donner les communications électriques, même lorsque les troupes ennemies passaient sous sa fenêtre. N'a quitté le bureau par l'arrière du local que lorsque l'ennemi entrait par l'avant. A montré un véritable courage et une ténacité remarquable dans l'accomplissement de sa tâche.


M. MARIE, receveur à Chambley (Meurthe-et-Moselle) ; Mlle MARIE, aide à Chambley (Meurthe-et-Moselle), Dans cette localité bombardée dès les premiers jours d'août par l'ennemi établi à deux kilomètres, M. et Mlle MARIE sont restés à leur poste jusqu'au dernier moment, continuant à assurer les communications électriques.

M. MARIE est rentré trois ou quatre jours après, rapportant un volumineux courrier qu'il a fait distribuer.


Mme LAMIREL, receveuse à Pexonne (Meurthe-et-Moselle) : lors de la première invasion, est restée à son poste après avoir enlevé tout ce qui pouvait extérieurement désigner le bureau et a continué le service. Lors de la deuxième invasion est partie sous les obus avec ses deux enfants et a fait 15 kilomètres à pied : a montré du courage et du sang-froid.
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Département du NORD

J.O. du 19 juin 1917 pages 4717 et 4718
Liste de fonctionnaires et de citoyens français qui se sont particulièrement distingués depuis le début des hostilités :



M. SCHEWAEBEL, vice-président du conseil de préfecture du Nord : nommé à Dunkerque en février 1915, a concouru d'une façon effective à la réorganisation et au rétablissement des services départementaux. En des circonstances difficiles, au cours des bombardements par obus de gros calibre et par avions, a rempli ses fonctions avec un sang-froid et avec un dévouement dignes d'éloges. A diverses reprises s'est transporté aux endroits atteints par les projectiles, et par son attitude a contribué à maintenir le moral de la population.


M. LEROY, chef de cabinet du préfet du Nord à Dunkerque : hospitalisé après avoir fait la première partie de la campagne avec le 1er corps, a été appelé quelque temps après sa guérison à Dunkerque, en juin 1915, pour contribuer à réorganiser les services départementaux dans des circonstances particulièrement difficiles, en l'absence d'archives et de personnel au courant. A apporté dans l'accomplissement de la mission qui lui était confiée sa profonde connaissance de l'administration du Nord, une initiative, une activité et un dévouement qui l'ont mis à même de rendre les plus signalés services. S'est acquitté de sa tâche avec une compétence, une conscience et une modestie dignes d'éloges. Au cours des nombreux bombardements, notamment par obus de gros calibre, a continué à assurer avec sang-froid la direction du personnel placé sous ses ordres. A été pour son chef un auxiliaire d'un concours, très précieux dont la collaboration éclairée et l'attitude pleine de calme méritent d'être récompensées.


M. WOUSSEN, maire de la Gorgue (Nord) : maire de la Gorgue, était à son poste au moment de l'occupation allemande. Pris comme otage, a été molesté par l'ennemi, jeté hors de chez lui et a dû, sous menaces d'incendie de la ville et d'être fusillé, réunir dans un délai de moins de vingt-quatre heures une contribution de guerre importante. Par son courage et son sang-froid a évité à ses concitoyens les pires désastres Agé de soixante-treize ans, sa santé est aujourd'hui fort ébranlée par suite de ces événements.


M. DELORY, secrétaire en chef de la mairie d'Armentières (Nord) : n'a pas quitté son poste depuis début de la guerre. Pendant l'occupation allemande et depuis, sous les bombardement répétés, n'a cessé de donner à l'administration municipale d'Armentières le concours le plus intelligent et le plus dévoué. A été et reste, pour tous ses collaborateurs, un exemple et un modèle de calme, de courage et de sang-froid.


M. VERRANNEMAN, professeur d'allemand au collège d'Armentières ($ord) : pendant l'occu1pation de la ville par les Allemands a du 11 au 7 octobre 1914, a servi d'interprète entre le maire et Le commandant allemand. N'a pas cessé d'accompagner le maire dans tous les déplacements auxquels il a été contraint par l'autorité allemande. A été pris comme otage et par son sang-froid contribué à solutionner heureusement plusieurs graves incidents qui mettaient en danger la vie des otages.


M. BILLET (Gabriel-Auguste), secrétaire de la mairie d'Houplines (Nord) : est toujours resté à son poste, même pendant l'occupation allemande, au cours de laquelle il fut pris comme otage. La commune étant située en première ligne, constamment sous le feu de l'ennemi, a prêté son concours dévoué à M. Lesaffre, adjoint faisant fonctions de maire, et s'est multiplié avec lui pour assurer le ravitaillement de la population. A donné depuis le début des hostilités un bel exemple de courage et d'abnégation.


M. GRAIGNON, receveur municipal à Armentières (Nord) : est resté, à son poste pendant l'occupation allemande. Après le départ de l'ennemi, a assuré, en l'absence des fonctionnaires évacués, les services financiers de la ville et de la partie non occupée du canton, ainsi que le payement des diverses allocations aux assistés. A rempli ses fonctions sous les bombardements incessants et a contribué avec une intelligente activité, à faciliter les difficiles opérations du ravitaillement de la population. A donné, sans compter, à la municipalité le concours le plus entier et le plus dévoué.


Mme DELARUE (Eugénie), directrice du collège de jeunes filles, à Armentières (Nord) : est demeurée à son poste malgré le bombardement et a contribué au ravitaillement de la population, s'attirant l'estime de tous ses concitoyens par son dévouement et son courage. A assuré. à la satisfaction de tous, la direction du bureau des allocations militaires qui lui avait été confiée.


Mlle ANTOINE (Marie-Marguerite), employée auxiliaire des postes à Houplines (Nord) : est toujours restée à son poste auprès de la receveuse, qu'elle a quittée, quelques mois avant l'évacuation pour participer au travail du bureau de Nieppe, dont L'aide était partie. A fait preuve, en toutes circonstances, de courage et de dévouement, aussi bien à Houplines, qu'à Nieppe, malgré les graves dangers de bombardements quotidiens.


M. DELACHE (Achille), facteur auxiliaire des P. T. T. à Nieppe (Nord) : est resté seul à la disposition de la receveuse des postes, malgré l'occupation allemande et le départ des autres auxiliaires du bureau.


M. HENNOCQ (Eugène), receveur des postes à Armentières: (Nord) : après avoir mis en lieu sûr les valeurs contenues dans sa caisse, au moment de l'arrivée- des Allemands, a rendu d''importants services au commandement. Malgré le départ du commis principal, a décidé le reste du personnel à rester à son poste en lui donnant l'exemple, par son courage et son sang-froid.




J.O. du 19 juin 1917 page 4719
Liste de fonctionnaires et de citoyens français qui se sont particulièrement distingués depuis le début des hostilités :


Mme veuve MACREZ (Laure), dame employée ; Mlle THELLIER (Nelly), dame employée ; M. TETU (Louis), employé ; M. HOUVENAGHEL (Henri), sous-chef facteur ; M. DESIMPEL (André), gardien de bureau : Du bureau des postes d'Armentières (Nord): ont fait preuve du plus grand courage et du Plus grand dévouement en assurant sans interruption leur service sous les bombardements fréquents auxquels la ville a été soumise depuis le début des hostilités. Ont été tués en service par un obus tombé dans le bureau au cours du dernier bombardement.



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Le Président de la République française, Vu la déclaration du conseil de l'ordre en date du 16 octobre 1920, portant que les nominations faites aux termes du présent décret n'ont rien de contraire aux lois, décrets et règlements en vigueur, Sur la proposition du ministre de l'intérieur Décrète : Art. 1er. — Sont nommés au grade de chevalier dans l'ordre national de la Légion d'honneur :


RÉGNIER (Emile-Adolphe)

J.O. du 31 octobre 1920 page 17017

M, Régnier (Emile-Adolphe), vice-président du conseil de préfecture du Nord. Successivement, avocat à la cour d'appel de Paris, secrétaire particulier du ministre des travaux publics et du ministre de la guerre, novembre 1898 à juin 1899 ; 31 juillet 1901, sous-Préfet de Murât, 9 octobre 1902, conseiller de Préfecture de la Loire sur sa demande ; 7 janvier 1900, conseiller de préfecture du Nord ; de février 1915 à janvier 1918 chargé des fonctions de secrétaire général du Nord (occupation allemande) ; de janvier 1918 à octobre 1918, préfet intérimaire du Nord (occupation allemande) ; vice-président du conseil de préfecture du Nord depuis le 14 avril 1919.
Titres exceptionnels : 3 ans de services militaires, plus de 20 ans de services civils. Services particulièrement distingués rendus dans l'exercice de ses fonctions. A successivement rempli avec beaucoup de tact, de courage et de dévouement pendant l'occupation allemande les fonctions de secrétaire général et préfet du Nord par intérim. En l'absence de tout contact avec le Gouvernement français et au milieu de difficultés toujours croissantes, a résisté avec un sang-froid admirable aux exigences de l'occupant et maintenu la vie administrative. A assuré avec distinction, l'unité de direction et dans les différents services français, n'a pas hésité à prendre toutes les initiatives dictées par les circonstances et a en outre, soutenu sans cesse le moral des populations que l'ennemi, par tous les moyens, tentait d'affaiblir.


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Département du NORD

J.O. du 28 novembre 1915 page 8643

MINISTÈRE DE L'INTÉRIEUR Le Gouvernement porte à la connaissance du pays la belle conduite de :



L'abbé LEMIRE. député, maire d'Hazebrouck (Nord) : nommé maire de la ville d'Hazebrouck à la veille des hostilités, avec un conseil municipal tout nouvellement élu, a assuré d'une façon remarquable et avec un dévouement de tous les instants le fonctionnement des services municipaux et particulièrement ceux inhérents à l'état de guerre. (Comité central d'assistance. — Vestiaire de guerre. — Caisse de chômage. — Dispensaire pour malades et blessés.) Toujours à son poste ; par ses actes, ses appels à la population, a maintenu la confiance et le sang-froid autour de lui au moment les plus critiqués de l'invasion et empêché l'exode des-habitants. A pris toutes les mesures d'assistance utiles à l'égard des milliers de réfugiés venant des régions envahies du Nord et de la Belgique, dont il a ainsi assuré les besoins matériels immédiats.


M. SAMSOEN, docteur en médecine à Hazebrouck (Nord) : seul médecin restant après la mobilisation- dans une population de 12,000 âmes et dans un rayon considérable, a, jour et nuit, sans aucune défaillance ni arrêt, pourvu au service médical. A ajouté aux soins donnés à la population l'organisation d'un dispensaire gratuit pour réfugiés. A soigné, avec un dévouement inlassable et au-dessus de tout éloge, tous les blessés civils victimes de bombes et d'obus, et les vieillards, malades, femmes en couches amenés de tout l'arrondissement d'Hazebrouck, du canton d'Armentières et des villes belges Poperinghe et Ypres.


Mme ACLOCQUE, sœur Firmin. supérieure des sœurs du Sacré-Cœur à l'hospice-hôpital d'Hazebrouck (Nord) : a reçu dans l'hospice-hôpital dont elle est supérieure, avec une imperturbable bonne humeur et un dévouement sans bornes des milliers et des milliers de réfugiés pour lesquels elle a préparé la nourriture, à toute heure du jour et de la nuit, et à qui elle a fourni des vêtements. A organisé un dispensaire pour consultations aux pauvres et aux évacués. Aux services des vieillards et des malades a ajouté l'hospitalisation des blessés civils, recueillis et amenés de tous les environs, ainsi qu'une maternité pour les femmes réfugiées sans asile. A soutenu par son exemple et son courage le personnel placé sous ses ordres.


MM. CHAS (Henri), maire d'Armentières, Ch. CONEM et J. VILLARD, adjoints au maire : sont demeurés à leur poste pendant l'occupation allemande. MM. Chas et Villard ont été arrêtés comme otages. N'ont cessé de défendre avec la plus grande énergie les intérêts de leurs concitoyens. Après le départ des Allemands ont prodigué, sous un bombardement quotidien leurs efforts, pour assurer malgré d'énormes difficultés le ravitaillement d'une population en presque totalité ouvrière. Ont organisé sous les obus des distributions régulières de denrées à plus de dix mille personnes, la plupart femmes et enfants. N'ont cessé de faire preuve, en toute occasion de courage et d'initiative.


M. LESAFFRE (Louis), adjoint au maire d'Houplines (Nord) : adjoint au maire d'Houplines faisant depuis le début des hostilités fonctions de maire en l'absence du titulaire mobilisé. Est toujours resté à son poste, même pendant l'occupation allemande. Sa commune étant située en première ligne, constamment sous le feu de l'ennemi, s'est multipliée pour assurer le ravitaillement de la population. A donné depuis de longs mois l'exemple du courage tranquille et de l'activité féconde.


M. VIGNERON (Victor), maire de la Chapelle-D'armentières (Nord) : a maintenu dans sa commune, située sur le front, tous les services municipaux. Quand la mairie fut devenue intenable, a réinstallé les services dans une partie du territoire moins directement exposée aux bombardements de l'ennemi. N'a cessé de réconforter la population par son exemple et d'assurer le ravitaillement de ses administrés dans des circonstances toujours difficiles et souvent périlleuses.


M. COURTOT (Charles-Edmond), commissaire de police d'Armentières (Nord) : n'a pas cessé de remplir ses fonctions depuis le début des hostilités, même pendant l'occupation allemande, avec le plus grand dévouement et le zèle le plus averti. Dans les circonstances les plus difficiles a toujours fail preuve de courage et d'initiative. A maintenu sous los bombardements répétés un serviée de police excellent et a contribué ainsi à assurer l'ordre dans les moments les plus critiques.


M. DAZIN (Orner), receveur des postes et télégraphes de Bailleul (Nord) : n'a jamais un seul instant abandonné son poste. Au moment de l'occupation de la ville par les Allemands, n'a quitté son bureau alors que l'ennemi était sous ses fenêtres, qu'après avoir avisé le sous-préfet de l'arrondissement de leur présence par téléphone et avoir lui-même arraché ses appareils. A fait preuve de beaucoup de sang-froid et de beaucoup d'initiative en s'échappant par une porte dérobée et en soustrayant ainsi à l'ennemi les deniers publics, soit une vingtaine de mille francs, dont il avait la garde.


M. DRUOT, directeur de l'école nationale professionnelle d'Armentières (Nord) : pris comme otage à l'arrivée des Allemands a su défendre et faire respecter son école ; grâce à sa fermeté, son sang-froid et sa surveillance incessante, a réussi à sauvegarder son personnel et à conserver le matériel important dont il a la garde. S'est ensuite consacré à l'œuvre de ravitaillement de la population ouvrière avec un zèle digne des plus grands éloges. A, depuis le début de la campagne, témoigné en toutes circonstances le dévouement le plus complet et le plus absolu.


Mlle LEPREVOST, aide des postes et télégraphes de Bailleul (Nord) : jusqu'au dernier moment et alors que les Allemands étaient déjà dans la ville, est restée à son poste aidant le receveur à transmettre au sous-préfet d'Hazebrouck des renseignements sur les mouvements de l'ennemi, puis à enlever les valeurs et à les mettre en lieu sûr en s'échappant par une issue dérobée ; a repris son service dès la réoccupation de la ville par les troupes alliées.


M. POIVERT, secrétaire général faisant fonctions de préfet du Nord : apporte le dévouement le plus complet à l'accomplissement de ses fonctions administratives, dans une ville exposée au feu de l'ennemi. Au cours d'un bombardement particulièrement violent, a, par son sang-froid et son attitude énergique puissamment contribué à maintenir le calme dans la population et à raffermir les courages.


M. VANCAUWENBERGUE, président du conseil général du Nord, et président de l'œuvre du sanatorium de Zuidcoote (Nord) : n'épargnant pour secourir les blessés ni ses ressources, ni son activité personnelle, a su inspirer à tous confiance et énergie par le courage tranquille et la maîtrise de soi dont il fit preuve au cours d'un violent bombardement.


M. SIMONET, directeur de l'asile d'aliénées de Bailleul (Nord) : au moment de l'occupation de Bailleul par les Allemands, du 8 au l4 octobre, a pu, par son attitude énergique et grâce au concours dévoué de tout son personnel, faire respecter toutes les malades, et toutes les infirmières au nombre de 1,800 de l'important établissement qu'il dirige.


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J.O. du 30 septembre 1919 page 10681 et suivantes

MINISTÈRE DE LA JUSTICE

Le Président de la République française,

Vu le décret du 13 juillet 1917 créant la Médaille de la Reconnaissance française ;
Vu le décret du 5 octobre 1917 ;
Vu l'arrêté du 18 octobre 1917 ;
Vu l'arrêté du 20 octobre 1917 ;
Vu le décret du 2 décembre 1917 ;
Vu l'arrêté du 17 décembre 1917 ;
Vu l'avis conforme de la commission de la Médaille de la Reconnaissance française ;
Sur la proposition du Garde des Sceaux, ministre de la justice,
Décrète :

Art. 1er. - La médaille de vermeil de la Reconnaissance française a été conférée à :


M. CHAUMONOT Charles-Joseph) à Mortagne-du-Nord (Nord) : a fait preuve, pendant l'invasion allemande du 24 août 1914, de la plus noble et de la plus courageuse attitude en face de l'ennemi ; a tenté au risque de sa vie de détruire les ponts de l'Escaut et de la Scarpe ; a été pendant trois J'ours l'otage de l'envahisseur pour sa résistance au payement d'une contribution de guerre ; a dû subir une peine de prison au sujet d'un commencement d'incendie et, plus tard, la cellule et la destitution de ses fonctions, à raison de son refus de dresser une liste de femmes qui seraient employées à des travaux commandés par l'ennemi. Enfin, a été envoyé, le 4 janvier 1918, en Russie, comme otage de représailles, s'attirant ainsi par sa fermeté d'âme et son dévouement à ses administrés les plus rudes rigueurs de l'ennemi.



J.O. du 28 mars 1915 page 1671

Liste de fonctionnaires et de citoyens français qui se sont particulièrement distingués depuis le début des hostilités.

Le Gouvernement porte à la connaissance du pays la belle conduite de :


Mlle DELETÊTE, receveuse à Houplines (Nord) : déclinant l'autorisation d'évacuer qui lui était donnée, est restée à son poste, malgré le danger. Le 10 octobre, les Allemands pénètrent dans son bureau, brisent les appareils et la menacent de mort. Mlle DELETÊTE, qui a mis ses valeurs et sa comptabilité en sûreté, fait preuve du plus grand sang-froid. A partir du 17, elle supporte le bombardement. Le bureau ayant été fortement endommagé par le feu de l'ennemi, elle se réfugie à l'hospice civil où quatre personnes sont tuées à ses côtés. Elle reprend le service le 23 octobre et, depuis, le fait assurer sous des bombardements fréquents qui font de nombreuses victimes.
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Fonctionnaires et citoyens restés à leur poste


Département du Pas-de-Calais


J.O. du 19 juin 1917 page 4718
Liste de fonctionnaires et de citoyens français qui se sont particulièrement distingués depuis le début des hostilités :


M. DELANNOY, receveur municipal à Arras (Pas-de-Calais) : est toujours resté à son poste dans un quartier particulièrement bombardé. Etant à son bureau, dans l'exercice même de ses fonctions, il fut atteint au bras droit par un éclat d'obus, n'en a pas moins continué à assurer régulièrement son service. M. Delannoy, dont la collaboration est particulièrement appréciée, a donné l'exemple d'un dévouement 'et d'un courage méritoire.


M. VIGNEZ, agent de police auxiliaire de la ville d'Arras (Pas-de-Calais) : a fait preuve, de courage et de dévouement en se portant au secours de personnes blessées pendant le bombardement. Blessé lui-même en secourant des personnes ensevelies, il a, en outre, contribué au sauvetage des œuvres du musée.


M. MILLÉQUANT, curé de Saint-Nicolas-en-Cité (Pas-de-Calais) : atteint par un éclat d'obus, a toujours assuré l'exercice du culte dans une localité fréquemment bombardée. S'est prodigué auprès des malades et des blessés, donnant à tous, par l'exemple de sa courageuse attitude et de sa modestie, un profond réconfort.

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J.O. du 26 avril 1919 page 4318
Citation à l'ordre de l'armée

MILLÉQUANT (Jules), curé doyen d'Arras : prêtre d'une haute valeur morale et d'un grand courage. N'a pas quitté Arras, depuis le début des hostilités et y a rendu, sous les plus violents bombardements, d'importants services Depuis octobre 1914 jusqu'à la fin de 1915 : a souvent servi d'aumônier bénévole, dans différentes ambulances militaires de la ville avec zèle et dévouement. A été deux fois blessé, d'abord, le 17 janvier 1915, dans l'exercice de ses fonctions ; puis, le 24 juin 1915, en sortant de l'ambulance militaire du saint-sacrement. En 1916, a servi d'aumônier aux troupes de la mission française d'Arras. En 1917 et 1918, a souvent suppléé l'aumônier de la mission et surtout a été un auxiliaire précieux pour le commandement vis-à-vis de la population lors de l'évacuation de la ville en mars 1918. Par son courage, son abnégation, sa bonté, s'est attiré l'estime et la reconnaissance de tous.

MILLEQUANT curé d'Arras.jpg
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M. MONPETIT (G.), maire de Pommier (Pas-de-Calais) : est toujours resté a son poste, dans une localité fréquemment bombardée, a su maintenir le courage et la calme de la population par son énergie et son sang-froid, et a prêté un concours précieux aux troupes cantonnées depuis plus de vingt mois dans sa commune.




Le Président de la République française, Vu la déclaration du conseil de l'ordre en date du 16 octobre 1920, portant que les nominations faites aux termes du présent décret n'ont rien de contraire aux lois, décrets et règlements en vigueur, Sur la proposition du ministre de l'intérieur Décrète : Art. 1er. — Sont nommés au grade de chevalier dans l'ordre national de la Légion d'honneur :

J.O. du 31 octobre 1920 page 17017

M. Montpetit (Constant-Louis-Joseph), cultivateur, maire de Pommier et conseiller général du Pas-de-Calais.
Maire de Pommier, conseiller d'arrondissement du 14 décembre 1919 et conseiller général depuis le 16 mai 1920.
Titres exceptionnels : services distingués rendus à la commune de Pommier et au département du Pas-de-Calais. Cité à l'ordre de la nation, le 19 juin 1917, dans les termes suivants : maire de Pommier, a donné à tous l'exemple de l'énergie et du sang-froid, s'attachant à relever le courage de ses administrés que leur situation, à quelque distance seulement de la ligne de feu, exposait à des dangers permanents, s'est efforcé de prévenir tout conflit entre la population civile et les troupes cantonnées depuis plus de vingt mois, sans interruption dans sa commune. A récemment prêté un concours précieux à l'armée britannique lors des évacuations que la nécessité de la défense avait imposées et est demeuré fidèlement à son poste pour assurer la garde des intérêts de ses concitoyens et satisfaire aux besoins de l'autorité militaire.


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M. CAMUS (Narcisse), facteur receveur des P. T. T. à Bienvillers-au-Bois (Pas-de-Calais) : a montré un dévouement à toute épreuve en assurant le service postal dans des communes constamment bombardées et en réorganisant le service dans des circonstances difficiles. A témoigné d'un vrai courage en rétablissant une ligne téléphonique coupée par l'ennemi. A continué à assurer son service même pendant les journées d'attaque et da bombardement.


Mme MÉRIAUX, receveuse des postes et Mme veuve TETU, à Hersin-Coupigny (Pas-de-Calais) : ont assuré régulièrement le service et spécialement pendant deux jours sous un bombardement violent au cours duquel le bureau a été démoli.


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Le Président de la République française, Vu la déclaration du conseil de l'ordre en date du 16 octobre 1920, portant que les nominations faites aux termes du présent décret n'ont rien de contraire aux lois, décrets et règlements en vigueur, Sur la proposition du ministre de l'intérieur Décrète : Art. 1er. — Sont nommés au grade de chevalier dans l'ordre national de la Légion d'honneur :


DELBENDE (Abel-Maria-Joseph)

J.O. du 31 octobre 1920 page 17017

M. Delbende (Abel-Maria-Joseph), maire d'Aire-sur-la Lys et conseiller général du Pas-de-Calais.
Conseiller municipal d'Aire depuis 1904, adjoint de cette commune en 1905 et maire depuis 1911. Conseiller général depuis août 1913,
Titres exceptionnels : 16 ans de fonctions électives. Services distingués rendus à la commune d'Aire et au département du Pas-de-Calais.
Comme maire d'Aire, s'est occupé avec un grand dévouement des nombreux réfugiés venus au début des hostilités dans cette ville.
Plus tard, cette localité ayant été violemment bombardée, a donné un très bel exemple de courage et de fermeté. Il n'a jamais voulu s'éloigner de son poste de devoir, continuant à exercer ses fonctions sans souci du péril.


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Le Président de la République française, Vu la déclaration du conseil de l'ordre en date du 16 octobre 1920, portant que les nominations faites aux termes du présent décret n'ont rien de contraire aux lois, décrets et règlements en vigueur, Sur la proposition du ministre de l'intérieur Décrète : Art. 1er. — Sont nommés au grade de chevalier dans l'ordre national de la Légion d'honneur :


LAFARGUE Paul

J.O. du 31 octobre 1920 page 17017

M. Lafargue (Paul), sous-préfet de Soissons.

Attaché stagiaire aux affaires étrangères 1897, secrétaire particulier du ministre des travaux publics 1899, sous-chef de cabinet du ministre des travaux publics 1900, sous-préfet de Clermont 12 octobre 1901, de Senlis 3 novembre 1903, de Libourne 22 avril 1913. Secrétaire général du Pas-de-Calais pour la durée de la guerre 18 avril 1917 et secrétaire général de ce département 10 janvier 1918 et sous-préfet de Soissons depuis le 3 mars 1919.
Titres exceptionnels : 1 an de services militaires, 23 ans de services civils ; services particulièrement distingués rendus dans l'exercice de ses fonctions.
Pendant la guerre a été l'objet de la citation ci-après : au cours des bombardements de la ville d'Arras où il réside, s'est porté partout où son dévouement pouvait avoir à exercer, donnant à tous l'exemple du sang-froid et de courage (Journal officiel du 4 juillet 1919).


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Le Président de la République française, Vu la déclaration du conseil de l'ordre en date du 16 octobre 1920, portant que les nominations faites aux termes du présent décret n'ont rien de contraire aux lois, décrets et règlements en vigueur, Sur la proposition du ministre de l'intérieur Décrète : Art. 1er. — Sont nommés au grade de chevalier dans l'ordre national de la Légion d'honneur :


M. Georges ADAM

J.O. du 31 octobre 1920 page 17017

M. Adam (Georges), maire de Condette, conseiller général du Pas-de-Calais.
Conseiller général de 1892 à 1898, maire de Condette, conseiller d'arrondissement en 1900. Conseiller général depuis 1901.
Titres exceptionnels : 29 ans de fonctions électives. Services distingués rendus à la ville de Condette et au département du Pas-de-Calais.
Pendant la durée des hostilités, est resté au milieu de ses concitoyens sans souci du bombardement.


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Le Président de la République française, Vu la déclaration du conseil de l'ordre en date du 16 octobre 1920, portant que les nominations faites aux termes du présent décret n'ont rien de contraire aux lois, décrets et règlements en vigueur, Sur la proposition du ministre de l'intérieur Décrète : Art. 1er. — Sont nommés au grade de chevalier dans l'ordre national de la Légion d'honneur :


M. DECROMBECQUE (Guislain-Omer-Jules)

J.O. du 31 octobre 1920 page 17017

M. Decrombecque (Guislain-Omer-Jules), agriculteur, maire d'Hersin-Coupigny (Pas-de-Calais).
Délégué cantonal, conseiller municipal d'Hersin-Coupigny depuis 1896 et maire de cette commune depuis cette date.
Titres exceptionnels : 24 ans de fonctions électives, services distingués rendus à la commune d'Hersin-Coupigny. A été cité à l'ordre de la nation dans les termes suivants : « Demeuré à son poste dans une commune fréquemment bombardée, s'est acquitté de ses fonctions avec un zèle et un dévouement dignes d'éloges. A été pour ses administrés un conseiller dévoué et un guide sûr et précieux donnant à tous un bel exemple de courage et de fermeté



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Le Président de la République française, Vu la déclaration du conseil de l'ordre en date du 16 octobre 1920, portant que les nominations faites aux termes du présent décret n'ont rien de contraire aux lois, décrets et règlements en vigueur, Sur la proposition du ministre de l'intérieur Décrète : Art. 1er. — Sont nommés au grade de chevalier dans l'ordre national de la Légion d'honneur :


BREBION (Louis)

J.O. du 31 octobre 1920 page 17017

M. Brebion (Louis), maire de Hesdin (Pas-de-Calais). Conseiller municipal de Hesdin depuis 1884, adjoint au maire de cette commune depuis 1900 et maire depuis 1905. conseiller général du 10 juillet 1910 à décembre 1915.
Titres exceptionnels : 36 ans de fonctions électives. Services distingués rendus à la commune d'Hesdin et au département du Pas-de-Calais. Pendant la guerre a dû faire face à des difficultés considérables encore accrues par la Présence de nombreuses troupes alliées. Bien gue Hesdin ait été bombardée par l'ennemi, n'a Jamais quitté cette ville où son exemple a contribué à maintenir élevé le moral de ses concitoyens.



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Département du PAS-DE-CALAIS

J.O. du 28 novembre 1915 page 8643

MINISTÈRE DE L'INTÉRIEUR Le Gouvernement porte à la connaissance du pays la belle conduite de :


Sœur JEANNE-FRANÇOISE, de la congrégation des Augustines d'Arras (Pas-de-Calais) : s'est dépensée avec un dévouement admirable au cours du bombardement qui a fait plusieurs victimes à l'ambulance du Saint-Sacrement, à Arras.


Mlle WARTELLE (Madeleine), d'Arras (Pas-de-Calais) : a fait preuve dans des circonstances tragiques du plus grand courage : alors que l'ambulance du Saint-Sacrement à Arras. où elle était infirmière volontaire venait d'être violemment bombardée, que des soldats et des religieuses étaient tués, elle est demeurée résolument à son poste, aidant à descendre à la cave les blessés, prodiguant à tous ses soins empressés.


M. QUENNEHIEM (Eugène), d'Arras (Pas-de-Calais) : depuis les premiers jours du bombardement d'Arras qu'il n'a jamais quitté, a été pour l'administration préfectorale, non seulement un collaborateur particulièrement fidèle, mais a fait preuve dans les circonstances les plus tragiques d'un courage exemplaire ; insouciant des dangers, il s'est empressé de participer à toutes les organisations de secours, & l'exécution de toutes les mesures intéressant la sécurité publique. Fréquemment changé (sic) * de missions auprès de l'autorité militaire et des services encore en fonctions, il les a remplit avec tact et dévouement.


* LIRE : chargé



J.O. du 24 janvier 1915 page 396
Ministère de l'intérieur
Le gouvernement porte à la connaissance du pays la belle conduite de :


M. BONNEFOY-SIBOUR, sous-préfet de Béthune (Pas-de-Calais) : n'a cessé, depuis que Béthune est bombardée, de remplir ses fonctions avec sang-froid et courage et par son zèle vigilant a pu, dans son arrondissement, souvent visité par l'ennemi, assurer la continuation des services publics.


M. GERBORE (Jules), vice-président du conseil de préfecture du Pas-de-Calais : a fait preuve, durant le bombardement d'Arras, d'une abnégation et d'un courage dignes de tous éloges.


M. ROHART, maire d'Arras (Pas-de-Calais) : est demeuré à son poste sous les obus, continuant seul, à la préfecture, dans les locaux mis à sa disposition au lendemain de l'incendie de l'hôtel de ville, l'administration de la cité.


M. LOBBEDEY (Emile), évoque d'Arras : n'a cessé depuis les premiers jours du bombardement de la ville, de réconforter la population éprouvée, s'employant avec l'aide de son clergé à soulager les misères. Il a mis à la disposition des services d'ambulances militaires un vaste établissement lui appartenant et où sont également recueillis et soignés les blessés et malades civils que la destruction de l'hôpital avait laissés sans asile.


M. DELSERIES, inspecteur primaire à Arras : a exercé ses fonctions malgré les périls de tous genres qui pouvaient le menacer.


Mlle MARIE, directrice de l'école normale des filles d'Arras (Pas-de-Calais) : installa une ambulance dans son établissement et lorsque celle-ci fut fermée, resta bravement dans son école en pleine ligne de feu.


M. MATHON, premier commis de direction des contributions indirectes à Arras : a assuré les services des contributions indirectes durant le bombardement et a apporté les plus utiles concours à l'administration préfectorale.


M. GUIGNON, directeur de l'agence des enfants assistés de la Seine à Arras : chargé de conduire les enfants assistés du département, les vieillards et les infirmes de la ville d'Arras vers des maisons charitables de l'arrondissement de Montreuil, s'est acquitté de cette tâche malgré les dangers qui le menaçaient.


M. PROTEAU, procureur de la République à Arras : a continué, dans un tribunal éventré par les obus, les services du parquet.


M. GODEFROY, juge d'instruction à Arras : malgré le bombardement, a continué à exercer ses fonctions.


M. LACROIX, président du tribunal civil d'Arras (Pas-de-Calais) : n'a cessé ses fonctions que le jour où, blessé grièvement par un éclat d'obus, il a dû quitter la ville avec tous les malades des hôpitaux.


M. LATOUR, interne en médecine, Arras (Pas-de-Calais) : n'a pas voulu quitter la ville et pendant que les obus tombaient sur l'hôpital, s'est empressé auprès des blessés qu'il transportait dans les caves, donnant à tous les soins les plus dévoués.


M. BESSAC (Armand), directeur d'école libre à Arras (Pas-de-Calais) : a recueilli dans son établissement les réfugiés des communes voisines chassés par l'invasion et a pu ensuite, lorsqu'il s'est agi de procéder à l'évacuation des personnes étrangères à là ville d'Arras, les conduire lui-même, sous les obus, à la gare la plus voisine.
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Fonctionnaires et citoyens restés à leur poste


Département de Seine-et-Marne


J.O. du 19 juin 1917 page 4718
Liste de fonctionnaires et de citoyens français qui se sont particulièrement distingués depuis le début des hostilités :


M. l'abbé FORMÉ, de Germigny-l'Evêque (Seine et-Marne) : a exercé son ministère avec le plus grand courage au cours de la bataille de la Marne ; dans l'église de Vareddes *, transformée en ambulance, a apostrophé dans leur propre langage les Allemands encore armés, leur reprochant la barbarie avec laquelle ils avaient emmené dix-neuf otages, dont le vieux curé qui fut massacré avec onze habitants. A, en outre, prodigué les secours de son ministère aux blessés et aux mourants sur le champ de bataille ** et dans les ambulances allemandes de Lizy-sur-Ourcq dont certains occupants le menaçaient.


* Varreddes est une commune située dans le département de Seine-et-Marne au Nord-Est de Meaux.
** Plusieurs soldats des 115e et 117e régiments d'infanterie sont décédés sur le champ de bataille à Germigny-l'Evêque, du 6 au 8 septembre 1914.



J.O. du 24 janvier 1915 page 396
Ministère de l'intérieur
Le gouvernement porte à la connaissance du pays la belle conduite de :


M. HOUSSIN, percepteur à Beton-Bazoches (Seine-et-Marne) : après être allé mettre à l'abri les fonds publics dont il avait la garde, est rentré dans la commune où les Allemands l'ont pris comme otage et n'a dû son salut qu'à l'arrivée de nos troupes.


M. DUBURCQ, conseiller général de Seine-et-Marne ;

M. LALLIER, maire de la Ferté-sous-Jouarre (Seine-et-Marne),

Accusés par les Allemands d'avoir guidé le tir des batteries anglaises, ont été violemment molestés et amenés sous les obus, au moment du départ de l'ennemi.


Mlle BOURET, institutrice publique aux Mérêts (Seine-et-Marne): restée presque seule pendant l'occupation allemande, a sauvé les registres de l'état civil de la commune, au milieu de la bataille qui détermina la retraite de l'ennemi et pendant l'incendie qui dévora la mairie. Elle a recueilli en outre un blessé français qu'elle a soigné avec le plus grand dévouement.


M. BROCHE, garde-champêtre à Beton-Bazoches (Seine-et-Marne) : a par son sang-froid évité le pillage de plusieurs maisons et a essuyé de nombreux coups de feu en allant recueillir un soldat français blessé.


M. ESTOCQ, maire de Villeneuve-sur-Bellot (Seine-et-Marne) : est resté toute une nuit ligoté à un arbre et blessé, puis obligé, sous menace de mort, de conduire un convoi de farine, a profité du désarroi des Allemands en retraite pour emmener dans les lignes françaises une partie du convoi.


M. PATEYRON, instituteur public à Saint-Martin-du-Boschet (Seine-et-Marne) : se trouvant à Montceaux-lès-Provins au moment de l'arrivée des Allemands a recueilli divers renseignements, puis a traversé les lignes ennemies afin de les porter à l'état-major français.


M. HUBERT, instituteur public à Sancy-les-Provins (Seine-et-Marne) : grâce à son insistance et à son sang-froid, a obtenu du général allemand l'autorisation d'éteindre un incendie en utilisant même le concours des ennemis.



Fonctionnaires et citoyens restés à leur poste

Département de la Seine-et-Marne

J.O. du 28 mars 1915 pages 1670 et 1671

Liste de fonctionnaires et de citoyens français qui se sont particulièrement distingués depuis le début des hostilités.

Le Gouvernement porte à la connaissance du pays la belle conduite de :


M. et Mme BOUGREAU, instituteur et institutrice publics, à Sablonnières (Seine-et-Marne) : ont, au péril de leur vie, aidé quatre cavaliers français d'arrière-garde, surpris par l'arrivée de l'ennemi, à se cacher dans leur propre maison puis à s'enfuir pour rejoindre leur régiment. Contraint de rester debout pendant un combat au milieu des Allemands couchés, M. BOUGREAU fut blessé et gardé comme otage jusqu'au départ des ennemis.


M. FOURNIER, maire de Sablonnières (Seine-et-Marne) : a assumé avec le plus grand sang-froid la responsabilité de l'administration communale pendant toute l'occupation allemande.


M. DELSOL, maire de Coulommiers (Seine-et-Marne).

M. BARD, chef du secrétariat à la mairie de coulommiers (Seine-et-Marne).

M. DELSOL, malgré son grand âge, a fait preuve en face de l'ennemi d'un courage, d'une énergie et d'un sang-froid digne d'éloges. Menacé et molesté, il a su, par la dignité de son attitude, imposer aux autorités militaires allemandes le respect des biens et de la vie de ses administrés.

M. BARD a partagé les risques et les responsabilités de son maire.


M. CHATRY, procureur de la République à Coulommiers (Seine-et-Marne) : est resté à son poste pendant l'occupation de Coulommiers par l'ennemi, et, tout en continuant dans la mesure où il en a conservé la liberté, l'exercice de ses fonctions judiciaires, a coopéré avec le maire à la protection des habitants de la ville. Arrêté et molesté par les Allemands, a fait preuve de la plus courageuse attitude jusqu'à la fin de sa détention qui n'a cessé qu'avec le retour des troupes françaises.
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Fonctionnaires restés à leur poste


Département du Territoire de Belfort


J.O. du 19 juin 1917 pages 4717 et 4718
Liste de fonctionnaires et de citoyens français qui se sont particulièrement distingués depuis le début des hostilités :


M. ZIMMERMANN, faisant fonctions d'administrateur du territoire de Belfort : a fait preuve d'une activité et d'un dévouement inlassables depuis son entrée en fonctions au cours des hostilités. N'a cessé, depuis que Belfort est fréquemment bombardée. de donner à la population de cette cité l'exemple, d'une énergique abnégation et d'une courageuse attitude dignes d'éloges.


M. DUSEVEL, secrétaire général du territoire de Belfort : nommé sur sa demande, secrétaire général du territoire de Belfort, n'a cessé de donner des preuves de courageuse abnégation notamment au cours des fréquents bombardements de la ville, en se rendant dans les endroits les plus menacés et les plus dangereux.


M. GRENIER (Louis), chef de division à la préfecture, faisant fonctions de chef de cabinet (territoire de Belfort) : fonctionnaire d'un dévouement et d'un mérite exceptionnels. Malgré tes bombardements fréquents dont la ville est l'objet et au cours desquels la préfecture a été plusieurs fois atteinte, n'a cessé de donner nuit et jour à ses chefs le plus précieux concours. Les suit spontanément dans les endroits battus par les projectiles et participe personnellement à l'exécution de toutes les mesures de secours ou de protection qu'imposent les circonstances.


M. BESSIERE (Léon), commissaire central de police à Belfort (territoire de Belfort) : n'a cessé de faire preuve, depuis le début des hostilités, du plus grand sang-froid et du plus ferme courage. A chaque attaque dirigée contre la ville soit par avions, soit par canon de gros calibre, se porte aussitôt sur les endroits atteints pour secourir les victimes et prendre les mesures, d'ordre et de sécurité nécessaires. S'est fait tout particulièrement remarquer par son mépris du danger, dans la nuit du 10 au 11 octobre 1916, au cours des opérations de sauvetage effectuées sous un bombardement par pièce à longue portée, pour tenter de dégager une famille ensevelie sous les décombres d'une maison détruite par un obus de gros calibre.


M. MAGINOT (Camille), commissaire de police à Belfort (territoire de Belfort) : fonctionnaire énergique qui, depuis le début des hostilités, assure de nuit et de jour un service toujours pénible et souvent dangereux. Accompagne ses chefs à chaque bombardement dont la ville est l'objet. Au cours de l'un d'eux, dans la nuit du 10 au 11 octobre 1916, s'est fait remarquer par son attitude ferme et courageuse pendant que s'effectuaient les opérations de sauvetage d'une famille ensevelie sous les décombres d'une maison détruite par un obus de gros calibre.


M. HOUBRE (Xavier), adjoint faisant fonctions de maire de Belfort (territoire de Belfort) : remplace depuis près de deux ans le maire décédé et consacre toute son activité, son zèle et son expérience aux intérêts de la ville. Animé d'un ferme et tranquille courage, donne, dans les moments les plus critiques l'exemple du calme et du sang-froid. A pris part, dans la nuit du 10 au 11 octobre 1916 — pendant un bombardement par pièce à longue portée aux opérations de sauvetage d'une famille ensevelie sous les décombres d'une maison détruite par un obus de gros calibre.
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Fonctionnaires restés à leur poste


Département des VOSGES


J.O. du 19 juin 1917 page 4718
Liste de fonctionnaires et de citoyens français qui se sont particulièrement distingués depuis le début des hostilités :


Mlle Germaine MARCHAL, de Saint-Dié (Vosges) : est depuis le début de la campagne, un modèle de sang-froid et de dévouement modeste. Au début de la campagne, elle a recueilli et ramené en automobile les soldats français blessés pendant les batailles de la Meurthe. Le 27 août 1914, elle a sauvé et caché au péril de sa vie, un chasseur à pied dans la propriété de ses parents occupée par l'ennemi. Ayant organisé depuis, à Saint-Dié, un foyer du soldat. A, le 16 mars 1916, au cours d'un violent bombardement, donné aux soldats réunis dans le local affecté à cette œuvre, l'exemple du courage et du calme.

MARCHAL Germaine Saint-Dié Vosges.jpg
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MM. FERRY et YOST, conseillers municipaux de Saint-Dié (Vosges) : se tinrent courageusement jour et nuit à la disposition de la municipalité de Saint-Dié pendant l'occupation de la ville par l'ennemi. Ils furent pour cette municipalité des auxiliaires précieux dans la lourde tâche qu'elle eut à assumer. M. Ferry, en outre, n'a pas hésité, dans la suite et à des heures difficiles où la ville de Saint-Dié était continuellement bombardée par l'artillerie allemande, à accepter les fonctions d'adjoint qu'il remplit avec le pins grand courage et la plus grand dévouement.


M. FISCHIER (Jean), conseiller municipal Saint-Dié (Vosges) : a été pour la municipalité de Saint-Dié un précieux auxiliaire pendant l'occupation de la ville par les troupes ennemies. A dû, sur l'ordre de l'autorité militais allemande, et à des moments difficiles, évacuer des blessés à quinze kilomètres de Saint-Dié en pleine action de combat.


M. BÉRENGER, industriel à Saint-Dié (Vosges) : s'est offert à conduire à Epinai en automobile, à travers les lignes allemandes, M. Colin, deuxième adjoint au maire de Saint-Dié au cours de la mission qui lui avait été imposée par le général ennemi. A refait seul, deux fois, le même voyage pour rapporter à Saint-Dié une lettre de l'autorité militaire française et de Saint-Dié à Epinai la réponse du commandant allemand. A risqué sa vie dans l'accomplissement de ces missions.


=========================================================


J.O. du 30 septembre 1919 page 10681 et suivantes

MINISTÈRE DE LA JUSTICE

Le Président de la République française,

Vu le décret du 13 juillet 1917 créant la Médaille de la Reconnaissance française ;
Vu le décret du 5 octobre 1917 ;
Vu l'arrêté du 18 octobre 1917 ;
Vu l'arrêté du 20 octobre 1917 ;
Vu le décret du 2 décembre 1917 ;
Vu l'arrêté du 17 décembre 1917 ;
Vu l'avis conforme de la commission de la Médaille de la Reconnaissance française ;
Sur la proposition du Garde des Sceaux, ministre de la justice,
Décrète :

Art. 1er. - La médaille de vermeil de la Reconnaissance française a été conférée à :


Mlle ROLLET (Augustine-Alice) à Neuves Maisons (Vosges) : infirmière diplômée de la S.S.B.M., en 1914, engagée bénévole à Nancy, mise au service de l'hôpital militaire de Senones, a été faite prisonnière, le 25 août 1914 ; emmenée en captivité en Allemagne où elle a été contrainte de soigner des blessés allemands, tout en continuant à prodiguer ses soins aux blessés français qu'elle n'avait pas voulu abandonner, rapatriée le 25 décembre 1914, placée successivement à l'hôpital de Contrexéville d'avril à août 1915 à l'hôpital Saint-Nicolas, à l'infirmerie de l'usine de Neuves Maisons le 10 janvier 1916, où elle est restée jusqu'à ce jour, a, en tous lieux et en toutes circonstances, fait preuve d'un courage et d'une abnégation telle qu'elle a gravement compromis sa santé ; a montré un mépris absolu du danger sous les plus violents et incessants bombardements ; très intelligente, très active, était un aide précieux pour les chirurgiens, qui résument leur avis en disant que son attitude a été admirable.



J.O. du 24 janvier 1915 page 396
Ministère de l'intérieur
Le gouvernement porte à la connaissance du pays la belle conduite de :


M. LINARÉS, préfet des Vosges : a fait preuve d'une activité et d'un dévouement inlassables depuis son entrée en fonctions dans le département, au cours des hostilités ; a parcouru, à diverses reprises et au mépris du danger, les différents points menacés de son département pour apporter aux populations l'aide et le concours de son autorité.


M. BURLIN, premier adjoint au maire de la ville de Saint-Dié (Vosges) : a assumé avec le plus grand sang-froid la responsabilité de l'administration communale pendant toute l'occupation allemande.


Mlle NICOLLE, Moyenmoutier (Vosges) : pendant les douze jours qui ont précédé l'occupation allemande de Moyenmoutier, a soigné avec le plus grand dévouement 300 blessés français sans le secours d'aucun médecin. Pendant l'occupation allemande, a assuré ses soins à plus de 600 blessés français ou allemands et s'est entremise avec autorité et succès pour obtenir la mise en liberté de 60 otages, parmi lesquels M. KEUFFER, maire de Moyenmoutier, sur une liste de 160 personnes dressée par l'ennemi.


Mlle SUDRE, institutrice à Senones (Vosges) : au moment de l'entrée des Allemands à Saint-Dié, et alors qu'on se battait encore dans la rue d'Alsace, s'est proposée comme parlementaire. A été tuée ensuite pendant le bombardement de Saint-Dié du 29 septembre, dans les conditions suivantes : Réfugiée dans une cave avec d'autres personnes, a tenu, au plus fort du bombardement, à aller chercher des couvertures pour un petit enfant qui se plaignait du froid. C'est en quittant la cave qu'elle a été mortellement frappée par un éclat d'obus, victime de son dévouement.

VOSGES Mesdemoiselles NICOLLE et SUDER.jpg
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M. le docteur RAOULT, médecin à Raon-l'Etape (Vosges) : a, malgré son grand âge et en l'absence de la municipalité, assuré les services municipaux et empêché la destruction complète de Raon-l'Etape.



J.O. du 28 mars 1915 page 1671

Liste de fonctionnaires et de citoyens français qui se sont particulièrement distingués depuis le début des hostilités.

Le Gouvernement porte à la connaissance du pays la belle conduite de :


M. VARTIER, commis principal, receveur intérimaire à Rambervillers (Vosges) : le 25 août, l'ennemi se présentait devant Rambervillers et un combat violent s'engageait. M. VARTIER se retirait avec le personnel sur Epinal ; à 10 kilomètres de la ville, il se ravisait, laissait continuer en sécurité leur route aux agents qui l'accompagnaient et demandait des volontaires disposés à retourner avec lui à Rambervillers, où tombaient les obus.


Mlles ROYER, LAURENT, GUICHARD, RABY, dames employées à Rambervillers (Vosges) : soutenues par l'exemple de leur chef, M. Vartier, ces quatre dames n'ont cessé d'assurer un service restreint et d'organiser, avec les sous-agents de la résidence, les distributions locales de correspondance pendant les intervalles du bombardement. De ce fait, le bureau de Rambervillers n'a été évacué que pendant moins d'une journée, alors que pendant deux semaines la ville a subi le feu des batteries lourdes qui y firent de nombreuses victimes.


Mme MALAVOI, receveuse au Ban-de-Laveline (Vosges) : rentrée à son bureau le 6 octobre, dans un village situé dans une zone battue par de l'artillerie lourde allemande, dissimulée à grande distance dans la montagne et difficilement repérable, Mme MALAVOI n'ayant trouvé personne dès les premiers jours de sa rentrée qui ait voulu faire le service du courrier entre son bureau et Saint-Dié, l'a assuré elle-même à bicyclette, fermant le local en son absence. Elle a dû, un jour, au cours de ces voyages, se coucher dans un des fossés de la route battue par l'artillerie ennemie et y demeurer plusieurs heures pendant qu'autour d'elle éclataient les obus.
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Fonctionnaires et citoyens restés à leur poste


Département de la SOMME

J.O. du 28 novembre 1915 page 8644


M. DROUARD, adjoint au maire d'Aveluy (Pas-de-Calais) (sic) *: a administré en l'absence du maire une commune constamment bombardée depuis dix mois. Son courage et son dévouement ont été également appréciés par l'autorité civile et par l'autorité militaire.

* LIRE : Aveluy (Somme)


M. LETURCQ, maire d'Atbert (Somme) : a administré la ville pendant l'occupation allemande et, depuis, dans des conditions particulièrement dangereuses avec courage et énergie. A donné à l'administration et à l'autorité militaire un concours actif et zélé.


Mme. LÊONIE DE L'ÉGLISE, sœur Vincent, supérieure de l'hospice d'Albert (Somme) : a montré sous le feu de l'ennemi un constant et admirable dévouement. Blessée par un obus en soignant des vieillards qui avaient refusé de quitter l'hospice.


M. CHOQUE, maire de Suzanne, conseiller général de la Somme : maire d'une commune qui se trouve depuis une année fréquemment bombardée par l'ennemi et dont le séjour est particulièrement dangereux, n'a pas cessé de l'administrer avec fermeté. A, en outre, assuré l'administration de la commune voisine de Maricourt plus exposée encore et où il a opéré le sauvetage des animaux et des récoltes.


M. DOUVRY, adjoint au maire de Rosières (Somme) : âgé de soixante-treize ans, s'est trouvé par suite du départ du maire, investi des fonctions municipales dès le mois d'août 1914, dans un important chef-lieu de canton qui, depuis dix mois n'a pas cessé d'être bombardé. Malgré d'incessants périls et de grandes difficultés, il a administré sa commune sans interruption d'une façon acttve et courageuse. A donné un rare exemple de courage et d'énergie.


Mme KROMER (Joséphine), supérieure de l'hospice d'Harbonnières (Somme) : a efficacement protégé et soigné les blessés français pendant l'occupation ennemie et en s'exposant gravement elle-même, a assuré leur liberté. A donné pendant ce temps et depuis des preuves répétées d'un dévouement sans bornes.


M. ARNAULT,secrétaire général de la Somme : a rempli à diverses reprises des missions dangereuses avec calme et courage dans des communes bombardées et sur le front. A contribué notamment sous un bombardement très actif à: l'évacuation des communes de Grivilliers (sic) et de Marquivilliers (sic) qui présentait de sérieuses difficultés.

* LIRE : Grivillers et Marquivillers


M. GUILBERT, maire d'Englebelmer (Somme) : malgré son grand âge (76 ans) maire d'une commune placée sous le canon de l'ennemi qui n'a pas cessé de la bombarder depuis dix mois, est resté fidèle à son poste même au moment où presque tous les habitants avaient quitté la commune. Il a donné un bel et courageux exemple de fermeté.


M. ÉTÉVÉ, instituteur à Mailly-Maillet (Somme) : assure le secrétariat de la mairie de trois communes placées sous le feu de l'ennemi. Les routes qu'il parcourt pour se rendre dans ces communes sont battues tous les jours par les pièces ennemies. Il a, depuis un an, rempli des fonctions périlleuses avec un réel mépris du danger et un sentiment élevé du devoir.


Fonctionnaires restés à leur poste

J.O. du 19 juin 1917 pages 4717 et 4718
Liste de fonctionnaires et de citoyens français qui se sont particulièrement distingués depuis le début des hostilités :


Ville-sur-Ancre (Somme)
Sud-Ouest de la ville d'Albert

MM. MACRON et CARRIER, facteurs à Ville-sur-Ancre (Somme) : malgré la violence du bombardement, ont toujours assuré régulièrement leur service quotidien à Albert, et Bouzincourt, faisant ainsi preuve de courage et de dévouement.


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Le Président de la République française, Vu la déclaration du conseil de l'ordre en date du 16 octobre 1920, portant que les nominations faites aux termes du présent décret n'ont rien de contraire aux lois, décrets et règlements en vigueur, Sur la proposition du ministre de l'intérieur Décrète : Art. 1er. — Sont nommés au grade de chevalier dans l'ordre national de la Légion d'honneur :

M. VASSEUR (Casimir-Christophe dit Emile)

J.O. du 31 octobre 1920 page 17016


M. Vasseur (Casimir-Christophe dit Emile), maire de la ville du Crotoy (Somme).

Conseiller municipal du Crotoy depuis le 21 janvier 1876, adjoint au maire de cette commune du 20 mai 1883 au 15 mai 1892 et maire depuis le 5 juillet 1894.

Titres exceptionnels : 42 ans de fonctions électives. Services distingués rendus à la ville du Crotoy. Durant la guerre s'est employé à soulager l'infortune des nombreux habitants de la région envahie réfugiés au Crotoy, y a consacré tout son temps et on peut le dire une partie de sa petite fortune. C'est un homme de grand bien qui a rendu de réels services à ses concitoyens.


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Le Président de la République française, Vu la déclaration du conseil de l'ordre en date du 16 octobre 1920, portant que les nominations faites aux termes du présent décret n'ont rien de contraire aux lois, décrets et règlements en vigueur, Sur la proposition du ministre de l'intérieur Décrète : Art. 1er. — Sont nommés au grade de chevalier dans l'ordre national de la Légion d'honneur :


Mme PANAS, née BALLÉ

J.O. du 31 octobre 1920 page 17016

Mme PANAS, née BALLÉ (Mary), présidente directrice de la S. S. B. M., à Montdidier, Présidente de l'œuvre du vestiaire des hôpitaux de Paris depuis 12 ans ; pendant la guerre des Balkans, envoyée en mission en Grèce et en Epire par la Croix-Rouge française. Infirmière-major attachée à la 7e armée, puis à l'armée du Nord (hôpital de Furnes), enfin à l'auto chirurgicale du professeur Duval (1914-1918), chargée depuis 1918 du poste de secours de Montdidier.
Titres exceptionnels : croix de guerre avec palme (1915). Palmes en or du service de santé.
Dès le début des hostilités s'est mise à la disposition de la Croix-Rouge française (S. S. B. M.) pendant toute la durée de la guerre, a été affectée en qualité d'infirmière-major dans diverses formations sanitaires au front et a fait preuve en toutes circonstances d'un courage et d'un dévouement inlassables, à Furnes notamment où elle est restée à son poste sous le bombardement auquel la ville était soumise.
En 1918, dès le recul de l'ennemi, malgré son grand âge (70 ans) fonde dans le canton de Montdidier une permanence de secours aux réintégrés et concourt personnellement par une action quotidienne au développement et au fonctionnement de cette œuvre qui a rendu chaque jour et rend encore de signalés services.


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J.O. du 30 septembre 1919 page 10681 et suivantes

MINISTÈRE DE LA JUSTICE

Le Président de la République française,

Vu le décret du 13 juillet 1917 créant la Médaille de la Reconnaissance française ;
Vu le décret du 5 octobre 1917 ;
Vu l'arrêté du 18 octobre 1917 ;
Vu l'arrêté du 20 octobre 1917 ;
Vu le décret du 2 décembre 1917 ;
Vu l'arrêté du 17 décembre 1917 ;
Vu l'avis conforme de la commission de la Médaille de la Reconnaissance française ;
Sur la proposition du Garde des Sceaux, ministre de la justice,
Décrète :

Art. 1er. - La médaille de vermeil de la Reconnaissance française a été conférée à :


Mme LARUE (Claire-Armance-Félicie-Gabrielle) née Bourgeois, à Péronne : infirmière diplômée de l'A.D.F., est entrée, dès le début de la guerre, à l'hôpital de Boismorin ; a été emmenée en captivité en septembre 1914, à Fismes et à Reims, occupées par les Allemands ; a été ensuite affectée à une formation de l'intérieur, puis à diverses formations du front, où elle est restée pendant deux ans ; a donné des soins éclairés et dévoués aux malades intoxiqués et vésiqués, et, pendant la période d'activité militaire d'octobre à novembre 1917, a eu une belle attitude sous le bombardement.



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J.O. du 30 septembre 1919 page 10681 et suivantes

MINISTÈRE DE LA JUSTICE

Le Président de la République française,

Vu le décret du 13 juillet 1917 créant la Médaille de la Reconnaissance française ;
Vu le décret du 5 octobre 1917 ;
Vu l'arrêté du 18 octobre 1917 ;
Vu l'arrêté du 20 octobre 1917 ;
Vu le décret du 2 décembre 1917 ;
Vu l'arrêté du 17 décembre 1917 ;
Vu l'avis conforme de la commission de la Médaille de la Reconnaissance française ;
Sur la proposition du Garde des Sceaux, ministre de la justice,
Décrète :

Art. 1er. - La médaille de vermeil de la Reconnaissance française a été conférée à :


Mme BROCHON (Eugénie-Lucie), en religion sœur ROSE, à Amiens : décorée de la Croix de guerre avec palme, dès le début des hostilités, le 27 août 1914, pour sa belle et courageuse conduite à Saint-Dié, Mlle BROCHON, en religion sœur ROSE, n'a cessé, depuis, de remplir les fonctions d'infirmière bénévole pendant toute la durée de la guerre, faisant preuve, en toutes circonstances, d'un courage au-dessus de tout éloge. A rendu, en outre, les plus grands services en organisant, à Amiens, durant la période d'évacuation, souvent au péril de sa vie, un abri qui recueillit les réfugiés, les malades et ceux qui ne pouvaient suivre l'exode des habitants.
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Fonctionnaires et citoyens restés à leur poste


Département de la MEUSE

J.O. du 28 novembre 1915 page 8643

MINISTÈRE DE L'INTÉRIEUR Le Gouvernement porte à la connaissance du pays la belle conduite de :


M. GILQUIN (Augustin), maire de Ville-sur-Cousances (Meuse) : lors de l'arrivée de l'ennemi, a donné à tous l'exemple de la fermeté, du sang-froid et du courage. S'est offert et a été emmené comme otage. N'a cessé depuis sa libération de veiller aux intérêts de la commune avec un entier dévouement.


M. FREMY (Jules), instituteur à Ville-sur-Cousances (Meuse) : a fait preuve d'énergie et de fermeté devant les menaces allemandes. A été arrêté comme otage et retenu à ce titre vingt-quatre heures dans les tranchées de l'ennemi. Depuis sa mise en liberté, n'a cessé de prêter au maire un concours des plus empressés pour l'administration de la commune.


Mme HUGNIT, de Beurey (Meuse) : pendant dix jours, dont deux sous un bombardement continuel, insouciante du danger, est restée, aidée de ses trois filles, sous les obus et les balles, à recueillir, panser et soigner les nombreux blessés des combats de Vassincourt ; a fait preuve de la plus grande abnégation et d'un dévouement sans bornes, ne prenant aucun repos et fournissant son linge personnel pour remplacer les pansements épuisés. A donné le plus bel exemple de courage civique.


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J.O. du 24 décembre 1915 page 9463

Ministère de l'agriculture
Concours de primes d'honneur de la Meuse en 1914.


Collaborateurs (Art. 7)

Médaille d'argent, grand module et 100 francs à

Mlle HUGNIT (Marie-Louise) à Beurey ;

Mlle HUGNIT (Suzanne) à Beurey ;

Médaille d'argent, et 50 francs à

Mlle HUGNIT (Madeleine) à Beurey ;

Médaille de bronze, et 50 francs à

M. HUGNIT (Robert) à Beurey.


==================================================


Jules Alexandre HUGNIT et son épouse Marie Idalie GAGNEUX demeurent à la ferme du Goulot à Beurey-sur-Saulx (Meuse). Ils sont tous deux originaires de Cousances-les-Forges (Meuse) ; lui y est né en 1863 et elle en 1871.
Ils auront cinq enfants Marie-Louise née en 1891, Suzanne en 1892, Madeleine en 1898, Robert en 1899 et enfin Maurice en 1902.
Voir : https://gw.geneanet.org/delsevy?n=hugni ... +ernestine


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J.O. du 30 septembre 1919 page 10681 et suivantes

MINISTÈRE DE LA JUSTICE

Le Président de la République française,

Vu le décret du 13 juillet 1917 créant la Médaille de la Reconnaissance française ;
Vu le décret du 5 octobre 1917 ;
Vu l'arrêté du 18 octobre 1917 ;
Vu l'arrêté du 20 octobre 1917 ;
Vu le décret du 2 décembre 1917 ;
Vu l'arrêté du 17 décembre 1917 ;
Vu l'avis conforme de la commission de la Médaille de la Reconnaissance française ;
Sur la proposition du Garde des Sceaux, ministre de la justice,
Décrète :

Art. 1er. - La médaille de vermeil de la Reconnaissance française a été conférée à :

Société des amis, à Bar-le-Duc : installée comme œuvre de secours aux victimes de la guerre, à Semoize, en 1914, et plus tard, à Bar-le-Duc, à partir d'avril 1915, a eu pour objet de secourir toutes les détresses de la guerre. Elle a distribué lits, matelas, couvertures, ustensiles de ménages aux réfugiés nécessiteux ; est venue en aide aux ouvriers en leur procurant à bas prix des moyens de subsistance ; a fondé un ouvroir pour dames âgées, organisé un service gratuit de consultations médicales. Dès que l'œuvre fut en plein fonctionnement à Bar-le-Duc, elle étendit son action aux communes avoisinantes qui furent visitées, assistées et ravitaillées par les soins des membres de la société. Au lendemain de la bataille de la Marne et lors de l'évacuation des communes de l'arrière-front, la société se multiplia pour installer des habitations provisoires, aider les agriculteurs à remettre le sol en valeur et assurer le transport des infirmes et vieillards obligés d'abandonner leur domicile. Le nombre des familles secourues s'est élevé à plus de 3.000.


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J.O. du 30 septembre 1919 page 10681 et suivantes

MINISTÈRE DE LA JUSTICE

Le Président de la République française,

Vu le décret du 13 juillet 1917 créant la Médaille de la Reconnaissance française ;
Vu le décret du 5 octobre 1917 ;
Vu l'arrêté du 18 octobre 1917 ;
Vu l'arrêté du 20 octobre 1917 ;
Vu le décret du 2 décembre 1917 ;
Vu l'arrêté du 17 décembre 1917 ;
Vu l'avis conforme de la commission de la Médaille de la Reconnaissance française ;
Sur la proposition du Garde des Sceaux, ministre de la justice,
Décrète :

Art. 1er. - La médaille de vermeil de la Reconnaissance française a été conférée à :


Mme SCHUTTELAERE (Yvonne-Marguerite), née ERTZBISCHOFF, à Cousances-aux-Forges : infirmière-major bénévole du plus haut mérite, consacrant sans compter tout son temps, son intelligence, son activité et le plus efficace dévouement aux soins des blessés et malades ; a fait preuve du plus grand courage, pendant les premiers jours de septembre 1914, en restant sans un instant de défaillance à son poste d'infirmière à Saint-Dizier *, malgré les grands dangers qu'elle courait, et a finalement contracté dans la suite, au chevet des blessés, une scarlatine grave.


* Département de la Haute-Marne.



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J.O. du 30 septembre 1919 page 10681 et suivantes

MINISTÈRE DE LA JUSTICE

Le Président de la République française,

Vu le décret du 13 juillet 1917 créant la Médaille de la Reconnaissance française ;
Vu le décret du 5 octobre 1917 ;
Vu l'arrêté du 18 octobre 1917 ;
Vu l'arrêté du 20 octobre 1917 ;
Vu le décret du 2 décembre 1917 ;
Vu l'arrêté du 17 décembre 1917 ;
Vu l'avis conforme de la commission de la Médaille de la Reconnaissance française ;
Sur la proposition du Garde des Sceaux, ministre de la justice,
Décrète :

Art. 1er. - La médaille d'argent de la Reconnaissance française a été conférée à :


Mlle ARNOULD (Yvonne), à Bar-Le-Duc : comme membre du comité du Foyer du soldat à Bar-le-Duc, n'a cessé, depuis le mois d'octobre 1916, date de la création de cet établissement, d'apporter à l'œuvre son concours le plus actif et le plus dévoué ; est restée à son poste pendant les bombardements et y est demeurée seule à partir du mois de septembre 1917, ayant à cœur de tenir toujours ouvert à nos soldats le Foyer du soldat, où ils étaient reçus, et d'en assurer les services même aux heures les plus sombres.



J.O. du 24 janvier 1915 page 396

M. AUBERT, préfet de la Meuse : n'a cessé, malgré les plus sérieuses difficultés, d'assurer la vie administrative de son département pendant l'occupation allemande et a su donner à tous l'exemple du courage et de l'énergie.

M. JACQUEMOT, maire de Vaux-lès-Palameix (Meuse) : pondant l'occupation de sa commune par l'ennemi a fait preuve du plus grand dévouement. S'est rendu très utile aux troupes françaises en se mettant spontanément à leur disposition pour les guider dans les bois environnants et faciliter leur mouvement à proximité des troupes ennemies.



J.O. du 28 mars 1915 page 1671

Liste de fonctionnaires et de citoyens français qui se sont particulièrement distingués depuis le début des hostilités.

Le Gouvernement porte à la connaissance du pays la belle conduite de :


M. VALLAT, sous-préfet de Commercy (Meuse) : A par son attitude, réconforté la population civile qu'il est constamment allé visiter dans les moments les plus difficiles. Depuis que des combats se livrent dans son arrondissement, dont le chef-lieu a été bombardé à plusieurs reprises, il a, par son tranquille courage qui n'a d'égal que sa modestie, donné à tous le plus bel exemple.


Mlle HUMBERT, institutrice, infirmière à l'Union des femmes de France (Croix-Rouge française), attachée à l'hôpital auxiliaire n° 108 à Commercy (Meuse) : s'est distinguée par les soins continus qu'elle a donnés aux blessés militaires avec un dévouement absolu. Elle a contracté dans son service d'infirmière une blessure qui a entraîné l'amputation du médius de la main droite.


M. GROSDIDIER, maire de Commercy (Meuse) : Après avoir assuré le ravitaillement de la population avec laquelle il est resté en contact permanent, M. GROSDIDIER, maire de Commercy, a, Pendant les bombardements successifs de la gare et de la ville, multiplié des preuves d'un dévouement absolu. Par son courage, son initiative et sa présence d'esprit, par les conseils et les encouragements qu'il a donnés, il a apporté aux habitants le plus puissant réconfort.


M. GARNIER, premier adjoint au maire de Commercy (Meuse) : pendant les bombardements successifs de la ville de Commercy, a continué de remplir ses fonctions d'adjoint au maire avec un dévouement absolu. Dans les circonstances difficiles, sa belle attitude, calme et résolue, a grandement rassuré et réconforté la population, à laquelle il a manifesté la plus grande sollicitude. L'exemple qu'il a donné mérite d'être particulièrement signalé.


Mlle BUTAUD, aide à Etain (Meuse) : est restée à son poste jusqu'au dernier moment, malgré un réel danger, pour assurer le service électrique et informer des événements les autorités militaires et le sous-préfet de Verdun. Elle ne s'est repliée que sur l'ordre de ce dernier, après que le bombardement de la ville était commencé.
Dernière modification par ae80 le sam. janv. 13, 2024 3:14 pm, modifié 2 fois.
Cordialement
Eric ABADIE
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