Fonctionnaires et citoyens restés à leur poste
Publié : lun. janv. 01, 2024 11:31 am
Fonctionnaires restés à leur poste
Département de l'AISNE
J.O. du 19 juin 1917 pages 4717 et 4718
Liste de fonctionnaires et de citoyens français qui se sont particulièrement distingués depuis le début des hostilités :
Le Gouvernement porte à la connaissance du Pays la belle conduite de :
M. HERVÉ, garde à Beuvardes (Aisne): au péril de sa vie et de la sécurité de sa famille, a, pendant toute la durée de l'occupation de la région par l'armée ennemie, caché et ravitaillé un détachement de quatorze cavaliers, commandés par un lieutenant. Grâce à son courage et à son dévouement, ces soldats ont pu ainsi se joindre aux troupes françaises au moment de la bataille de la Marne, avec douze chevaux et du matériel de guerre.
M. BOGLIN, adjoint au maire de Chauny (Aisne) : a fait, pendant l'occupation et principalement depuis l'enlèvement de M. Descambres, maire de la commune, tout ce qu'il était humainement possible de faire pour le logement et le ravitaillement de la population. A assuré à lui seul le service de la mairie et s'est dévoué sans compter tant pour ses administrés que pour répondre aux exigences incessantes de l'autorité allemande. A su, par son courage et son patriotisme, s'imposer à l'admiration de ses concitoyens. Après l'arrivée à Chauny des troupes françaises, a rempli ses fonctions, sous le bombardement, et n'a quitté les ruines de la ville que le dernier, après avoir assuré lui-même l'évacuation de la population.
M. RILLART DE VERNEUIL, maire de Verneuil-Courtonne (Aisne) : pour remplir les fonctions municipales dont il était investi et pour secourir les soldats de la nation alliée anglaise, n'a pas hésité à s'exposer avec le plus grand courage aux coups de l'ennemi. Blessé par un obus, le 16 septembre 1914, est décédé le lendemain.
M. JARRET, percepteur à Longueval (Aisne) : décédé le 24 août 1915, dans l'exercice de ses fonctions qu'il n'avait jamais abandonnées malgré l'occupation allemande et les bombardements fréquents auxquels furent soumises les communes de sa perception. A continué à assurer son service malgré les plus grandes difficultés avec intelligence et habileté, procurant ainsi aux populations un réel réconfort par l'exemple de son courage et de son sang-froid.
Mme MOREL, receveuse des postes, des télégraphes et des téléphones à Vic-sur-Aisne (Aisne) : le 31 août 1914, n'a quitté son poste que sur les injonctions de la gendarmerie et l'a rejoint volontairement le 4 septembre suivant, en traversant les lignes ennemies. Du 13 septembre 1914, date de la rentrée de nos troupes à Vic, jusqu'au mois de février 1916, époque à laquelle Mme Morel a été appelée à un autre poste, n'a cessé d'assurer le fonctionnement de son service sous le bombardement ennemi, portant secours aux blessés et ranimant les courages autour d'elle.
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J.O. du 28 novembre 1915 page 8643
MINISTÈRE DE L'INTÉRIEUR Le Gouvernement porte à la connaissance du pays la belle conduite de :
M. BRAUX, maire de Vic-sur-Aisne (Aisne) : pendant l'occupation ennemie, a montré de l'énergie et du courage, notamment en prenant l'initiative de mesures propres à empêcher la destruction du pont sur l'Aisne par l'armée allemande en retraite. Depuis une année, sous un bombardement presque journalier, n'a jamais cessé de montrer pour ses concitoyens le dévouement le plus complet et le plus éclairé.
M. DE REISET de Vic-sur-Aisne (Aisne) : pendant l'occupation allemande, a rendu, grâce à sa fermeté, de signalés services à ses concitoyens. A fait preuve du plus grand dévouement à tous, dans l'ambulance qu'il a créée dans une commune depuis un an à chaque instant bombardée.
Mme. DELABY, institutrice à Paissy (Aisne) : n'a cessé de remplir ses fonctions dans cette commune, exposée au feu de l'ennemi. La classe ne pouvant plus avoir lieu dans l'école, où les enfants auraient couru trop de dangers, a aménagé une grotte où elle continué à donner l'enseignement à ses élèves. Montre le plus grand dévouement ; a mérité l'admiration de tous ceux qui l'entourent.
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J.O. du 30 septembre 1919 page 10681 et suivantes
MINISTÈRE DE LA JUSTICE
Le Président de la République française,
Vu le décret du 13 juillet 1917 créant la Médaille de la Reconnaissance française ;
Vu le décret du 5 octobre 1917 ;
Vu l'arrêté du 18 octobre 1917 ;
Vu l'arrêté du 20 octobre 1917 ;
Vu le décret du 2 décembre 1917 ;
Vu l'arrêté du 17 décembre 1917 ;
Vu l'avis conforme de la commission de la Médaille de la Reconnaissance française ;
Sur la proposition du Garde des Sceaux, ministre de la justice,
Décrète :
Art. 1er. - La médaille de vermeil de la Reconnaissance française a été conférée à :
LAURENT (Denis-Joseph-Désiré), à Wiège-Faty (Aisne) : instituteur à Wiège-Faty, a fait preuve, pendant l'occupation ennemie, d'un patriotisme exemplaire allié au plus entier dévouement. La fermeté de son attitude lui a valu une condamnation à mort, commuée en emprisonnement de vingt-deux mois, dont les rigueurs ont ébranlé sa santé.
M. POULAIN (Louis-Eugène) à Wiège-Faty (Aisne) : a fait preuve, comme maire de Wiège-Faty (Aisne), pendant l'occupation, du patriotisme le plus ferme et du dévouement le plus complet. Condamné à mort, pour n'avoir pas signalé à l'autorité allemande un soldat français, sa peine ayant été commuée, a subi près de deux ans de prison ou de travail forcé.
M. BOUDET (Martin) à Saint-Quentin (Aisne) : vicaire à Saint-Quentin, cet ecclésiastique a, au péril de sa vie, caché chez lui, à Saint-Quentin, des soldats français et alliés, ainsi que des civils descendus par avions. Son dévouement et son habileté réussirent à faire échapper ses protégés aux investigations allemandes. Il trouva en outre le moyen de soustraire de nombreux mobilisables aux recherches de l'ennemi. Emprisonné en 1916, il fut déporté en Allemagne jusqu'à la conclusion de l'armistice.
Fonctionnaires et citoyens restés à leur poste
Département de la SOMME
J.O. du 28 mars 1915 page 1670
Liste de fonctionnaires et de citoyens français qui se sont particulièrement distingués depuis le début des hostilités.
Le Gouvernement porte à la connaissance du pays la belle conduite de :
M. ANDRIEUX, sous-préfet de Soissons (Aisne) : a assuré, au milieu du bombardement de la ville, le fonctionnement des services de la sous-préfecture. S'est employé activement et sans relâche à apporter à la population de Soissons le réconfort et l'aide de son autorité.
M. CONSTANT, juge de paix à Soissons (Aisne) : est resté à son poste et a donné a tous l'exemple du courage et du sang-froid au cours de l'occupation et du bombardement do la ville par l'ennemi.
M. CAGNIARD, conseiller général de l'Aisne ; M. MORET, maire de Brenelle ; M. LAVERGNE, adjoint au maire de Chassemy :
Ont, au péril de leur vie, guidé, abrité et ravitaillé du 2 au 11 septembre, un détachement de 400 hommes, demeuré dans les lignes ennemies et réussi à le ramener dans nos lignes.
Ce détachement avait passé l'Aisne en barque à proximité de l'ennemi avec l'aide de MM. ARVATI. PRUDENCE, MALEZIEUX, LAHAYE, Ouvriers à Presles-en-Boves.
Département de l'AISNE
J.O. du 19 juin 1917 pages 4717 et 4718
Liste de fonctionnaires et de citoyens français qui se sont particulièrement distingués depuis le début des hostilités :
Le Gouvernement porte à la connaissance du Pays la belle conduite de :
M. HERVÉ, garde à Beuvardes (Aisne): au péril de sa vie et de la sécurité de sa famille, a, pendant toute la durée de l'occupation de la région par l'armée ennemie, caché et ravitaillé un détachement de quatorze cavaliers, commandés par un lieutenant. Grâce à son courage et à son dévouement, ces soldats ont pu ainsi se joindre aux troupes françaises au moment de la bataille de la Marne, avec douze chevaux et du matériel de guerre.
M. BOGLIN, adjoint au maire de Chauny (Aisne) : a fait, pendant l'occupation et principalement depuis l'enlèvement de M. Descambres, maire de la commune, tout ce qu'il était humainement possible de faire pour le logement et le ravitaillement de la population. A assuré à lui seul le service de la mairie et s'est dévoué sans compter tant pour ses administrés que pour répondre aux exigences incessantes de l'autorité allemande. A su, par son courage et son patriotisme, s'imposer à l'admiration de ses concitoyens. Après l'arrivée à Chauny des troupes françaises, a rempli ses fonctions, sous le bombardement, et n'a quitté les ruines de la ville que le dernier, après avoir assuré lui-même l'évacuation de la population.
M. RILLART DE VERNEUIL, maire de Verneuil-Courtonne (Aisne) : pour remplir les fonctions municipales dont il était investi et pour secourir les soldats de la nation alliée anglaise, n'a pas hésité à s'exposer avec le plus grand courage aux coups de l'ennemi. Blessé par un obus, le 16 septembre 1914, est décédé le lendemain.
M. JARRET, percepteur à Longueval (Aisne) : décédé le 24 août 1915, dans l'exercice de ses fonctions qu'il n'avait jamais abandonnées malgré l'occupation allemande et les bombardements fréquents auxquels furent soumises les communes de sa perception. A continué à assurer son service malgré les plus grandes difficultés avec intelligence et habileté, procurant ainsi aux populations un réel réconfort par l'exemple de son courage et de son sang-froid.
Mme MOREL, receveuse des postes, des télégraphes et des téléphones à Vic-sur-Aisne (Aisne) : le 31 août 1914, n'a quitté son poste que sur les injonctions de la gendarmerie et l'a rejoint volontairement le 4 septembre suivant, en traversant les lignes ennemies. Du 13 septembre 1914, date de la rentrée de nos troupes à Vic, jusqu'au mois de février 1916, époque à laquelle Mme Morel a été appelée à un autre poste, n'a cessé d'assurer le fonctionnement de son service sous le bombardement ennemi, portant secours aux blessés et ranimant les courages autour d'elle.
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J.O. du 28 novembre 1915 page 8643
MINISTÈRE DE L'INTÉRIEUR Le Gouvernement porte à la connaissance du pays la belle conduite de :
M. BRAUX, maire de Vic-sur-Aisne (Aisne) : pendant l'occupation ennemie, a montré de l'énergie et du courage, notamment en prenant l'initiative de mesures propres à empêcher la destruction du pont sur l'Aisne par l'armée allemande en retraite. Depuis une année, sous un bombardement presque journalier, n'a jamais cessé de montrer pour ses concitoyens le dévouement le plus complet et le plus éclairé.
M. DE REISET de Vic-sur-Aisne (Aisne) : pendant l'occupation allemande, a rendu, grâce à sa fermeté, de signalés services à ses concitoyens. A fait preuve du plus grand dévouement à tous, dans l'ambulance qu'il a créée dans une commune depuis un an à chaque instant bombardée.
Mme. DELABY, institutrice à Paissy (Aisne) : n'a cessé de remplir ses fonctions dans cette commune, exposée au feu de l'ennemi. La classe ne pouvant plus avoir lieu dans l'école, où les enfants auraient couru trop de dangers, a aménagé une grotte où elle continué à donner l'enseignement à ses élèves. Montre le plus grand dévouement ; a mérité l'admiration de tous ceux qui l'entourent.
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J.O. du 30 septembre 1919 page 10681 et suivantes
MINISTÈRE DE LA JUSTICE
Le Président de la République française,
Vu le décret du 13 juillet 1917 créant la Médaille de la Reconnaissance française ;
Vu le décret du 5 octobre 1917 ;
Vu l'arrêté du 18 octobre 1917 ;
Vu l'arrêté du 20 octobre 1917 ;
Vu le décret du 2 décembre 1917 ;
Vu l'arrêté du 17 décembre 1917 ;
Vu l'avis conforme de la commission de la Médaille de la Reconnaissance française ;
Sur la proposition du Garde des Sceaux, ministre de la justice,
Décrète :
Art. 1er. - La médaille de vermeil de la Reconnaissance française a été conférée à :
LAURENT (Denis-Joseph-Désiré), à Wiège-Faty (Aisne) : instituteur à Wiège-Faty, a fait preuve, pendant l'occupation ennemie, d'un patriotisme exemplaire allié au plus entier dévouement. La fermeté de son attitude lui a valu une condamnation à mort, commuée en emprisonnement de vingt-deux mois, dont les rigueurs ont ébranlé sa santé.
M. POULAIN (Louis-Eugène) à Wiège-Faty (Aisne) : a fait preuve, comme maire de Wiège-Faty (Aisne), pendant l'occupation, du patriotisme le plus ferme et du dévouement le plus complet. Condamné à mort, pour n'avoir pas signalé à l'autorité allemande un soldat français, sa peine ayant été commuée, a subi près de deux ans de prison ou de travail forcé.
M. BOUDET (Martin) à Saint-Quentin (Aisne) : vicaire à Saint-Quentin, cet ecclésiastique a, au péril de sa vie, caché chez lui, à Saint-Quentin, des soldats français et alliés, ainsi que des civils descendus par avions. Son dévouement et son habileté réussirent à faire échapper ses protégés aux investigations allemandes. Il trouva en outre le moyen de soustraire de nombreux mobilisables aux recherches de l'ennemi. Emprisonné en 1916, il fut déporté en Allemagne jusqu'à la conclusion de l'armistice.
Fonctionnaires et citoyens restés à leur poste
Département de la SOMME
J.O. du 28 mars 1915 page 1670
Liste de fonctionnaires et de citoyens français qui se sont particulièrement distingués depuis le début des hostilités.
Le Gouvernement porte à la connaissance du pays la belle conduite de :
M. ANDRIEUX, sous-préfet de Soissons (Aisne) : a assuré, au milieu du bombardement de la ville, le fonctionnement des services de la sous-préfecture. S'est employé activement et sans relâche à apporter à la population de Soissons le réconfort et l'aide de son autorité.
M. CONSTANT, juge de paix à Soissons (Aisne) : est resté à son poste et a donné a tous l'exemple du courage et du sang-froid au cours de l'occupation et du bombardement do la ville par l'ennemi.
M. CAGNIARD, conseiller général de l'Aisne ; M. MORET, maire de Brenelle ; M. LAVERGNE, adjoint au maire de Chassemy :
Ont, au péril de leur vie, guidé, abrité et ravitaillé du 2 au 11 septembre, un détachement de 400 hommes, demeuré dans les lignes ennemies et réussi à le ramener dans nos lignes.
Ce détachement avait passé l'Aisne en barque à proximité de l'ennemi avec l'aide de MM. ARVATI. PRUDENCE, MALEZIEUX, LAHAYE, Ouvriers à Presles-en-Boves.