Pilotes de la Grande Guerre - Nouvelle liste n° 4

[Lucien Morareau]

Bonjour,

Histoire de vous offrir un dérivatif entre la dinde de Noël et la langouste du nouvel an, voici une nouvelle liste d'illustres inconnus.

Merci d'avance de votre aide.

CARDOT Georges, Sgt, breveté n° 15201 le 13/08/1918 à Châteauroux, DGC : Sgt
CARPENTIER Marcel, Sdt, breveté n° 16029 le 18/09/1918 à Châteauroux, DGC : ?
CARTON Marcel, Brig, breveté n° 10669 le 24/12/1917 à Chartres, DGC : Brig, radié du PN
CAUBET Aimé, MdL, breveté n° 14680 le 18/07/1918 à Châteauroux, DGC : MdL
CÉLESTIN Jean, Sdt de 1ère Cl, breveté n° 15119 le 11/08/1918 à Istres, DGC : ?
CHADEAU Marcel, Sgt, breveté n° 15278 le 16/08/1918 à Châteauroux, DGC : Sgt
CHARBONNIER Eugène, Sdt, breveté n° 14991 le 01/08/1918 à Châteauroux, DGC : ?
CHARLES Marie, Sdt, breveté n° 11690 le 20/02/1918 à Istres, DGC : ?
CHARPENTIER René, Brig, breveté n° 10525 le 15/12/1917 à Étampes, DGC : Brig
CHARRIEN Jean, MdL, breveté n° 15192 le 13/08/1918 à Châteauroux, DGC : MdL
CHAUVEAU Georges, MdL, breveté n° 13111 le 02/05/1918 à Istres, DGC : MdL
CHEVALIER Georges, Sgt, breveté n° 14806 le 25/07/1918 à Istres, DGC : Sgt
CHOQUET Arthur, Sdt de 1ère cl, breveté n° 7379 le 10/07/1917 à Tours, DGC : Cal
CLÉMENT Louis, Marcel, Sgt, breveté n° 11377 le 06/02/1918 à Ambérieu, DGC : Sgt
COLIN Albert, Cal au 41è Bon de Chasseurs à pied, breveté n° 15810 le 09/09/1918 à Istres, DGC : Cal
COLLIER/COLTIER Louis, Alexandre, Lt d’Infanterie coloniale, breveté n° 14933 le 01/08/1918 à Ambérieu, DGC : Cdt
COMBE André, MdL, breveté n° 7407 le 11/07/1917 à Ambérieu, DGC : ?
CONSTANT Marcel, Sdt, breveté n° 13219 le 06/05/1918 à Chartres, DGC : ? radié du PN
COURTOIS Paul, Sdt, breveté n° 9923 le 17/11/1917 à Étampes, DGC : Sgt
DANNE Marcel, Sdt, breveté n° 14601 le 14/07/1918 à Istres, DGC : ?
DAVID Jean, Sgt, breveté n° 11858 le 03/03/1918 à Istres, DGC : ?
DAVID Lucien, Sgt, breveté n° 17220 le 25/11/1918 à Istres, DGC : ?
DAVIS Chase, Sdt au 1er RE, breveté n° 9077 le 30/09/1917 à Tours, DGC : ?
DECHÊNE Émile, Sdt, breveté n° 14061 le 09/06/1918 à Ambérieu, DGC : ?
DECQUEKER ou DEQUEKER René, Sdt, breveté n° 8154 le 22/08/1917 à Ambérieu, DGC : ?
DEGAND Auguste, Sdt, breveté n° 12950 le 26/04/1918 à Istres, DGC : ?
DELABORDE Jean, Sdt de 1ère Cl, breveté n° 14467 le 07/07/1918 à Istres, DGC : ?
DELATTRE Maurice, Sdt, breveté n° 8582 le 13/09/1917 à Étampes, DGC : ?, radié du PN
DELAUNAY Léon, Sdt au 74è RI, breveté n° 16400 le 06/10/1918 à Ambérieu, DGC : ?
DELHOMME Roger, Sdt, breveté n° 15486 le 26/08/1918 à Châteauroux, DGC : ?

[thibval]

Bonsoir,

Faute de certitude, je vous en propose certains dont je me doute que peu (ou pas!) ne trouveront grâce à vos yeux:

CHAUVEAU Georges, MdL, breveté n° 13111 le 02/05/1918 à Istres, DGC : MdL
Prénom, grades ok. A l'école de Cazeaux en 17? Aurait-il pu poursuivre jusqu'au brevet de pilote?
Mle 1033, cl 10, Chatellerault
https://archives-deux-sevres-vienne.fr/ ... aogrp/0/46

CHOQUET Arthur, Sdt de 1ère cl, breveté n° 7379 le 10/07/1917 à Tours, DGC : Cal
Prénom, grade au brevet et à l'intérieur à la période ok. Mais pas d'aero ni de passage à caporal
Mle 3528, cl 09, Paris 3e
https://archives.paris.fr/arkotheque/vi ... m_zoom=110

COLLIER Louis, Alexandre, Lt d’Infanterie coloniale, breveté n° 14933 le 01/08/1918 à Ambérieu, DGC : Cdt
Prénoms ok, grade ok, patronyme approximatif, sans aero et ne part dans la coloniale qu'après guerre et aurait-il pu passer son brevet en parallèle de l'instruction de la classe 19? :
Mle 3647, cl 15, Nantes
https://archives-numerisees.loire-atlan ... 37e7f10e59

DELHOMME Roger, Sdt, breveté n° 15486 le 26/08/1918 à Châteauroux, DGC : ?
Prénom, grade au brevet et à l'intérieur à la période ok. Mais pas d'aero ni de passage à caporal
Mle 5023, cl 17, Paris 2e
https://archives.paris.fr/arkotheque/vi ... m_zoom=112

En vous souhaitant de bonnes fêtes si on ne se recroise pas d'ici là.

Belle soirée,

Thibaut

[Lucien Morareau]

Bonjour,

On va y aller à petits pas :

- Chauveau : E/C et grade OK, Arme également, détaché dans l'Aéronautique en 1917, ça fait tout de même beaucoup...

- Choquet Arthur : Combinaison du patronyme et du prénom peu courante. Par contre il est libéré par le 1er Groupe d'Aérostation et affecté après guerre à la 2ème Section d'ouvriers d'aviation... Ça fait tout de même beaucoup. Il a en fait été breveté en Orient et affecté à la Base d'Otrante, ce qui explique peut-être que la nomination au grade de Cal s'est paumée qq part en route.

En tout cas, je prends.

- Coltier : M'énerve celui-là ! Le patronyme est bien Coltier, confirmé par l'acte de naissance à Brest-Recouvrance, l'acte de mariage à Brest et la mention de décès à Créteil. Par contre, sur le JO qui d'habitude n'écrit pas de bêtises, il est mentionné deux fois comme Collier, de même que sur le registre des pilotes ! De toute façon, Collier ou Coltier, c'est le même bonhomme. La combinaison nom/prénom/grade m'incite à penser qu'il s'agit du bon. Je le titularise donc.

- Delhomme : A part le grade et la "non-mention" Aéro, tout le reste baigne ! Y compris, comme bcp d'anciens pilotes, embauché aux Chemins de fer après guerre. Au bénéfice du doute, je le prends.

Merci et "calmos" sur les boissons fermentées dans les jours à venir...

[C Jacquinet]

Bonsoir
Il existe un CAUBE Henri Aimé étudiant Toul 1912 610 engagé volontaire pour 3 ans au 8 RA p 145 la FM est vierge
Il s'est marié à Chaudeney /Moselle le 20/12/1918 avec Marie Louis HUIN piste à suivre pour janvier 24
en attendant:
Bonnes fêtes de Noël à tous petits comme grands
Claude Jacquinet

[Yv']

Bonjour Lucien, bonjour à tous,

Pour le premier de la liste, je ne vois que CARDOT Georges Marcel, né le 27 février 1895 à Paris. Sa fiche aéro nous indique qu'il n'était que 1re classe, mais j'ai l'impression que ses grades successifs n'ont pas bien été consignés...
https://www.memoiredeshommes.sga.defens ... 2c77159386

Sur sa FM de Paris, on voit seulement « caporal le 3 février 1915 ».
https://archives.paris.fr/s/17/etats-si ... /?&debut=0

Sur sa FM du Gers, on peut lire : « caporal le 11 novembre 1914 - Passé au 2e groupe d'aviation de Toul escadrille C.17 le 5 mars 1916 comme 2e classe - Nommé 1ere classe le 1er avril 1916 »
https://www.archives32.fr/archives_nume ... 15&num=117

Cordialement,
Yves

[Lucien Morareau]

Bonjour,

- Caubet : Claude, j'ai demandé l'acte de mariage.
- Cardot : Yves, ce n'est pas le bon. Celui proposé est "aux armées" (Campagne double) du 20/03/1918 à l'armistice. Breveté le 13/08, il aurait du être en campagne simple à l'intérieur pendant cette période.

Comme le veut la tradition, je souhaite à toutes et à tous, d'excellentes fêtes de Noël et j'offre, aux mêmes, mes vœux les plus sincères pour 2024. Et, comme on dit par chez moi : A l'an que ven que se siam pas mai que siguem pas mens

[loloastre]

Bonjour,
Pour

CAUBET Aimé, MdL, breveté n° 14680 le 18/07/1918 à Châteauroux, DGC : MdL

Il existe un CAUBE Henri Aimé étudiant Toul 1912 610 engagé volontaire pour 3 ans au 8 RA p 145 la FM est vierge
Il s'est marié à Chaudeney /Moselle le 20/12/1918 avec Marie Louis HUIN

Voici des compléments :
CAUBET Henri Aimé
Lien vers sa fiche au registre matricule [AD54, 1R1434, vue 145] : https://archivesenligne.archives.cg54.f ... c69358b041
Recensé en 1906 à Chaudeney-sur-Moselle (54) avec ses parents et un frère :

CAUBET_recensement1906_Chaudeney_sur_Moselle.JPG (32.19 Kio) Consulté 288 fois

Son frère est CAUBET Paul Henri, classe 1907, matricule 303 au recrutement de Toul [AD54, 1R1381, vue 331] : https://archivesenligne.archives.cg54.f ... c69358b041
Il était déjà mécanicien sur avions avant la guerre, auprès de l'aviateur Jules Védrines lors de l'arrestation de ce dernier à Nancy en octobre 1913 :

• L'Est Républicain du mardi 28 octobre 1913

  

  CAUBET_mecanicien_JulesVedrines_LEstRepublicain_28oct1913_1.JPG (22.96 Kio) Consulté 288 fois

  

  CAUBET_mecanicien_JulesVedrines_LEstRepublicain_28oct1913_2.JPG (16.13 Kio) Consulté 288 fois

• L'Est Républicain du 29 octobre 1913

  

  CAUBET_Paul_mecanicien_JulesVedrines_LEstRepublicain_29oct1913_limedia_kiosque.JPG (23.98 Kio) Consulté 288 fois

Il a peut-être donné l'idée à son frérot de devenir pilote ?

La suite dans un autre message…

[loloastre]

Suite pour CAUBET Henri Aimé :

Avis de décès paru dans L'Est Républicain du 3 décembre 1925 :

CAUBET_Aime_avis_deces_LEstRepublicain_3dec1925.JPG (57.34 Kio) Consulté 285 fois

Ce qui confirme déjà son prénom usuel.

J'ai aussi trouvé, dans le même titre de presse, édition du 4 août 1918, la mention d'un "maréchal des logis Caubet" dans un "char léger" : https://kiosque.limedia.fr/ark:/31124/d ... m.r=caubet
L'article mentionne des événements du 18 juillet [1918 ?], soit la date du brevet d'Aimé Caubet, mais je ne suis pas sûre que tous les faits relatés dans l'article datent du 18 juillet.
Un spécialiste des chars saurait peut-être décortiquer cela ?

Pour finir, je mentionne les sources pour les articles de presse : limédia kiosque

Cordialement
Laurence

[Lucien Morareau]

Re-bonjour Laurence,

Comme Joséphine Baker avait deux amours, j'ai deux Caubet pilotes !

- Aimé, le recherché
- Jules, Cyrard de la promo 1923, né à Toulon en 1903, à éliminer donc.

Quant au frangin, il était Sgt alors qu'Aimé a terminé MdL, il était donc cavalier, artilleur ou tringlot.

L'étau se resserre...

[Flamel]

Bonjour

Je ne peux m'empêcher de faire un aparté concernant ce frère: Paul Caubet et son rôle dans le succès du raid de Jules Védrines:

>>>
Son frère est CAUBET Paul Henri .../...
Il était déjà mécanicien sur avions avant la guerre, auprès de l'aviateur Jules Védrines lors de l'arrestation de ce dernier à Nancy en octobre 1913 .../...
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.../...
Paul Caudet, son mécanicien originaire de Chaudeney-sur-Moselle à deux pas de Nancy et qu’il a surnommé Pomme-frite, s’affaire à remonter le Gnome
.../...

C'est effectivement le mécanicien de Jules Védrines lors de l'exploit de celui-ci réalisé fin 1913 en joignant Paris au Caire en aéroplane ! Julot enjambe une partie de l'empire Allemand (alors zone interdite pour les survols en aéroplane et motif de son arrêt prolongé à Nancy par la police) puis l'empire Austro-Hongrois avant d'affronter la Turquie, La Syrie, Le Liban, La Palestine et l'Égypte de l'empire Ottoman! Profitant de la naïveté des autorités françaises qui pense qu'il rentre plein Ouest vers Paris, il leur fausse compagnie le 20 novembre au petit matin et fonce plein Est:

.../...
Le jeudi 20 novembre, à 4 h du matin, Jules ouvre les volets de la chambre no 14 de l’Hôtel Tiers. Comme chaque jour, il observe la direction des fumées d’usine, puis regarde la girouette du clocher voisin et s’exclame :
— Y a du bon !
Il se précipite dans la chambre voisine pour réveiller Pomme-frite.
— Grouille-toi, Pomme-frite, fait le plein ! Tablettes de chocolat, sandwiches,
terrine de foie gras et n’oublie pas le flacon de rhum ! Je pars ! Prends la voiture de Vermorel, moi j’y vais à pied, la marche me réchauffe le sang et me détend les nerfs
.../...

Il se rend à l'aérodrome sur le plateau de Villers-lès-Nancy. Pomme frite qui a réglé aux petits oignons le moteur Gnome 80ch de son Blériot XI-2 spécial lance l'hélice et Védrines décolle. Après un vol de 850 km (!) il va faire son premier arrêt à Kalisz en Pologne, à 200 km à l’ouest de Varsovie.

Paul Caubet va assurer la logistique et les réparations moteur en le suivant, autant qu'il le peut, par le train ou le bateau tout au long de ce périple. On le retrouvera aux pieds des Pyramides en janvier 1914 où il continue de maintenir en état le même appareil Blériot utilisé pour faire passer des baptêmes.

Extraits de Jules Védrines : 250 000 km en aéroplane - éditions Les Établissements, ch. Le raid « Paris – Le Caire » p.351 et suivantes.

Bonnes fêtes de fin d'année à tous.