Bonjour
Je m'interroge sur le parcours d'Aimable Chaplain.
En effet, sa FM nous dit qu'il a déserté 3 fois pendant le conflit. Ce qui est étonnant, c'est l'apparente mansuétude des autorité militaires. En effet, les peines infligées par le conseil de guerre ne semblent pas très lourdes et pourtant, pour les 2 premières désertions, il bénéficie en plus d'une remise de peine de la part du général commandant la DI.
Ce type de situation a-t'elle souvent été rencontrée ?
Petite question subsidiaire : Peut-on localiser le lieu de la tenue des conseils de guerre : 65e et 68e DI et 12e région militaire ?
Merci pour votre attention
Désertions récurrentes
- b sonneck
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Re: Désertions récurrentes
Bonjour,
Pour les divisions, le conseil a dû se tenir là où était leur état-major ou à proximité immédiate. Le JMO de chacune d'elles devrait fournir le renseignement.
Pour la 12e région militaire : à Limoges.
Cordialement
Bernard
Pour les divisions, le conseil a dû se tenir là où était leur état-major ou à proximité immédiate. Le JMO de chacune d'elles devrait fournir le renseignement.
Pour la 12e région militaire : à Limoges.
Cordialement
Bernard
Re: Désertions récurrentes
Merci Bernard
Je vais consulter les JMO pour les périodes correspondantes.
Bonne soirée
Je vais consulter les JMO pour les périodes correspondantes.
Bonne soirée
Re: Désertions récurrentes
Bonjour, il faudrait déjà savoir ce qu'en dit le CJM (Code de Justice Militaire) pour qualifier ces peines de "pas très lourdes"
Et comme personne ne connait ce Code, hormis les spécialistes de ce forum (qui peut-être viendront ici) , il faudrait voir ce qu'en dit le Livret Individuel du soldat qui en donne un bon résumé en quelques dizaines de pages (petit format). Livret de mon grand-père que je ne retrouve pas ... pour l'instant...
Alain
-FIN-
Re: Désertions récurrentes
Bonsoir,
Selon la nomenclature des crimes et délits militaires figurant dans le livret militaire de mon ArGP :
Pour désertion à l'intérieur en temps de guerre, la peine encourue est de 2 à 5 ans de travaux publics.
La peine minimum est de 3 ans si le déserteur a emporté des armes, effets d'habillement ou d'équipement, son cheval, s'il était de service ou s'il avait déserté antérieurement.
Cordialement,
Marc
Selon la nomenclature des crimes et délits militaires figurant dans le livret militaire de mon ArGP :
Pour désertion à l'intérieur en temps de guerre, la peine encourue est de 2 à 5 ans de travaux publics.
La peine minimum est de 3 ans si le déserteur a emporté des armes, effets d'habillement ou d'équipement, son cheval, s'il était de service ou s'il avait déserté antérieurement.
Cordialement,
Marc
Sur les traces de mes ancêtres, recherche docs & photos sur 44e RIT, 13e RI et 16e BCP. Merci.
-
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- Inscription : dim. nov. 18, 2007 1:00 am
Re: Désertions récurrentes
Bonsoir à tous, bonsoir « tet2lar »
La désertion à l’intérieur en temps de guerre est sanctionnée par l’article 232 du Code de Justice Militaire par une peine de 2 à 5 ans de travaux publics (avec un minimum de 3 ans si le déserteur est parti avec des armes).
Le cas de ce militaire est très classique et très répandu. Après le jugement, le général de division a suspendu la peine, le soldat a été transféré dans une autre unité, il repartit en première ligne. C’est tout simplement l’application de l’article 150 du CdJM qui a fait l’objet d’un traitement statistique sur les tableaux annuels de l’administration de la justice militaire. Au cours du conflit, les juges des conseils de guerre ont été autorisés à délivrer des sursis à l’exécution de la peine. La raison de cette "mansuétude" est simple, la hiérarchie militaire a besoin de tous les hommes valides.
Cette suspension peut être révoquée suivant l’attitude du militaire. Il faut surtout qu’il ne franchisse pas la « ligne rouge » en commettant par exemple un abandon de poste en présence de l’ennemi car son dossier sera déjà « bien rempli ».
La loi d’amnistie du 3 janvier 1925 a effacé toutes ces condamnations.
Cordialement
Yves
https://prisme1418.blogspot.com/
La désertion à l’intérieur en temps de guerre est sanctionnée par l’article 232 du Code de Justice Militaire par une peine de 2 à 5 ans de travaux publics (avec un minimum de 3 ans si le déserteur est parti avec des armes).
Le cas de ce militaire est très classique et très répandu. Après le jugement, le général de division a suspendu la peine, le soldat a été transféré dans une autre unité, il repartit en première ligne. C’est tout simplement l’application de l’article 150 du CdJM qui a fait l’objet d’un traitement statistique sur les tableaux annuels de l’administration de la justice militaire. Au cours du conflit, les juges des conseils de guerre ont été autorisés à délivrer des sursis à l’exécution de la peine. La raison de cette "mansuétude" est simple, la hiérarchie militaire a besoin de tous les hommes valides.
Cette suspension peut être révoquée suivant l’attitude du militaire. Il faut surtout qu’il ne franchisse pas la « ligne rouge » en commettant par exemple un abandon de poste en présence de l’ennemi car son dossier sera déjà « bien rempli ».
La loi d’amnistie du 3 janvier 1925 a effacé toutes ces condamnations.
Cordialement
Yves
https://prisme1418.blogspot.com/
Re: Désertions récurrentes
Merci Yves, Marc et Alain pour ces éclaircissements.
Grâce à vous, je découvre la différence de traitement des désertions, qu'elle se passent à l'intérieur ou sur le front.
Sur près de 200 FM décortiquées, je n'étais jamais tombé sur un tel rebelle. Tout avait déjà mal commencé lors de son engagement volontaire avant le début du conflit. Et il le finit à Biribi !
Il meurt peu après la fin de la guerre. Par curiosité, je consulterai les journaux de l'époque car je subodore qu'il a bien dû avoir une fin exotique mon Aimable !
Bonne soirée à tous
Grâce à vous, je découvre la différence de traitement des désertions, qu'elle se passent à l'intérieur ou sur le front.
Sur près de 200 FM décortiquées, je n'étais jamais tombé sur un tel rebelle. Tout avait déjà mal commencé lors de son engagement volontaire avant le début du conflit. Et il le finit à Biribi !
Il meurt peu après la fin de la guerre. Par curiosité, je consulterai les journaux de l'époque car je subodore qu'il a bien dû avoir une fin exotique mon Aimable !
Bonne soirée à tous