" le Blues du Bleuet"

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Eric15
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" le Blues du Bleuet"

Message par Eric15 »

Bonjour,

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COMMÉMORATION
Pourquoi peu de communes ont collecté le Bleuet de France
CHRISTOPHE RUSZKIEWICZ

Samedi dernier, moins d’une cinquantaine de communes ont participé à la collecte du Bleuet de France, contre environ 240 avant la crise sanitaire.Illustration
Avant la crise sanitaire, plus d’une commune sur deux organisait la collecte pour le Bleuet de France dans l’Aube. Seule une sur dix l’a faite à l’occasion de la commémoration du 11 Novembre. Les raisons ? Une cyberattaque et un changement d’organisation.
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C ette année, avant le 11 Novembre, nous n’avons pas reçu les Bleuets de France. J’ai d’abord pensé à un problème avec La Poste, mais j’ai regardé le journal et je vois que presque personne n’en a. Sait-on pourquoi ? » s’est interrogé Alain Carré, maire de Luyères. « Pas de Bleuets au monument intercommunal de Saint-Jean-de-Bonneval », confirme David Garnerin, maire d’Assenay. « C’est la deuxième fois consécutive que nous n’avons pas les Bleuets », souligne Carmen Labille, maire de Méry-sur-Seine. « Une vingtaine de personnes sont venues me voir à la fin de la commémoration pour demander pourquoi il n’y en avait pas. C’est dommage, tout le monde aime bien cette petite cagnotte qui se promène, c’est symbolique », complète Olivier Jacquinet, maire de Mesnil-Sellières.
Avant la crise sanitaire, environ 240 communes mettaient en place
la collecte du Bleuet
de France dans l’Aube
Avant l’arrivée du Covid, environ 240 communes mettaient en place cette collecte dans l’Aube. À l’occasion de la commémoration du 11 Novembre, samedi dernier, seules quelques dizaines de collectes du Bleuet de France (entre 40 et 50) ont pu être organisées. Mais qu’a-t-il bien pu se passer entre-temps ?
UNE CYBERATTAQUE
Directeur de l’Office national des combattants et des victimes de guerre (ONAC-VG) dans l’Aube, Sébastien Touffu voit plusieurs raisons expliquant cette baisse significative qui n’est pas propre à l’Aube. La première est que, en décembre 2022, l’ONAC-VG a été victime d’une cyberattaque au niveau national. « Notre département a été totalement sinistré par cette attaque, nous avons perdu la totalité de la base de données liée à la collecte du Bleuet », regrette Sébastien Touffu. Par ailleurs, depuis le 1 er janvier dernier, l’ONAC-VG, qui s’en occupait depuis 1991, n’est plus l’organisme qui gère officiellement cette collecte. Un fonds de dotation à part entière a été créé pour s’en occuper. « À l’origine, ce fonds devait disposer de moyens lui permettant de fonctionner de façon autonome. Mais seul un directeur exécutif a été nommé et il ne compte aucun agent », constate le directeur de l’ONAC-VG dans le département.
L’organisation établie historiquement a aussi été bouleversée. « Dans l’Aube, les associations de combattants assuraient les deux tiers des collectes et bénéficiaient d’une quote-part de 40 %. » Or, la Cour des comptes était intervenue pour mettre fin à ce système, considérant que la totalité des sommes collectées, souvent en argent liquide, devait revenir aux œuvres visées par cette collecte, pas aux associations locales. « Les associations ont vu cela comme un manque de confiance », admet Sébastien Touffu. Une raison pour laquelle, additionnée à l’âge avancé des adhérents et au recul du bénévolat depuis la crise sanitaire, peu d’entre elles sont encore actives sur le terrain.
L’ONAC-VG a donc géré comme elle pouvait la collecte pour ce dernier 11 Novembre, envoyant le reliquat des Bleuets dont elle disposait aux villes qui en ont fait la demande. « Certaines communes ont même collecté sans avoir le matériel nécessaire », souligne le directeur de l’ONAC-VG.
Il faut savoir que l’Aube fait partie des dix départements qui récoltent le plus d’argent en faveur de cette cause. « Avant la crise sanitaire, le département récoltait entre 20 000 € et 25 000 € par an. Aujourd’hui, ce sont quelques milliers d’euros, soit entre 20 % et 25 % par rapport à ce qu’on récoltait par le passé », constate Sébastien Touffu, « triste » de voir « cette tradition qui (nous) tient à cœur » perdre de l’importance.
« Les hommes pour la plupart n’étaient pas gais ; ils étaient résolus, ce qui vaut mieux. »
Marc Bloch
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