272e régiment d'infanterie

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garance.
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Re: 272e régiment d'infanterie

Message par garance. »

Merci pour cette liste indicible
je suis frappé par le nombre de pieds gelés amputés que vous mentionnez au début pour l'hiver 14/15 !
bien cdt
Garance
"Il pleuvait en cette nuit de Noël 1914, où les Rois Mages portaient des Minenwerfer."
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ae80
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Re: 272e régiment d'infanterie

Message par ae80 »

Bonjour Garance,

Concernant le pieds gelés voir le sujet :
"PIeds gelés"
viewtopic.php?t=41433&hilit=orteils+des+pieds&start=10

L'hiver 1914-1915 semble avoir été particulièrement glacial, entraînant des températures très froides qui causèrent de nombreux cas de gelures de pieds dans tous les secteurs du front tant en Argonne pour ce qui nous concerne que dans les Flandres par exemple. La position statique du poilu pendant la garde dans des tranchées, parfois gorgées de boue et d'eau. a favorisé ce type de lésions irréversibles.

Ainsi, à titre d'exemple, et afin de rester dans le même corps d'armée, les soldats appartenant au 120e d'infanterie pendant leur séjour en Argonne ont subi le même type de traumatismes :

J.O. du 16 septembre 1915 page 6596

DUBOURG (Jules), soldat au 120e régiment d'infanterie, 7e compagnie, matricule 1202 : bon soldat. A toujours donné pleine satisfaction à ses chefs. A eu les pieds gelés à son poste dans les tranchées. A subI l'amputation des orteils du pied droit.

HAVET (Lucien), caporal au 120e régiment d'infanterie, 6e compagnie, matricule 925 : bon soldat. Belle attitude au feu. A eu les pieds gelés à son poste dans les tranchées ; a été amputé des trois premiers doigts de chaque pied.


Au vu des nombreux cas répertoriés dans le Journal officiel pour la seule année 1915 (4 pages) beaucoup de régiments ont été impactés par ce phénomène.
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Cordialement
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Laurent59
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Re: 272e régiment d'infanterie

Message par Laurent59 »

ae80 a écrit : dim. juil. 30, 2023 8:15 pm 272e régiment d'infanterie


J.O. du 18 décembre 1915 pages 9307 et 9308
(Pour prendre rang du 27 novembre 1915.)

Degardin (Florentin), sergent au 272e régiment d'infanterie, 23e compagnie, matricule 17251 : sous-officier d'un entrain et d'une énergie remarquables, très brave et très courageux. Grièvement blessé le 10 avril 1915. Amputé de la cuisse gauche.


Les nominations ci-dessus comportent l'attribution de la Croix de guerre avec palme
Paris le 15 décembre 1915.
GALLIENI.
Bonjour, concernant Florentin Degardin >>> http://laurent59.canalblog.com/archives ... 87613.html

cdlt Laurent
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Laurent59
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Re: 272e régiment d'infanterie

Message par Laurent59 »

ae80 a écrit : dim. juil. 30, 2023 8:15 pm 272e régiment d'infanterie


J.O. du 18 décembre 1915 pages 9307 et 9308
(Pour prendre rang du 27 novembre 1915.)


Attribution de la Médaille militaire aux militaires ci-dessous

Tellier (Joseph), soldat au 272e régiment d'infanterie, 18e compagnie, matricule 891 : très brave et très courageux soldat. Grièvement blessé le 27 mai 1915. Enucléation de l'œil gauche et désarticulation du poignet droit.

Les nominations ci-dessus comportent l'attribution de la Croix de guerre avec palme
Paris le 15 décembre 1915.
GALLIENI.
Concernant Joseph Tellier >>> http://laurent59.canalblog.com/archives ... 27134.html

cdlt Laurent
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ae80
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Re: 272e régiment d'infanterie

Message par ae80 »

272e régiment d'infanterie

J.O. du 30 novembre 1917 page 9649
Nomination dans la légion d'honneur pour chevalier pour les deux officiers suivants
(Pour prendre rang du 24 août 1917.)


BETTEFORT (Henri-Eléonor-Maurice-Albéric), lieutenant (réserve) a titre temporaire commandant la 19e compagnie du 272e régiment d'infanterie : officier d'élite ; le 24 août 1917, a entraîné sa compagnie en première vague, à l'assaut d'une très importante position, avec un courage, une énergie, un entrain qui ont fait l'admiration de tous. A dépassé les objectifs fixés, organisant ensuite le terrain conquis et maintenant son unité sous un bombardement des plus violents. Trois blessures, déjà cité à l'ordre.

BELMERE (Arthur-Alphonse-René), capitaine à titre temporaire (active), commandant la 13e' compagnie du 272e régiment d'infanterie : le 24 août 1917, avec sa bravoure coutumière et par son merveilleux exemple personnel d'énergie et d'audace, a entraîné sa compagnie à l'assaut d'une position de première importance. A largement dépassé les objectifs qui lui étaient assignés, a fait preuve du plus beau sang-froid, de la plus judicieuse initiative et de la plus grande ténacité dans l'organisation du terrain conquis, sous un violent bombardement. Quatre blessures, quatre fois cité à l'ordre.
Cordialement
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272e régiment d'infanterie

1917


Relevé le 20 mai, le 272 gagne la région de Verdun.
Le 26 juin, la fourragère aux couleurs de la croix de guerre est accrochée au drapeau du régiment par le général Nayral de Bourgon, commandant la 36 D. I.
Alerté le 29 juin et transporté en camion sur la rive gauche de la Meuse, le 272e est désigné pour relever sur les pentes sud de la cote 304 les éléments fortement éprouvés par une violente attaque que l'ennemi venait de prononcer.
Il fallait, coûte que coûte, tenir sur ces positions avancées. Le 272e s'y accroche, mais il fit plus encore : non content de briser toutes les tentatives ennemies, il redresse, par une série d'actions vivement menées, notre première position.
Peu de temps après il va cueillir sur cette cote 304 d'immortels lauriers.
Le 24 août, il avait l'honneur de faire tomber cette redoutable forteresse. En deux attaques : la première à 4 h. 50, la deuxième à 19 heures, la cote 304 fut dégagée et nos lignes poussées jusqu'au ruisseau de Forges. Le régiment tout entier avait été engagé; la conduite valeureuse de ses bataillons lui valait une troisième citation à l'ordre de la IIe armée
.

(Ordre n° 900, du 20 septembre 1917) :
Sous le commandement du lieutenant-colonel VERMOT, a donné une fois de plus la preuve de son entrain remarquable et de son moral élevé en conquérant, le 24 août 1917, une position de très grande importance (cote 304) et en exploitant le succès sur une profondeur totale de plus de 2 kilomètres, par une nouvelle attaque au delà des premiers objectifs fixés.

1918

Jusqu'au 25 janvier 1918, le 272e défendit et organisa les positions qu'il avait si glorieusement conquises.


Extrait de l'Historique du 272e régiment d'infanterie pendant la campagne 1914-1918 pages 6 et 7


++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++

J.O. du 16 septembre 1917 page 7317

INFANTERIE PROMOTIONS, NOMINATIONS KT MUTATIONS Armée active.
Par décision en date du 11 septembre 1917 et par application du décret du 2 janvier 1915.
les promotions à titre temporaire ci-après sont ratifiées :
Au grade de colonel et maintenus à leur corps.

[...]

M. VERMOT, lieutenant-colonel d'infanterie coloniale au 272e régiment d'infanterie.


++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++


1er janvier 1918


Légion d'honneur - Par arrêté ministériel en date du 30 décembre 1917, paru au J.O. du 1er janvier 1918, est inscrit au tableau spécial de la Légion d'honneur à compter du 29 décembre 1917 :

Pour Commandeur
M. VERMOT Maurice, colonel d'infanterie colonial (active), commandant le 272e régiment d'infanterie :
"Brillant chef de corps, d'une bravoure et d'une énergie exceptionnelles, a fait de son régiment une unité d'élite, à la tête de laquelle il s'est distingué dans tous les combats auxquels il a pris part." Une blessure - cinq citations - Croix de guerre.


272e régiment d'infanterie : J.M.O. 26 N 734/8
J.M.O. du 19 septembre 1917 au 6 août 1918
page 12/75
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272e régiment d'infanterie



J.O. du 2 décembre 1917 page 9742
Attribution de la Médaille militaire


BABEUF (Emile), matricule 13362, soldat (active) à la 19e compagnie du 272e régiment d'infanterie : vaillant grenadier, d'un courage et d'un sang-froid remarquables. A été grièvement blessé, le 4 (sic) août 1917, en se portant hardiment à l'assaut des positions ennemies.

Emile Jean Louis BABEUF
Mort pour la France le 28 août 1917 à Froidos - Hôpital d'évacuation 38, ( Meuse)
Né le 19 septembre 1897 à Ars-en-Ré (Charente-Maritime)
soldat de 2e classe au 272e régiment d'infanterie (272e RI)
Classe 1917 - Bureau de recrutement de La Rochelle (Charente-Maritime) - Matricule au recrutement : 1633
Lieu de transcription du décès : Ars-en-Ré (Charente-Maritime) (ex Charente-Inférieure)

Passé au 272e régiment d'infanterie le 22 mai 1917 n° matricule au corps : 15560
"Mort pour la France" - Décédé le 28 août 1917 à H.O.E. 38 à Froidos (Meuse) - avis officiel ministériel de décès n° H 7882 du 12 septembre 1917.

Citation n° 5720 D du 29 septembre 1917 notification en date du 15 octobre 1917 - Médaille militaire à la date du 28 août 1917 : "vaillant grenadier, d'un courage et d'un sang-froid remarquables. A été grièvement blessé, le 24 août 1917, en se portant hardiment à l'assaut des positions ennemies.
Décorations
Médaille militaire et Croix de guerre avec palme

Sources : archives départementales de la Charente-Maritime 1_r_45 - classe 1917
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FAŸ/LIHONS
Deux anciens Poilus de la Grande Guerre honorés
Extrait de l'article de VINCENT FOUQUET dans l'édition du Courrier Picard du 11 septembre 2023


Deux anciens Poilus ont été mis à l’honneur samedi après-midi et une plaque commémorative a été dévoilée près de la tranchée reconstituée à Faÿ.

Alfred Greuet et Henri Larose, deux Poilus tués pendant la Première Guerre mondiale, ont été honorés samedi dans plusieurs communes, Faÿ, Lihons et Wiencourt-l’Équipée. Deux hommes qui ne se connaissaient pas, mais dont les destins se sont croisés. Ils avaient tous les deux 22 ans quand ils ont été tués au combat. Le premier était de Lihons et a été tué à Calonne, dans la Meuse, le 21 juin 1915. Le second venait de Pierrefitte, dans les Vosges et a été gravement blessé près de la tranchée de Faÿ, le 7 septembre 1916, avant de mourir dans un hôpital d’évacuation de campagne à Wiencourt-l’Équipée.
Et c’est en présence des familles des deux Poilus qu’un petit pèlerinage a été organisé samedi après-midi, par le Souvenir français, le Sapeur Picard ( qui a reconstitué une tranchée à l’identique dans un bois à Faÿ) et par l’association « De la Somme à Bellefontaine ». Le tout à l’initiative de Marie-Paule Bonte, arrière-arrière petite-nièce d’Henri Larose.
« Nous avons commencé par aller à Wiencourt-l’Équipée, sur les lieux où se trouvait l’hôpital en 1916, puis nous sommes allés déposer une gerbe sur la tombe d’Henri à la nécropole de Lihons, avant de venir dévoiler une plaque commémorative en sa mémoire dans le bois de Faÿ, qui retrace son histoire. La stèle a été dévoilée par la quatrième génération, les arrière-arrière-arrière petits-neveux d’Henri qui sont venus spécialement de Pau, des Vosges et de la région parisienne. Nous avons été parfaitement accueillis et aidés par les trois villages et leurs maires ».



Marc Henri LAROSE
Mort pour la France le 7 septembre 1916 à Wiencourt-l'Équipée - hôpital d'évacuation (HOE), (Somme)
Né le 25 avril 1894 à Pierrefitte (Vosges)
22 ans, 4 mois et 12 jours
Grade : sous-lieutenant
272e régiment d'infanterie (272e RI) n° matricule au corps : 11973
Classe : 1914 - Bureau de recrutement d'Epinal (Vosges) - Matricule au recrutement : 2133
Lieu et date de transcription du décès : Pierrefitte (Vosges) le 6 décembre 1916

Henri LAROSE
Mort pour la France le 7 septembre 1916 à Wiencourt L'Equipée (Somme)
sous-lieutenant au 272e régiment d'infanterie (272e RI)
Lieu de sépulture : Lihons (Somme)
Nécropole Nationale de "LIHONS"
Type de sépulture : tombe individuelle
Numéro de la sépulture : 3908

Signalement : cheveux châtains, yeux bleus, front ordinaire, visage ovale, il mesure 1 mètre 58 centimètres. Son degré d'instruction générale est évalué au niveau 3. Numéro matricule au recrutement : 2133
Au moment de son passage devant le conseil de révision, il déclare être militaire et demeurer à Saint-Mihiel. Engagé volontaire au 40e régiment d'artillerie

Son feuillet matricule ne comporte aucune autre information.

Sources : archives départementales des Vosges
1R1680-116498 Feuillets matricules n° 2088-2200
Bureau de recrutement : Épinal (Vosges, France) : aire de recrutement : Épinal
Typologie documentaire : feuillet matricule
Contenu : Feuillets matricules n° 2088-2200
Classe : 1914


J.O. du 19 février 1917 page 1352
Citation l'Ordre de l'Armée
(Ordre du 25 septembre 1916)

LAROSE (Marie-Marc-Henri), sous-lieutenant au 272e régiment d'infanterie : le 4 septembre 1916, s'est élancé bravement à l'attaque des positions allemandes, à la tête de son peloton de mitrailleuses *. A fait preuve pendant tout le cours de l'attaque d'une belle crânerie et a exécuté volontairement des reconnaissances entre les deux lignes qui ont rapporté des renseignements précieux. A été grièvement blessé, le 6 septembre 1916, en enjambant le parapet pour se porter à une seconde attaque.

272e RI LAROSE.jpg
272e RI LAROSE.jpg (88.12 Kio) Consulté 645 fois

* Le sous-lieutenantLAROSE (Marie-Marc-Henri) appartient à la C.M. 4 rattachée au 4e Bataillon du régiment.
Le J.M.O. du 272e régiment d'infanterie (26 N 734/6) du 1er juin au 31 décembre 1916 (page 30/47) indique que cet officier a reçu une citation à l'ordre de l'armée.


J.O. du 19 juin 1920 page 8700
MINISTÈRE DE LA GUERRE
Par décret du Président de la République en date du 17 avril 1920, rendu sur la proposition du ministre de la guerre, vu la déclaration du conseil de l'ordre de la Légion d'honneur, portant que les nominations du présent décret sont faites en conformité des lois, décrets et règlements en vigueur, ont été nommés au grade de chevalier dans la Légion d'honneur, a titre posthume les militaires dont les noms suivent :
[...]

LAROSE (Marie-Henri), matricule 145, sous-lieutenant : le 4 septembre 1916, s'est élancé bravement à l'attaque des positions allemandes à la tête de son peloton de mitrailleuses, a fait preuve pendant tout le cours de l'attaque d'une belle crânerie et a exécuté Volontairement des reconnaissances entre les deux lignes qui ont rapporté des renseignements précieux. A été mortellement blessé, le 6 septembre 1916, en enjambant le parapet pour se porter à une deuxième attaque. A été cité.


J.O. du 30 novembre 1916 page 10381
CITATION à l'ordre de l'armée

LAROSE (Marie-Marc-Henri), sous-lieutenant au 272e régiment d'infanterie : officier d'un courage et d'une bravoure à toute épreuve. A fait constamment preuve de la plus belle énergie ; les 24, 25 et 26 juillet 1916, a effectué d'importantes reconnaissances sur les lignes allemandes malgré un tir violent de l'artillerie ennemie.

272e RI LAROSE citation ordre armée.jpg
272e RI LAROSE citation ordre armée.jpg (56.08 Kio) Consulté 319 fois


Dans un opuscule assez rare de 1917 que j'ai dans ma bibliothèque, "Le 272e dans la Somme", j'ai retrouvé une poésie écrite par un sous-officier, le sergent GYSIN Adolphe, ancien du 272e d'infanterie (passé ensuite au 328e d'infanterie). Cette poésie, en forme de vibrant hommage à notre officier, s'intitule :

"LE LIEUTENANT LAROSE"


L'objectif est donné par le chef ; mais, le brave

Le dépasse toujours dans les combats ardents ;

L'héroïsme a parfois les gestes imprudents,

Car il naquit Français : il ignore l'entrave.


Imperturbable, il va sous la flamme et la lave

Que les volcans d'acier lancent aux cieux grondants ;

Il marche, sans repos, tant qu'il voit les brigands

Qui souillent le pays de leur souffle et leur bave.


Ainsi, les bataillons avaient pris le fossé

Des Hures, sombre but par le Bourgon fixé ;

Mais dans le bois Damloup, les Huns hurlaient encore ;


Alors, Larose, seul, s'enfonce dans l'enfer,

Et tombant sur l'humus que son sang pur colore,

Marque le nouveau bond d'une borne de chair !



Février 1917
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272e régiment d'infanterie


Laurent DYE
Mort pour la France le 4 septembre 1916 à Belloy-en-Santerre (Somme) - Tué à l'ennemi
Né le 24 août 1867 à Montdauphin (Hautes-Alpes)
49 ans
commandant au 272e régiment d'infanterie (272e RI) N° matricule au Corps : 833
Classe 1887 - Bureau de recrutement de Gap (Hautes-Alpes) - Matricule au recrutement : 616
Lieu de transcription du décès : Montdauphin (Hautes-Alpes) le 22 novembre 1916


J.O. du 19 février 1917 page 1356

DYE (Laurent), chef de bataillon au 272e régiment d'infanterie : officier modeste et d'une froide énergie, très aimé des hommes de son bataillon. A préparé avec un soin extrême l'attaque de son bataillon sur les tranchées ennemies, le 4 septembre 1916. Est tombé glorieusement à la tête de son bataillon au moment où celui-ci s'élançait à l'assaut des positions ennemies, lesquelles, grâce aux dispositions judicieuses prises par cet officier supérieur, ont été brillamment enlevées.

272e RI DYE.jpg
272e RI DYE.jpg (88.51 Kio) Consulté 598 fois
4 septembre 1916

"Les montres étaient réglées, l'attaque était fixée pour 14 heures.
A 13 heures 30, les troupes d'assaut étaient réparties dans les parallèles de départ prêtes à bondir.

La mort du commandant DYE, commandant le 4e bataillon, en même temps que la désorganisation de ses liaisons auraient pu mettre ce bataillon dans un état d'infériorité notable.
Il n'en fut rien.
Le capitaine CHABANNE prenait instantanément le commandement. L'ardeur des hommes n'avait pas faibli."


272e régiment d'infanterie : J.M.O. 26 N 734/6 page 25/47
J.M.O. du 1er juin au 31 décembre 1916
Cordialement
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Re: 272e régiment d'infanterie

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272e régiment d'infanterie

1916

C'est dans la Somme, en pleine bataille, que nous retrouvons, en juillet 1916, le 272e. Il occupe à partir du 29 juillet le secteur de Belloy-en-Santerre où, au prix de pertes sensibles et avec la plus opiniâtre activité, il entreprend des travaux offensifs qui devaient avoir la plus grande utilité.

Le 4 septembre, le régiment prend part à une grande attaque contre les positions ennemies depuis la Somme jusqu'à Chaulnes. Vaillamment il s'élance à la conquête de ses objectifs les croupes sud d'Horgny, qu'il atteint en très peu de temps, et où il se maintient en dépit de furieuses contre-attaques et de violents bombardements.

Les mois d'octobre et de novembre se passent encore dans la Somme, dans le secteur de Berny-en-Santerre. Le régiment y exécute de vastes travaux en vue d'une action offensive ultérieure.
Le 25 novembre, il quitte ce champ de bataille où, pendant de longues semaines, il avait mené, dans la boue et sous le feu, la vie la plus pénible, mais aussi la plus glorieuse.


Extrait de l'Historique du 272e régiment d'infanterie pendant la campagne 1914-1918


CITATIONS A L'ORDRE DE L'ARMEE

J.O. du 19 février 1917 page 1356
Les militaire dont les noms suivent sont cités à l'ordre de l'armée :

LEDUC (Elie), sous-lieutenant au 272e régiment d'infanterie : officier d'un moral très élevé, possédant au plus haut point le sentiment du devoir. Le 4 septembre 1916, a entraîné sa section à l'attaque des positions allemandes avec une énergie et un entrain remarquables. A pu, grâce à son sang-froid, la maintenir en ordre parfait pendant toute la progression et l'organisation des positions conquises, malgré un feu violent de l'artillerie et des mitrailleuses ennemies.


MONTELLIER (Désiré), matricule 11156, soldat au 272e régiment d infanterie : à l'attaque du 4 septembre a assuré la liaison entre le régiment voisin et son bataillon ; les jours suivants, a volontairement remplacé l'agent de liaison entre le chef de bataillon et sa compagnie, sans se soucier du danger, sous un bombardement violent. A dégagé ses camarades ensevelis dans leur abri. A fait l'admiration de tous.


VOLLMAR (Jean), sous lieutenant au 272erégiment d'infanterie : excellent officier, énergique et brave. A donné maintes preuves de courage et de mépris du danger au cours de missions périlleuses. Le 4 septembre 1916, a entraîné vigoureusement sa section à l'assaut des positions ennemies.


SICARD (Edmond), capitaine au 272e régiment d'infanterie : le 4 septembre 1916, a enlevé sa compagnie à l'assaut des positions allemandes avec un entrain et une audace magnifiques. A par son attitude énergique et son sang-froid, maintenu dans sa compagnie un moral très élevé au cours de l'organisation des positions conquises, effectuée sous de violents bombardements.


PLUQUET (Edgard), lieutenant au 272e régiment d'infanterie : au cours des attaques du 4 septembre 1916 et jours suivants sur les positions allemandes, a fait preuve d'une belle crânerie dans le commandement de sa compagnie de mitrailleuses, se portant fréquemment sur tout le front du bataillon, sous de violents feux d'infanterie et d'artillerie allemandes, pour encourager ses hommes. A plusieurs reprises, a pris résolument le commandement de groupes d'infanterie ayant perdu leurs chefs et les a conduits à l'attaque avec une belle audace.


GERVAIS (Paul), matricule 6690, sergent au 272e régiment d'infanterie : sous-officier d'une bravoure exemplaire et d'un sang-froid admirable. Ayant pris au cours d'une action le commandement d'une section privée de son chef blessé a, par son énergie, atteint l'objectif qui lui avait été assigné et maintenu sa fraction sur la position conquise malgré de violents bombardements.


WACHÉ (Georges), sous-lieutenant au 272e régiment d'infanterie : chargé le 8 septembre de diriger le groupe d'attaque au cours de la prise d'un élément de tranchée a assuré d'abord une progression délicate, a réalisé et dirigé ensuite la résistance pendant 3 heures consécutives. A été grièvement blessé.


PAQUET (Jacques), matricule 4086, sergent au 272e régiment d'infanterie : le 6 septembre 1916, s'est porté, avec le plus grand courage, en avant de ses hommes en les entraînant par son exemple sous un violent feu d'artillerie pour accomplir une mission périlleuse qui lui était confiée. A été tué au cours de cette mission.


RAJON (Adrien), capitaine au 272e régiment d'infanterie : officier de territoriale ayant demandé à prendre place dans un régiment actif ; d'un dévouement admirable. Sérieusement malade avant les attaques, a refusé de se laisser évacuer avant l'action. A pris part à toutes les opérations, s'est dépensé sans compter, aggravant son état de santé et n'a consenti à se laisser évacuer qu'une fois le succès affirmé.


DYE (Laurent), chef de bataillon au 272e régiment d'infanterie : officier modeste et d'une froide énergie, très aimé des hommes de son bataillon. A préparé avec un soin extrême l'attaque de son bataillon sur les tranchées ennemies, le 4 septembre 1916. Est tombé glorieusement à la tête de son bataillon au moment ou celui-ci s'élançait à l'assaut des positions ennemies, lesquelles, grâce aux dispositions judicieuses prises par cet officier supérieur, ont été brillamment enlevées.


BAILLON (Léon), sous-lieutenant au 272e régiment d'infanterie : officier adjoint d'un chef de bataillon, d'un dévouement absolu et très compétent. Très brave, recherchant toujours les missions périlleuses. A été blessé grièvement aux côtés de son chef de bataillon au moment do l'attaque des positions ennemies, le 4 septembre 1916.


========================================================

Récompenses à la suite des combats du 4 au 9 septembre 1916

Chevalier de la Légion d'honneur

CHABANNE (Léon-Louis), capitaine au 272e, commandant par intérim le 4e bataillon ;
MOUVEAUX (Jean-Baptiste-Henri), sous-lieutenant de réserve à la 15e Cie

Médaille militaire

GORGUET (Ernest-Alphonse), matricule 4331, adjudant à la 19e Cie
LEVIEL (Eugène-François) matricule 70, caporal à la 14e Cie
LESPRE (Lespré) (Joseph), matricule 01634, adjudant-chef à la 14e Cie
PERINE (Lucien-Auguste) matricule 5570, sergent à la 15e Cie
DECAMP (Décamp) (Maurice), matricule 344 bis, caporal à la 17e Cie
LEPRETRE (Leprêtre) (Henri-Isidore), matricule 3872, soldat à la 17e Cie
LEVEZIEL (Jean), matricule 1300, soldat à la 15e Cie

Citations :

à l'Ordre de l'armée

LAROSE (Marie-Marc), sous-lieutenant C.M.4 (Compagnie de mitrailleuses)
JEFFROY (Guillaume), soldat à la 13e Cie
LEDUC (Elie), sous-lieutenant à la 15e Cie
MONTELLIER (Désiré), soldat à la 15e Cie
WOLLMAR (Jean-Baptiste), sous-lieutenant à la 14e Cie)
SICARD (Edmond), capitaine à la 14e Cie
PLUQUET (Edgar), lieutenant à la C.M.4
GERVAIS (Paul), sergent à la 13e Cie
WACHE (Waché) (Georges), sous-lieutenant à la 23e Cie
PAQUET (Jacques), sergent à la 21e Cie
RAJON (Adrien), capitaine à la 17e Cie
DYE (Laurent), chef de bataillon 4e Bataillon
BAILLON (Henri), sous-lieutenant 4e Bataillon


à l'Ordre du corps d'armée 23
à l'Ordre de la division 45
à l'ordre de la brigade 35
à l'ordre du régiment : 120

Extrait de :
272e régiment d'infanterie : J.M.O. 26 N 734/6 page 30/47
J.M.O. du 1er juin au 31 décembre 1916



J.O. du 4 janvier 1921 page 109

BULOT (Louis-Joseph-Maurice), matricule 09870, sergent : a fait preuve du plus grand courage aux attaques du 8 septembre 1916, devant Belloy-en-Santerre. A été mortellement blessé A son poste de combat. A été cité.

DARRE (Joseph-Auguste), matricule 6318, soldat : bombardier très courageux. A toujours fait preuve d’une grande crânerie. Tué pour la France à son poste de guetteur, le 2 septembre 1916, au sud-est de Belloy-en-Santerre. A été cité.

DOUAY (Léonce-Alexandre), matricule 012329 bis, soldat : bon soldat, très brave. A été grièvement blessé pendant le bombardement du 24 juillet 1916, sur la Somme ; a l’ait preuve d’un réel courage en supportant sans se plaindre de grandes souffrances. Mort pour la France. A été cité.

GUILLOU (Joseph-Marie), matricule 10397, soldat : très bon soldat, s'est distingué pendant l’attaque du 4 septembre 1916, au sud-est de Belloy. A été tué pour la France en assurant la liaison entre le commandant de compagnie et sa section dans la soirée du 5 septembre 1916. A été cité.

LANCELLE (Joseph-Désiré-Fortuné), matricule 3438, soldat : bon soldat, très courageux et plein d’entrain. A été tué à son poste de combat, la 2 août 1916, à Belloy-en-Santerre, au cours d’un violent bombardement. A été cité.

PATINEC (François), matricule 10535, caporal fourrier : caporal fourrier zélé, très consciencieux, très brave au feu. A toujours assuré la liaison d’une façon parfaite dans toutes les circonstances où le régiment a été engagé. A été tué, le 4 septembre 1916, à Belloy-en-Santerre, auprès de son chef de bataillon. À été cité.

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SONGIS (Victor), matricule 4746 bis, soldat : soldat brave et dévoué. A été tué à son poste eu exécutant un travail à proximité des lignes ennemies, le 6 novembre 1916, à Berny-en-Santerre. A été cité.
Dernière modification par ae80 le mar. sept. 26, 2023 5:10 pm, modifié 1 fois.
Cordialement
Eric ABADIE
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