Bonjour à tous,
Vous voudrez bien excuser mon inexpérience et pardonner les balourdises que je me risque à écrire, mais je suis totalement perdu. Aussi, je m'adresse à vous pour tirer les choses au clair ou, à tout le moins, les rendre moins opaques.
Sur une fiche rapportant la mort d'un arrière-grand-oncle en captivité en Allemagne, en date du 23 décembre 1918, je lis qu'il servait dans les rangs du 14° régiment d'infanterie (voir ci-dessous).
Sa fiche matricule, conservée aux AD de Bordeaux (https://archives.gironde.fr/ark:/25651/ ... tion=0.000) j'apprends que Jean (appelé Georges en famille) Gourgues est porté disparu le 9 mars 1916 à Cumières (55). Confirmé par avis ministériel en date du 19 avril 1916.
En réalité, je suppose que s'étant fait faire aux pattes par les troupes allemandes, il était retenu prisonnier en Allemagne, dans un camp sis à Meschede (probable pittoresque bourgade de Rhénanie-du-Nord-Westphalie) où il succomba à une maladie.
Les bases étant posées, j'ai émis l'hypothèse de lire les JMO du 14°RI pour la période précitée. Curieux, je voulais savoir ce qu'il s'était passé à ce moment là, en avril 1916 à Cumières. Savoir comment l'arrière-grand-oncle avait participé à la mêlée.
Sur celui ci (https://www.memoiredeshommes.sga.defens ... em_zoom=61) Il n'est absolument pas fait mention du village de Cumières pour la période où Jean Gourgues fut (peut-être voire certainement blessé et) capturé par les allemands.
Au jour du 9 avril 1916, il est juste fait mention d'un blessé (le soldat Pierre Rogel (page 46/167)) et d'"un beau temps favorisant l'avancement des boyaux et des sapes".
Nuls combats, nulles meurtrières embuscades.
Un état nominatif des pertes pour la période de mars, avril et mai rapporte des blessés et des tués, aucun disparus. Qu'est-il advenu de Jean Gourgues ?
Vos lumières seront les bienvenues.
Sur le JMO, je n'ai lu nulle part le nom de Cumières (à moins que je ne l'ai zappé; ce qui peut toujours arriver). Par contre, il est fait mentions de Florent et de Florent II . Je suppose qu'il s'agit de noms de codes de cantonnements pour prendre un peu de repos.
Pourquoi les JMO du 14° R.I. ne retracent-ils pas de combats à Cumières ?
Pourquoi les JMO du 14° R.I. ne consignent-ils pas de noms de soldats disparus ?
Sur Gallica, l' Historique du 14e régiment d'infanterie (https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k ... texteImage) n'évoque aucun combat pour le mois d'avril 1916. On passe, de but en blanc, de février 1916 à juin 1916 !
Pourquoi y-a-t 'il une telle différence entre ce qui est écrit sur les JMO et sur l'Historique du 14° RI ?
Un autre site (https://verdunmonsite.wordpress.com/inf ... s%20pertes.) ne remémore pas les actions du 14° Régiment d'infanterie à Cumières du 14 mars 1916 au 20 août 1917. Pourtant ce régiment y était à un instant T... puisque Jean Gourgues y était.
Tout ceci ne lasse point de faire naître en moi des milliers de points d'interrogations. Si vous pouviez apporter quelques réponses à cet écheveau, je vous en serais fort reconnaissant.
En attendant le plaisir de vous lire, croyez tous en mes cordiaux sentiments.
(s) Patrick
14° Rég Inf ... Cumières... Florent....
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Re: 14° Rég Inf ... Cumières... Florent....
Bonsoir,
Je pense qu'il faudrait chercher du côté du 214e RI (régiment de réserve issu du 14e RI). Les 2 unités partagent le même dépôt, le passage de l'un à l'autre est fréquemment occulté dans les documents d'époque.
Le 214e RI était dans le secteur de Cumières en février-mars 1916 (p.29 sq) et un Gourgues figure dans la liste des soldats tués de l'historique régimentaire (p.69).
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k ... texteImage
Cordialement,
Marc
Je pense qu'il faudrait chercher du côté du 214e RI (régiment de réserve issu du 14e RI). Les 2 unités partagent le même dépôt, le passage de l'un à l'autre est fréquemment occulté dans les documents d'époque.
Le 214e RI était dans le secteur de Cumières en février-mars 1916 (p.29 sq) et un Gourgues figure dans la liste des soldats tués de l'historique régimentaire (p.69).
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k ... texteImage
Cordialement,
Marc
Sur les traces de mes ancêtres, recherche docs & photos sur 44e RIT, 13e RI et 16e BCP. Merci.
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Re: 14° Rég Inf ... Cumières... Florent....
GRAND MERCI, Marcus !
... je me serai encore fait des nœuds au cerveau pendant longtemps encore sans votre réponse !
Ce site est vraiment fabuleux par la somme des connaissances qui y gravitent aux fils des réponses.
Je vous renouvelle mes remerciements et, je vous fais à tous une promesse: comme j'ai mille et une questions à poser, je me ferai un devoir de poster ici mes casse-têtes.
Bien cordialement,
Patrick
... je me serai encore fait des nœuds au cerveau pendant longtemps encore sans votre réponse !
Ce site est vraiment fabuleux par la somme des connaissances qui y gravitent aux fils des réponses.
Je vous renouvelle mes remerciements et, je vous fais à tous une promesse: comme j'ai mille et une questions à poser, je me ferai un devoir de poster ici mes casse-têtes.
Bien cordialement,
Patrick
- kglbayrRIR2
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Re: 14° Rég Inf ... Cumières... Florent....
Bonne journée,
malheureusement, il y a beaucoup de nouvelles négatives sur les conditions dans le camp de prisonniers de guerre de Meschede. Apparemment, la Croix-Rouge internationale a dû intervenir à plusieurs reprises. En 1916, cependant, la plupart des griefs auraient été réglés.
Comme j'ai pu le découvrir, il existe encore une liste complète des décès dans les archives de la ville de Meschede. La mort tragiquement tardive de Jean Gourgues après la fin de la guerre pose certainement question.
La cause exacte du décès est généralement indiquée sur le certificat de décès. Cela pourrait expliquer certaines choses (voir épidémie de grippe).
Adresse:
Stadtarchiv Meschede
Schadesche Wiese 3
59872 Meschede-Grevenstein
personne de contact:
Jannick Stöber
[email protected]
Tel.: 0291 205 412
Cordialement
Joseph
malheureusement, il y a beaucoup de nouvelles négatives sur les conditions dans le camp de prisonniers de guerre de Meschede. Apparemment, la Croix-Rouge internationale a dû intervenir à plusieurs reprises. En 1916, cependant, la plupart des griefs auraient été réglés.
Comme j'ai pu le découvrir, il existe encore une liste complète des décès dans les archives de la ville de Meschede. La mort tragiquement tardive de Jean Gourgues après la fin de la guerre pose certainement question.
La cause exacte du décès est généralement indiquée sur le certificat de décès. Cela pourrait expliquer certaines choses (voir épidémie de grippe).
Adresse:
Stadtarchiv Meschede
Schadesche Wiese 3
59872 Meschede-Grevenstein
personne de contact:
Jannick Stöber
[email protected]
Tel.: 0291 205 412
Cordialement
Joseph
.. Les officiers français étaient impuissants. Aucune persuasion n'a aidé, pas même l'avertissement de suivre l'exemple des courageuses troupes bavaroises. ..
Histoire rgtaire du RI Bavarois n°8 : Retraite de Russie (1813); p.380.
Histoire rgtaire du RI Bavarois n°8 : Retraite de Russie (1813); p.380.
Re: 14° Rég Inf ... Cumières... Florent....
Bonjour
Je n'aurai pas réussi à le trouver sur CICR, même avec quelque variantes d'épellation.
https://grandeguerre.icrc.org/fr/File/Search
Je n'aurai pas réussi à le trouver sur CICR, même avec quelque variantes d'épellation.
https://grandeguerre.icrc.org/fr/File/Search
Salutations
Michel
Michel
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Re: 14° Rég Inf ... Cumières... Florent....
Bonjour
Bravo à Marc pour avoir trouvé le régiment 214 présent a Cumière
il ne figure pas dans la liste des prisonniers de guerre de la croix rouge du cicr
Par contre sa sépulture est à Sarrebourg ;( au 14 ri ) pourquoi?
https://www.memorialgenweb.org/memorial ... 285&dpt=57
https://www.memoiredeshommes.sga.defens ... ef=4644116
cordialement
alain
Bravo à Marc pour avoir trouvé le régiment 214 présent a Cumière
il ne figure pas dans la liste des prisonniers de guerre de la croix rouge du cicr
Par contre sa sépulture est à Sarrebourg ;( au 14 ri ) pourquoi?
https://www.memorialgenweb.org/memorial ... 285&dpt=57
https://www.memoiredeshommes.sga.defens ... ef=4644116
cordialement
alain
alaindu 512010
- stcypre
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Re: 14° Rég Inf ... Cumières... Florent....
Bonjour,
Voici ce que j'ai publié sur le camp de Meschede...
MESCHEDE
Camp situé sur une colline, divisé en 3 parties : en bas celui des gardiens et officiers allemands, au centre celui des prisonniers de guerre, et au sommet celui des civils. Les baraques des déportés, non chauffées abritaient 250 hommes ou femmes et servaient de chambrée, de réfectoire et de salle de bains.
10 000 prisonniers et 1 000 civils belges (de 17 à 50 ans).
Kommandant : Oberst Giersberg.
Lazarett : il comprenait 6 baraques au centre duquel se trouvait une chapelle. Les docteurs dits de santé (sic), effectuaient des visites, dont le but était de trier les sujets les plus robustes pour le travail en Kommando. Les corps de nombreux prisonniers ont été enterrés dans le cimetière de la ville.
Anecdotes : à la fin d’octobre 1918, éclatera une révolte générale sous le regard médusé des sentinelles, qui heureusement ne tirèrent pas sur les mutins. Comme dans la plupart des camps les latrines (WC) d’une profondeur d’un mètre et surmontées d’une planche, étaient devenues au bout de quelques jours un cloaque immonde où grouillaient des vers et autres insectes. Le travail dans le camp consistait à la fabrication de balais en bruyère.
Il existe un document sur l’étude du monument aux morts.
Livres :
Charrier M : Notre évasion d’Allemagne, 1930.
Collectif : Nos communes sous l’occupation, 1998.
Il faut savoir que les PG de 14-18, ont connu de 2 à 5 camps différents, sans compter les nombreux Kommando ou chantier de travail.
Enfin pourquoi à Sarrebourg ? Tout simplement , les corps de certains PG ont été rapatriés au cimetière de cette ville après la guerre. Toutefois beaucoup de corps sont restés en terre allemande.
A votre disposition.
Cordialement.
Stcypre.
Voici ce que j'ai publié sur le camp de Meschede...
MESCHEDE
Camp situé sur une colline, divisé en 3 parties : en bas celui des gardiens et officiers allemands, au centre celui des prisonniers de guerre, et au sommet celui des civils. Les baraques des déportés, non chauffées abritaient 250 hommes ou femmes et servaient de chambrée, de réfectoire et de salle de bains.
10 000 prisonniers et 1 000 civils belges (de 17 à 50 ans).
Kommandant : Oberst Giersberg.
Lazarett : il comprenait 6 baraques au centre duquel se trouvait une chapelle. Les docteurs dits de santé (sic), effectuaient des visites, dont le but était de trier les sujets les plus robustes pour le travail en Kommando. Les corps de nombreux prisonniers ont été enterrés dans le cimetière de la ville.
Anecdotes : à la fin d’octobre 1918, éclatera une révolte générale sous le regard médusé des sentinelles, qui heureusement ne tirèrent pas sur les mutins. Comme dans la plupart des camps les latrines (WC) d’une profondeur d’un mètre et surmontées d’une planche, étaient devenues au bout de quelques jours un cloaque immonde où grouillaient des vers et autres insectes. Le travail dans le camp consistait à la fabrication de balais en bruyère.
Il existe un document sur l’étude du monument aux morts.
Livres :
Charrier M : Notre évasion d’Allemagne, 1930.
Collectif : Nos communes sous l’occupation, 1998.
Il faut savoir que les PG de 14-18, ont connu de 2 à 5 camps différents, sans compter les nombreux Kommando ou chantier de travail.
Enfin pourquoi à Sarrebourg ? Tout simplement , les corps de certains PG ont été rapatriés au cimetière de cette ville après la guerre. Toutefois beaucoup de corps sont restés en terre allemande.
A votre disposition.
Cordialement.
Stcypre.
la vérité appartient à ceux qui la recherchent et non à ceux qui croient la détenir.