Forum PAGES 14-18

Bonjour,
De nombreuses photos de 1914 ou avant, montrent des soldats portant au côté la baïonnette.
Certains tenaient aussi une cigarette, je crois savoir qu'elles étaient factices.
Je pense que la baïonnette était fournie aussi par le photographe, je vois mal la chose faire partie de la "tenue de sortie".
Voir mon grand-père maternel, 49 ème R.I., studio photo à Bayonne fin 1914.
Cordialement,
Bernard

Bonjour Bernard,

L'épée-baïonnette fait bien partie de la tenue de sortie, le règlement précisant qu'elle doit tomber à deux doigts en arrière de la couture du pantalon.


Cordialement,

Régis R.

Bonjour Régis,
Donc les soldats sortaient en ville armés en quelque sorte, puisqu'il s'agit bien d'une arme bien que "blanche" et quelle arme ! On devine que parfois cela a pu donner lieu à de graves incidents.
Cordialement,
Bernard

Bonjour,

Effectivement, la presse relate quelques usages mortels de la baïonnette par des soldats en ville, en voici deux en mai 1912 :

> Un à Ambrail (Vosges) :
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k ... nette.zoom

> et un autre à Tlemcen (Algérie) :
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k ... nette.zoom


Cordialement,

Régis R.

Bonjour Régis,
Oh la la ! Pas étonnantes ces rixes mortelles avec une telle arme portée lors des sorties.
Je suppose que ce port de la baïonnette a été interdit à partir de 1915, je n'ai pas encore vu de photos studios de soldats en "bleu horizon" la portant.
Cordialement,
Bernard

Bonsoir,

Les "tankers" portent leur couteau de tranchée en tenue de sortie lors de leurs "sorties en ville" en Allemagne occupée ce qui conduira à des rixes sanglantes, généralement pour des affaires de "Gretchen", avec pour conséquence des ordres stricts prévoyant le port d'une tenue de sortie plus civilisée.
Voir ce sujet ancien:
viewtopic.php?p=95550#p95550
Cordialement,
Guy François.

Bonjour,

Il convient aussi de se rappeler qu'à cette époque, l'achat et le port des armes à feu est peu réglementé. Ainsi chacun peut acquérir, pour sa propre défense, un petit revolver pour la modique somme d'une quinzaine de francs, soit, par exemple, le prix d'une paire de chaussures. La publicité de ces petits revolvers de poche est à destination des cyclistes ou des automobilistes... Pour les bourses mieux garnies, un Browning coûte dans les 50 francs, un Parabellum coûte plus de 100 francs.
Je n'ai pas trouvé de règlements relatifs aux armes des permissionnaires pendant la guerre, mais sur Gallica des photographies de 1916 montrent encore le port de la baïonnette.
Un document de 1917 rappelle l'interdiction de ramener des armes et des explosifs, sous peine d'annulation de la permission et de jours d'arrêt.

Cordialement,

Régis R.