Bonjour,
Un petit article de 1914 :
«
Pour nos Soldats
LE PETIT DÉJEUNER DANS LES TRANCHÉES
Ne serait-il pas possible de procurer à ceux de nos vaillants soldats — qui veillent pendant une nuit glaciale et déprimante, pour piocher dans les tranchées — une nourriture plus substantielle que le traditionnel café noir ?
Un lecteur, dont le fils est au front, nous soumet ses appréhensions. « Un peu de café, nous dit-il, après une nuit semblable, c'est bien peu pour attendre onze heure du matin.
« II serait pourtant bien simple, avec du chocolat granulé, du cacao, voire de simples tablettes de chocolat, de remédier à un état de choses préjudiciable à la santé dés combattants et, partant, à la défense nationale. »
Certes, il n'est point facile de mijoter des petits déjeuners fins sous la pluie de balles et l'ouragan de mitraille.
Pourtant, sans aller jusqu'à ces raffinements de confort, une amélioration ne serait-elle pas possible, dans le sens indiqué par notre correspondant ?
Les familles, dans la mesure du possible, et les courriers postaux ravitaillent en denrées de ce genre leurs chers combattants. Mais combien n'ont pas les moyens d'envoyer les précieux colis ?
Il y a là, on le voit, un point des plus importants et auquel a peut-être déjà pourvu la sollicitude, toujours en éveil, des autorités militaires.
Mais si cela n'était pas, il serait facile d'y remédier.
Transmis à M. Qui-de-Droit. »
(
Le Radical, 30 novembre 1914, p. 2,
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7605427f/f2)
Cordialement,
Yves