Synthèse des fusiliers marins MPF
Publié : sam. févr. 04, 2023 10:20 am
Bonjour à tous,
Délaissant le 112e RI depuis quelques temps, je viens de terminer l’indexation des fusiliers marins morts pour la France ; je vous en avais parlé. Les fusiliers marins ont toujours été un autre de mes centres d'intérêt.
Pour ce faire, j’ai interrogé la base de Mémoire des Hommes avec les différentes possibilités d’unités car les fusiliers ne sont pas tous répertoriés uniformément :
1er régiment de fusiliers marins
1er régiment de marins
2e régiment de fusiliers marins
2e régiment de marins
Bataillon des fusiliers marins
Brigade des fusiliers marins
Régiment de marche
Bataillon de marche
J’en ai recensé 2341. Sans doute en ai-je oublié quelques-uns, peut-être en ai-je ajouté à tort certains. J’estime toutefois que ces éventuelles erreurs se chiffrent à moins d’une dizaine.
Rappelons que, jusqu’à sa dissolution en novembre 1915, la brigade des fusiliers marins était constituée de deux régiments ainsi que d’une compagnie de mitrailleuses indépendante. Seul un bataillon a perduré par la suite. Voici ce que ça donne :
Par unité
886 tués du 1er RFM
967 du 2e RFM
33 tués de la Cie de Mitr. Mais ce chiffre est sans doute faux car il n'est pas toujours commode de différencier les mitrailleurs d'une section de mitrailleuses dépendant d'un régiment des marins de ceux de la compagnie de mitrailleuses.
65 sont notés sur leur fiche MdH comme appartenant à la brigade des fusiliers marins, sans plus de précisions. Soit je n’ai pas pu avoir accès à leur acte de décès pour éventuellement en savoir plus, soit l’unité n’est pas mentionnée sur ledit acte.
389 tués du Bataillon des fusiliers marins
Par grades
Outre les matelots, on dénombre :
4 capitaines de frégate
27 lieutenants de vaisseau
30 enseignes de vaisseau
13 officiers des équipages
24 premiers maîtres (P/M)
25 maîtres (M)
119 seconds maîtres (S/M)
216 quartiers-maîtres (Q/M)
Par spécialité
Sous réserve d’exactitude sur leurs fiches, on trouve, tous grades confondus, les spécialités suivantes :
610 fusiliers
60 chauffeurs
57 gabiers
34 manœuvriers dont 2 matelots
28 torpilleurs
22 clairons
3 musiciens
17 timoniers
13 canonniers
13 charpentiers
13 boulangers ou boulangers-coq, (principalement des matelots mais aussi 2 Q/M)
9 maîtres d’hôtel
8 infirmiers
2 commis
34 électriciens
2 cordonniers
3 armuriers
5 tailleurs
19 cuisiniers (tous matelots)
23 fourriers (surtout des Q/M, mais aussi 2 S/M et 3 matelots)
3 officiers mariniers de mousqueterie (2 P/M et 1 M)
136 mécaniciens
Enfin, 774 matelots sont sans spécialité et 303 sont des apprentis, quelle que soit leur spécialité.
Par origine géographique
558 du Finistère
290 du Morbihan
237 des Côtes du Nord
120 de Paris et de sa région (77-78-91-92-93-94-95)
112 de la Charente-Maritime
91 de la Loire Inférieure
58 de Seine-Maritime
49 de Gironde
44 du Nord
43 de la Manche
33 des BdR
30 du PdC
21 de Corse
18 du Calvados
16 de Charente
15 du Var
12 des A-M
7 de l'Eure
6 de Mayenne
4 de la Sarthe
4 de l'Eure et Loir
3 de l'Oise
2 de l'Orne, etc.
Par année
Sans surprise, les combats de Dixmude (à partir du 16 octobre 1914) ont été les plus meurtriers.
Le premier marin est mort le 31 août 1914 d’une pneumonie ; le dernier, le 27 novembre 1933, reconnu MPF. Je n’ai pas d’information concernant 3 marins dont l’aspirant Baudiago dont j’avais fait le sujet d’un message précédent.
Le décompte s'établit comme tel, en comptant ceux morts de maladie
1251 en 1914
680décès en 1915
63 en 1916
135 en 1917
199 décès en 1918
9 en 1919
Sur ces 2341 morts, 41 le sont de fièvre typhoïde.
J'indique également le n° de Cie lorsqu'il est connu. Le plus souvent, c'est grâce aux livres publiés sur les marins : témoignages, les bouquins de Le Goffic, Le Bail, Mabire, etc. Mais là, la tâche n'est pas finie. Je dois relire tous ces livres. je tiens également à jour une bibliographie des témoignages.
Je confronte ces témoignages avec ma base de données. Et il m'est arrivé de constater des erreurs de nom ou de date sur certains bouquins. Voici un exemple parmi d'autres :
Roger Laouénan évoque p. 248, la mort du matelot Rouzo le 27 octobre 1914. Il ne faisait en cela que recopier ce qu'écrivait le maître Even dans son carnet. or, il n'y a pas de Rouzo MPF. Il y a par contre Le Rousseau mort ce jour-là : c'est probablement le même homme.
Bien cordialement,
Olivier
Délaissant le 112e RI depuis quelques temps, je viens de terminer l’indexation des fusiliers marins morts pour la France ; je vous en avais parlé. Les fusiliers marins ont toujours été un autre de mes centres d'intérêt.
Pour ce faire, j’ai interrogé la base de Mémoire des Hommes avec les différentes possibilités d’unités car les fusiliers ne sont pas tous répertoriés uniformément :
1er régiment de fusiliers marins
1er régiment de marins
2e régiment de fusiliers marins
2e régiment de marins
Bataillon des fusiliers marins
Brigade des fusiliers marins
Régiment de marche
Bataillon de marche
J’en ai recensé 2341. Sans doute en ai-je oublié quelques-uns, peut-être en ai-je ajouté à tort certains. J’estime toutefois que ces éventuelles erreurs se chiffrent à moins d’une dizaine.
Rappelons que, jusqu’à sa dissolution en novembre 1915, la brigade des fusiliers marins était constituée de deux régiments ainsi que d’une compagnie de mitrailleuses indépendante. Seul un bataillon a perduré par la suite. Voici ce que ça donne :
Par unité
886 tués du 1er RFM
967 du 2e RFM
33 tués de la Cie de Mitr. Mais ce chiffre est sans doute faux car il n'est pas toujours commode de différencier les mitrailleurs d'une section de mitrailleuses dépendant d'un régiment des marins de ceux de la compagnie de mitrailleuses.
65 sont notés sur leur fiche MdH comme appartenant à la brigade des fusiliers marins, sans plus de précisions. Soit je n’ai pas pu avoir accès à leur acte de décès pour éventuellement en savoir plus, soit l’unité n’est pas mentionnée sur ledit acte.
389 tués du Bataillon des fusiliers marins
Par grades
Outre les matelots, on dénombre :
4 capitaines de frégate
27 lieutenants de vaisseau
30 enseignes de vaisseau
13 officiers des équipages
24 premiers maîtres (P/M)
25 maîtres (M)
119 seconds maîtres (S/M)
216 quartiers-maîtres (Q/M)
Par spécialité
Sous réserve d’exactitude sur leurs fiches, on trouve, tous grades confondus, les spécialités suivantes :
610 fusiliers
60 chauffeurs
57 gabiers
34 manœuvriers dont 2 matelots
28 torpilleurs
22 clairons
3 musiciens
17 timoniers
13 canonniers
13 charpentiers
13 boulangers ou boulangers-coq, (principalement des matelots mais aussi 2 Q/M)
9 maîtres d’hôtel
8 infirmiers
2 commis
34 électriciens
2 cordonniers
3 armuriers
5 tailleurs
19 cuisiniers (tous matelots)
23 fourriers (surtout des Q/M, mais aussi 2 S/M et 3 matelots)
3 officiers mariniers de mousqueterie (2 P/M et 1 M)
136 mécaniciens
Enfin, 774 matelots sont sans spécialité et 303 sont des apprentis, quelle que soit leur spécialité.
Par origine géographique
558 du Finistère
290 du Morbihan
237 des Côtes du Nord
120 de Paris et de sa région (77-78-91-92-93-94-95)
112 de la Charente-Maritime
91 de la Loire Inférieure
58 de Seine-Maritime
49 de Gironde
44 du Nord
43 de la Manche
33 des BdR
30 du PdC
21 de Corse
18 du Calvados
16 de Charente
15 du Var
12 des A-M
7 de l'Eure
6 de Mayenne
4 de la Sarthe
4 de l'Eure et Loir
3 de l'Oise
2 de l'Orne, etc.
Par année
Sans surprise, les combats de Dixmude (à partir du 16 octobre 1914) ont été les plus meurtriers.
Le premier marin est mort le 31 août 1914 d’une pneumonie ; le dernier, le 27 novembre 1933, reconnu MPF. Je n’ai pas d’information concernant 3 marins dont l’aspirant Baudiago dont j’avais fait le sujet d’un message précédent.
Le décompte s'établit comme tel, en comptant ceux morts de maladie
1251 en 1914
680décès en 1915
63 en 1916
135 en 1917
199 décès en 1918
9 en 1919
Sur ces 2341 morts, 41 le sont de fièvre typhoïde.
J'indique également le n° de Cie lorsqu'il est connu. Le plus souvent, c'est grâce aux livres publiés sur les marins : témoignages, les bouquins de Le Goffic, Le Bail, Mabire, etc. Mais là, la tâche n'est pas finie. Je dois relire tous ces livres. je tiens également à jour une bibliographie des témoignages.
Je confronte ces témoignages avec ma base de données. Et il m'est arrivé de constater des erreurs de nom ou de date sur certains bouquins. Voici un exemple parmi d'autres :
Roger Laouénan évoque p. 248, la mort du matelot Rouzo le 27 octobre 1914. Il ne faisait en cela que recopier ce qu'écrivait le maître Even dans son carnet. or, il n'y a pas de Rouzo MPF. Il y a par contre Le Rousseau mort ce jour-là : c'est probablement le même homme.
Bien cordialement,
Olivier