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□ Le chaland de mer Pierre-Corneille fut mis en vente par le Service de la liquidation des stocks le 17 juin 1920 à la Préfecture maritime de Toulon selon la procédure d’adjudication publique sur soumissions cachetées (La Dépêche de Brest, n° 13.515, Vendredi 28 mai 1920, p. 4).

Il fut alors adjugé pour le prix de 80.000 fr. à la Société française de travaux sous-marins [Siège social : Paris, 12 avenue de la Grande Armée (XVIIe Arr.)] (J. O. 29 sept. 1920, p. 14.421).

• La Dépêche de Brest, n° 13.515, Vendredi 28 mai 1920, p. 4.

• Journal officiel du 29 septembre 1920, p. 14.421.

Pierre-Corneille — Chaland de mer, ex-dundée boulonnais éponyme — Société de remorquage et de transport par chalands et allèges de mer remorqués, Le Havre (1913~1916).

Dundée de pêche boulonnais acquis fin 1912 ou début 1913 par la Compagnie Havre-Dives pour être transformé en chaland destiné à assurer le transport de marchandises entre Rouen, Le Havre et Cher-bourg. Arrivé au port du Havre le 28 janvier 1913 à la traîne du remorqueur Électrolyse-II (Le Petit Havre, n° 11.524, Vendredi 31 janv. 1913, p. 3). Francisé au Havre le 1er février 1913, n° 4.971, puis immatriculé audit quartier le 22 juillet 1913, f° 588, n° 1.759, au nom d’un un sieur Émile EUDES, do-micilié au Havre, rue du Perrey. (1)

Initialement armé au cabotage français le 24 juillet 1913 au Havre, n° 319 ; désarmé le 30 novembre 1913 audit quartier, n° 471. Patron Yves JANNIN, né le 30 octobre 1877 à Saint-Brieuc (Côtes-du-Nord) — aujourd’hui Côtes-d’Armor), inscrit au quartier de Paimpol, n° 15.602. (2)

Avec les remorqueurs Électrolyse-I, II et III et la flottille de chalands, propriété de la Compagnie Havre-Dives, cédé à compter du 1er décembre 1913 à la Société de remorquage et de transport par chalands et allèges de mer remorqués [Bureaux : Le Havre, 27, quai Casimir Delavigne] (La Croix des Marins, n° 1.026, Dimanche 30 nov. 1913, p. 4 ~ Le Yacht, n° 1.866, 13 déc. 1913, p. 810)

En dernier lieu, armé au cabotage français le 1er février 1916 à Cherbourg, n° 12, mais, a priori, non désarmé ultérieurement.

Caractéristiques générales. — Jauge : 152,99 tx jbt, 151,54 tx jb et 121,83 tx jn. Dimensions : ... x ... x ... m.
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(1) Inscription maritime — Quartier du Havre — Matricules des bâtiments de commerce (1909~1921), n°ˢ 1.405 à 2.004 : Archives départementales de Seine-Maritime, Cote 6Psup01_07, p. num. 131. [f° 588, n° 1.759]

(2) Inscription maritime ― Quartier du Havre ― Rôles des bâtiments de commerce — Désarmements : n°ˢ 451 à 541 (1913) : Archives départementales de Seine-Maritime, Cote 6 P 6_766, p. num. 128 à 130.

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□ Le chaland de mer Pierre Corneille demeurait en service fin 1923, sans qu'en soit connu le proprié-taire à cette date. Le 28 décembre 1923, alors qu'il allait de Boulogne-sur-Mer à Brest tracté par le re-morqueur Orage, il brisa sa remorque au large du cap de La Hague par suite d’une tempête et partit dangereusement à la dérive. Il fut heureusement secouru par le chalutier cherbourgeois Val-de-Saire qui, malgré les difficultés de l’opération, parvint à le prendre en remorque et à le conduire en un lieu de mouillage sûr.

Pour récompenser ce fait de sauvetage, par une décision du Sous-secrétaire d’État chargé des Ports, de la Marine marchande et des Pêches en date du 25 mars 1924 (J.O. 27 mars 1924, p. 2.903), un témoi-gnage officiel de satisfaction fut accordé au patron Hyacinthe Marie JÉGOU, inscrit au quartier de La Rochelle, n° 1.064, qui commandait alors le chalutier.

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□ En 1924, pour les besoins du film « Paul et Virginie », tourné par le réalisateur Robert Péguy d’après le roman éponyme de Jacques Henri Bernardin de Saint-Pierre, le chaland de mer Pierre Corneille fut gréé par les décorateurs en vaisseau du XVIIIe siècle de la Compagnie des Indes, afin de figurer le trois-mâts Saint-Géran évoqué par le roman.

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