Forum PAGES 14-18

bonsoir à tous.

je suis tombé sur une série d'articles de presse qui se recoupent.
en date du 01/03/1919 : "suite au licenciement de l'école d'aviation de Châteauroux, le Centre d'Istres est chargé de rassembler les avions de cet établissement."
en date du 25/07/1919 : "une dépêche ministérielle du 18 juillet annonce l'arrêt du fonctionnement de l'école de Pau à compter de la réception de ce document. Pilotes et élèves seront réaffectés [...]."
en date du 10/08/1919 : "un groupe d'une vingtaine d'appareils quitte Pau par les airs à destination de Marseille, où est installé dans les environs un vaste camp d'aviation. depuis le décret de fermeture provisoire de l'école, les 700 à 800 avions sont dirigés par groupes successifs vers les bords méditerranéens." (un autre groupe , d'égale importance, suivra le même chemin dès le 15 août).

bref, cela semble confirmer que le Centre d'Istres est armé avec le matériel et les personnels prélevés sur les Centres qui sont progressivement démantelés courant 1919.
je cherche à savoir si quelqu'un a eu l'occasion de consulter un document officiel qui traite de ce sujet. plus précisément, je cherche à savoir quels sont les centres concernés et ce que cela peut représenter en termes de volumes matériels et humains.

vous remerciant par avance,
cdlt,
Fred

Bonjour Fred,

Après une première recherche sur les écoles d'aviation en 1919, j'ai trouvé peu de documents sur des fermetures d'écoles. L'école de Pau semble avoir finalement changé d'activité en août 1919. (L'Homme Libre, 20/08/1919, p. 2, https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7595122k/f2.zoom)

Cordialement,
Yves

bonsoir à tous.

faisant suite à l'annonce officielle de la fermeture, des plans sont échafaudés, comme celui dont vous faites mention, Yves. de fait, à compter d'août 1919, cette dissolution semble suivre son cours :
- plusieurs ventes publiques sont organisées pour disperser le stock d'équipements encore présent sur place (essentiellement de l'habillement, mais également quelques appareils anciens) ;
- le plus gros des moyens opérationnels est transféré (visiblement sur Istres) ;
- et l'autorité militaire purge les litiges restés en suspens en régularisant l'acquisition des parcelles de terrain annexées durant la guerre.
mais le fait est qu'un détachement dit "de l'école d'aviation" est maintenu sur place et que son activité aérienne, bien que significativement réduite, continue à rythmer l'actualité locale. de même, mutations et promotions restent prononcées au titre "de l'école d'aviation", et ce jusqu'à la fin de l'année.
dans le même temps, le comité local de soutien à l'aviation militaire tractionne de tous côtés pour obtenir l'installation d'une unité plus conséquente. et Barthou, ancien ministre, pèse de tout son poids politique dans la balance, ce qui tend à prouver que rien n'était joué d'avance contrairement à ce que laisse penser l'article auquel vous faites référence. d'ailleurs, ce n'est qu'à la toute fin du mois de décembre que l'annonce de la formation du 7e régiment d'observation est publiée dans la presse locale.
le personnel resté sur place lui est en majorité transféré pour former la portion centrale (sous commandement provisoire du Ltt Lemaître). les escadrilles sont quant à elles déjà déployées au Maroc et en Orient, théâtres de leur affectation de temps de paix.

cet historique avance lentement, au fil des indices relevés à droite ou à gauche. mais je manque cruellement de pièces officielles pour étayer tout ça ...

cdlt,
Fred