Forum PAGES 14-18

Bonjour la cie,
J'ai cherché sans succès sur le net une image d'un âne (pas Joffre) avec un attelage derrière, un blessé de préférence, une carriole...
J'ai trouvé des mulets, mais pas d'ânes...
Merci si vous avez un âne dans votre disque dur, qui remorque un blessé.
Cordialement,
Bernard

Bonsoir

Et si le blessé n'était pas celui qu'on croit?

OK, je me retire. En plus, ce n'est pas le bon conflit.

Cordialement
Jérôme Charraud

Magnifique photo !!! bravo christine 831

Bonjour Bernard, bonjour à toutes et à tous,

Dans l'armée française l'âne s'utilise bâté, mais rien n'empêche de l'utiliser monté (parfois pour la photo), ou attelé (pour tirer un chariot sur rail à voie étroite) pour de petites charges selon les nécessités et la disponibilité du moment. Reste que le mulet est le vrai cheval de guerre !
Je n'ai trouvé qu'une image où l'âne est bien identifié et attelé ; dans le beau et bon livre de J.C. FOMBARON et J. Horter "1914-1918, La Grande Guerre dans le Val de Lièpvre" édité par Do Bentzinger en 2004. Cette image n'est pas libre de droits, mais on peut contacter éditeur et auteurs.
Voici la légende : Un tombereau, tiré par un âne, a été aménagé pour qu’ un conducteur puisse y prendre place. Une planche a simplement été clouée sur les montants latéraux. Ce type de charrette était adapté au transport des bagages, de courrier et de colis, ou de ravitaillement. Malgré le faible poids de la charge susceptible d’être transportée, un système de freinage par patin limite, si besoin est, le risque d’emballement dans les descentes. Le cocher (armée allemande) occasionnel promène également son chien. Page 308 du livre, secteur Sainte-Marie-aux-Mines.


Bien cordialement,

Caballero.

Bonjour
A défaut de photographie
voici ce que propose le manuel réglementaire
cordialement
JLK

Bonjour et merci à tous,
Jérôme !... Quelles feignasses ces ânes !
Des images de mulets j'en ai trouvé plein, mais les ânes sont plus rares (quoi, que...)
Caballero merci pour la photo.
A bientôt,
Bernard

Bonjour
Histoire de redevenir sérieux, je me pose une question.
Le cheval et le mulet sont deux auxiliaires importants de l'armée. Mais qu'en est il de l'âne?
Il est à noter que les réquisitions portaient (semble-t-il) sur les chevaux et mulets, et non sur les ânes.

http://cgi.ebay.fr/AFFICHE-REQUISITION- ... 7C294%3A50

Ceci expliquerait la rareté des images concernant les ânes.

Cordialement
Jérôme Charraud

Re,
De mémoire, faut que je fouille le JMO, le 57ème R.I a reçu des ânes de bât, pour transport de mitrailleuses, munitions et autres objets lourds, mais après 15 je crois.
Concernant ma recherche, il s'agit en fait d'illustrer les souvenirs d'un brancardier du 57ème R.I. Je ne possède pas encore la doc qui devrait m'être envoyée par un correspondant de Bordeaux. Il s'agit de "l'âne Cappy". L'auteur a raconté ses mémoires (un peu comme "Les mémoires d'un rat" je suppose) en écrivant comme s'il était l'âne, et cela va jusqu'à la fin de la guerre.
Aucune trace de cet âne dans le JMO, mais par contre oui dans le bouquin de Couraud (le 57ème RI pendant la Grande Guerre):
Somme, secteur Berny-en-Santerre, du 25 décembre 16 au 9 février 17. (Cappy entre autres lieux)
Au cours d'un ravitaillement, pendant une nuit du début de janvier, un malheureux petit âne africain, l'un des ces petits ânes qui, par bandes, vont porter jusque dans les lignes fils de fer et caillebotis, est trouvé enlisé et mourant de froid et de faim dans un boyau. Rapporté jusqu'au convoi et chargé sur une voiture, il est ramené au T.C. à Proyart. Il s'y remet progressivement et, au moment où le régiment quitte le secteur, l'âne Cappy est mis à disposition du service de santé du régiment. Coquettement coiffé de pompons rouges et bleu marine, il est attelé à une brouette porte-brancard. Il fera ainsi toutes les étapes du régiment, aidant à porter les sacs des éclopés, provoquant l'enthousiasme des enfants des villages et s'attirant en brave "poilu" du 57ème R.I. la sympathie de tous.
Puis plus rien dans la suite du livre.
Mais il y a une suite, la doc que j'attends, qu'il s'agit donc d'illustrer.
Une photo comme celle postée par Caballero mais avec un français (non mais ! )
Cordialement,
Bernard

Bonjour Jérôme, rebonjour à toutes et à tous,

Les ânes ne sont pas réquisitionnés par l'armée française. Ils n'ont pas de matricule, ni même de ration alimentaire réglementaire ; ils sont absents des manuels militaires mais cependant présents aux armées... en France, en Orient. Pourquoi, utiliser des ânes ?
- par manque de chevaux et que ces bêtes ne sont pas "tout terrain"
- un âne passe presque partout, (dans un boyau, une tranchée par exemple), porte une charge supérieure à celle d'un homme, exige peu de nourriture, est rustique... autrement dit supporte un haut degré de maltraitance !
- pas cher à l'achat et à l'entretien, facile à trouver, à transporter
La confusion, par les Poilus et les militaires, entre ânes et mulets paraît assez fréquente, car ils écrivent petits mulets, mais il y a de grands ânes.
D'après Astouin et Izard (Le train des équipages et le service automobile pendant la GG), "Aux premiers temps de la guerre, la plupart des régiments d'infanterie avaient à leur disposition, comme animaux de bât, des ânes et des petits mulets d'Afrique."(page 99)
Des essais d'emploi d'ânes (et de mulets) furent effectués à Verdun au milieu de l'année 1916 ; d'ailleurs les combattants, épistoliers parfois photographes, notent la présence et l'activité de ces animaux.
Par une note du 22/01/1917 le G.Q.G. créait des compagnies d'âniers (et de muletiers) rattachées au train pour l'entretien, la ferrure, les soins vétérinaires, le dressage, la formation des conducteurs.
Je n'ai pu trouver nulle part quels effectifs furent utilisés, ça restera un mystère.

Bien cordialement,
Caballero.

Bonjour,
C'est celui-ci, d'une marque d'afrique du nord.
Utilisé dans les vosges, Verdun etc...

Photo d'après les plaques de Marcel Felser.
Photos inédites UN REGARD SUR LA GRANDE GUERRE
Larousse.