Bonjour Claude,
Comme malheureusement trop souvent, la Fiche Matricule du MdL Antoine Jean-Baptiste Baud a été remplie à la "va comme j'te pousse".
Il manque en particulier les indications très utiles, pour les personnels affectés, des temps de passage en zone des armées et à l'intérieur.
Sans ces informations, il est impossible de savoir quel temps il a pu passer au Camp du Fort du Trou d'rnfer de Marly-le-Roi et au Camp de Cercottes.
Aucune information, non plus dans la partie décoration.
Il a probablement été cité et il reste à contacter à Pau, par internet, le CAPM de la caserne Bernadotte, afin d'obtenir, une copie certifiée conforme de ses éventuelles citations et décorations.
170116 - Affectation, dans l'Artllerie Spéciale du MdL Baud (apparemment nommé Sous-Officier le 160725).
Il rejoint à cette date, la 80° Batterie du 81° RALT, au Camp AS du Fort du Trou d'Enfer de Marly-le-Roi.
Tous les personnels (Officier, Sous-Officier et Homme du Rang) passaient dans ce camp où étaient constituées toutes les nouvelles unités, dès que les arrivées de personnels le permettaient.
Des affectations directes vers les camp de Cercottes ou de Champlieu pouvaient alors être prononcées pour des postes très spécifiques ou des commandement, ne nécessitant pas de formation spécifiques aux chars.
Le Camp de Marly-le-Roi permettait de commencer les formations spécifiques comme, la conduite des engins chenillés, la mécanique ou l'emploi des armes (mitrailleuse, canon).
Le temps passé dans ce camp pouvait être très différent d'un individu à l'autre. . . .
Au Camp de Cercottes, près d'Orléans, au sein des 81° et 82° Batterie du 81° RALT les formations spécifiques, à tous les domaines char, étaient engagées ou pousuivies, pour toutes les catégories de personnels.
Les chauffeurs de camions et véhicules légers, affectés dans les unités de chars étaient formés à Orléans par la TM 1402 du camp des Tourelles, un centre école du Train, appartenant au Service Automobile.
Les unités, constituées en personnels à Marly, percevaient à Cercottes la totalité de leurs matériels.
Le temps passé dans ce camp était aussi très variable et c'est ensuite à Champlieu et ou aux Camp AS de Mailly-Poivres ou Martigny-les-Bains
(Camp créés fin 1917 et début 1918) que les unités poursuivaient leur formation.
Sur la base de sa fiche matricule, il n'est donc pas possible de dire combien de temps il a pu passer, en Zone de l'Intérieur, au Trou d'Enfer et à Cercottes.
Pour ses deux garnisons des courriers à la famille pourraient apporter quelques informations, . . . .
A Marly-le-Roi, les personnels pouvaient loger au Fort, à la Batterie de Marly ou à la Batterie de Noisy et, voir même en ville . . . . .
Il n'y avait pas réellement assez de place pour accueillir parfaitement le flux de nouveaux affectés et une bonne partie des officiers logeaient à Versailles.
A Cercottes, l'infrastructure sous toile de tente des camps d'été avaient été remplacer des barraques Adrian et, les Groupes de chars formés, s'ils ne rejoignaient pas directement les camps d'AS de la zone des Armées, étaient "desserrés" dans les villages des environs du camp.
La seule mention d'affection dans les chars de sa Fiche Matricule est celle du 500° RAS. Il s'agit bien du Régiment d'Artillerie Spéciale et non d'Artillerie d'Assaut.
Cette mention n'apporte aucune information réelle sur son unité d'affectation. En effet, cette date d'affectation au 1° Mai 1918, n'est que celle de l'officialisation de la gestion autonome des chars. Le 500° RAS prenant la place du 81° RALT dans la gestion administrative des personnels de l'AS, de son dépôt et de son centre d'instruction.
Tous les personnels de l'Artillerie spéciale (du Général Estienne au dernier des nouveaux affectés dans l'AS) sont alors enregistrés avec un nouveau numéro matricule.
Les seuls documents qui, enfin de compte, permettent de remonter à son affectation réelle sont sa Fiche Matricule et sa Fiche de décès de Mémoire des Hommes, fiches, dans lesquelles il est mentionné décédé à Vinly le 18 Juillet 1918, dans le poste de secours avancé du 152° RI, poste de secours situé dans le bois des Chamois à 1500 m, au Nord Ouest de vinly, le long de la route Chézy/Vinly.
Tous les JMO du 503° RAS ont disparu et l'historique du Régiment est un beau ramassis de bla bla bla, destiné à "éblouir" les jeunes contingents d'après guerre . . . .
Dans cet historique, la Division d'infanterie qu'appui le 9° BCL du 503° RAS, le 18 Juillet 1918, n'est pas même citée et le bilan élogieux fait l'AS estn, bien entendu aussi celui des unités d'infanterie qu'appuyaient alors les chars.
Il s'agit de la 164° DI (7° CA) dont le 3° Bataillon du 152° RI et le 41° Bataillon de Chassure à Pied, profiteront de l'appui de la compagnie de chars AS 325.
Le 503° RAS est mis en alerte au Camp AS de mailly-Poivres le 15 Juillet 1918 et ses trois bataillons de chars embarquent sur train pour Betz et Lizy-sur-Ourcq. Initialement, l'engagement du Régiment était prévu pour le 20 Juillet 1918, mais les événements précipiteront cette attaque et, quand la décision est prise d'attaquer
le 18 Juillet, seule la Compagnie AS 325 du 9° BCL était en mesure d'être engagées.
Suite à un retard de 12 heures dans l'acheminement des trains de chars, le Cdt Henri Michel, chef de corps du 503° RAS, précise que la 325° Compagnie sera engagée
sans reconnaissance préalable des équipages et sans possibilité de vérification et mise au point de dernère minute des chars, à la position de départ. Et c'est bien ce que suggère les ordres d'opérations du 152° RI qui, dans son JMO précise d'abord que 3 compagnies de chars seront engagés avec le régiment pour, ensuite rectifier et annoncer qu'une seule compagnie sera engagé avec le 15-2.
Aucun détail dans ce JMO sur l'action engagée avec les chars. Seuls les JMO du 41° BCP et du 43° BCP commentent l'appui dans cet engagement, par une section de chars.
Deux chars sont annoncé détruits, et un endommagé par le 43, dont celui du Chef de section, annoncé tué.
Le même jour, avec le MdL Antoine Jean-Baptiste Baud, l'AS 325 a donc aussi perdu le S/Lt Gabriel Guillemin, tué dans le secteur Sud de Priez.
Il reste possible que leurs chars appartenaient à la même section de chars . . . .
Le 41° BCP parle aussi de l'emploi de sa section de chars, sans préciser si des chars ont été touchés.
La Compagnie AS 325 était commandée par le Cne Georges Eilertsen et comprenait au moins 4 lieutenants : Lt Alexandre Domange - Lt Gaston Bénier - Lt Charles Jeannin
Le Lt Domange prend le commandement de l'AS 325 le 20 Août 1918. En Juillet 1918, il était probablement le Cdt en second et, Gaston Bénier - Charles Jeannin - Gabriel Guillemin, certainement les 3 chefs de section.
D'autres membres (Sous-Officiers et Hommes du Rang) de cette compagnie sont aussi cités dans différebts documents : MdL Maurice Léofold - Canonniers : Félix Goulpeau - Eugène Marmion - Jacques Brasier -
et aussi certains canonniers, tués plus tard, qui ont aussi du participer à cette journée de combat !
Pierre Delaveau (tué le 180820) - Maurice Jaur (tué le 180904) - Pierre Chevalier (tué le 180908) - Désiré Duparc (tué le 180908).
Antoine Jean-Baptiste Baud, mort le jour même, n'a été évacué que dans un poste régimentaire avancé, de premier secours. Il est alors assez peu probable, qu'à ce stade, un dossier de blessé ait été réalisé, cependant il est possible de le vérifier à Limoges au SAMHA (Service des Archives Médicales des hopitaux des Armées).
Cette demande peut se faire sur internet.
Le lendemain matin (le 19 Juillet 1918) l'AS 325 n'était en mesure d'engager que 10 chars Renault FT, ce qui ne veut pas dire que 5 chars avaient été détruits, ou mis hors de combat le 18.
A cette époque les pannes par rupture de courroie de ventilation étaient particulièrement nombreuses.
Pour en revenir au séjour dans les chars du MdL Antoine Jean-Baptiste Baud.
Il est probablement présence dès la création de la compagnie AS 325, le 26 Mai 1918 au camp AS de Cercottes
mais il était certainement, avant celà, à Champlieu et probablement depuis la fin 1917.
En effet, initialement, le cycle de formation des régiments de chars légers devait être totalement exécuté à Champlieu. C'est l'attaque allemande de mars 1918 et la menace sur Compiègne, qui a amené le Haut Commandement à rapatrier sur Cercottes tout ce qui concernait les chars Légers.
La dernière compagnie créée à Champlieu est l'AS 309 du 501° RAS
Toutes les autres unités de chars légers seront ensuite créées à Cercottes.
Chaque création de nouvelle compagnie s'accompagnait d'un cycle de trois semaines de formation et chaque semaine, une nouvelle compagnie attaquait son cycle.
A partir du 5 juin 1918, les BCL du 503° RAS, commence à quitter Cercottes pas train et la Compagnie AS 325 quitte, avec armes et bagages, la gare de la Foulonnerie (à Cercottes) pour rejoindre le Camp AS de Bourron (au Sud de Fontainebleau)
Le 27 juin 1918 l'AS 325 quitte le camp AS de Bourron, pour le Camp AS de Mailly-Poivres et c'est le 14 Juillet 1918 que le Régiment est mis en alerte. L'AS 325 embarque le 16 pour rejoindre Lizy-sur-Ourcq et sa première zone d'engagement opérationnels sur le secteur Saint Gengoulph/Courtchamps.
Bonne suite de recherche - Michel

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