prisonnier du 2e RIC dans un camp Bavarois

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stcypre
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Re: prisonnier du 2e RIC dans un camp Bavarois

Message par stcypre »

Bonjour,
La répartition des prisonniers en Allemagne était très aléatoire et ne respectait pas une organisation particulière. Arrivés en Allemagne, les PG étaient parqués dans un camp de passage, pendant environ 1 mois, puis partaient pour le camp définitif. Sauf que les PG ont connu de 2 à 5 camps, sans compter les Kommando ou chantiers de travail.
Voici ce que j'ai publié (livre: Les oubliés de la mémoire, un des 11 livrespubliés à ce jour), sur le camp de:

LECHFELD

Camp de la faim ou de la terreur, c'est-à-dire un lieu de représailles voisin d’une école d’aviation. On y trouvait des sous-officiers qui avaient refusé de travailler. Il fut également baptisé camp de la cage ou encore bagne. 15 000 prisonniers.
Kommandant : général Sleevogt. Son adjoint le colonel Heller, surnommé le ténia, était un homme d’une cruauté extrême, un tortionnaire.
Lazarett : situé à une certaine distance du camp au lieu dit Freissing.
Anecdotes : selon une carte postale d’un Henri : « Le jour de la visite des neutres, les rations sont plus fortes. Le rapport de ces messieurs signale que nous sommes bien traités. Par ces mots je peux vous assurer du contraire ».
Un autre témoin a écrit dans son carnet : « Lechfeld, un véritable bagne ».
Livres :
Gorceix S : Evadé, 1930
Harcourt R : Souvenirs de captivité et d’évasions, 1932

A votre disposition.
Cordialement. J. Claude.
la vérité appartient à ceux qui la recherchent et non à ceux qui croient la détenir.
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kglbayrRIR2
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Re: prisonnier du 2e RIC dans un camp Bavarois

Message par kglbayrRIR2 »

Bonsoir!

C'est une information que, en tant que petit-fils de la génération de la guerre, on n'aime naturellement pas entendre. Mais il faut le supporter. C'est d'autant plus douloureux que je n'ai pas entendu un seul gros mot de mon grand-père sur son temps de prisonnier de guerre en France. Au contraire. Il m'a dit : "Apprends le français !" Pour lui, la Prusse était le"véritable bagne".
Cordialement
Joseph
.. Les officiers français étaient impuissants. Aucune persuasion n'a aidé, pas même l'avertissement de suivre l'exemple des courageuses troupes bavaroises. ..
Histoire rgtaire du RI Bavarois n°8 : Retraite de Russie (1813); p.380.
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kglbayrRIR2
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Re: prisonnier du 2e RIC dans un camp Bavarois

Message par kglbayrRIR2 »

Bonjour,
stcypre a écrit : sam. nov. 06, 2021 6:20 am La répartition des prisonniers en Allemagne était très aléatoire et ne respectait pas une organisation particulière.
Même si j'ai étudié l'histoire et travaillé comme professeur d'histoire au lycée pendant 40 ans, ma connaissance de la Première Guerre mondiale est malheureusement encore incomplète. Veuillez m'en excuser.
Concernant l'organisation et la répartition des prisonniers de guerre, je comprends maintenant au moins tellement qu'aucune préparation constructive n'avait été faite du côté allemand/bavarois au début de la guerre. Pour un État qui, même à l'époque, aimait se vanter de son talent d'organisation, c'est une prise de conscience dévastatrice.
Mais cela correspond probablement à cet État dont la stratégie militaire a également été conçue pour que l'ennemi soit surpris dans son sommeil ou, dans le pire des cas, se rende volontairement. On supposait que la guerre se terminerait rapidement. Lorsque le train est parti le 12 août 1914, le commandant de compagnie de mon grand-père a salué un collègue officier sur l'autre quai avec les mots : « Au revoir à l'Oktoberfest de Munich !
Les victimes étaient les prisonniers de guerre, qui devaient pour la plupart construire leurs propres camps. Au cours des deux premières années de la guerre, cependant, il y eut également des différends entre la France et l'Allemagne au sujet du logement des prisonniers de guerre. L'Allemagne a tenté de faire pression pour empêcher les prisonniers de guerre allemands d'être transférés en Afrique ou en Corse. Pour autant que je puisse comprendre jusqu'à présent, quelques « avantages » pour les prisonniers de guerre français ont été refusés pour cette raison. Dans le même temps, les journaux allemands publiaient des « reportages d'horreur » sur les mauvais traitements infligés aux prisonniers de guerre allemands.
Il y a évidemment des informations sur le camp de Lechfeld dans les archives fédérales.

https://www.deutsche-digitale-bibliothe ... Y5EDGFTAZJ

Malheureusement, le système d'archivage en ligne en Allemagne (voir ci-dessus : talent d'organisation) n'est pas aussi performant qu'en France.

Cordialement
Joseph
.. Les officiers français étaient impuissants. Aucune persuasion n'a aidé, pas même l'avertissement de suivre l'exemple des courageuses troupes bavaroises. ..
Histoire rgtaire du RI Bavarois n°8 : Retraite de Russie (1813); p.380.
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stcypre
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Re: prisonnier du 2e RIC dans un camp Bavarois

Message par stcypre »

Bonjour,
Mon grand père pris au fort de Vaux avec Raynal se plaignait de la non reconnaissance de l’État pour les PG de 14-18.
Il avait connu les camps de triage de Giessen, de Fredrichfeld et de Wahn, plus les divers Kommando rattachés à ces camps.
Aux camps traditionnels il convient de rattacher, les camps de représailles (Flabas en Meuse), le camp de déportation (Holzminden), les prisons (Siegburg, Delitzsch, qui seront appelées Bagnes), et le camp d'extermination situé en haut du château de Sedan (mort par le travail, les coups et pour les faibles, la piqure létale).
Tout cela a été publié dans mes 5 livres sur ce thème...
CDLT. Jean Claude.
la vérité appartient à ceux qui la recherchent et non à ceux qui croient la détenir.
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