Forum PAGES 14-18

Bonjour,

le JMO du 166 RI (132 DI) détaille le dispositif de grande alerte de la bataille du 15 juillet 1918 qui vit la première défaite allemande en 1918.

Ce dispositif, imaginé par le général Pétain, fut mis en place par le général Gouraud commandant le 4ème armée. Celle-ci défend les Monts de Champagne à l'est de Reims et en particulier, pour le 166 RI, le Téton.

Durant les mois précédents, les hommes de cette armée ont préparé le terrain en créant une ligne de réduits chargés de ralentir l'avance allemande et une seconde ligne très renforcée qui brise l'attaque. On applique ici le mot de Turenne : "la sueur épargne le sang."

Simultanément, des coups de pain sont organisés pour connaître les plans adverses. Le soir du 14 juillet, qui ne fut pas fêté pour que les hommes restent vigilants, un coup de main du 366 RI (170 hommes y participent) ramène des prisonniers qui donnent l'heure exacte de l'attaque du lendemain.

Le JMO du 166 RI détaille le dispositif de grande alerte côte 26N 705/8 page 112

A suivre ...

Carte aimablement donnée par le général Guy François, ALVF du Forum Pages 14-18 montrant le dispositif défini par le JMO précédent.
A suivre ...

Suite,
le JMO du 166 RI cite tous les hommes des 5ème et 6ème compagnies qui ont été volontaires pour rester dans les îlots et prévenir de l'arrivée des troupes allemandes.

Le GP de mon épouse étant à la 6ème compagnie, je me suis intéressé à celle-ci : côte 26N 705/8 page 107

20 soldats encadrés par 4 caporaux, 2 sergents, un adjudant et un sous lieutenant.
Grâce à la perspicacité de Machault qui me fait remarquer qu'en 1918, une compagnie ne comporte plus que 175 hommes au lieu de 240 en 1914, une compagnie, en 1918, se décompose ainsi : une escouade 9 hommes et un caporal, une demie section 2 escouades soit un sergent, 2 caporaux et 18 hommes, une section 1 lieutenant ou 1 sous-lieutenant ou 1 adjudant et deux demies sections soit 36 hommes, 4 caporaux et 2 sergents, un peloton 1 lieutenant et 2 sections soit 72 hommes et 8 caporaux, 4 sergents, 2 lieutenants ou sous-lieutenant ou adjudant, une compagnie 1 capitaine et 2 pelotons soit 144 hommes et 16 caporaux, 8 sergents, 4 lieutenants ou sous-lieutenant ou adjudant et 2 lieutenants (8 sous officiers et 6 officiers) donc 175 fantassins.

Si l’effectif de l’encadrement est au complet, il manque une quinzaine d’hommes puisqu'une demie section comporte 18 hommes. On peut supposer soit que certains sont en permission soit que d’autres n’ont pas été volontaires à moins que cela soit un effectif suffisant pour prévenir de l’arrivée des vagues d’assaut.

Prisonniers en Allemagne
Sous-lieutenant BABOT Daniel (classe 1913), blessé à la tête et à la poitrine, adjudant THORETTE Georges (classe 1910), sergent FRESSON Fernand, sergent PECHENET Ernest, caporal MAGNY Benoît, caporal LAPORTE Jean Marie (classe 1903), MILA Marius, TIGNOL Jean Marie, LAFARGE Pierre Henri, BASSET Marcel, ROBIN Paul, RACAUD Jules, DAUPHIN Émile, ROSIER Léon (classe 1902), ROQUES Léon, FENAUX René, évadé le 5 octobre 1918, RUMEAU Henri, SARDA Léon, TEYCHENE Auguste, BOISSON Gaston (classe 1908), DUMAS André, LAPALUN Edgar (classe 1912), RIVIERE Léon (classe 1905) évadé le 2 novembre 1918,

Pour la plupart de jeunes soldats des classes 1912 à 1918.

Pas trouvés : Cruchet, Jauréguiberry, Duponcelle, Lefebvre, Bouville

Edité pour modifier les effectifs d'une compagnie.

RE,
BARBOT Daniel, sous lieutenant, classe 1913 du Lot-et-Garonne, étudiant, matricule 889M, blessé par éclat d'obus à la tête et à la poitrine
https://matricules.archives47.fr/fr/1/5 ... ml?id=2377

THORETTE Georges, adjudant, classe 1910 des Ardennes, élève à l'Ecole Militaire, matricule 1677
https://archives.cd08.fr/arkotheque/vis ... m_zoom=100

FRESSON Fernand, sergent, classe 1911 à Paris (3ème bureau), fleuriste puis après la guerre inspecteur des renseignements généraux, matricule 262
http://archives.paris.fr/arkotheque/vis ... em_zoom=30

PECHENET Ernest, sergent, classe 1911 de la Marne, coiffeur, matricule 767
https://archives.marne.fr/ark:/86869/4s ... 0e651d404d

A suivre ...

Bonsoir,

BOUVILLE Georges, 2eme classe, classe 1912 du Pas de Calais, Saint Omer, 1802
http://archivesenligne.pasdecalais.fr/v ... afe3e4cb39

CRUCHET Leonard, caporal, classe 1916 d'Eure et Loir, Chartres, 396
http://www.archives28.fr/ark:/66007/s00 ... 3f0429d0d7

JAUREGUIBERRY Jean, 2eme classe, classe 1916 des Basses-Pyrénées (Pyrénées Atlantique), Bayonne, 2174
http://earchives.le64.fr/archives-en-li ... z88rxmk/f1
Fiche CICR : https://grandeguerre.icrc.org/en/File/D ... 53937/6/2/

A suivre...

Bonjour,

merci Fdanes. Je pensai bien que tu allais les trouver car j'ai remarqué que tu es un pro des FM.

RE,

pour ceux qui ne connaitrait pas les circonstances du coup de main décisif du 366 RI, le JMO est très précis cote 26 N 763/7 pages 46 à 48.

La liste des soldats restés en premières lignes est également donnée cote 26 N 763/7 page 54

monte-au-creneau a écrit : ↑mer. avr. 28, 2021 12:06 pm Bonjour,

Hasard extraordinaire, en 1928, Ernest PECHENET habite à REIMS, Allée des Monts-de-Champagne ! Il n'avait pas loin à faire pour faire du tourisme "après guerre" (et revenir sur les lieux des combats), si cher à de nombreux anciens combattants (et qui a longtemps perduré)...

Combien de morts (en proportion et en valeur absolue) dans cette 1ère ligne "brise-lame" ? C'est je crois la Directive N4° du général Pétain. Où la trouver ?

Cordialement.

Bonjour,

il semble que les hommes restés en premières lignes pour signaler l'avance de l'ennemi aient été pour la plus part prisonniers. Il y a même une demie section du 330 RI qui a réussi à regagner la ligne des blokhaus.
Ce sont les hommes de cette ligne qui ont le plus soufferts.

Bonjour à vous,

au sujet de l'adjudant Thorette
Il était présent avec le 148ème ri au combat de la ferme du Luxembourg et y a été blessé
il a été évacué avec une forte commotion suite à l'explosion d'obus allemands
http://148emeri.canalblog.com/archives/ ... 89947.html
Voici sa photo en 1912, alors sergent Cordialement
Lignard

et au passage, bonjour à Fdanes

Bonjour,

j'ai modifié le titre pour y incorporer les 3 régiments de la 132 DI, (166 RI, 366 RI et 330 RI)

Voici la liste de la 5ème compagnie du 166 RI cote 26N 705/8 page 106

Concernant le 330 RI, les volontaires de deux demies sections sur 4 ont réussi à rejoindre la ligne de blockhaus cote 26N 752/11 page 20