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Re: Document militaire et permissions
Publié : mer. juin 03, 2009 4:41 pm
par blob13
Bonjour,
je voudrais savoir dans quel document était listé les permissions des soldats ?
Merci d'avance
Cédric
Re: Document militaire et permissions
Publié : jeu. juin 04, 2009 3:25 pm
par Achache
Bonjour,
Désolé: je n'ai pas de réponse précise à vous donner. Mais je suis toujours contrarié de voir un "zéro pointé" dans la colonne "réponses" des questionneurs... Donc que je vous réponde aura au moins le mérite de faire "remonter" votre question et, peut-être, d'amorcer une ou des réponses plus substantielles de la part des plus compétents que moi.
Cependant: dans mes notes de synthèse sur mon propre grand-père je trouve:
" 09.11.1916 : rentré de permission"
Malheureusement, grave faute de "l'historien", je n'ai pas noté ma référence, autrement dit, je ne sais plus où j'ai trouvé ça. Après vérification: je ne trouve cette mention ni dans la fiche matricule, ni dans le livret individuel dudit grand-père; j'ai donc "pêché" ça ailleurs, peut-être dans correspondance privée, mais je ne retrouve pas non plus...
Cependant: le livret individuel comporte des pages pré imprimées: "Visa de la gendarmerie constatant les déplacements successifs". Sur le livret de mon grand-père, c'est le grand vide blanc: elles n'ont jamais été utilisées. Vous aurez peut-être plus de chance avec celui de la personne qui vous intéresse... si vous êtes en mesure d'accéder à ce livret individuel.
Quant à trouver "une liste", je pense qu'il devait bien exister en effet à un certain niveau un "registre des permissionnaires". Mais à quel niveau ? En première hypothèse, je songerais volontiers au niveau de la compagnie. -Mais ces registres ont-ils été conservés, archivés.... S'ils sont retrouvables, je suppose que c'est dans les cartons "Régiment", mais n'y ayant jamais fouillé moi-même, je pense que seuls nos confrères/sœurs qui fréquentent le dépôt de Vincennes pourront vous répondre.
Bien à vous,
Achache
Re: Document militaire et permissions
Publié : jeu. juin 04, 2009 3:43 pm
par claude gian
Bonjour a tous
J'ignore comment les titres de permissions étaient établis pendant laguerre de 14-18.
dans les années 1970 ( et on sait que l'armée est tres "conservatrice" en matière administrative) les titres de permissions étaient tirés d'un carnet a souche détenu par le bureau major de chaque compagnie et un secrétaire les remplissait a la main pour chaque depart en perm..
Peut etre une indication..
Re: Document militaire et permissions
Publié : jeu. juin 04, 2009 6:14 pm
par IM Louis Jean
Bonjour à toutes et à tous,
Malheureusement j'ignore comment était tenue la comptabilité des permissions dans chaque unité. Cette comptabilité devant, dans un système par tour, être équitable , facteur essentiel du moral, il est plus que vraisemblable qu'elle fasse l'objet d'un cahier voire d'un registre (peut-être dans les dossiers annexes du SHD?).
Je ne peux que donner un extrait du "Guide du permissionnaire" imprimé en 1917 et signé Pétain :
<< Les titres de permissions sont de deux modèles : les permissions roses et les permissions blanches.
Les permissions roses sont pour les militaires qui se rendent dans le département de la Seine ou dans celui de la Seine-et-Oise.
Les permissions blanches sont pour tous les autres.>>
Cordialement
sesouvenir
Re: Document militaire et permissions
Publié : jeu. juin 04, 2009 8:43 pm
par MP 92
Bonjour,
je voudrais savoir dans quel document était listé les permissions des soldats ?
Merci d'avance
Cédric
Bonsoir Cédric,
Personnellement, je ne vois pas de document précis dans lequel était "listé" les permissions.
Mais il est évident qu'à l'époque, la chose était suivie au niveau de chaque régiment et de ses compagnies; j'ignore comment ?
Ce qui est sûr, c'est que dans la ZA, il existait un "tour" fonction des classes présentes dans les unités et de leur ancienneté au front.
Mais, à mon avis, le régime théorique a été fréquemment (pour ne pas dire constamment) remis en cause du fait des opérations militaires qui étaient bien entendu prioritaires. Selon les périodes, plus ou moins actives ou calmes, le taux de permissionnaires était défini par le commandement. J'ai en tête des taux de l'ordre de 8% mais qui, encore une fois, ont varié, selon. Inversement, début octobre 16, en fonction de la grande offensive française qui se préparait à VERDUN pour le 24/10, le taux était = 0% pour toutes les unités qui allaient intervenir (ordre secret).
Par ailleurs, suite à une question écrite d'un député ou d'un sénateur, j'ai noté que le ministre a écrit au moins une fois au Commandant en Chef, pour savoir s'il était exact que, je ne sais plus quel RIT, n'avait pas encore eu de permission.
Donc, on voit bien que cette question était suivie de près par tout le monde.
Se rappeler aussi, qu'en 1917 après les mutineries, PETAIN a pu ramener le calme notamment en restaurant la confiance dans les tours de permissions ... (et le bien être du soldat qui devait être pris en compte ...).
Enfin, ne pas oublier les permissions spéciales: agricoles (moissons), extraordinaires (évènement familial grave), ...
Voilà, en gros, sans être plus précis, ce que j'ai envie de dire ce soir sur ce sujet qui était important.
Bien cordialement,
Re: Document militaire et permissions
Publié : jeu. juin 04, 2009 11:41 pm
par claude gian
Bonsoir
Le probleme des permissions aété tres sensible en Corse. en effet
Les navires qui servaient avant la mobilisation 1914, à la desserte maritime de l'ile ont eté réquisitionne et, la Compagnie Frayssinet, concessionnaire de ce service, a dû mettre en service des vapeurs plus anciens, plus petits et plus lents, en particulier le Balkan ( qui sera torpille par un sous marin allemands en causant la mort de nombreux permissionnaires) le Pélion et le Corsica.
La réduction du nombre des rotations isole de plus en plus la Corse qui dépends du continent pour la majorité des produit (sequelles de la politique douaniere en vigueur jusqu'en 1912 qui taxait lourdement les produits etrangers entrant en Corse) fait peser une menace sur l' économie, entrave les déplacements des civils et des militaires
A partir de 1917, les permissions accordées aux soldats Corses sont plus espacées, pouvant atteindre un an entre deux permissions; ce qui aggrave les risques d'etre tues ou blésses et alourdit les conditions de la séparation des soldats corses avec la famille ( et on connait l'attachement des Corses à la famille qui est alors encore très étendue) Ces aleas de transport les expose a des sanctions militaires quand le retour dans leur corps n’a pas eu lieu dans les délais et il faut savoir que le temps de voyage, forcement aleatoire en raison des intemperies , des risques de torpillage etc était inclu dans la permission...On connait des cas ou ils n'ont fait qu'un bref aller retour..
Re: Document militaire et permissions
Publié : jeu. juin 04, 2009 11:52 pm
par blob13
Bonjour,
merci pour vos réponses.
Je n'ai pas de livret militaire de mon arrière grand-père, de plus il était simple soldat et je n'ai donc pû me procurer que son Registre Matricule.
Je tente de retracer son parcours du 4 août 1914 au 17 septembre 1917.
Son fils (mon grand-père) est né en juin 1914 et j'aurais aimé savoir s'il avait eu le temps de la voir un peu... surtout qu'avant 1917, les permissions étaient rares.
Cédric
Re: Document militaire et permissions
Publié : ven. juin 05, 2009 12:23 am
par peyo
Bonsoir à toutes et tous
Voici dans le livret militaire d'un soldat du 407° les dates et jours de permissions soit 37 jours en plus de deux ans (Merci à Noël BARDOT)
bonne fin de soirée
Cordialement
Peyo
mesimages/896/fascicule.jpg[/img]
Re: Document militaire et permissions
Publié : ven. juin 05, 2009 12:47 am
par blob13
Tout les soldats avaient-ils un livret militaire ?
Si oui, où se le procurer ?
Cédric
Re: Document militaire et permissions
Publié : ven. juin 05, 2009 12:34 pm
par IM Louis Jean
il faut savoir que le temps de voyage, forcement aleatoire en raison des intemperies , des risques de torpillage etc était inclu dans la permission...On connait des cas ou ils n'ont fait qu'un bref aller retour..
Bonjour à toutes et à tous,
Bonjour Claude,
Ceux qui habitaient loin de la gare de retour, où était tamponné le titre de permission avec la date faisant foi, étaient effectivement défavorisés.
Toujours dans le guide du permissionnaire de 1917 :
<< Durée de la permission.
La durée de la permission compte à partir du lendemain du jour de l'arrivée du permissionnaire à sa gare, c'est à dire du lendemain du jour auquel la permission a reçu le timbrage d'arrivée.
Ainsi la permission d'un homme, qui a une permission de sept jours et qui est arrivé à sa gare le 11 mai par exemple, compte à partir du 12 mai, qui est le premier jour, et finit par suite le 18 mai, dernier jour.
Départ pour le retour
Le permissionnaire doit repartir le lendemain du jour où finit sa permission (dans l'exemple ci-dessus, ce serait donc le 19 mai).
Il doit se mettre en route assez à temps pour pouvoir prendre le premier train de permissionnaires qu'il lui est possible d'atteindre en partant ce jour-là. Il prendra ce train de permissionnaire en retour à la même gare que celle où il a quitté le train de permissionnaires militaires qui l'a amené.
Il a à faire jusqu'à cette gare mais en ens inverse, le même trajet qu'il a fait en arrivant.
D'après l'indicateur qu'il a consulté, il sait à quelle heure doit passer ce train de permissionnaires en retour, et il sera, d'ailleurs, toujours possible de vérifier qu'il a bien fait ce qu'il fallait pour le prendre. >>
Le guide est accompagné d'un schéma explicatif!
Le poilu chanceux arrivait à faire timbrer sa permission à la gare d'arrivée à la date du lendemain, gagnant ainsi un jour de permission. Exemple dans les carnets de guerre de Georges Demonchy qui a obtenu une permission grâce au bourrage de crâne!
<<Débarqué le surlendemain à Soissons, j'ai la veine de trouver au contrôle un cheminot de connaissance, Champion, qui lui a pu se faire rapprocher du front, et qui consent à timbrer ma perm, à la date du lendemain, ce qui me fait gagner un jour de plus.>>
http://pagesperso-orange.fr/philippe.de ... %20bis.htm
Cordialement
sesouvenir