Bonjour,
Voilà pourquoi beaucoup de militaires avisés en France et encore plus en Allemagne ont jugé que le Général Lanrezac avait sauvé son Armée (et par là même la France) en ordonnant de sa propre initiative un repli immédiat pour éviter son encerclement, voire sa destruction.
Une question sans réponse bien précise: que pensaient le GQG et ses sinistres officiers de liaison auprès de la 5ème Armée ce jour tragique?
mesimages/2547/img844.jpg1..jpg
Cordialement, Guy.
Bonjour à toutes et à tous,
Extrait des "Mémoire du Maréchal Joffre" (1) sur les journées des 23 et 24 août :
<<
Mes réflexions m'amenaient donc à conclure que la chute de Namur, la menace sur le flanc droit de notre 5e Armée, le long de la Meuse, peut-être encore des défaillances locales du commandement, avaient amené la retraite de l'armée Lanrezac, et il était à craindre que ce repli n'entraînât celui de l'armée anglaise.
Lundi 24 août.
En effet, le 24 au matin, je recevais deux télégrammes : le premier daté de 3h45 du matin, venait de l'armée anglaise et m'annonçait que nos alliés allaient, eux aussi, se replier sur la ligne de Maubeuge-Valenciennes, le second, expédié par la 5e Armée, disait que le combat avait repris violemment dans la journée du 23, particulièrement sur le front des 18e, 3e et 1er Corps d'Armée. "L'armée anglaise, disait le général Lanrezac, me fait savoir qu'elle se replie sur la ligne Longueville-Valenciennes, et que, dans le cas où elle se verrait menacée sur l'aile gauche, elle retraiterait sur Amiens. Prière de faire connaître direction ultérieure de retraite."
Je reçus peu de temps après le compte-rendu de mission du lieutenant-colonel Brécard qui, la veille au soir, avait trouvé le général Lanrezac préoccupé mais non découragé. Le lieutenant-colonel Brécard me fit part des impressions que le général l'avait chargé e me communiquer sur les causes de l'échec de son armée. Ce n'était malheureusement pas les seules nouvelles de cette nature que je devais recevoir dans la matinée.
>>
La suite se concentre sur la 4ème Armée.
Il semblerait (semblerait car ces mémoires ont été écrites entre 1922 et 1928, donc avec le recul nécessaire pour s'adapter aux critiques) que cette retraite n'ait pas été mal jugée, ni même jugée d'ailleurs, mais uniquement constatée.
(1) Mémoires du Maréchal Joffre. 1910-1917 tome premier. Librairie Plon. Achevé d'imprimer le 10 octobre 1932.
Cordialement
sesouvenir