Bonjour,
En fait, à la fin de la guerre, le contrôle de tir est plus important que le réglage car, à partir de la fin 1917, dans les artilleries française et allemande (les autres belligérants n'y viendront que beaucoup plus tard), le tir s'effectue sans réglage à partir des éléments calculés du tir.
Au début de la guerre, les réglages sont longs et fastidieux car, en dehors des tables de tir, les artilleurs ne prennent en compte que très peu de facteurs.
Dans l'Artillerie Lourde à Grande Puissance où les projectiles sont rares et chers, on commence en 1915 à écouter les officiers de Marine servant aux canonniers-marins. Depuis l'avant-guerre, les marins tiennent compte de paramètres variés (vent au niveau de la mer et en altitude, pression, température, etc...). Sous cette influence, le calcul des éléments initiaux du tir est mis à l'honneur et fait ses preuves dans l'A.L.G.P avec pour conséquence, des réglages simplifiés et plus courts. Des services multiples sont créés pour donner en permanence les éléments et paramètres du tir (ballons sonde, anémomètre, baromètre, sections de télémétrie, etc...) bientôt diffusés à toutes les batteries du front.
Dans ces conditions, on dit volontiers que le "tir ne se règle pas, il se prépare".
Voilà pourquoi, à la fin de la guerre, le nombre des réglages tend à diminuer.
Par contre, il est nécessaire de vérifier si les éléments initiaux du tir n'ont pas changé pour diverses causes en cours de journée ou si des erreurs n'ont pas été commises, il faut donc contrôle le tir, notamment par avion. Celui-ci est bien entendu en contact avec la batterie même si des missions de contrôle général du tir lors des grandes offensives sont pratiquées au profit du commandement et pour analyser les résultats obtenus.
Le contrôle du tir est exécuté par avion dès 1915, à ce moment là, il vérifie surtout si les résultats obtenus lors d'un réglage préalable sont toujours valables. Le contrôle deviendra ensuite plus systématique, même en l'absence de réglage préalable.
Dans l'après-guerre, les méthodes de tir de l'artillerie seront de plus en plus axées sur la préparation et le contrôle du tir. Le réglage deviendra plus rare mais plus précis par l'emploi de la méthode du réglage par coups fusants hauts, méthode introduite une fois encore par les artilleries française et allemande à la fin de la guerre, bientôt imitées par les autres.
Voici deux définitions générales du Réglage et du Contrôle que j'ai choisies à dessein dans l'Instruction Générale sur le Tir de l'Artillerie de 1922 car elles me semblent plus claires que dans les éditions plus anciennes:
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Cordialement,
Guy François.