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Re: Signal

Publié : dim. mai 03, 2009 1:33 am
par jlk
Bonsoir
Tous les lecteurs de témoignages ont rencontré ce mot.
Le signal d'Heippes étant un de plus connus dans ma région pour 1914.
Je voulais savoir si les appellations de ces de points culminants datent de l'époque des sémaphores installés lors de la révolution ou s'ils existaient déjà avant.
Sur les archives des communications optiques, je retrouve souvent ce terme.
merci de vos lumières (c'est le mot qui convient)
Cordialement
JLK



Re: Signal

Publié : dim. mai 03, 2009 3:18 pm
par IM Louis Jean
Bonsoir
Tous les lecteurs de témoignages ont rencontré ce mot.
Le signal d'Heippes étant un de plus connus dans ma région pour 1914.
Je voulais savoir si les appellations de ces de points culminants datent de l'époque des sémaphores installés lors de la révolution ou s'ils existaient déjà avant.
Sur les archives des communications optiques, je retrouve souvent ce terme.
merci de vos lumières (c'est le mot qui convient)
Cordialement
JLK

Bonjour à toutes et à tous,

Comme il semble ne pas y avoir de spécialiste de géographie j'ose poster un résultat de ma recherche internet. Au moins cela fera remonter cette question intéressante!

<< Signal géodésique (ou de triangulation) - nm -
SIGNAL b) érigé sur un point GÉODÉSIQUE en vue de visées de triangulation. Il peut aussi être utilisé comme SIGNAL HYDROGRAPHIQUE ou SIGNAL TOPOGRAPHIQUE.>>

Cordialement
sesouvenir

Re: Signal

Publié : dim. mai 03, 2009 4:12 pm
par jlk
Bonjour

Merci d'avoir remonté ce fil
On m'a envoyé un article de plusieurs pages sur le système Chappe en Meuse, il ne semble que la dénomination de ces sites ne soit pas antérieure.
La communication optique en utilisant ces points hauts devait être plus fiable en 1916 (malgré la météo) qu'un réseau bombardé ou capté.

autre "signal" célèbre
http://www.14-18enlorraine.com/SignalXon.html

Merci d'avoir cherché et bon dimanche
JLK


Re: Signal

Publié : dim. mai 03, 2009 5:02 pm
par Achache
Bonjour,

Littré donne:
Nom donné aux points de repère dans des mesures trigonométriques. Il nous reste un problème intéressant à résoudre, c'est de déterminer les longitudes, les latitudes de tous nos signaux, et leurs distances à la méridienne de Dunkerque, ainsi que leurs distances à Dunkerque comptées sur la méridienne, DELAMBRE, Abr. astron. 3e leçon.

Jean Baptiste Joseph, dit Le Chevalier DELAMBBRE: 1749-1822, était donc bien vivant à l'époque de la Révolution française; son Traité d'astronomie parut en 1792, et son Abrégé d'astronomie, cité par Littré, en 1813.

Mais je pense que ce terme relève plus de la topographie générale que d'un rapport spécifique aux sémaphores.
Mon dictionnaire étymologique et historique n'est pas assez précis pour que je répère la date exacte de la première attestation en ce sens pour "signal".
Bien à vous,
Achache.

Re: Signal

Publié : dim. mai 03, 2009 6:56 pm
par IM Louis Jean
Bonjour à toutes et à tous,

Il va être difficile de donner la date d'utilisation du mot "signal" sur les cartes et sa signification. Mais d'après cet article des Annales de Géographie de 1892 son usage est clairement destiné à la cartographie (géodésie). Ces cartes étant renseignées par ceux qui les faisaient ils ont vraisemblablement nommé certains points caractéristiques du terrain anonymes (ou qu'ils croyaient anonymes) avec le mot "signal" suivi d'un nom de lieu proche. Par exemple <<Le nom de Cézalier ne figure pas dans la carte de l'Etat-Major à 1 : 80 000 (feuille 175 Brioude) Elle mentionne simplement le signal du Luguet, baptisant ainsi le point culminant cote 1555 situé Ouest-Sud-Ouest du hameau du Luguet commune Anzat-le-Luguet>> Annales de Géographie n° 199 de l'année 1927.

En gras la partie concernant le signal.
http://www.persee.fr/web/revues/home/pr ... ords=free#

<<
Les premières opérations ressortissent du domaine de la Géodésie et de la Topographie. Elles se divisent en deux parties :

Géodésie, comprenant la triangulation proprement dite :

Topographie, comprenant le levé topographique.

Le but de la triangulation est de fixer sur le terrain, à l'aide de méthodes appropriées, des points nettement définis formant sur la région à cartographier un réseau assez serré pour que les intervalles compris entre les mailles de ce filet, 'puissent être postérieurement comblés par les procédés usités en topographie.

On conçoit dès l'abord combien ces opérations préliminaires doivent comporter de soins minutieux et de précision. Aussi a-t-on dû, pour ne rien laisser au hasard, procéder à diverses séries d'observations et n'est-on passé à d'autres séries qu'alors que les premières, rigoureusement vérifiées, donnaient des bases d'action sûres, dans la limite des instruments employés.

En conséquence, la triangulation de la France se divise en trois ordres.
La triangulation
-- de 1er ordre est formée de triangles dont les sommets
sont très éloignés.
— de 2e ordre s'appuie sur les points de 1er ordre et forme un canevas un peu plus serré, inséré dans chacun des premiers triangles.
— de 3e ordre est constituée par des triangles encore plus petits, qui sont renfermés dans ceux du second ordre.

On pourrait croire, à premier examen, qu'il serait plus simple de mesurer directement la longueur d'un arc de méridien déterminé et que c'est compliquer à plaisir les opérations que de faire intervenir ce réseau de triangles.

Aussi bien, il convient de rappeler a ce sujet que les mesures de longueur prises sur le terrain sont bien plus minutieuses, bien plus difficiles à exécuter que les mesures d'angle et que, en conséquence, dans une triangulation d'un pays assez étendu, on ne fera qu'une, seule mesure de longueur. On lui donne le nom de base. Elle est toujours d'une longueur bien moindre que celle des cotés des triangles, en raison des difficultés que présentent le choix et l'exécution de la mesure de cette base. En partant de cette hase on décrit sur la surface du sol à lever de grands quadrilatères, dont les cotés sont formés par des chaînes de triangles disposés, sensiblement, suivant des arcs de grand cercle.

Les points extrêmes de chacun des triangles ainsi formés sont, en général, situés sur des lieux élevés, découverts et visibles de très loin ; on construit, en chacun d'eux, un signal en maçonnerie ou en charpente, servant de mire en même temps que de station. On observe, en chaque point d'où l'on mesure, les angles de tous les triangles qui s'y raccordent, en visant sur la mire de tous les autres sommets: l'on gagne ainsi, de proche en proche, l'extrémité de la première chaîne, puis l'on raccorde ces opérations à une base de vérification que l'on mesure directement et dont on compare la longueur à celle que fournit le calcul. La comparaison entre ces deux éléments indique le degré de confiance que l'on peut avoir dans l'exactitude des opérations, de mesure de la chaîne tout entière.
>>
Bonne digestion
sesouvenir