Engagé volontaire ou non
Publié : ven. déc. 13, 2019 12:02 am
Bonsoir,
Mon arrière grand-père DARRAS Henri, racontait des histoires vécues dans les tranchées. Petit, je ne comprenais pas grand chose mais je fut marqué néanmoins par ces traumatismes dont il nous parlait en boucle.
Plus grand mais surtout avec l'ouverture des données, je me réjouissais à l'avance de lire et de retracer tous ces évènements vécus. Le hic, c'est qu'une fois le registre matricule retrouvé, celui-ci indique une incorporation normale pour sa classe (1919) en avril 1918. Autrement dit, à part les raccompagnements de prisonniers en Allemagne (dont il nous parlait aussi), rien de plus.
(lien ark : http://recherche.archives.somme.fr/ark: ... Z48L95/1/1).
C'est donc contradictoire avec des éléments entendus plus jeune.
Ce que j'avais comme informations :
Son père étant décédé jeune, il vendait des journaux 2 sous aux anglais pour se faire de l'argent. Qu'il s'était ensuite engagé volontaire en 1917 pour choisir son affectation et rejoindre ses copains. Que lors d'un assaut, il avait pris un éclat d'obus au cou et s'était presque vidé de son sang.
Il conservait également une boîte avec deux fourragères sur laquelle il était écrit 91e RI et 18e BCP.
Qu'un jour lors d'un pèlerinage sur la tombe de sa soeur enterrée à Corbie dans la Somme, il s'était arrêté au cimetière militaire d'Albert et avait montré du doigt une colline et dit à mon père qu'il était montée à l'assaut ici.
ce que j'ai pu vérifier :
son père est bien décédé jeune (en 1911) et la vente de journaux aux anglais était plausible car le secteur de Corbie était une zone de stationnement des troupes anglaises en 1915.
Il avait une cicatrice impressionnante à la gorge.
La première fourragère, verte, est bien du 91e RI, il y a l'insigne avec le sanglier et il est marqué 91e dessus.
La deuxième me pose plus de problème : elle est jaune et avec une olive verte. Celle du 18e BCP est verte il me semble, et l'olive n'apparaît qu'après 39-45. Sachant qu'il était magasinier usine en 39-45, il n'a pas pu l'avoir là.
Ce que j'ai cherché :
J'ai balayé les listes des engagés volontaires entre 1915 et 1918 sans succès pour différents départements (Nord, Somme, Seine intérieure, Finistère, Morbihan), . Son père étant décédé et Corbie en zone de guerre, il aurait pu peut-être s'inscrire ailleurs seul.
J'ai essayé de repérer les combats éventuels ayant eu lieu proche d'Albert (Somme). Il y en a eu en 1916 (20e corps d'armée) encadré par des troupes anglaises.
je me demande si tout ceci était vrai mais j'ai du mal à imaginer qu'il ai inventé. Je sèche un peu pour trouver d'autres pistes. A part peut-être la Sahma mais je doute qu'avec aussi peu d'éléments, ils trouvent quoi que ce soit.
Peut-on imaginer possible qu'il ait eu un autre parcours dans un autre registre avant son appel "normal"?
Merci pour vos réponses.
Mon arrière grand-père DARRAS Henri, racontait des histoires vécues dans les tranchées. Petit, je ne comprenais pas grand chose mais je fut marqué néanmoins par ces traumatismes dont il nous parlait en boucle.
Plus grand mais surtout avec l'ouverture des données, je me réjouissais à l'avance de lire et de retracer tous ces évènements vécus. Le hic, c'est qu'une fois le registre matricule retrouvé, celui-ci indique une incorporation normale pour sa classe (1919) en avril 1918. Autrement dit, à part les raccompagnements de prisonniers en Allemagne (dont il nous parlait aussi), rien de plus.
(lien ark : http://recherche.archives.somme.fr/ark: ... Z48L95/1/1).
C'est donc contradictoire avec des éléments entendus plus jeune.
Ce que j'avais comme informations :
Son père étant décédé jeune, il vendait des journaux 2 sous aux anglais pour se faire de l'argent. Qu'il s'était ensuite engagé volontaire en 1917 pour choisir son affectation et rejoindre ses copains. Que lors d'un assaut, il avait pris un éclat d'obus au cou et s'était presque vidé de son sang.
Il conservait également une boîte avec deux fourragères sur laquelle il était écrit 91e RI et 18e BCP.
Qu'un jour lors d'un pèlerinage sur la tombe de sa soeur enterrée à Corbie dans la Somme, il s'était arrêté au cimetière militaire d'Albert et avait montré du doigt une colline et dit à mon père qu'il était montée à l'assaut ici.
ce que j'ai pu vérifier :
son père est bien décédé jeune (en 1911) et la vente de journaux aux anglais était plausible car le secteur de Corbie était une zone de stationnement des troupes anglaises en 1915.
Il avait une cicatrice impressionnante à la gorge.
La première fourragère, verte, est bien du 91e RI, il y a l'insigne avec le sanglier et il est marqué 91e dessus.
La deuxième me pose plus de problème : elle est jaune et avec une olive verte. Celle du 18e BCP est verte il me semble, et l'olive n'apparaît qu'après 39-45. Sachant qu'il était magasinier usine en 39-45, il n'a pas pu l'avoir là.
Ce que j'ai cherché :
J'ai balayé les listes des engagés volontaires entre 1915 et 1918 sans succès pour différents départements (Nord, Somme, Seine intérieure, Finistère, Morbihan), . Son père étant décédé et Corbie en zone de guerre, il aurait pu peut-être s'inscrire ailleurs seul.
J'ai essayé de repérer les combats éventuels ayant eu lieu proche d'Albert (Somme). Il y en a eu en 1916 (20e corps d'armée) encadré par des troupes anglaises.
je me demande si tout ceci était vrai mais j'ai du mal à imaginer qu'il ai inventé. Je sèche un peu pour trouver d'autres pistes. A part peut-être la Sahma mais je doute qu'avec aussi peu d'éléments, ils trouvent quoi que ce soit.
Peut-on imaginer possible qu'il ait eu un autre parcours dans un autre registre avant son appel "normal"?
Merci pour vos réponses.