Forum PAGES 14-18

Bonjour à tous,
Je me permets de demander votre aide à propos de la citation d'un officier à l'ordre de la Division :

"le 31 mai a pris sous le feu du J.D. des vagues et des mitrailleuses et a continué le feu sous un tir ennemi très violent ".

Qu'est-ce-que le J.D ?
Ne faut-il pas lire plutôt "pris sous le feu..." ?

Merci de me donner votre avis.
Cordialement
Bostock

Bonjour,

C'est vrai que la phrase semble un peu escamotée...

Pour J.D., je suggère le mortier Jouhandeau-Deslandres.

Peut-être faut-il comprendre "a pris, sous le feu de son J.D., des vagues [d'assaut] et des mitrailleuses..."

Bonne journée.

Stéphan

Bonjour,
Je n'ai pas de réponse immédiate pour J.D.
Mais, pour essayer de voir d'après le contexte, pouvez-vous précier le n° de cette DI, ou du régiment, et l'année de ce 31 mai ? (1918 peut être ? le début de la Friendensturm ?).
Merci.
Bien à vous
Achache.

Bonsoir,
Merci Stephan et Achache.
Il s'agit du 3ème BCP, 43ème DI, le 31 mai 1918 à Soissons.
J'ignore la signification exacte de la "Friendensturm" mais je pense que c'est ça. En français on traduit par : " l'ennemi manifeste sa volonté de passer " ..!

Stephan, l'hypothese du mortier parait vraisemblable. Question : un officier de Chasseurs était-il censé tirer au mortier ? Ou initiative personnelle qui lui a valu la citation ?

Cordialement
Bostock

Bonsoir,

Question : un officier de Chasseurs était-il censé tirer au mortier ?

Oui, en 1918, ces mortiers étaient en dotation dans les unités d'infanterie. Généralement, les équipes qui manoeuvraient ces engins étaient en subsistance à la C.M. 1 de l'unité.

Bonne soirée.

Stéphan

Bonsoir,
Un coup d'oeil dans le JMO du 3e BCP, qui ne mentionne pas cette action, ne m'apporte rien à vous communiquer.
Quant à la DI: depuis Janvier 1917 le 3e BCP n'est plus à la 43e Di, mais est entré dans la composition de la 170e DI. Mais là non plus, je n'ai rien trouvé d'intéressant pour votre question.
Friedensturm = Offensive (ou plus littéralement pour Sturm: "assaut") de la Paix (Friede); dernière grande offensive allemande, commencée fin Mai 18 et reprise une ultime fois le 15 Juillet; nous y sommes donc à plein. "Sale quart d'heure" pour nos anciens, avec le craquement de l'Armée Duchène, qui recula depuis le Chemin des Dames jusque sur la rivière de Marne, créant la "poche de Chateau Thierry", qui donna lieu à la "Seconde bataille de la Marne".
Les suggestions d'explications de Sephan A. me semblent donc en effet très adéquates.
Bien à vous,
Achache.

Bonsoir,

Question : un officier de Chasseurs était-il censé tirer au mortier ?

Oui, en 1918, ces mortiers étaient en dotation dans les unités d'infanterie. Généralement, les équipes qui manoeuvraient ces engins étaient en subsistance à la C.M. 1 de l'unité.

Bonne soirée.

Stéphan

Bonsoir Stephan,
Vos explications sont très intéressantes
alors s.v.p. encore une petite question ..: ça suppose que l'officier faisait partie de la 1ère Cie de mitrailleurs du Bataillon ?
les "équipes en subsistance" qui servaient les mortiers venaient de l'artillerie ??

Merci
Amicalement

Bonsoir,
Un coup d'oeil dans le JMO du 3e BCP, qui ne mentionne pas cette action, ne m'apporte rien à vous communiquer.
Quant à la DI: depuis Janvier 1917 le 3e BCP n'est plus à la 43e Di, mais est entré dans la composition de la 170e DI. Mais là non plus, je n'ai rien trouvé d'intéressant pour votre question.
Friedensturm = Offensive (ou plus littéralement pour Sturm: "assaut") de la Paix (Friede); dernière grande offensive allemande, commencée fin Mai 18 et reprise une ultime fois le 15 Juillet; nous y sommes donc à plein. "Sale quart d'heure" pour nos anciens, avec le craquement de l'Armée Duchène, qui recula depuis le Chemin des Dames jusque sur la rivière de Marne, créant la "poche de Chateau Thierry", qui donna lieu à la "Seconde bataille de la Marne".
Les suggestions d'explications de Sephan A. me semblent donc en effet très adéquates.
Bien à vous,
Achache.

Bonsoir,
La question de la Division n'est pas claire, la citation est à l'ordre de la 43ème DI, erreur ?

Oui il s'agit bien de la grande offensive allemande pour franchir la Marne. Le Commandant du 3ème BCP résume bien la situation :

"Les Chasseurs ont fait preuve d'un moral qui n'a jamais faibli, mais ils sont physiquement anéantis. La limite de la résistance humaine semble atteinte."

Merci
Amicalement
Bostock

Bonsoir Bostock,

alors s.v.p. encore une petite question ..: ça suppose que l'officier faisait partie de la 1ère Cie de mitrailleurs du Bataillon ?

En fait, je pense que ça dépend de la période considérée car il y a eu, je crois, des évolutions quant à l'utilisation de ces armes et à leur place dans les régiments. Tantôt avec la mitraille, tantôt avec le peloton de 37...?? Alors, servies par des fantassins, ou les sapeurs-bombardiers de la C.H.R. ???? Là, ça devient un peu trop pointu pour moi, et je serais ravi d'avoir, à mon tour, quelques lumières !!

Voici simplement ce que je relève dans le témoignage d'un combattant du 74e. Nous sommes en octobre 1918 :

"Le capitaine BOYER, de la C.M. 1, veut installer son canon JD à côté de notre bâtiment. Vive protestation de notre part. Il s’installe donc un peu plus loin, encore trop près à notre avis."

Bonne nuit !

Stéphan

Bonjour,
Quelques précisions sur le J.D. glanées sur la toile :

Jouhandeau-Deslandres : mortier léger calibre 75 précision à 1km capable de neutraliser une mitrailleuse sous casemate.
Les canons de 37, les mortiers d'accompagnement et les engins de tranchée de faible puissance sont servis par l'infanterie.
Leur emploi doit être connu de tous les officiers.

Bonne journée !
Bostock