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Dans la Somme, un maire vend des tombes de poilus faute de place dans le cimetière

Le maire d’Harbonnières (Somme) a entamé des démarches de rétrocession pour récupérer les concessions de tombes dont certaines appartiennent à des combattants français morts au front lors de la Première Guerre mondiale.
Par La Voix du Nord | Publié le 01/11/2019

Ils sont morts au front lors de la Première Guerre mondiale et « aujourd’hui, on les traite comme si c’était plus rien ». À Harbonnières, Xavier Chicandard, un passionné d’histoire, est indigné par le fait que la commune d’Harbonnières (Somme) met en vente des tombes civiles de Poilus, rapporte France 3.

« C'est des gars qui avaient 20 ans, 22 ans, 25 ans quand ils sont partis au front, qui se sont battus pour défendre nos valeurs, notre liberté », regrette Xavier Chicandard, qui souhaite que ces sépultures soient restaurées. Les soldats sont enterrés dans des caveaux familiaux après avoir été rapatriés par leurs familles dans les années 1920. Ce qui ne leur donne pas accès au droit de concession à perpétuité accordé par l’État aux carrés militaires.
« Aucun justificatif dans mes archives ne prouve qu'il y a vraiment un soldat »

Mais le maire n’a aucun retour des descendants, et les tombes ne sont plus entretenues. « Ce sont des soldats qui sont morts soit en Belgique soit ailleurs. Mais je n'ai aucun justificatif dans mes archives prouvant qu'il y a vraiment un soldat », assure Régis Ventelon.

Selon France 2, les restes de ces corps de soldats seront emmenés dans un ossuaire communal. Une plaque commémorative pourrait aussi être ajoutée dans le carré militaire. « Plutôt que d’avoir des tombes en déshérence, tous les ans au 11 novembre, les noms seront visibles par tout le monde », se satisfait l’association Le souvenir français.