Jacques BOFFOCHER chasseur au 30ème, condamné en 16, MPLF en 18
Publié : mer. août 29, 2018 6:49 am
Bonjour à toutes et à tous,
Je souhaite porter à votre connaissance et soumettre à vos avis éclairés le cas du chasseur Jacques BOFFOCHER.
Ce soldat était le cousin germain de ma grand-mère maternelle et j'ai découvert il y a peu son parcours.
Issu d'une famille de quatre enfants, il a eu son aîné de deux ans,Pierre, prêtre, tué en septembre 1915. Tous deux étaient originaires de la commune de Marsac-en-Livradois dans le Puy de Dôme.
Voici la fiche de Jacques, établie par Maurice Cruchet dans son ouvrage « les morts marsacois de la Grande Guerre » ( Maurice avait toutefois fait le choix de ne pas faire figurer la partie en caractères gras et c'est en relisant, en vue d'une exposition pour le 11 novembre prochain, la totalité des fiches des soldats, MPLF ou survivants que j'en ai eu connaissance)
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BOFFOCHER Jacques Edouard
Cultivateur Né le 26 septembre 1886 à Marsac (Flaittes)
Fils d’Henri et de Marie-Hélène GIRODON
Recrutement de Clermont-Ferrand
Matricule 1057
Service militaire :
30ème bataillon de Chasseurs à pied
Incorporé le 8 octobre 1907
Envoyé dans la disponibilité le 25 septembre 1909
Certificat de bonne conduite
A la mobilisation
30ème bataillon de Chasseurs à pied
Arrive au corps le 4 août 1914
Condamné le 18 novembre 1916 par le conseil de guerre permanent de la 17ème division d’infanterie à 10 ans de travaux publics et aux dépens, reconnu coupable d’abandon de poste devant l’ennemi (A la majorité, il existe des circonstances atténuantes)
Jugement exécutoire le 24 novembre 1916 à compter du 28 septembre 1916.
Ecroué le 14 décembre 1916, à l’atelier public d’Orléanville.
Peine suspendue le 5 janvier 1918
Passe au 11ème bataillon de Chasseurs à pied le 13 février 1918
Tué à l’ennemi le 3 octobre 1918 au combat nord-ouest de Saint-Quentin
Réhabilité par la cour d’appel de Riom le 20 avril 1920 de la peine prononcée contre lui le 18 novembre 1916
Campagne contre l’Allemagne du 4 août 1914 au 3 octobre 1918
Cité à l’ordre du 11ème bataillon N° 35 du 31 juillet 1918
« Bon Chasseur, s’est particulièrement distingué pendant les combats du 18 au 25 juillet 1918 ».
Cité à l’ordre du bataillon N°106 du12 septembre 1918
« Superbe attitude pendant les combats devant Roye en août 1918 ».
Croix de Guerre avec Etoile de Bronze
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La transcription de décès précise qu'il a été tué à Chardon-Vert commune de Sequehard le 3 octobre 18 et inhumé le lendemain à proximité du bois quadrangulaire.
Jacques et son frère ont été inhumés après la guerre au cimetière de Marsac-en-Livradois.
Mort après quatre ans de guerre dont un passé à l'atelier de travaux publics d'Orléanville, quel étrange et triste parcours !
Évidemment, ce qui m'intrigue c'est cette condamnation de novembre 1916. J'aimerais en connaître les raisons. L'évocation de « circonstances atténuantes », la « peine suspendue » début 18 et la réhabilitation en 1920 m'interroge beaucoup.
Mais je ne sais pas trop par quel bout prendre les choses.
Je suis allée aux Archives Départementales la semaine dernière consulter le dossier des réhabilitations militaires de 1920 mais il est lacunaire ( il y a les dossiers 1,2,3,4 puis 13 à 17 ) rien au nom de Jacques...Je n'ai fait que survoler les dossiers restants, il concerne des délits de droit commun ( vol de vin, pillage en réunion…) Est-ce un hasard ? Les dossiers avec des délits plus proprement militaires ont-ils été écartés, classés ailleurs ?
J'imagine que ce sont ses parents qui ont demandé un recours. Les choses sont allées vite entre sa mort en octobre 18 et la réhabilitation en 1920...
La mémoire familiale n'a gardé aucune trace de cet épisode. Ma grand-mère avait un portrait du frère de Jacques ( parce que prêtre??) Les deux sœurs de Jacques n'ont plus de descendance et il n'y a donc actuellement aucun descendant direct.
En vous remerciant de la peine prise à lire ces lignes, je vous saurai gré par ailleurs de bien vouloir me faire part de vos avis et pistes éventuelles.
Bien cordialement
Cécile
Je souhaite porter à votre connaissance et soumettre à vos avis éclairés le cas du chasseur Jacques BOFFOCHER.
Ce soldat était le cousin germain de ma grand-mère maternelle et j'ai découvert il y a peu son parcours.
Issu d'une famille de quatre enfants, il a eu son aîné de deux ans,Pierre, prêtre, tué en septembre 1915. Tous deux étaient originaires de la commune de Marsac-en-Livradois dans le Puy de Dôme.
Voici la fiche de Jacques, établie par Maurice Cruchet dans son ouvrage « les morts marsacois de la Grande Guerre » ( Maurice avait toutefois fait le choix de ne pas faire figurer la partie en caractères gras et c'est en relisant, en vue d'une exposition pour le 11 novembre prochain, la totalité des fiches des soldats, MPLF ou survivants que j'en ai eu connaissance)
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BOFFOCHER Jacques Edouard
Cultivateur Né le 26 septembre 1886 à Marsac (Flaittes)
Fils d’Henri et de Marie-Hélène GIRODON
Recrutement de Clermont-Ferrand
Matricule 1057
Service militaire :
30ème bataillon de Chasseurs à pied
Incorporé le 8 octobre 1907
Envoyé dans la disponibilité le 25 septembre 1909
Certificat de bonne conduite
A la mobilisation
30ème bataillon de Chasseurs à pied
Arrive au corps le 4 août 1914
Condamné le 18 novembre 1916 par le conseil de guerre permanent de la 17ème division d’infanterie à 10 ans de travaux publics et aux dépens, reconnu coupable d’abandon de poste devant l’ennemi (A la majorité, il existe des circonstances atténuantes)
Jugement exécutoire le 24 novembre 1916 à compter du 28 septembre 1916.
Ecroué le 14 décembre 1916, à l’atelier public d’Orléanville.
Peine suspendue le 5 janvier 1918
Passe au 11ème bataillon de Chasseurs à pied le 13 février 1918
Tué à l’ennemi le 3 octobre 1918 au combat nord-ouest de Saint-Quentin
Réhabilité par la cour d’appel de Riom le 20 avril 1920 de la peine prononcée contre lui le 18 novembre 1916
Campagne contre l’Allemagne du 4 août 1914 au 3 octobre 1918
Cité à l’ordre du 11ème bataillon N° 35 du 31 juillet 1918
« Bon Chasseur, s’est particulièrement distingué pendant les combats du 18 au 25 juillet 1918 ».
Cité à l’ordre du bataillon N°106 du12 septembre 1918
« Superbe attitude pendant les combats devant Roye en août 1918 ».
Croix de Guerre avec Etoile de Bronze
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La transcription de décès précise qu'il a été tué à Chardon-Vert commune de Sequehard le 3 octobre 18 et inhumé le lendemain à proximité du bois quadrangulaire.
Jacques et son frère ont été inhumés après la guerre au cimetière de Marsac-en-Livradois.
Mort après quatre ans de guerre dont un passé à l'atelier de travaux publics d'Orléanville, quel étrange et triste parcours !
Évidemment, ce qui m'intrigue c'est cette condamnation de novembre 1916. J'aimerais en connaître les raisons. L'évocation de « circonstances atténuantes », la « peine suspendue » début 18 et la réhabilitation en 1920 m'interroge beaucoup.
Mais je ne sais pas trop par quel bout prendre les choses.
Je suis allée aux Archives Départementales la semaine dernière consulter le dossier des réhabilitations militaires de 1920 mais il est lacunaire ( il y a les dossiers 1,2,3,4 puis 13 à 17 ) rien au nom de Jacques...Je n'ai fait que survoler les dossiers restants, il concerne des délits de droit commun ( vol de vin, pillage en réunion…) Est-ce un hasard ? Les dossiers avec des délits plus proprement militaires ont-ils été écartés, classés ailleurs ?
J'imagine que ce sont ses parents qui ont demandé un recours. Les choses sont allées vite entre sa mort en octobre 18 et la réhabilitation en 1920...
La mémoire familiale n'a gardé aucune trace de cet épisode. Ma grand-mère avait un portrait du frère de Jacques ( parce que prêtre??) Les deux sœurs de Jacques n'ont plus de descendance et il n'y a donc actuellement aucun descendant direct.
En vous remerciant de la peine prise à lire ces lignes, je vous saurai gré par ailleurs de bien vouloir me faire part de vos avis et pistes éventuelles.
Bien cordialement
Cécile