Il ne s'agissait pas d'une coïncidence, mais d'une volonté délibérée d'honorer la mémoire des soldats et officiers des armées de terre et de mer morts au champ d'honneur et "dont le dévouement à la patrie aura été signalé par une citation individuelle à l’ordre du jour intervenue dans un délai de six mois à compter de la date du décès" selon les termes mêmes du texte de présentation du décret du 1er octobre 1918 institutionnalisant les décorations à titre posthume. Décret dont l'article 1 était ainsi libellé :
Ces dispositions s'appliquaient également à la médaille militaire.Art. 1er- En temps de paix comme en temps de guerre, les militaires des armées de terre et de mer peuvent être nommés ou promus dans la Légion d’honneur, après leur décès, à la condition que leur conduite ait fait l’objet d’une citation dans un délai maximum de six mois à partir du décès.
La condition sine qua non de la citation relative aux circonstances du décès a été immédiatement assouplie par le décret du 4 décembre 1918 en ce qui concerne les délais :
Délai encore repoussé jusqu'au 1er janvier 1920 (décret du 20 mai 1919), puis au 1er janvier 1921 (décret du 29 décembre 1919).Art. 1er – L’article 1er du décret du 1er octobre 1918 est complété par la disposition suivante : « S’il y a lieu de récompenser des actions d’éclat accomplies par des militaires des armées de terre et de mer, durant la période de la guerre antérieure au 1er octobre 1918, ces militaires peuvent être nommés ou promus dans la Légion d’honneur après leur décès, à la condition que leur conduite ait fait l’objet d’une citation individuelle avant le 1er juin 1919 ».
Cordialement
Bernard