Sylvain Eugène Raynal

[TURPINITE]

Bonjour à tous,

mon grand-père ne m'a jamais parlé en terme négatif du commandant Raynal, il faisait son boulot, comme il le pouvait, dans un fort prévu pour 200 bonhommes et qui en comportait dès fois cinq fois plus.
Une citerne fissurée qui ne pouvait plus répondre à la demande, pas de puits, plus que la condensation sur lesmurs.
Un commandant qui arrive, blessé et fortement brûlé par les pansements à l'éther, un fort désarmé, bref un piège à rat.

Nous n'y étions pas, alors arrêtons d'essayer de donner des réponses à la place de ceux qui y étaient et qui auraient pu en donner une.

Ces hommes ont souffert, Raynal avec eux !

Alors comme le dit, Cyril, peut-être des hommes qui furent renvoyés du fort, se sont permit quelques ......envers ce commandant !

Quand à Henri Bordeaux, loin de moi de prendre référence à ses écrits, un peu trop enjolivés d'élans partriotiques.

Laissons le reposer en paix, ainsi que ses camarades.

Amicalement
Florian

[stcypre]

Bonjour à tous,

Moi et pour en terminer avec cette polémique, et je garde mes opinions, je me base sur des témoignages et des écrits de:

P. Roy, lieutenant Alirol, l'Aspirant Buffet à mon sens le héros du fort, A. Vives mitrailleur, E. Guitard et F. Viviès, F. Auriol (mon GP) du 142 RI, le commandant Bazy, le clairon Coste, les soldats P. Labie et J. Perpigna. Quelques membres de l'ancienne associaition des anciens du fort de Vaux.
Donc des témoins directs puisque tous ont vécu les horreurs du fort...
Voila même si je ne suis pas un anti-Raynal forcené...l' Histoire étant faite de petites histoires, il est utile tout de même de dire certaines vérités...
Cordialement.
J.Claude

[David L]

Bonjour à tous,
Bonjour Jean-Claude,

pour en terminer avec cette polémique

C'est dommage, j'aurai aimé en savoir plus, c-à-d savoir ce qu'ont dit P. Roy, l'aspirant Buffet, A. Vives, etc ...
En espérant que ce soit autre chose que "Il n'a pas été à la hauteur ...", mais DES FAITS précis.

Je ne suis ni un pro-Raynal ni un anti-Raynal, je n'en vois d'ailleurs pas l'intérêt.
J'essaye juste de comprendre ce qu'il s'est passé ... tant pis ...

Amicalement / David.

[pouldhu]

Bonjour à tous, ayant été à l'origine de ce fil, je me permets d'intervenir pour dire ma stupéfaction. En effet le 15 juillet 2010 nous sommes toujours au niveau zéro : aucun faits concrets prouvant que Raynal ai été un mauvais chef. ce fil ne sert donc a rien, je vais le supprimer dans peu de temps.
Cordialement,
Gilles.

[PC118]

Bonjour,
Des faits?
J'ai peur que ça va durer....
Cordialement.Philippe

[IM Louis Jean]

Bonsoir à toutes et à tous,
Bonsoir Gilles,

Bonjour à tous, ayant été à l'origine de ce fil, je me permets d'intervenir pour dire ma stupéfaction. En effet le 15 juillet 2010 nous sommes toujours au niveau zéro : aucun faits concrets prouvant que Raynal ai été un mauvais chef. ce fil ne sert donc a rien, je vais le supprimer dans peu de temps.
Cordialement,
Gilles.

Ce serait vraiment dommage de supprimer ce fil! Au moins une bonne raison milite pour son maintien : la démonstration magistrale de maître Carobbi sur l'importance essentielle que peut avoir le contexte dans l'explication d'un fait.

Elle donne beaucoup de poids à l'hypothèse d'un dénigrement à visée politique dans ce cas. Il semblerait bien que pour diminuer le poids considérable de la caution du héros du fort de Vaux apporté à la manifestation de l'Arac, ses adversaires aient tenté de le discréditer personnellement.

Pour ce qui est du fils de Princesse, Marquis dit Quiqui, Raynal avoue son premier geste dans son journal http://www.archive.org/stream/journaldu ... g_djvu.txt

Pour le bidon, la volonté de fusiller un sergent, je n'ai pas non plus trouvé de traces. Peut être des témoins semblables à celui-là :
je cite une intervention sur un fil très intéressant de ce forum (pages1418/forum-pages-histoire/Generali ... 9432_1.htm)
<<Une anecdote. En me rendant à Verdun (70ème anniversaire de la bataille) donc en 1986, un pépére est dans le train et se met à me raconter qu'il était au fort de Vaux avec Raynal, qu'il avait souffert, etc.
Lorsque je le questionnais un peu plus il me raconta l'histoire de la prise du fort et à l'annonce de son régiment ... celui à l'époque de la prise du fort était ... aux dardanelles.
Sa fille présente me révéla que son père lisait énormément... Lors de ma révélation elle me dit "que voulez vous la bataille de Verdun a un tel aura que ne pas avoir participé est une gène pour les combattants de 14-18".
Précision étant faite que cette année là chaque ancien Poilu montant à Verdun avait (avec un accompagnant) le voyage gratuit...
Et c'est pour cela qu'avant de prendre en compte le moindre témoignage il faut en vérifier l'exactitude par recoupement avec des écrits, des livres, etc...
J.Claude>>


Cordialement
IMLouisJean
sesouvenir

[yamadori]

Pour le bidon, la volonté de fusiller un sergent, je n'ai pas non plus trouvé de traces.



Cordialement
IMLouisJean
sesouvenir


[/quotemsg]

Bonjour,

"Avec les honneurs de la guerre", de P.A. ROY page 141,142

"... en tout cas, le commandement en face de la situation imprévue et de l'affaiblissement dangereux de ce point vital de défense,
propose un exemple, la réunion d'un rapide conseil et la plus terrible des sanctions. Mais Allirol, qui a suivi le processus de l'affaire,
discute et proteste de toute son autorité, donne ses raisons. Il connait bien ce sergent qui n'a jamais manqué de cran, et qui n'a
cédé que sous l'afflux bien compréhensible d'un énervement, d'une tension qui depuis des heurs l'ont tenu dans une débilitante angoisse.
Il le défend avec une grande énergie et demande qu'on le fasse comparaitre sans tarder.
Or, voici que dans la bousculade et le brouhaha, l'homme lui-même vient de se dresser au milieu de nous.
C'est un grand gaillard, blond, tout jeune ; sa capote est blanche de poussière, couverte de gravats ; il est sans casque, échevelé,
et de son masque noirci par la poudre, sortent deux grands yeux affolés.
Lui, sans aucun doute, ne voit personne d'autre qu'Allirol. C'est à lui qu'il s'adresse, presque avec violence, en gesticulant de ses grands
bras qui battent l'air. On l'entend crier qu'il veut des hommes. Il veut quatre hommes! Oui, il a lâché le barrage... Mais ça ne sera pas long.
Il va le reprendre, et tout de suite!
Sa voix qui se déchaîne dans le silence du poste, clame toujours les mêmes mots ; il crie sa volonté, sa rancœur, sa rage d'avoir été forcé de lâcher pied ;
tout cela mêlé à une bordée de jurons de tonnerre de Dieu. Et d'une bourrade, il écarte tout le monde, traverse la cohue, s'enfonce dans l'ombre
de la galerie, suivi par Allirol, qui déjà donne ses ordres et bondit à l'entrée de la gaine..."

David

[IM Louis Jean]

Bonjour à toutes et à tous,
Bonjour David,

[quotemsg]Bonjour,
"Avec les honneurs de la guerre", de P.A. ROY page 141,142 .../...
David
[/quotemsg]

Merci pour cette citation mais, sur le fait lui-même, elle n'apporte rien par rapport à la lettre citée par stcypre puisqu'il s'agit du même auteur.

Par contre la comparaison entre les deux narrations du même incident par le même témoin montre s'il en est besoin la fragilité des témoignages : la version évolue aussi selon les interlocuteurs. En caricaturant : vérité ou autocensure pour le grand public et la postérité dans le livre, vérité ou exagération dans la lettre pour la veuve ... et la vérité peut aussi se situer quelque part entre les deux.

<<recoupons recoupons il en sortira peut être quelque chose>>

Cordialement
IM Louis Jean
sesouvenir

[Jean-Claude Poncet]

Bonjour tout l'monde,
Le Cdt Raynal s’est présenté à la députation à Muret contre Vincent Auriol :
http://www.assemblee-nationale.fr/sycom ... m_dept=285
Battu il se présente alors à Paris à la députation contre Louis Rollin :
http://www.assemblee-nationale.fr/histo ... 031879.asp
Battu également, dès le 1er tour.
Ce que les APG (Anciens Prisonniers de Guerre) lui reprochent c’est d’utiliser son passé de commandant du fort comme mise en avant politique, comme étiquette.
Il lui est également reproché d’avoir donné de nombreuses conférences, facturées au minimum 2000 francs au profit des APG. Alors que ceux-ci n’ont jamais eu trace de quelque retour que ce soit… A vérifier certes.
Pour les réunions et les décisions voici ce que j’en sais, d’après un inédit du soldat mitrailleur Vivès daté du 27 juin 1936 :
Tous les ans les anciens du fort, tiennent le 1er dimanche de juin, une réunion du souvenir à Perpignan. Tous les ans nous causions en famille de l’ingratitude du chef ; nous en prenions notre parti.
L’an passé, étant mis au courant de certains faits de notre ancien chef, nous avons décidé d’intervenir auprès des pouvoirs publics par un ordre du jour qui a été soumis au congrès des APG. et accepté à l’unanimité en présence de M. le ministre des pensions. Depuis ce projet dort au ministère.
Cette année, de nouvelles et graves révélations étant venues s’ajouter au dossier, nous avons adopté un ordre du jour sévère, ordonnant au colonel Raynal de se taire.
Donc la réunion des anciens du fort avait bien lieu le 1er dimanche de juin chaque année à Perpignan.
Ceux-ci transmettaient leurs avis, motions, etc. à l’association nationale des Anciens Prisonniers de Guerre, l’APG, qui publiait le « Journal des APG évadés et otages » 1, rue de la Réale, Paris (1er).
La presse de l'époque s'est peut-être faite, un peu, entre les lignes, l'écho de cette affaire. A l'époque, certains journaux n'y allait pas avec le dos de la cuiller... Mais comme dans toute polémique, il serait bon de trouver trace de l'autre parti. Raynal devait avoir ses défenseurs... peut-être également d'anciens de Vaux, qui sait… guerre civile entre les défenseurs du fort.

Cordialement
Jean-Claude

[PC118]

Bonsoir,
Auriol,ce nom me dit quelque chose........
CDT.Philippe