Bonjour
IL existe quelques témoignages mais pas à ma connaissance (je vérifie en ce moment) de livre écrit sur l'occupation allemande du fort.
En attendant, pour ceux qui lisent l'allemand, une bio du général Gabcke
http://balsi.de/Homepage-Generale/Heer/ ... e-Otto.htm
Cordialement
Pierre
Sylvain Eugène Raynal
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Re: Sylvain Eugène Raynal
Bonsoir,
dans ce sujet il est fait deux fois mention à Quiqui (Marquis) le chien du Fort de Vaux.
Extrait de l'Est Républicain du jeudi 5 avril 2012.
Cordialement,
Frédéric
dans ce sujet il est fait deux fois mention à Quiqui (Marquis) le chien du Fort de Vaux.
Concernant le chien Quiqui (puis Kiki !!) voilà ce que l'on m'avait affirmé:
le télégraphiste (sans fil) possédait un chien nommé Quiqui. Lorsque Raynal s'en apperçut, il questionna son propriétaire: qu'est ce que ce chien? un chien dans un fort c'est un comble! Le soldat répondit: mon commandant on ne peut le renvoyer, c'est l'ami de tous ici. Pour sa nourriture ne vous inquietez pas on partage avec lui....
Comment s'appelle-t-il demanda Raynal? Quiqui mais son véritable non c'est Marquis.
Bien vous pouvez le garder décida après une longue réflexion, Raynal.
Jean-Louis Perriquet, historien local apporte un éclairage nouveau sur ce petit chien...• Le chien !:
"Concernant le chien Quiqui (puis Kiki !!) voilà ce que l'on m'avait affirmé:
le télégraphiste (sans fil) possédait un chien nommé Quiqui. Lorsque Raynal s'en apperçut, il questionna son propriétaire: qu'est ce que ce chien? un chien dans un fort c'est un comble! Le soldat répondit: mon commandant on ne peut le renvoyer, c'est l'ami de tous ici. Pour sa nourriture ne vous inquietez pas on partage avec lui....
Comment s'appelle-t-il demanda Raynal? Quiqui mais son véritable non c'est Marquis.
Bien vous pouvez le garder décida après une longue réflexion, Raynal. "
Qui est le "on". S'il-vous-plaît Jean-Claude, soyez précis, donnez le nom, l'époque où le témoignage a été recueilli. En Histoire, le "on m'a dit" n'a pas plus de poids qu'une rumeur pour les journalistes (ce qui n'empêche pas certaines rumeurs d'être présentées comme des informations).
Extrait de l'Est Républicain du jeudi 5 avril 2012.
Cordialement,
Frédéric
Courage on les aura !
http://www.ouvragedelafalouse.fr/
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Re: Sylvain Eugène Raynal
Bonjour
Cet éclairage n'est pas tellement nouveau....puisque l'article reprend mot pour mot des extraits du livre de Raynal, le drame du fort de Vaux, issus de ses carnets. La déontologie du journaliste aurait voulu qu'il cite au moins ce livre...ce qui aurait permis à ceux qui ne connaissaient pas cette histoire et donc ce livre à en savoir davantage. Ce livre est sorti en livre de poche et se trouve pour une somme modique.
Mais ce journal est coutumier des faits, lire sur le forum le post concernant l'article sur les oreilles coupées à Azannes.
pages1418/Pages-d-aujourd-hui-actualite ... 1645_1.htm
Cordialement
Pierre
Cet éclairage n'est pas tellement nouveau....puisque l'article reprend mot pour mot des extraits du livre de Raynal, le drame du fort de Vaux, issus de ses carnets. La déontologie du journaliste aurait voulu qu'il cite au moins ce livre...ce qui aurait permis à ceux qui ne connaissaient pas cette histoire et donc ce livre à en savoir davantage. Ce livre est sorti en livre de poche et se trouve pour une somme modique.
Mais ce journal est coutumier des faits, lire sur le forum le post concernant l'article sur les oreilles coupées à Azannes.
pages1418/Pages-d-aujourd-hui-actualite ... 1645_1.htm
Cordialement
Pierre
- RADET Frederic
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Re: Sylvain Eugène Raynal
C'est vrai, j'aurais du écrire "remets au goût du jour" ou bien encore "mets en lumière" cette petite anecdote.Cet éclairage n'est pas tellement nouveau....puisque l'article reprend mot pour mot des extraits du livre de Raynal, le drame du fort de Vaux, issus de ses carnets.
La déontologie du journaliste aurait voulu qu'il cite au moins ce livre...ce qui aurait permis à ceux qui ne connaissaient pas cette histoire et donc ce livre à en savoir davantage. Ce livre est sorti en livre de poche et se trouve pour une somme modique.
Peut-être, mais voyez ça avec la personne concernée.
En attendant vous avez fait appel a ce journal plus d'une fois, sans jamais vous plaindre a ce que je sache.
Bref, dés lors que ça vous arrange...
FGRV 55
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Re: Sylvain Eugène Raynal
Bonjour,
Je m'excuse de creuser si profond dans les archives mais je souhaites apporter mon humble contribution au debat (dix ans en retard).
Ce fil de conversation m'a captivé depuis mon arrivé sur le forum. Le siège de Vaux étant au centre de mon livre, je me devais de me pencher sur certains points évoqués ici. Concernant la réserve de 100 L présente dans le PC du fort, adjacent au poste de secours, de prime abord dubitatif, je suis desormais persuadé de son existence.
Cette réserve a pu être stocké dans le PC, l'infirmerie, ou laissé dans la citerne.
Le 3 juin, les hommes ont reçu entre 25 CL (cit. Buffet) et 0,75 CL (cit. Gaillard)
Je pense néanmoins que la réserve fut utilisé pour procéder à une dernière distribution le 5 juin.
Eau pour abreuver les pigeons ? Non. Le dernier pigeon matricule 787-15 quitte le fort le 4 juin à 11 h 30, donc avant la découverte de la citerne vide.
"Le commandant lui-même est venu se pencher anxieusement sur cette catastrophe. Tout ce que l'on dit, toute la surprise, toutes les suppositions ne font pas déborder cette pauvre flaque. Prudemment, on l'extrait. C'est une boue infâme, vaseuse, putride et qui, certes, ne sent pas bon. Toutefois, il n'est pas permis de la laisser perdre. Les docteurs en autorisent la consommation après qu'elle aura été désinfectée.
Il y a de l'eau de Javel dans le magasin. On en jette deux litres dans cette boisson que déjà chacun regarde avec envie. Puis on prélève la moitié de cette mixture jaunâtre pour le poste de secours, et prudemment, scrupulement, à chaque homme, on distribue le reste : un demi-quart peut-être, qui, d'ailleurs, est avidemment absorbé aussitôt que reçu." (Sous-lieutenant Roy, 101e RI, Avec les honneurs de la guerre, p.135-136)
Ou stocker cette eau? Sous la garde du médecin Boisramé ou dans le PC. (À noter que le commandant Raynal, dans l'édition 1919 de son livre, et le medecin auxiliaire Gaillard dans sa lettre à Jacques Péricard au debut des années 30, soulignent le fait qu'aucune distribution n'est faite le 4 juin, en contradiction avec le récit ci dessus datant de 1917)
Appuyant le récit fait par le sous-lieutenant Roy, le brancardier Roger Vannier note à propos du 4 juin, peu de temps après la bataille :
"Plus rien à boire aujourd'hui : à peine avons nous touché un quart bien petit de mauvaise eau toute jaune, toute trouble." (1ère classe Vannier, 2e bataillon du 101e RI, Histoire de la guerre par les combattants, tome 3, p.268)
À propos de la réaction de la garnison :
"Je décide en conséquence de distribuer les dernières gouttes d'eau à odeur de cadavre que contient la citerne (distribution que j'ai reservé, résistant à toutes demandes, pour la dernière extrémité.)" (Commandant Raynal, 96e RI, Mémorial de Verdun, Manuscrit du Drame du fort de Vaux p.11)
Cette ligne incite a penser que la présence d'eau était connue d'une partie de la garnison au moins.
Après guerre, les tensions entre le commandant Raynal et certains anciens membres de la garnisons ont du amplifier le souvenir de cet épisode.
Cordialement
Zachary
Je m'excuse de creuser si profond dans les archives mais je souhaites apporter mon humble contribution au debat (dix ans en retard).
Ce fil de conversation m'a captivé depuis mon arrivé sur le forum. Le siège de Vaux étant au centre de mon livre, je me devais de me pencher sur certains points évoqués ici. Concernant la réserve de 100 L présente dans le PC du fort, adjacent au poste de secours, de prime abord dubitatif, je suis desormais persuadé de son existence.
Cette réserve a pu être stocké dans le PC, l'infirmerie, ou laissé dans la citerne.
Le 3 juin, les hommes ont reçu entre 25 CL (cit. Buffet) et 0,75 CL (cit. Gaillard)
Je pense néanmoins que la réserve fut utilisé pour procéder à une dernière distribution le 5 juin.
Eau pour abreuver les pigeons ? Non. Le dernier pigeon matricule 787-15 quitte le fort le 4 juin à 11 h 30, donc avant la découverte de la citerne vide.
À propos du fond de la citerne, le 4 juin, dans l'après-midi :stcypre a écrit : ↑jeu. janv. 01, 2009 10:44 am [...]
Enfin H. Meuth (ancien combattant allemand du fort) que j'ai eu la chance de réunir en 1986 avec le dernier survivant français du fort F. Viviés m'a confirmé la présence du bidon de 100 litres d'eau dans la chambre du commandant. Raynal ayant répondu que cette eau servait à désalterer les pigeons !!!! [...]
J.Claude
"Le commandant lui-même est venu se pencher anxieusement sur cette catastrophe. Tout ce que l'on dit, toute la surprise, toutes les suppositions ne font pas déborder cette pauvre flaque. Prudemment, on l'extrait. C'est une boue infâme, vaseuse, putride et qui, certes, ne sent pas bon. Toutefois, il n'est pas permis de la laisser perdre. Les docteurs en autorisent la consommation après qu'elle aura été désinfectée.
Il y a de l'eau de Javel dans le magasin. On en jette deux litres dans cette boisson que déjà chacun regarde avec envie. Puis on prélève la moitié de cette mixture jaunâtre pour le poste de secours, et prudemment, scrupulement, à chaque homme, on distribue le reste : un demi-quart peut-être, qui, d'ailleurs, est avidemment absorbé aussitôt que reçu." (Sous-lieutenant Roy, 101e RI, Avec les honneurs de la guerre, p.135-136)
Ou stocker cette eau? Sous la garde du médecin Boisramé ou dans le PC. (À noter que le commandant Raynal, dans l'édition 1919 de son livre, et le medecin auxiliaire Gaillard dans sa lettre à Jacques Péricard au debut des années 30, soulignent le fait qu'aucune distribution n'est faite le 4 juin, en contradiction avec le récit ci dessus datant de 1917)
Appuyant le récit fait par le sous-lieutenant Roy, le brancardier Roger Vannier note à propos du 4 juin, peu de temps après la bataille :
"Plus rien à boire aujourd'hui : à peine avons nous touché un quart bien petit de mauvaise eau toute jaune, toute trouble." (1ère classe Vannier, 2e bataillon du 101e RI, Histoire de la guerre par les combattants, tome 3, p.268)
À propos de la réaction de la garnison :
"Je décide en conséquence de distribuer les dernières gouttes d'eau à odeur de cadavre que contient la citerne (distribution que j'ai reservé, résistant à toutes demandes, pour la dernière extrémité.)" (Commandant Raynal, 96e RI, Mémorial de Verdun, Manuscrit du Drame du fort de Vaux p.11)
Cette ligne incite a penser que la présence d'eau était connue d'une partie de la garnison au moins.
Après guerre, les tensions entre le commandant Raynal et certains anciens membres de la garnisons ont du amplifier le souvenir de cet épisode.
Cordialement
Zachary
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Re: Sylvain Eugène Raynal
Bonjour,
Tous les témoignages souligne que LA citerne est vide. Le sous-lieutenant Roy y déscend, la décrit comme une pièce vide au fond boueux. Et pourtant, les plans du fort montrent bien DEUX cuves d'un volume totale de 300 M³, pas UNE.
Il me semble que les travaux 1917 (une série de galerie partant de la citerne) ont fait disparaître les cloisons interne.
Un fort de Vaux qui succombe à la soif au-dessus de plusieurs milliers de litres d'eau? Je ne serais pas surpris. La présence sur les plans de ces deux cuves m'a toujours troublé et lorsqu'on croise le témoignage du general leutnant Gabcke, on est tenté d'etablir un lien...
Une capture d'écran du site fortiff.sere montrant chacune des deux citernes :
(Dans mon articles sur le fort de Vaux avant la guerre présent sur ce forum, j'expose pourquoi je pense que les citernes n'etaient pas fissurée)
Cordialement
Zachary
Affirmation étonnante, il est certain. Mais si c'était vrai?Patrice Pruniaux1 a écrit : ↑ven. mars 11, 2011 2:40 pmBonjour Pierre,Je viens de trouver dans un livre allemand une citation du General Lt Gabcke qui dit que quelques mois après la prise, une citerne complètement oubliée par tous, a été découverte dans le fort et elle contenait plusieurs milliers litres d'eau. Les Français aurait ignoré l'existence de celle-ci car ils se sont rendus vaincus par la soif.
Intox ou info de cet officier ?
Voilà une question qu'elle est bonne... face à une affirmation étonnante.
Peut-on oublier l'existence de citernes ?
J'ai du mal à croire que les troupes réglementaires armant le fort aient fait une telle omission.
( On sait que les problèmes d'eau sont remarqués dés le mois de Mars. )
Sait-on comment les Allemands se sont organisés face au manque d'eau avant cette découverte ?
Existe-t-il des écrits sur l'occupation allemande du fort?
Cordialement, Patrice.
Tous les témoignages souligne que LA citerne est vide. Le sous-lieutenant Roy y déscend, la décrit comme une pièce vide au fond boueux. Et pourtant, les plans du fort montrent bien DEUX cuves d'un volume totale de 300 M³, pas UNE.
Il me semble que les travaux 1917 (une série de galerie partant de la citerne) ont fait disparaître les cloisons interne.
Un fort de Vaux qui succombe à la soif au-dessus de plusieurs milliers de litres d'eau? Je ne serais pas surpris. La présence sur les plans de ces deux cuves m'a toujours troublé et lorsqu'on croise le témoignage du general leutnant Gabcke, on est tenté d'etablir un lien...
Une capture d'écran du site fortiff.sere montrant chacune des deux citernes :
(Dans mon articles sur le fort de Vaux avant la guerre présent sur ce forum, j'expose pourquoi je pense que les citernes n'etaient pas fissurée)
Cordialement
Zachary
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Re: Sylvain Eugène Raynal
Bonjour.
Le Commandant Raynal ayant passé une journée à l'Ouvrage de la Falouse avant de "monter" au Fort de Vaux nous avons décidé de faire réaliser un mannequin (en résine) afin de le mettre en situation dans le casernement.
Si vous passez dans le coin, n'hésitez pas.
Cordialement.
Frédéric
Le Commandant Raynal ayant passé une journée à l'Ouvrage de la Falouse avant de "monter" au Fort de Vaux nous avons décidé de faire réaliser un mannequin (en résine) afin de le mettre en situation dans le casernement.
Si vous passez dans le coin, n'hésitez pas.
Cordialement.
Frédéric