Bonjour,
lignard2 a écrit : ↑lun. mars 19, 2018 9:08 am
"
la méthodologie est très différente et beaucoup plus difficile sans la fiche Mémoire des Hommes et sans indication géographique pour retrouver les Fiches Matricules pour les survivants " dites-vous. j'en suis conscient
Avez-vous une technique particulière pour trouver la matricule d'un soldat survivant...????
Je pourrais l'appliquer pour Faubert et pour d'autres car je suppose que je vais encore rencontrer des cas similaires.
cette méthodologie est le fruit de 20 ans d'expérience en généalogie civile à travailler potentiellement à la base sur 36.000 communes et 3 registres, Naissance Mariage Décès (N.M.D) puis baptême Mariage Sépulture (B.M.S) sur une période pouvant s'étaler sur 450 ans.
Alors mon apprentissage depuis 4 ans sur la généalogie 'dite militaire' pour la guerre de 14-18, faire des recherches sur 300 régiments sur 4 ans (en fait davantage pour les classes anciennes) sur un registre matricule centralisé pratiquement par département ou 2 à 3 centres reste abordable.
pour la méthodologie, pour l'infanterie, je pense que vous avez largement les compétences de par votre expérience.
1er point : il n'y a pas de réponse facile ou toute faite, il faut rester très ouvert à toute solution même la plus improbable ( dans notre exemple, le sergent major originaire de l'Yonne).
cependant en raisonnement généalogique, nous étudions la trajectoire des personnes (et non celle des régiments) de sa naissance à sa sépulture. Donc de par notre nature, bien avant la guerre, ce qui est primordiale pour déterminer la fiche matricule à sa sépulture, surtout après guerre.
2eme point : les recherches pour les gradés, sont différentes de celles pour les soldats.
2.1 pour les gradés :
IL FAUT
ABANDONNER l'idée d'une
RELATION entre
l'ORIGINE géographique et le
REGIMENT.
il n'y en a pratiquement jamais sauf éventuellement, parfois, 2 cas, en début de carrière pour les officiers de réserve et en fin de carrière (éventuellement)
2.2 pour les officiers :
à partir de lieutenant, il y a beaucoup de sources à croiser, base léonore, J.O et leur moteur de recherche et personnellement, j'ai l'annuaire (papier) de la légion d'honneur de 1929 pour éventuellement préciser les prénoms
puis après je croise avec généanet pour éventuellement avoir une idée de l'origine géographique.
avec de la chance, il est parfois encore en activité en 1924, et je croise avec l'annuaire des officiers de l'infanterie de 1924.( CD rom commercial)
l'annuaire de l'armée française de 1914 ( que je n'ai pas, je demande au pro d'ici des copies) ne sert pratiquement à rien, si ce n'est à avoir les initiales du prénom de l'officier.
SI on connait son régiment au départ
AVANT la mobilisation. ( à l'aide du J.O)
Dans le cas particulier, des officiers restant vivant après guerre, vous pouvez oublier la base des Saint-Cyriens (puisqu'il n'est pas mort durant la guerre). Cependant éventuellement, SI il a fait E.S.M de Saint Cyr et jusqu'à la promotion 1905, vous pouvez éventuellement regarder l'annuaire de la Saint-Cyrienne de 1905, cela confirmera uniquement les prénoms, mais ce n'est qu'aucune aide pour déterminer l'origine géographique de l'officier. ( cela indique un peu, une classe sociale, un niveau d'étude donc des chances qu'avec le moteur de recherches Google, tout simplement, des réponses éloignées vous mène vers sa famille et son lieu de naissance)
2.3 pour les sous-officiers :
cela est beaucoup plus difficile, il y a beaucoup moins de sources et beaucoup de rotation pour les régiments donc on peut perdre l'origine géographique de départ donc l'accès à la fiche matricule.
ave beaucoup de chance, un sergent, sergent major, adjudant, adjudant chef a de grande chance de passer sous-lieutenant, lieutenant durant la guerre.
il peut avoir alors une citation au J.O, on peut alors déterminer ses prénoms.
après plusieurs options, avec le moteur de recherche, on détermine les réponses en relation avec notre sous-officier et on passe beaucoup de temps à ELIMINER les
homonymes .
il peut avoir éventuellement, très rare, une légion d'honneur et un dossier accessible sur la base léonore.
si vous avez réussi à déterminer ses prénoms.
2.4 la chance
si vous avez énormément de chance, tentez le Grand Mémorial, au fil des années, cette méga-base de données va monter en puissance au fil des indexations. (encore 5 ans de progression, avis purement perso, au doigt levé pour déterminer le sens du vent).
et aussi généanet, on passe alors beaucoup de temps à éliminer les réponses, si on a pas les prénoms et même avec...
2.5 les soldats :
2.5.1 approche générale
cela reste quasi impossible à déterminer, sans les précisions extérieures de la famille que vous n'avez pas en tant que spécialiste sur un régiment.
cependant : ( avec un peu de chance et Beaucoup beaucoup de recherche)
il y a plusieurs situations, qu'il faut bien étudier au départ. la notion de "trajectoire", le type de régiment d'active ou de réserve, d'où arrive t-il ( dans notre cas quel régiment, vers quel régiment va t'il) et la période de guerre de votre recherche.
Au début de la guerre: jusque septembre 1914, pour les régiments d'active en GENERAL (sauf cas particulier)
il s'agit des classes 1911 à 1914, ce qui réduit potentiellement les classes à étudier.
en théorie, pour les soldats et uniquement dans ce cas,
il y a (enfin) une relation entre le Régiment et un territoire géographique.
un régiment étant lié à une Région militaire, le recrutement de la troupe provient essentiellement de cette région militaire.
donc potentiellement vous avez une période classe 1911 à 1914, un territoire géographique (quelques départements). Il ne vous reste plus qu'a regarder les tables des registres matricules sur quelques centres, au départ, le département de la localisation du régiment, les 4 classes puis à étendre vers les autres départements de la région militaire.
édition : donc pour le 148e RI, 8e Brigade Infanterie, donc des permutations possible avec 45e R.I
zone de recrutement pour 2eme région militaire, en premier :
Ardennes, puis dans l'ordre de votre choix, Aisne, Oise, Somme, Meuse, une partie de Paris (? à préciser de votre part en tant que spécialiste de ce régiment)
2.5.2 les cas particuliers:
- le patronyme est révélateur aussi d'une région, il peut indiquer une origine géographique, donc une différence entre le moment des classes et le lieu de vie à la mobilisation. (et / ou une différence lieu de naissance, lieu d'incorporation / lieu de mobilisation en 1914)
- des mouvements de la famille, quittant la région parisienne vers le Nord et l'inverse
- les personnes d'origine Alsace-Moselle
2.5.3 à partir de 1915, voir même octobre 1914
vos connaissances historique vont vous permettre, de rechercher vers le régiment de Réserve, donc on augmente les classes, voir même des renforts de territoriaux (plutôt vers 1916 qui remonte vers les régiments d'active (j'ai déjà rencontré cette étrange situation)). Des mouvements au travers de la DIVISION d'infanterie donc l'autre régiment d'active...
mais cela devient très difficile de déterminer une origine géographique à partir d'un régiment et une classe à partir de 1915 pour les soldats, il faut rester ouvert à toute solution même les + improbables.
2.5.4 de la chance :
le grand mémorial et généanet, si vous avez les prénoms.
bien à vous,
Cordialement
Frédéric