Re: En souvenir de Wilfred Owen
Publié : mar. nov. 04, 2008 8:09 pm
Bonsoir à toutes et à tous,
Je voulais vous faire partager la lecture de cet émouvant poème en forme de testament du Sous-Lieutenant britannique Wilfred Owen, mort le 4 novembre 1918 à Ors près de Cambrais.
« Si jamais un jour rêvé mon nom mort
Haut perché au cœur de Londres, à l’épreuve
Définitive du temps, la fugitive renommée
Ayant choisi d’y chercher enfin un long asile
Autant pour moi. Et j’évoque avec honte
Ce vieux désir : dérober ce nom aux ardeurs de la vie
Sous les cyprès sacrés qui baignent de leur ombre
La tombe de John Keats.
Aujourd’hui je remercie Dieu : aucun risque
De voir ce nom gravé nulle part en formules fleuries.
J’aime mieux ma mort notée sur cette plaque.
Porte la, cher ami. N’inscrit ni date ni haut fait.
Mais que le battement de ton cœur l’embrasse nuit et jour
Jusqu’à ce que le nom se brouille puis s’efface. »
Il repose dans le petit cimetière isolé du village, ces dernières volontés, si je puis dire, ont été respectées…
Bonne soirée. Robin.
Je voulais vous faire partager la lecture de cet émouvant poème en forme de testament du Sous-Lieutenant britannique Wilfred Owen, mort le 4 novembre 1918 à Ors près de Cambrais.
« Si jamais un jour rêvé mon nom mort
Haut perché au cœur de Londres, à l’épreuve
Définitive du temps, la fugitive renommée
Ayant choisi d’y chercher enfin un long asile
Autant pour moi. Et j’évoque avec honte
Ce vieux désir : dérober ce nom aux ardeurs de la vie
Sous les cyprès sacrés qui baignent de leur ombre
La tombe de John Keats.
Aujourd’hui je remercie Dieu : aucun risque
De voir ce nom gravé nulle part en formules fleuries.
J’aime mieux ma mort notée sur cette plaque.
Porte la, cher ami. N’inscrit ni date ni haut fait.
Mais que le battement de ton cœur l’embrasse nuit et jour
Jusqu’à ce que le nom se brouille puis s’efface. »
Il repose dans le petit cimetière isolé du village, ces dernières volontés, si je puis dire, ont été respectées…
Bonne soirée. Robin.