Forum PAGES 14-18

Bonjour,
Après 4 jours de beau temps permettant une préparation d'artillerie sans précédent par 1150 pièces de 75 et 900 pièces lourdes de tout calibre, la deuxième bataille de Champagne débutait, sous la pluie, le 25 septembre 1915 à 9h15, il y 93 ans .
Sur un front de 25 kms, d'Auberive à Ville sur Tourbe, le Groupe d'Armées du Centre ( Général de Castelnau ) comprenait à l'Ouest la 4ème Armée ( Général de langle de Cary ) et à l'Est la 2ème Armée ( Général Pétain ) .
Au 7 octobre, après 13 jours de combats, les pertes françaises s'élevaient à 138576 tués, blessés et disparus . La consommation en obus de tout calibre s'élevait à plus de 3 millions de coups tirés . Nous avions conquis la première position allemande sur 22 kms et étions au contact de la seconde position sur 12 kms en ayant avancé au plus de 4 kms ...
Souvenons nous de tous ces hommes qui luttérent sur les lieux de sacrifices comme La Ferme des Wacques, l'Epine de Védégrange, Ferme de Navarin, Trou Bricot, Butte de Souain, Butte de Tahure, Butte du Mesnil, Ferme de Beauséjour, Maisons de Champagne, Main de Massiges .....
Pour ma part, parmi tant d'autres, je pense au capitaine Jules Bertrand, porte drapeau du 3ème Régiment de Marche de Tirailleurs ( Constantine en Algérie ), tué le 25 septembre 1915 à l'Epine de Védégrange et qui repose parmi ses tirailleurs dans le cimetière militaire de Somme-Suippe :



Cordialement BB

Bonjour,

Oui, tout à fait, il y a 93 ans débutait cette terrible offensive qui a fait tant de morts. Tous les ans , le dimanche qui suit le 25 septembre une messe à la mémoire de cette période se déroule à Minaucourt-Le-Mesnil-Les-Hurlus suivi d'un dépot de gerbe au cimetière français (21 000 hommes).
Cordialement.

Bonjour

A 12h25, j'aurais aussi une pensée pour l'attaque qui aussi lieu en Artois avec les 3e, 9e , 12e, 17e, 21e et 33e Corps d'Armée.
Si les résultats des 9e et 17e furent nuls, on retiendra que le 33e Corps d'Armée pris alors le cimetière de Souchez et que le 21e Corps d'Armée réussit à atteindre la route Souchez-Angres.

j'aurais une pensée particulière pour le 268e qui se fit étriller du côté de Wailly, Ficheux:



A lire le témoignage poignant de Maurice Laurentin:
http://indre1418.canalblog.com/archives ... 34563.html



Cordialement
Jérôme Charraud

Bonjour à tous,

Merci pour ces messages.

En complément, n'hésitez pas à lire le récit ici :

pages1418/Pagesvecuesrecitstemoignages/ ... _382_1.htm

Bien à vous

Vincent

Bonjour à tous

Oh oui, j'aurais une pensée. Le 25 septembre 1915, dans le cadre de la grande offensive de Champagne, le 2ème Corps d'Armée Colonial, aile droite de la 4ème Armée commandée par le Général de Langle de Carry, avait la redoutable mission, en partant de part et d'autre du village de SOUAIN, de faire tomber la première position allemande sur un front de 5 kilomètres et sur une profondeur de plus de 3 kilomètres. Le 2ème Corps Colonial devait ensuite percer la deuxième position ennemie au nord de NAVARIN, afin de permettre aux unités du 6ème Corps d'Armée (127ème DI, 12ème DI, 56ème DI) d'exploiter en direction de Sommepy –Vouziers.

26 Septembre - Message 6ème CA à 127ème DI, 12ème DI, 56ème DI : le 26.9.1915 - 3 heures du matin

« ... La mission du 6ème Corps est de continuer l'offen¬sive en direction générale de Sommepy. 12ème DI, à l'ouest de la route de Somme-Py. 56ème DI, En deuxième échelon, se rassemblera de part et d'autre de la route Souain-Sommepy par brigades accolées, brigade de droite à hauteur de la tranchée d’Eckmühl... »

Le 27 septembre à l'aile droite de la 253ème Brigade, le 132ème R.I avance sur la tranchée des Satyres, immédiatement à l'est de la tranchée des Saxons. Il prend pied sur la Butte de Souain. Aucune brèche n'existe dans le réseau. Il est arrêté devant des fils de fer intacts. Ne pouvant aller plus avant, il commence à creuser le sol à 150 mètres au sud de la position allemande, sous une véritable grêle de projectiles et, malgré plusieurs contre-attaques ennemies.

Le 27 septembre1915, Mon GP est victime d’une deuxième blessure, plus grave à SOUAIN, en Champagne. Une balle lui a traversé l’épaule droite . Il est cité à l’ordre de la brigade :
« Excellent sous-officier, courageux et dévoués, s’acquittant parfaitement de missions les plus périlleuses. Grièvement blessé le 27 septembre en entrainant sa demi-section à l’assaut »

Le 29 l'attaque générale est arrêtée, elle laissera 138 576 hommes hors de combat, c'est un échec. Le 6 octobre les combats reprendront pour dix jours afin de rectifier les « aspérités » du front, surtout vers Tahure, permettant la prise de Tahure et la butte Tahure.

Une offensive prévue pour le 6 octobre, doit essayer d'enlever la totalité de la 2ème ligne allemande, c'est-à-dire la ligne de hauteurs Est-Ouest jalonnée par les buttes de Tahure et de Souain, la ferme Navarin, et qui s'étend à l'ouest jusqu'à la vallée de la Suippe. Mais cette fois l'ennemi n'est pas surpris, partout il a renforcé son front, établi de nouvelles lignes, des tranchées aux noms évocateurs : Tranchées des Teutonnes, des Gretchens, des Vandales, des Satyres, de la Kultur et reçu des renforts et massé de l'artillerie.

Le 6 octobre, les unités de la 56ème DI attaquent en vain. Une compagnie tente un coup de main sur les organisations du bois P18 ; mais est arrêtée sous les réseaux ennemis profonds et intacts .
Le 294ème RI attaque le même point le 8 et s’empare des trois premières tranchées ennemies, tandis qu’un tir de barrage empêche le débouché du 354ème R.I. placé en réserve. L’ennemi contre-attaque sans aucun succès mais les mitrailleuses ennemies prennent les tranchées conquises de flanc et, sous leur protection des détachements progressent, menaçant de couper nos communications. Des combats corps à corps s’engagent et devant l’arrivée de renforts ennemis les unités d’attaque regagnent leurs parallèles de départ avec des pertes sensibles. Armand Michel du 29-4 mon AGP est porté disparu le 8 octobre 1915. Le corps n'a pas encore été retrouvé. Je dis pas encore car "Champagne 1915" m'a dit : En 2007, un soldat français du 294ème RI, Etienne Fiacre MORIN né le 4 octobre 1876 à Guimaëc (Finistére), disparu le 8 octobre 1915, a été retrouvé dans ce secteur lors de travaux dans le camp militaire de Suippes, il a été relevé règlementairement par les autorités militaires. Les recherches de familles n'ont malheureusement pas abouties, les objets de ce soldat sont visibles au petit musée dans la mairie de Souain

Voir une page (masquée) intéressante sur le site de Michel Godin

http://pagesperso-orange.fr/champagne14 ... l10DIC.htm

Amicalement
Armand

Bonjour à tous,

Et oui j'aurais une pensée ... car mon grand père et son frère ont combattu là... au sein du 142ème RI.
Cordialement. J.Claude

Bonjour à tous,
C'est également lors de cette attaque que Blaise Cendrars perdra son bras.
La bataille débute le 25 septembre mais la Légion n'est engagée qu'à partir du 28. Elle reçoit la mission de s'emparer des bois qui bordent la tranchée sur la crête reliant la ferme de Navarin à la butte de Souain. Sur un effectif de 43 officiers, 1.960 sous-officiers et légionnaires, le 28 au matin, le régiment a perdu 20 officiers et 809 sous-officiers et légionnaires.
J'ai une pensée pour eux aussi !
Cordialement

Jean Michel

Bonjour à tous
Même chose pour moi.
Le 25 septembre 1915, le 135ème régiment d'infanterie va perdre :
Effectif au matin du 25
56 officiers, 2704 soldats.
Pertes au soir du 25
38 officiers, 1162 tués, blessés, disparus.
En complèment :
Copie d'une lettre d'un soldat allemand GUSTAV SOLFH, adressée à Madame D...., femme d'un soldat du 135ème disparu lors de l'attaque du 25 septembre 1915 dans le secteur d'Agny.
[...] Essen, le 12 octobre 1915.
La guerre ce grand malheur pour les femmes et les mères surtout, a demandé un grand sacrifice pour vous.
Parmi les soldats qui le 25 septembre ont attaqué Arras se trouvait Monsieur votre Mari. Il est tombé dans cette bataille. Dans son sac, j'ai trouvé la carte et l'enveloppe ci-inclus.
Avec ses camarades nous l'avons enterré sur le champ de bataille près du village d'Agny où il a combattu si bravement.
La pensée que monsieur n'a pas souffert longtemps aidera peut-être à adoucir votre grande douleur.
Un camarade allemand.
GUSTAVE SOLF.
Une pensée pour les combattants et les combattus.
CORDIALEMENT
SEBASTIEN

Bonjour à tous
Je me joins à vous pour une pensée à tous ces valeureux Soldats qui tombèrent ce jour là; mon GP
est mort le matin même il y a 93 ans! avec ses camarades il montait à l'assaut de la côte 191 au nord-est de Massiges (21ème RIC)
Cordialement Jean Claude

Bonjour à toutes et tous,
A mon tour une grosse pensée pour deux gars de mon village, le sergent Emile Bertrand, 35e RI tombé le 21/09/15 à Souain, et le Sous-Lieutenant André Geoffroy, 79e RI, disparu le 25 septembre à Beauséjour.
Amicalement,
Jef