Re-Bonsoir
Pour en savoir plus:
" L’aéronautique militaire. — C’est le 5 juin 1783 que les frères Montgolfier réussirent à Annonay leur première expérience en utilisant la force ascensionnelle de l’air chaud. Dès la fin de l’année suivante, le lieutenant du génie Meusnier présentait à l’Académie des Sciences la théorie complète de l’équilibre des ballons, inventait le ballonnet compensateur et étudiait un projet très remarquable de ballon dirigeable.
Dix ans après, sous la conduite du capitaine Coutelle, la compagnie d’aérostiers, créée par le Comité de Salut Public et organisée par les ateliers de Chalais-Meudon, prenait la part que l’on sait à la victoire de Fleurus.
Le 28 juin 1799, le Directoire, qui a bien d’autres méfaits à son compte, supprime la compagnie d’aérostiers et l’Ecole de Chalais. Cette disparition d’un foyer ardent d’études aéronautiques eut les plus fâcheuses conséquences.
Les travaux si remarquables de Meusnier, qui auraient dû avoir une si grande influence sur le développement de l’aéronautique, passèrent inaperçus et, à part les tentatives faites en 1852 par Giffard, qui construisit deux dirigeables, l’aéronautique resta la chose des forains. Il a fallu la secousse de 1870 pour que l’attention fut appelée sur les services qu’elle pouvait rendre à la défense nationale. Les ascensions du siège de Paris et, en particulier, celles de Gambetta et de Tissandier mirent les esprits en éveil. Dupuy de Lôme construit son dirigeable à propulseur humai n.
Le lieutenant du génie Charles Renard prélude alors à ses travaux, il met en lumière et complète les lois de Meusnier sur le plus léger que l’air et les travaux de Mouillard, Penaud, Marey sur le vol des oiseaux. En 1874, il est nommé secrétaire de la commission des communications aériennes qui est créée sous la présidence du colonel du génie Laussedat. La grave blessure qu’il reçoit au cours d’une ascension du ballon l’Univers, dont la soupape a mal fonctionné, et son long séjour à l’hôpital sont pour lui l’occasion de réflexions sur le rôle et la constitution de cet organe essentiel, — (il invente alors celle qui porte son nom) — et sur la construction aéronautique en général dont il projette de réformer radicalement les procédés rudimentaires employés jusqu’alors. Après sa guérison, l’Ecole de Chalais rouvre ses portes sous sa direction et sous le nom d’Etablissement Central de l’Aérostation militaire (1876).
Dès lors les ateliers se développent, les études se multiplient, les résultats se succèdent. C’est la création du premier ballon captif « la Sentinelle, 1877 », la mise au point de différents procédés de fabrication de l’hydrogène, l’invention de la machine à essayer les cordages, [établissement d’un modèle réglementaire de ballon captif suivi immédiatement (le la constitution du premier parc d’armée (en collaboration avec Krebbs, 1879- 188 1).
Les études en collaboration avec Krebbs et Paul Renard sur la construction d’un ballon dirigeable poursuivies, d’un autre côté, par Tissandier qui, en 1882, expérimente un aérostat actionné par des piles de bichromate de potasse; l’intervention de la pile chlorochromique qui permet la sortie du dirigeable la France, monté par Renard et Krebbs (1884-1885); les études sur les moteurs légers, les perfectionnements du mode de construction des ballons allongés et les nouvelles recherches sur leur équilibre (capitaine Voyer); la construction des voitures à tubes, d’hydrogène comprimé, de machine à comprimer, l’étude et la réalisation d’une usine électrolytique, les travaux sur les chaudières légères et les turbines à vapeur, l’emploi des empennages pneumatiques pour assurer la stabilité des dirigeables (1890-1894); les expériences sur les hélices, sur la résistance des carènes aériennes et sur les modes de suspension des nacelles pour ballons dirigeables; la création de parcs pour ballons de siège (avec la collaboration des capitaines Bornschneck et Penet); la construction du train Renard (avec le capitaine Bornschneck); le projet complet de ballon dirigeable (1896- 1899). "
Et encore plus:
http://asoublies14-18.cosadgip.com/defa ... 3D4761366E
Rubrique
La Nouvelle Revue, Tome XIX, 1er janvier 1911
L’AERONAUTIQUE MILITAIRE
Cordialement
Claude