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Re: Capitaine Duranlor
Publié : ven. mai 30, 2008 8:26 pm
par poelkapelle
Bonjour,
Quelqu'un aurait-il des informations sur un certain capitaine Duranlor décédé à la bataille de Charleroi en aout 1914 ?
Merci d'avance.
Re: Capitaine Duranlor
Publié : sam. mai 31, 2008 1:13 pm
par GERAUD
Bonjour,
Aviez vous recherché sur le site Mémoire des hommes? Je ne l'y ai pas vu. J'y ai trouvé un DURANLO mais 2ème cl. et non pas capitaine.
Etes vous sûr de l'orthographe du nom? Connaissez vous son régiment?
Cordialement,
Géraud/CL
Re: Capitaine Duranlor
Publié : sam. mai 31, 2008 2:09 pm
par Stephan @gosto
Bonjour,
Je ne sais d'où sort ce nom, mais je parierais pour une coquille d'impression...
En tous cas, pas trace de ce patronyme dans l'annuaire de l'Armée, 1914.
Amicalement,
Stéphan
Re: Capitaine Duranlor
Publié : sam. mai 31, 2008 7:02 pm
par poelkapelle
Bonjour,
Comme vous le constaterez sur mon blog
http://collections14-18.skynetblogs.be/, je cite un témoignage recueilli en 1964. Le témoin avait-il bonne mémoire, a-t-il bien compris le nom de ce capitaine ?
D'où ma question.
Merci pour vos réactions.
C'est sympa.
Bien amicalement.
Re: Capitaine Duranlor
Publié : sam. mai 31, 2008 11:49 pm
par GERAUD
Bonjour,
Je viens de lire le témoignage. En 1964 le témoin avait 82 ans...est-on absolument sûr qu'il s'agissait de Français? Les Belges ont -ils combattu dans ce secteur en 14?
Sinon avez vous une idée des régiments français qui étaient dans ce secteur?
Cordialmement
Géraud/CL
Re: Capitaine Duranlor
Publié : lun. juin 02, 2008 11:57 pm
par poelkapelle
Bonsoir,
Il n'y avait aucune unité belge dans ce secteur.
Il y avait tant d'unités françaises impliquées dans cette Bataille de Charleroi... Infanterie, cavalerie ( Sordet) ..Je cherche !
Merci pour votre intervention.
Cordialement.
Re: Capitaine Duranlor
Publié : mer. juin 04, 2008 12:26 am
par bruno10
Bonsoir
Apparemment vous avez trouvé réponse a votre question
je fais passer le lien pour que tout le monde puisse en profiter
http://collections14-18.skynetblogs.be/
Cordialement
Bruno
Re: Capitaine Duranlor
Publié : mer. juin 04, 2008 12:43 am
par Xavier_76
Bonsoir à Tous,
Je travaille actuellement sur le 119e RI. Je tenais donc à vous remercier pour ces informations sur le capitaine Doranlor car vous m'apportez de nouveaux éléments.
Savez vous ce qu'est devenue cette fosse commune ? Et ou sont inhumés ces soldats ?
Voici un extrait de l'historique du 119e concernant les combats de Charleroi (où ce capitaine est cité)
BATAILLE DE CHARLEROI
Le 22, dès l’aube, les colonnes ennemies, dont l’aile droite est particulièrement inquiétante, vont aborder violemment tout le front de la Ve armée. Le 119eme a reçu la mission d’interdire le passage de la Sambre à des partis avancés, mais de céder devant une attaque en forces et de se reporter en arrière sur la position de Montigny-les-Tilleuls.
Pendant toute la matinée, nos avant-postes de combat luttent victorieusement contre les détachements qui tentent de s’emparer des ponts ; mais, vers 13 heures, la pression de l’ennemi, soutenu par une nombreuse artillerie, s’accentue sur le front du régiment ; elle est plus menaçante encore sur le front des voisins. Rompant le combat par échelons, les 1er et 3er bataillons se replient sur la position de Montigny-les-Tilleuls ou le 1erbataillon, particulièrement pris à partie par les têtes de colonnes qui débouchent du pont de Marchiennes, va se trouver engagé jusqu’à la nuit dans une lutte sévère.
Dans cette même journée, le 2eme bataillon (commandant Carlier),mis à la disposition du général de division,participait avec le 5eme et le 239eme régiments d’infanterie à une action violente pour la conquête des villages de Chambergneau et Bouffioux. Par deux fois il se lançait vainement à l’assaut de cette dernière localité abondamment garnie de mitrailleuses. La fière attitude de la 7eme compagnie (capitaine Marc), tenant en respect jusqu’à 23 heures l’ennemi, prêt à passer à la contre-attaque, allait permettre au bataillon de se dégager d’une situation délicate et de rejoindre par une nuit très noire ou l’on ne distinguait que trois gros incendies allumés dans Charleroi par les Boches ivres d’un triomphe facile, les autres éléments du régiment qui cheminaient en silence vers Nalines, pour gagner la nouvelle position qui leur était assignée.
Le 23, au point du jour, le régiment forme l’aile gauche du 3eme corps, mais quoique les trois bataillons soient en ligne la liaison reste précaire avec le 18eme corps ; il faut détacher la 1ere compagnie (capitaine Bedoura) au village de Fontenelle pour essayer de combler en partie le vide existant. La matinée est calme ce n’est que vers 11 heures qu’on aperçoit les premiers tirailleurs ennemis débouchant du bois de Nalines ; la compagnie de Fontenelle les prend sous son feu et leur fait marquer une assez longue hésitation.
A midi l’artillerie ennemie intervient brutalement contre nos premières lignes ;moins d’une heure après,on voit surgir d’un peu partout les casques pointus,progressant derrière les gerbes de blé qu’ils entrainent dans une farandole infernale. La fusillade ne tarde pas à faire rage,principalement devant le village de Parin ou les 2eme et 3eme bataillons luttent à un contre trois. La partie est trop inégale ;à 17 heures le régiment reçoit l’ordre de se replier,d’abord sur Thy-le-Château, un peu plus tard sur Walcourt. Le mouvement se fait en bon ordre sans être autrement inquiété. La compagnie de Fontenelle, tardivement prévenue reste encore quelque temps sur ses positions ou elle est aux trois quarts encerclée ; elle finit par se dégager sous la protection d’une section solidement accrochée aux lisières nord du village et, ramenant tous ses blessés, arrive à rejoindre dans la nuit le 1er bataillon installé aux nouveaux avant poste à Pry.
Le baptême du feu a été sévère : les capitaines Dubey, Doranlor, Le Ber, sont au nombre des morts ; le régiment compte une cinquantaine de tués et environ cinq cents blessés dont la moitié sont restés aux mains de l’ennemi.
La retraite générale commence sur le front de la Ve armée ; le 119 entame dès le 24 au matin, son mouvement de repli dans des conditions de fatigue extrême, sans autre incident pendant cinq jours que de petites affaires d’arrière-garde sans importance.
Cordialement
Xavier
Re: Capitaine Duranlor
Publié : jeu. juin 05, 2008 9:33 pm
par Popol
Bonsoir à Toutes & Tous
Bonsoir Xavier, Bruno, Poelkapelle
- En effet, il s'agit bien du capitaine DORANLOR Yves M.L. du 119e RI, tué à Charleroi le 22/08/1914 (voir fiche MDH). J'ai également retrouvé sa trace en consultant l'ouvrage de Georges GAY "La Bataille de Charleroi - août 1914" (Editions Payot - 1937)(p. 207 et s.). Le connaissez-vous ?
- Je ne résiste donc pas au plaisir de vous en livrer quelques extraits:
(...)
i) Contre-attaque de la 6e DI sur Bouffioulx (le 22/08/1914) :
(...)
"La 12e brigade, 5e et 119e RI (général Lavisse), et le 239e RI mis à sa disposition, sont aussitôt alertés dans leurs cantonnements de la région de Nalinnes.
(...)
Le 119e RI (colonel Boulengé) avant-garde de la 12e brigade, tient les ponts de la Sambre depuis le 20. Le 1er bataillon (commandant Rignot) et le 3e (commandant Chavatte), occupent sensiblement les mêmes emplacements que la veille. Le 1er, en liaison avec le 18e CA, garde les passages de Marchienne-au-Pont jusqu'à Charleroi (passerelle de la gare); le 3e, à droite, jusqu'aux avancées de Montignies-sur-Sambre. La 4e compagnie au vieux pont de Marchienne et la 1ère à la gare de cette localité ne tarderont plus à être au contact avec la tête de la IIe DRG qui descend de Roux. La 2e cie est en réserve vers Marchienne-Est. La 3e garnit les rives de la rivière jusqu'à Charleroi-Sud. Quant au 3e bataillon, il détache quelques postes avancés au nord de la ville. Une SM (section de mitrailleuses) défend une barricade au bas de la côte de Dampremy-Lodelinsart sur la route de Bruxelles.
Nous avons vu plus haut que la XIXe DR du Xe CR en mouvement de Gosselies sur Charleroi, a pris, dès Jumet, la direction de Montignies-sur-Sambre, une fraction composée de dragons du régiment de réserve n°6, suivie d'éléments du RIR n°78 et vraisemblablement du IIIe bataillon du RIR n°74 descend vers Charleroi. Soudain, la fusillade crépite. La SM (n°?) du 119e RI a ouvert le feu sur les dragons qui s'avancent et dont les éclaireurs montés du 7e chasseurs à cheval lui ont signalé l'approche. Une panique indescriptible s'empare des cavaliers qui refluent en désordre vers Saint-Antoine. Les mitrailleurs en profitent pour se retirer vers Charleroi, pendant que commence l'incendie des maisons de la chaussée de Jumet à Lodelinsart.
Lentement la colonne se remet en marche et parvient à Charleroi à 8h où elle se heurte au barrage interdisant le pont nord de la prison. Les défenseurs de celui-ci rétrogradent à leur tour vers Mont-sur-Marchienne, alors qu'une pièce mise en batterie à Jumet-Saint Antoine, tire quelques obus de 77 sur les abords et sur la gare de Charleroi-Sud.
Bientôt l'ennemi se répand dans le centre de la ville, incendiant le quartier du Grand-Central, de la Montagne et du boulevard Audent. Ce n'est que vers 11h qu'il se décide à franchir la Sambre. Le I/119e RI s'est trouvé aux prises, dans la matinée, comme nous le verrons plus loin, avec l'avant-garde de la IIe DIG à Marchiennes.
Les Ier et III/119e RI (commandant Carlier) maintenu au sud de la crête 178 sur la route de Charleroi-Beaumont, reçoit à 14h, l'ordre de se rendre à Bultia avec trois compagnies. La 6/119e RI (capitaine Dousset) est soutien d'artillerie aux Haies de Nalinnes.
C'est au Bultia que le bataillon est touché par l'ordre du colonel de se porter sur Chamnorgneaux et Bouffioulx, d'attaquer l'ennemi et de s'emparer de ce village. Il sera appuyé à droite par le 239e RI et à gauche par le 5e RI. Celui-ci a reçu à 15h40 l'ordre de la division; mais trois compagnies du 3e bataillon seulement sont disponibles, car des fractions du 5e RI sont en contact de l'ennemi sur les hauteurs de la Queue de Couillet. Le 239e RI, lui aussi, ne peut aligner, que 4 compagnies. L'opération va donc s'engager avec un total de onze compagnies, auxquelles viendra s'ajouter la 7/39e RI, ramenée au combat au moment où elle battait en retraite par le Bultia. Le I/22e RAC appuyera le mouvement.
Les unités s'orientent sans plus tarder sur l'objectif et prennent la direction de Joncret, Trieu-Gilson.
Au centre, cheminent les trois compagnies du II/119e RI; à droite les réservistes des 17e, 19e, 22e et 24e compagnies du 239e RI renforcées de la 7/39e RI; à gauche trois compagnies du III/5e RI. Après le passage du ravin du ruisseau du Charnoy à l'est de Trieu-Gilson les compagnies se déploient. A la sortie du hameau de Lausprelle les compagnies sont ainsi échelonnées de la gauche à la droite: les trois compagnies du III/5e RI; la 5/119e RI (capitaine Prieur) et la 7/119e RI (capitaine Marc) en première ligne; la 8/119e RI (capitaine Doranlor : le voilà enfin ....!!!) en deuxième ligne; enfin, les 17e, 19e, 22e et 24e compagnies du 239e RI soutenues à l'extrème gauche par trois sections de la 7/39e RI.
La marche en avant de tout le dispositif continue, dépasse le bois des Malagnes, atteint Chamborgneaux et en franchit le vallon. Les compagnies se portent à l'attaque de Bouffioulx, mais sont aussitôt accueillies par la fusillade et les mitrailleuses ennemies installées dans les maisons du bourg.
Surpris le II/119e RI cède: la 7/119e RI gagne une ferme et s'y retranche; la 8e, qui s'est portée en avant, tente par deux fois, avec la 5/119e RI, une réaction qui est durement ramenée sur ses positions de départ. La poussée de l'ennemi se fait plus violente, les compagnies doivent abandonner le terrain pied à pied, elles se replient sous la protection de la 7/119e RI qui résiste opiniâtrement jusqu'à 22h dans la ferme qu'elle défendait.
A droite, l'attaque subit le même sort, les compagnies du 239e RI, sous les ordres du commandant Husband, traversent Chamborgneaux et s'élancent à l'assaut de la crête de Bouffioulx, le 19e et 17e en tête, suivies des 22e et 24e compagnies. Elles sont prises de face par une fusillade violente, cependant que les mitrailleuses balaient le flanc du ravin de Chamborgneaux. Cette réaction de l'ennemi jette la confusion parmi les unités qui se mêlent à des fractions du 5e et du 119e RI. La progression continue jusqu'à hauteur de la ferme où la 7/119e RI s'est accrochée, mais ne peut aller plus loin.
Après l'échec de cette offensive les éléments du 239e RI, tiennent jusqu'à la nuit sur les hauteurs de Chamborgneaux. A gauche, le III/5e RI fléchit à son tour devant des forces importantes.
La 7/39e RI, placée en échelon en arrière à l'extrême droite de la ligne, après avoir coopéré au mouvement, se replie lentement, tenue bien en mains par des chefs énergiques et réussit à se décrocher, non sans avoir recueilli de nombreux isolés au cours de son repli. Elle réussit à les ramener sans encombre au village de Nalinnes après une retraite pénible à travers bois et champs.
Au loin, sur l'autre versant de la Sambre, les maisons de la route de Bruxelles, de Charleroi et de Montignies-sur-Sambre jettent des lueurs de cauchemar.
Cette rencontre coûte au 119e RI la mort du capitaine Doranlor et de 27 hommes, outre 99 blessés dont 5 officiers. Au 5e RI, il y a 55 tués dont 2 officiers, 46 blessés et 14 disparus dans ce premier jour de combat. Ai 239e RI où la section Buffat s'est particulièrement distinguée, les pertes aussi sont sérieuses."
(...)
Une bonne soirée de Belgique !
Re: Capitaine Duranlor
Publié : jeu. juin 05, 2008 10:08 pm
par Xavier_76
Bonsoir Paul, Bonsoir à tous,
Ah nan je ne connaissais pas se bouquin mais il a l'air assez interressant. Savez vous si on peut le trouver assez facilement sur internet ?
En tout cas merci pour ces informations que j'archive précieusement.
Si vous en avez d'autre dans le même type, je suis preneur !!!
Une bonne soirée de Normandie (Sous le soleil)
Bien Cordialement
Xavier