Quelques fonds de tiroirs, souvenirs de chez mes grand-parents : des petites boîtes d'un peu toutes les époques, qui servaient pour ranger des vis, de la quincaillerie, des comprimés, etc.
Dedans, j'y ai parfois substitué les "trésors" que je dénichais dans la travailleuse, dans de vieux porte-monnaies, ou des souvenirs que l'on me donnait.

Dans la boîte à boutons de ma grand-mère, des souvenirs de la grande guerre rapportés par mon arrière grand-père, et des souvenirs de la captivité de mon grand-père en 1940 :

Dans la boîte à nécessaire Velox, des balles, pas toutes identifiées. Dans celle à rustines Remercier, des perles de couronne : ces dernières, retrouvées sur l'ancien champ de bataille, témoignaient de l'emplacement d'une sépulture.

Des balles et une lame-chargeur de la bataille de l'Ourcq dans une boîtes à pastilles Salmon ; des vignettes données par une vieille dame, mais toute jeune fille quand elle les vendait, à la place des 6 cachets Kalmine. Des boutons d'équipement allemand dans la boîte à gommes de machine à écrire Pélikan.

Dans un étui à briquet, un éclat de bombe, trouvé dans le jardin familial après un raid aérien en 1944, sur la vallée de la Bièvres. Des boutons donnés par l'ami Gérard L., expert ès creutes, remplacent les 12 pastilles Kalmine.

Dans la boîte à pansement stérilisés agréée par le ministère de la Guerre et de la Marine, des dés à coudre, et un chapelet de boutons de blazer ? là, je sèche...

Objets inanimés sans âme, mais que de souvenirs.
Cordialement,
Régis