Re: Conseil de guerre: pas de cadeau!!!!
Publié : jeu. mars 06, 2008 7:12 pm
Bonjour à tous,
on a déjà parlé sur ce forum des interrogations que l'on avait sur les condamnations reçues pour différents types de délits par les soldats, etc...
Tout en travaillant sur l'année 1899, j'ai retrouvé une note du conseil de guerre du 20ème corps de Nancy, vous allez voir qu'à l'époque, manquer de respect envers un supérieur peut coûter très cher, je vous laisse juge :
Jeudi 16 février 1899
8ème d’artillerie
Conseil de guerre. 20ème corps. Nancy.
Le canonnier Javaudin, en garnison avec sa batterie à Bruyères, comparaissait devant le conseil de guerre pour voies de fait sur un supérieur. Javaudin qui avait commencé son service au 39ème d’artillerie à Toul, avait par la suite obtenu son grade de brigadier, vit celui-ci casser pour insubordination habituelle. Il fut muté au 8ème d’artillerie. Le 15 décembre dernier, alors qu’il était sortit de prison la veille, après avoir découché, rentrait dans un état d’ivresse. Le capitaine de la batterie lui ayant fait de paternelles observations, Javaudin remonta dans sa chambrée. Celui-ci, pour une raison inexpliquée, ouvrit la fenêtre et se jeta dans le vide, il heurta le sol violemment. Le maréchal des logis Perrot, se porta immédiatement au secours de Javaudin, qui ne souffrait que de légères contusions. A la vue du sous-officier, une folie furieuse s’empara du soldat qui se jeta sur lui et le frappa violemment à plusieurs reprises. Javaudin fut finalement maîtrisé et jeter en prison jusqu’à sa parution devant le conseil de guerre.
Le conseil de guerre l’a condamné à la peine de mort pour voies de fait sur un supérieur. Le conseil de guerre n’a retenu aucune circonstance atténuante.
Fort de Rupt
Conseil de guerre. 20ème corps. Nancy.
Le soldat G.L. du 149ème de ligne, a comparu devant le conseil de guerre pour avoir frappé un de ses camarades.
Le soldat G.L. se trouvait au poste de garde avec le soldat Garnier. Après l’appel, le soldat L. qui était en état d’ivresse, pour une raison inexpliquée, se jeta sur Garnier et le blessa d’un coup de couteau. Le caporal, chef de poste réussit à maîtriser le soldat L. et prit le couteau. Garnier fut transféré à l’hôpital militaire de Remiremont, il y resta 47 jours.
Le caporal F. qui était chef de poste et qui avait laissé sortir le soldat L. et Garnier, a été cassé.
Le soldat L. a été condamné à 6 mois de prison.
Amicalement
Florian
on a déjà parlé sur ce forum des interrogations que l'on avait sur les condamnations reçues pour différents types de délits par les soldats, etc...
Tout en travaillant sur l'année 1899, j'ai retrouvé une note du conseil de guerre du 20ème corps de Nancy, vous allez voir qu'à l'époque, manquer de respect envers un supérieur peut coûter très cher, je vous laisse juge :
Jeudi 16 février 1899
8ème d’artillerie
Conseil de guerre. 20ème corps. Nancy.
Le canonnier Javaudin, en garnison avec sa batterie à Bruyères, comparaissait devant le conseil de guerre pour voies de fait sur un supérieur. Javaudin qui avait commencé son service au 39ème d’artillerie à Toul, avait par la suite obtenu son grade de brigadier, vit celui-ci casser pour insubordination habituelle. Il fut muté au 8ème d’artillerie. Le 15 décembre dernier, alors qu’il était sortit de prison la veille, après avoir découché, rentrait dans un état d’ivresse. Le capitaine de la batterie lui ayant fait de paternelles observations, Javaudin remonta dans sa chambrée. Celui-ci, pour une raison inexpliquée, ouvrit la fenêtre et se jeta dans le vide, il heurta le sol violemment. Le maréchal des logis Perrot, se porta immédiatement au secours de Javaudin, qui ne souffrait que de légères contusions. A la vue du sous-officier, une folie furieuse s’empara du soldat qui se jeta sur lui et le frappa violemment à plusieurs reprises. Javaudin fut finalement maîtrisé et jeter en prison jusqu’à sa parution devant le conseil de guerre.
Le conseil de guerre l’a condamné à la peine de mort pour voies de fait sur un supérieur. Le conseil de guerre n’a retenu aucune circonstance atténuante.
Fort de Rupt
Conseil de guerre. 20ème corps. Nancy.
Le soldat G.L. du 149ème de ligne, a comparu devant le conseil de guerre pour avoir frappé un de ses camarades.
Le soldat G.L. se trouvait au poste de garde avec le soldat Garnier. Après l’appel, le soldat L. qui était en état d’ivresse, pour une raison inexpliquée, se jeta sur Garnier et le blessa d’un coup de couteau. Le caporal, chef de poste réussit à maîtriser le soldat L. et prit le couteau. Garnier fut transféré à l’hôpital militaire de Remiremont, il y resta 47 jours.
Le caporal F. qui était chef de poste et qui avait laissé sortir le soldat L. et Garnier, a été cassé.
Le soldat L. a été condamné à 6 mois de prison.
Amicalement
Florian