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Re: 21 février 1916, l'enfer de Verdun...mais le 20 février ?

Publié : lun. févr. 18, 2008 11:08 am
par Laurent59
Bonjour à tous, je relève une info intéressante dans deux JMO à la date du 20 février 1916. Ces deux régiments sont situé dans un secteur "calme" depuis plusieurs semaines: Vaux les Palameix. Hors à la date du 20 février, dans la journée, l'état major met en état d'alerte ces deux régiments (...). Le 21 février 1916, l'offensive sur Verdun se met en route, l'état major aurait il "perçu" 1 jour avant un accroissement des mouvements de l'ennemi dans c secteur (ici Vaux les Palameix - Calonne) annonçant une vaste offensive qui finalement se déroula dans un secteur plus à l'ouest ? je précise que la division présente de ce secteur n'avait subit aucune perte depuis plusieurs semaines et aucune réaction de l'ennemi annonçant une offensive. Seul un accroissement des tirs d'artillerie qques jours avant.

Laurent

Re: 21 février 1916, l'enfer de Verdun...mais le 20 février ?

Publié : lun. févr. 18, 2008 1:57 pm
par stcypre
Bonjour,

Tout d'abrod il y avait eu des soldats allemands qui s'était rendu dans les tranchées françaises... et donc ils avaient raconté les masses de matériel et d'hommes arrivés sur le secteur.
Et puis même à l'époque le renseignement était important, sans oublier les populations occupées qui arrivaient à transmettre des infos sur l'ennemi.....
Cordialement. J.Claude

Re: 21 février 1916, l'enfer de Verdun...mais le 20 février ?

Publié : lun. févr. 18, 2008 7:46 pm
par Popol
Bonsoir à Toutes & Tous
Bonsoir Lautent et Jean-Claude

Voici quelques fragments intéressants du "Journal de Guerre de Nestor OUTER / 1914-1916" (publié dans l'ouvrage "Virton et la Gaume 1914-1916" / édition La Vie Arlonaise asbl - 2007). Nestor OUTER est un artiste-peintre (civil) demeurant à VIRTON (Belgique), à 45 km à vol d'oiseau de Verdun: ville-étape important des Allemands se rendant vers le front de Verdun :

(...)
- Mercredi 26 janvier:
Canonnade toute la journée. Vu trois avions. Les journaux disent que la partie décisive de la guerre se jouera au front Ouest. Personne ici ne s'inquiète de cette éventualité. On prépare des concerts, on ouvre des tombolas, on organise des matches de football. Les gosses - c'est de leur âge - emplissent les rues de leurs jeux. Les épiciers et autres commerçants augmentent le prix de leurs articles. Des commis voyageurs nous visitent comme l'habitude en nous servant plus de blagues que de bonnes denrées.
On dit que les Allemands vont tenter un suprême effort pour prendre VERDUN le jour de la fête de l'empereur. Auraient-ils l'intention de le lui offrir dans un cornet de dragées?
(...)
- Mercredi 9 février:
On prétend qu'il faut s'attendre à du nouveau. Il y a des sentinelles sur toutes les routes. On a interdit l'accès des bois. De douze à quinze cavaliers sont venus se fixer à Virton. On dit que les Français sont à Conflans et que les Allemands auraient jeté de nombreux ponts sur la Chiers.
(...)
- Dimanche 13 février:
Horrible temps. Un peu de canon.
- Lundi 14, mardi 15, mercredi 16 février:
Tempête, pluie. Départ en musique de soldats dont beaucoup pleuraient.
- Jeudi 17 février:
Beau temps. Promenade. Les perdrix s'appelaient dans les talus.
- Vendredi 18 février:
Pluie toute la journée. Les soldats de la Croix-Rouge s'emparent (en payant) du beurre et des oeufs que les campagnards apportent au marché et verbalisent encore ceux-ci pour des vétilles. Une tête d'ail se vend 3 sous, un petit pot de moutarde 7 sous, la livre de sucre 13 sous, un timbre à 10,2 sous!
"Ah! Misère ..., disait la mère Machin, je n'écrirai plus". Elle qui n'a jamais su.
- Samedi 19 et dimanche 20 février:
Gelée, beau temps, canon ai loin.
- Lundi 21 février:
Gelée. Soleil radieux. Le canon a grondé toute la journée. Les vitres tremblaient. On prétend que c'est le canon allemand. D'autres soutiennent que ce sont les éclatements des obus français. Le canon continue à gronder pourtant la nuit est déjà venue, en voile noir.
- Mardi 22 février:
Le canon a fait rage jusque 6h du matin. Tout est blanc de la neige tombée pendant la nuit. Tout est calme, on entend plus rien.
- Mercredi 23 février:
La neige, le silence, l'inquiétude. Le canon a recommencé à rugir vers 2 heures.
- Mercredi 24 février:
Le canon a grondé tout la nuit et toute la journée. Il gronde encore et il est 6h du soir (heure allemande!) Les vitres ont tremblé. Parfois, on entendait des détonations plus fortes, comme si des mines sautaient, faisant vibrer la terre. Le canon semble se calmer et voici la nuit;
(...)

Une bonne soirée de Bruxelles

Re: 21 février 1916, l'enfer de Verdun...mais le 20 février ?

Publié : lun. févr. 18, 2008 9:29 pm
par HT62
Bonsoir Laurent,

Tes indications sont très vagues, en consultant les AFGG, tu auras l'occasion de t'apercevoir que l'état-major était bien informé des mouvements importants de troupes.... la suite en lisant ces centaines, voire ces milliers de pages.
Allez, bonne lecture et bon courage !
Bien amicalement, Hervé.

Re: 21 février 1916, l'enfer de Verdun...mais le 20 février ?

Publié : mar. févr. 19, 2008 12:12 pm
par Vincent Juillet
Bonjour,

Si je me souviens bien, la première date pour l'attaque de Verdun était le 12 février mais a été repoussée à cause du mauvais temps, et des fuyards allemands avaient donné la nouvelle le 11.

D'après mon AGP qui était alors au camp de Mailly :
"Le 11 (février) il gèle et il neige, le soir alerte. Ce jour là les officiers étaient partis pour aller reconnaître un secteur, lequel nous devions occuper peu de jours après. Mais en cours de route, on leur a fait faire demi-tour. Aussi à partir de ce jour on prévoit que quelque chose nous attend. Car depuis longtemps déjà on parlait très souvent de Verdun, et comme nous étions au repos dans la Meuse, on se disait qu'il devait y en avoir une petite part pour nous. Le 12 départ de Beurey à 9 heures, et malgré que la plupart sont encore malades vu que nous avions été vaccinés le 10, tout le monde doit porter son sac et faire 15 kilomètres.

Le 14 repos, il pleut. Ce jour là une quantité de gens sont passés, venant des villages environnant Verdun. On pouvait se représenter un petit peu la retraite de Charleroi. Ces gens s'en allant sans savoir où et emportant avec eux à peine leur nécessaire, ayant tout abandonné dans leur départ précipité."

Voir aussi "Verdun, le premier choc à la 72e division"

Cordialement
Vincent

Re: 21 février 1916, l'enfer de Verdun...mais le 20 février ?

Publié : mar. févr. 19, 2008 8:13 pm
par Vincent Juillet
re,

j'ai résumé le début de l'ouvrage "Verdun, le premier choc à la 72e division" ici :

http://vincent.juillet.free.fr/extraits ... 72e-di.pdf

Cordialement
Vincent