Donc apres quelleque recherche sur la date que vous m'aviez fournit de ce type de baîonnette
je suis tombé sur cette article
http://pagesperso-orange.fr/christian.m ... /B4440.pdf
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Nous avons reçu de Jean Marc BOUTELIER deux demandes d’identification. Nous allons nous
efforcer de répondre à celles-ci dans notre bulletin et ainsi d’en faire profiter l’ensemble de nos
adhérents.
Première identification :
Il est possible que la première de ces baïonnettes soit une baïonnette pour fusil de soldat modèle
1763, dit « modèle pesant ».
Il est difficile pour l’époque de parler de « modèle 1763 » (comme pour les modèles antérieurs), les
baïonnettes étant soit une « pièce constitutive du fusil », soit définies par un règlement particulier à des
dates différant des règlements définissants les fusils. Aucun règlement du fusil 1763 ne nous est
parvenu et ce n’est qu’avec le règlement de 1766 que l’ont trouve mention d’un tenon sous le canon.
Sa longueur totale de 461 mm, celle de la douille de 85 mm, son diamètre interne
d’approximativement 22 mm, l’absence d’écusson de douille, sa lame triangulaire à pans évidés et la
présence de fentes pour tenon en dessous, correspondent, si cette baïonnette est française, à peu près à
ce à quoi l’on peut s’attendre d’après le règlement de 1766.
Le petit évidement étroit placé en bout de la face interne de la lame est également caractéristique de ce
type de baïonnette.
Le « poinçon » illisible du talon de lame n’en est pas un mais très certainement la marque de l’ouvrier
qui a forgé celle-ci. Les poinçons qui auraient permis de confirmer son origine semblent
malheureusement absents, celui de Klingenthal, R couronné sur le côté du coude et une marque, en
général une lettre majuscule sur le devant du coude. Si cette baïonnette n’est pas de Klingenthal elle
n’est pas celle d’un fusil de soldat, mais d’un fusil destiné soit à un régiment particulier soit à une
milice, les manufactures autres que Klingenthal n’étant alors pas autorisées à fabriquer des baïonnettes
pour fusils de soldats, sauf pour les entrepreneurs de St Etienne au cas où Klingenthal n’aurait pas pu
en fournir à cause de surcharge de travail. Malheureusement les poinçons des autres manufactures ne
nous sont pas connus pour cette période.
Il est à remarquer la troisième fente particulièrement longue. Il est vraisemblable que cette fente
allongée corresponde à une modification destinée à adapter cette baïonnette sur un fusil autre que celui
d’origine. Cette modification a peut-être été accomplie lors de la Révolution française ou dans le but
d’une éventuelle exportation. Il est aussi possible, en raison de l’absence de poinçons, que cette
baïonnette soit une de celles fabriquées lors de la Révolution française, selon les ordres du Comité de
Salut Public, par un forgeron ou un coutelier civil pour être adapté sur une des armes de modèles
anciens remis en service soit d’origine étrangère, capturée au cours des campagnes de la Révolution.
A votre humble avis , a combien peut t'on expertiser cette baîonnette ?
Merci de vos réponces