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Re: Tous unis dans la tranchée?

Publié : dim. sept. 22, 2013 10:43 pm
par Charraud Jerome
Bonsoir
Un livre a piqué ma curiosité. Je viens de le pré-commander (Sortie le 26/09/2013).

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Guillaume Apollinaire, Henri Barbusse, Marc Bloch, Maurice Genevoix, Georges Duhamel ou Léon Werth : les intellectuels combattants ont laissé à la postérité des textes où la guerre est superbement décrite et analysée. Nicolas Mariot relit les carnets, correspondances et autres témoignages abondamment cités par les historiens non comme des illustrations exemplaires de l'Union sacrée mais au contraire pour y repérer les très nombreux décalages entre leur expérience de la Grande Guerre et celle de la grande majorité des combattants.

L'auteur, sociologue et historien, traque dans ces écrits toutes les mentions, jusqu'aux plus infimes et apparemment anodines, qui racontent l'état des rapports sociaux dans les tranchées. Ce sont elles qui composent l'essentiel de la matière de ce livre. En témoignant du monde des tranchées, et de l'épreuve de la boue ou des bombardements, ces intellectuels livrent un témoignage sur leur découverte des classes populaires, leurs perceptions des soldats côtoyés, qu'il s'agisse de « camarades » ou de « leurs hommes », et donc sur les écarts et les différences sociales à la fois maintenues et déplacées durant le conflit.


http://www.seuil.com/livre-9782021118803.htm

Cordialement
Jérôme

Re: Tous unis dans la tranchée?

Publié : lun. sept. 23, 2013 2:45 pm
par Jean RIOTTE
Bonjour Jérôme,
Un petit avis personnel quand tu auras ingurgité et digéré ce pavé de 496 pages?
Merci d'avance.
Bien cordialement,
Jean RIOTTE

Re: Tous unis dans la tranchée?

Publié : mar. juil. 24, 2018 9:17 am
par violette
Bonjour à tous-toutes,
Non, je ne suis pas Jérôme, mais j'ai trouvé le livre très intéressant quelles que soient les critiques que Nicolas Mariot ait pu essuyer ici ou là sur le forum. Sans a priori politique, il me semble en effet important de considérer les soldats et leur appréhension de la guerre sous l'angle de leur milieu socio-culturel. Rien de choquant à mon avis à ce qu'un cantonnier de la Drôme (Je fais référence au parcours d'un soldat en particulier.) n'ai ni la même perception des choses ni les mêmes motivations qu'un intellectuel comme Teilhard de Chardin ou encore Maurice Maréchal, rien d'étonnant à ce que l'abîme qui les séparait en temps de paix ne se soit pas comblé en temps de guerre et que la confrontation des cultures ait donné lieu à des incompréhensions, des jugements...
La confrontation des écrits intellectuels et des écrits populaires est également intéressante même si elle aurait mérité, à mon sens, d'être étoffée. Ceci dit, vous avez raison, Jean, l'ouvrage compte déjà près de 500 pages, c'est peut-être suffisant.
Par ailleurs, l'auteur a la bonne idée de présenter en fin d'ouvrage la genèse de son étude et sa méthodologie, ce qui rend l'ouvrage d'autant plus solide.
A vous Jérôme... Ou autre lecteur, critique ou enthousiaste...
Cordialement,
Violette