Re: Morceau de bravoure!
Publié : lun. janv. 21, 2013 6:32 pm
Bonjour,
Je viens d'entendre sur la radio "Europe 1" (qui reprend cette information sur son site en ligne) qu'un député suggère d'associer les étudiants à l'évaluation des enseignants.Le constat serait que "l'évaluation des enseignants-chercheurs était presque exclusivement basée sur la recherche" et non sur la pédagogie de l'enseignant.
Je n'ai pas, pour ma part, d'opinion bien tranchée sur ce sujet important mais, concernant la recherche, je livre ce "morceau de bravoure" relevé sous la plume de deux professeurs d'Université ayant édité la biographie d'un homme politique ayant joué un rôle important lors de la Grande Guerre (Jules-Louis Breton, sous-secrétaire d'état aux inventions puis Directeur des Inventions), livre paru en 2010 aux "Presses Universitaires de Rennes".
Sur deux pages seulement, je lis, concernant l'analyse du rôle des chars d'assaut dont Jules-Louis Breton présida aux destinées "politiques" et "industrielles" avec beaucoup d'énergie:
-"La société Schneider se lance dans la fabrication de deux séries (CA et Saint-chamond)...".Commentaire: on lit pourtant, même sur Wikipedia, que 400 chars furent commandés à chacune des deux firmes CONCURRENTES qu'étaient Schneider et Saint-Chamond à cette époque.Simple détail sans importance...
-"L'armée française dispose vers le milieu de l'année 1918 d'environ 4500 chars dont 3500 légers".Commentaire: pourquoi donc avec tout ceci, les allemands n'ont-ils pas été boutés hors de France dès l'offensive du 18 juillet 1918!Nous n'en avions que 10 fois moins alors, simple détail militaire sans importance sans doute...
-"Lors de la bataille de la Somme (juillet-novembre 1916) environ soixante chars de type Mark IV furent engagés..."Commentaire: c'étaient des chars de type Mark 1.Je concède que ce détail n'intéresse que de dangereux maniaques de l'histoire technique de la Grande Guerre.
-"La bataille du Chemin des Dames, en avril 1917, fut également une lourde défaite.La stratégie, décidée par le général Nivelle, reposait sur l'emploi de la cavalerie légère".Commentaire: j'imagine la cavalerie chargeant à l'assaut du Chemin des Dames....Petit détail plus tactique que stratégique sans importance.
-"A la bataille de Cambrai, en novembre 1917, les unités de chars d'assaut que Pétain engage massivement, lui apporte la victoire: la stratégie de leur utilisation est enfin acquise et leur production s'accentue".Commentaire: voilà de quoi déclencher un incident diplomatique avec la Grande-Bretagne!Doit-on rappeler que la bataille de Cambrai est une affaire exclusivement britannique et que le G.Q.G français n'en a été informé qu'au moment de son déclenchement...Là, les bras m'en tombent!
Je n'insisterai pas sur ce morceau de bravoure sinon pour suggérer à nos parlementaires d'associer les "forumeurs" de Pages 14-18 à l'évaluation des recherches concernant la Grande Guerre!
J'espère en tout cas que notre Michel "Tanker" ne va pas s'étrangler en lisant ces fragments tout à fait authentiques!
Ernest Lavisse (qui paraît-il recoupait les documents jusqu'à l'obsession), Marc Bloch (qui rédigea "L'étrange défaite" en la quasi absence de documents de première main), réveillez-vous....
Cordialement,
Guy François.
Je viens d'entendre sur la radio "Europe 1" (qui reprend cette information sur son site en ligne) qu'un député suggère d'associer les étudiants à l'évaluation des enseignants.Le constat serait que "l'évaluation des enseignants-chercheurs était presque exclusivement basée sur la recherche" et non sur la pédagogie de l'enseignant.
Je n'ai pas, pour ma part, d'opinion bien tranchée sur ce sujet important mais, concernant la recherche, je livre ce "morceau de bravoure" relevé sous la plume de deux professeurs d'Université ayant édité la biographie d'un homme politique ayant joué un rôle important lors de la Grande Guerre (Jules-Louis Breton, sous-secrétaire d'état aux inventions puis Directeur des Inventions), livre paru en 2010 aux "Presses Universitaires de Rennes".
Sur deux pages seulement, je lis, concernant l'analyse du rôle des chars d'assaut dont Jules-Louis Breton présida aux destinées "politiques" et "industrielles" avec beaucoup d'énergie:
-"La société Schneider se lance dans la fabrication de deux séries (CA et Saint-chamond)...".Commentaire: on lit pourtant, même sur Wikipedia, que 400 chars furent commandés à chacune des deux firmes CONCURRENTES qu'étaient Schneider et Saint-Chamond à cette époque.Simple détail sans importance...
-"L'armée française dispose vers le milieu de l'année 1918 d'environ 4500 chars dont 3500 légers".Commentaire: pourquoi donc avec tout ceci, les allemands n'ont-ils pas été boutés hors de France dès l'offensive du 18 juillet 1918!Nous n'en avions que 10 fois moins alors, simple détail militaire sans importance sans doute...
-"Lors de la bataille de la Somme (juillet-novembre 1916) environ soixante chars de type Mark IV furent engagés..."Commentaire: c'étaient des chars de type Mark 1.Je concède que ce détail n'intéresse que de dangereux maniaques de l'histoire technique de la Grande Guerre.
-"La bataille du Chemin des Dames, en avril 1917, fut également une lourde défaite.La stratégie, décidée par le général Nivelle, reposait sur l'emploi de la cavalerie légère".Commentaire: j'imagine la cavalerie chargeant à l'assaut du Chemin des Dames....Petit détail plus tactique que stratégique sans importance.
-"A la bataille de Cambrai, en novembre 1917, les unités de chars d'assaut que Pétain engage massivement, lui apporte la victoire: la stratégie de leur utilisation est enfin acquise et leur production s'accentue".Commentaire: voilà de quoi déclencher un incident diplomatique avec la Grande-Bretagne!Doit-on rappeler que la bataille de Cambrai est une affaire exclusivement britannique et que le G.Q.G français n'en a été informé qu'au moment de son déclenchement...Là, les bras m'en tombent!
Je n'insisterai pas sur ce morceau de bravoure sinon pour suggérer à nos parlementaires d'associer les "forumeurs" de Pages 14-18 à l'évaluation des recherches concernant la Grande Guerre!
J'espère en tout cas que notre Michel "Tanker" ne va pas s'étrangler en lisant ces fragments tout à fait authentiques!
Ernest Lavisse (qui paraît-il recoupait les documents jusqu'à l'obsession), Marc Bloch (qui rédigea "L'étrange défaite" en la quasi absence de documents de première main), réveillez-vous....
Cordialement,
Guy François.