Forum PAGES 14-18

Bonjour à tous,
Je me suis amusé à regarder l'évolution de la couverture de l'édition de poche de Ceux de 14 de Genevoix. Je me suis contenté de chercher les 4 dernières éditions, et ça donne ceci :



L'évolution de cette couverture me paraît représentative de la vision de la Grande Guerre par les éditeurs et donc pour la plupart des lecteurs
Si la première a mes faveurs eu égard au sujet et la période traitée, les deux suivantes représentent chacune une période plus tardive du conflit où la mentalité et la représentation du Poilu a évolué. Quant à la dernière, elle est quasiment hors sujet.

A vous de juger, mais pour ma part, j'ai le sentiment que l'éditeur ne connaît plus le contenu du livre.

Bonne journée.

Jacques

Bonjour,

Merci pour cette très intéressante étude!
Force est de constater que seule la couverture de la première édition est en adéquation avec le titre de ce chef d'oeuvre de Maurice Genevoix, toutes les autres étant hors sujet (casque de 1915) ou totalement stupide (soldat en casque anglais!).
Les éternels "historiens en chambre" pourront, bien entendu, objecter que cette vision "patriotique" de la couverture de la première édition illustrée est totalement incongrue (je préfère d'ailleurs les éditions originales de l'ouvrage des années 1916 à 1923, sans aucune illustration!).
Il n'y a guère qu'en France qu'on puisse trouver pareilles stupidité et imbécillité de la part d'éditeurs plus habitués à prévoir la courbe de croissance des ventes qu'à tenter une nouveauté pertinente dans la présentation d'une oeuvre classique!
Réjouissons-nous tout de même, cette édition aurait pu nous montrer une "exécution pour l'exemple", bien dans l'air du temps!
Je ne peux mieux faire que citer l'éditorial de Yves Buffetaut dans le dernier numéro de "Tranchées" daté de janvier 2013: "Il semble que la France d'aujourd'hui (ou ses médias) soit incapable de se débarasser de son antimilitarisme latent: les officiers sont forcément mauvais ou assoiffés du sang de leurs hommes, les poilus sont tous prêts à deserter et la mémoire sélective ne se souvient que des fusillés...et tant pis pour les autres!".
Il suffira de rappeler que Maurice Genevoix était officier, que la France a perdu 1.350.000 hommes tués (dont 1.250.000 natifs du territoire métropolitain) et espérer qu'une génération nouvelle pourra objectivement mesurer la place et le rôle de la France dans ce monstrueux conflit quand les reliquats d'une génération nourrie exclusivement dans la haine de la société et de la Patrie auront rejoint l'autre rive du Styx.
Cordialement,
Guy François.

Bonsoir,

Cette évolution des couvertures chez le même éditeur n'est pas sans refléter, aussi, l'évolution de la Maison même d'éditions. Celle de la vieille Maison de la rue Jacob est, comme chacun sait, assez lamentable au long des dernières décennies. Ceux qui l'ont connu depuis ses origines, ou qui au moins connaissent ces origines, ne peuvent être que nostalgiques...

Quant à la 4e couverture proposée, on peut y voir le triomphe, ou au moins la "dominance" de "l’École de Péronne": ne surtout pas faire dans le "franco-français"...

Bien à vous,

[:achache:1]

Bonsoir P. Mercadal,

La baïonnette du tommie est bonne, Mdl 1907, La baïo clou WWII est courte et ronde avec une jolie pointe.

Cordialement.
Phil.

Bonsoir à tous,
Bonsoir Jacques,

Je me suis amusé à regarder l'évolution de la couverture de l'édition de poche de Ceux de 14 de Genevoix. Je me suis contenté de chercher les 4 dernières éditions, ...

J'ajoute les couvertures “ modernes ” de 1964 dans la collection “ J’ai lu “.
( Le volume “ Les Eparges ” est en prêt chez un ami. )
Cordialement, Patrice.

Bonsoir,

Voici les couvertures des éditions (ou rééditions) courantes des années 20.

Bonne soirée.

S.

Re,

A noter, d'ailleurs, qu'il me semble bien deviner un casque Adrian sur l'illustration de "La boue"...

Bonne soirée.

S.

bonjour,

Moi je possède une version de luxe (sic) en 2 volumes agrémentée de dessins regroupant les différents livres.
Un libraire m'en avait proposé un prix très important !!!!
J.Claude

bonjour

j'ai bien aimé l'illustration chez Omnibus. Elle restitue bien l'impression
que j'ai eu du récit. quelque chose de sombre et où passent les ombres,
ce sont des hommes qui meurent ici et pour eux le printemps n'est qu'un vague souvenir. Genevoix vieilli revient sur ces moments de sa jeunesse (la mort de près)





petit anachronisme pour les casques, mais bon...
cordialement

Bonjour,

voici mon édition de 1950, sobre et efficace. Elle aurait bien convenu aux Croix de Bois de Dorgelès, également.



Daneck