Forum PAGES 14-18

Bonjour,
Je vous communique ci-après l'adresse d'un site curieux dans lequel il est fait état de la publication en dvd des souvenirs et correspondances du maréchal Franchet d'Espèrey. Ce site est paradoxal : sa vocation est de faire connaître Franchet d'Espèret mais, comme il n'est pas référencé, on a peu de chance de le découvrir. Voici le lien :
http://pagesperso-orange.fr/cdg/coepidix.html
J'ai pu consulter ces DVD. C'est un peu fouillis, il y a des liens dans tous les sens vers des cartes, des photos, des mp3 et des vidéos. Les informations et images sans intérêt côtoient celles qui sont totalement inédites. Une difficulté à ne pas perdre de vue, les dvd sont tellement lourds que même avec un bon ordinateur avec 3Go de RAM on arrive à planter.
Cordialement
D. Rolland

Bonsoir Denis,

Y a-t-il un témoignage concernant sa visite au 28e RI à Berry-au-Bac le 2 janvier 1915 ?

En vous remerciant,

Bien à vous

Vincent

Bonsoir,
Voici ce qu'il dit:
"2 Janvier 1915 - Je vais voir le cratère de la ferme d'Alger, son organisation et féliciter le capitaine Jan. Je trouve, à son P.C. de Puisieulx, le brave Daugan, commandant le régiment avec une blessure légère à la tête.
Dès le 30 Décembre, il s’est rendu à la ferme d’Alger pour se rendre compte de la situation. Il est renversé et étourdi par l’explosion d’un obus alors qu’il est accompagné par le commandant Huré, chef d’E.M. de la division marocaine, envoyé par Blondlat pour voir les conséquences de l’explosion. Coutumier du fait, il n’interrompt pas son commandement; ainsi, le 23 Août 1914, à Farciennes près de Charleroi en Belgique, blessé en séton au bras droit, il a conservé son bataillon qu’il a commandé le bras en écharpe."
Cordialement
Denis Rolland

Bonsoir Denis,

Puis-je abuser et emboîter le pas à mon camarade du 28e, pour vous demander si, à la date du 27 novembre 1914, il écrit quelques lignes sur sa visite du secteur de Thil-Chauffour ?

Même demande, pour le 22 février 1918 et sa visite des cantonnements du 74e R.I. ?

Merci par avance et bonne soirée.

Amicalement,

Stéphan

Bonsoir,
Pas de notes à la date du 27 novembre, on saute du 26 au 26 pas de mention de Thil- Chauffour à ces dates.
Pas de visite de cantonnement du 74 le 22 février mais les commentaire de cette journée sont intéressant sur un autre point de vue. Jugez plutôt:
"22 Février - Temps couvert. Je pars pour Compiègne. Je passe d'abord à Jonchery puis je déjeune à Belleu où Duchêne a réuni ses commandants de C.A. ; j'apporte ainsi au général en chef des impressions fraîches. A Compiègne, je trouve Anthoine couché à la suite d'un accident d'auto; Barescud m'expose la situation; rien de nouveau. Appuyé par Clémenceau, Foch sortirait de ses fonctions de chef d'Etat-Major et prendrait l'allure d'un commandant en chef.
Pétain toujours confiant me paraît fatigué; il a vu hier Maringer, l'ancien préfet de la Haute-Saône, qui ne lui a pas caché que le gouvernement craignait des troubles sérieux. Ce serait lui, Pétain, qui inspirerait le colonel Repington (4) qui a versé dans le journalisme et qui vient d'être condamné à 2.500 livres d'amende.
Il m'affirme que la fille d'un de mes commandants d'armées serait la maîtresse d'un Autrichien et qu'elle va le trouver en Suisse. Si c'est vrai, je ne comprends pas pourquoi il lui a donné une armée."
Cordialement
Denis Rolland

Pfffiou... il s'en passe des choses dans les états-majors !!

Bonsoir Denis et merci d'avoir regardé.

Ce sera donc moi qui vous donnerai quelques éléments sur cette visite qu'il effectua dans le secteur de Thil-Chauffour, par le truchement des notes d'un officier mitrailleur du 74e R.I. :

"[...] Ce soir, alors que je reviens vers Thil en fin de mon habituelle tournée, je rencontre dans un boyau de « grosses légumes » : le colonel, le général HACHE, commandant le 3e Corps d’armée, le général FRANCHET D’ESPEREY, commandant la Ve Armée. Présentations et BRENOT m’invite à accompagner toutes ces « feuilles de chêne ». J’emboîte le pas et suis la foule. Le général d’armée fait très jeune, très alerte, Il est remuant en diable. Il parle sans cesse. Il interpelle les hommes que nous croisons avec familiarité et bonhomie : « Ca va-t-il les garçons ? »... « Bonjour les gas ! »... « Ca biche [mot illisible] », etc. Son officier d’ordonnance – un gros artilleur ventripotent et joufflu – nous suit avec peine dans les chemins difficiles et boueux ; il manque sûrement d’entraînement ! Je quitte cette belle compagnie et vers 7 heures, je reviens tout seul m’attabler à la Villa Margot."

' Savait causer aux hommes le général !

Si, à tout hasard, vous aviez le nom de cet officier d'ordonnance ventripotent... je pourrai compléter mes notes.

Bonne soirée.

Amicalement,

Stéphan

Bonjour Stéphan,

J'ai quelque part une photo de la villa Margot mais est-ce la même ?
Amicalement, Hervé.

Bonjour Hervé,

La "mienne" est situé à Thil.
A l'époque, elle était un peu détachée du village, sur la route de Courcy. Cette situation d'isolement l'épargna des bombardements visant la bourgade, et lui vaut d'être toujours debout aujourd'hui, noyée dans l'agglomération qui s'est, depuis, reconstruite et étendue. Si tu peux m'envoyer une copie de cette photo...

Merci et bonne journée.

Amicalement,

Stéphan

Re,

Voici une photo de cette maison. Est-ce la même ?



Bonne journée.

Amicalement,

Stéphan

Bonjour à tous,

Merci beaucoup Denis pour ces recherches.

Et merci Stéphan pour ces témoignages toujours aussi savoureux...

Bien à vous

Vincent