Re: Dans le « Dialogues Transvosgiens »
Publié : mer. oct. 01, 2008 11:29 pm
Bonjour à tous,
A signaler : deux articles particulièrement intéressants consacrés à la Grande Guerre en Alsace et dans les Vosges dans le numéro 23 / 2008 de «Dialogues transvogiens ». Une publication assurée par un association présidée par un éminent membre du forum qui mérite tout notre soutien ! [:administrateur:1]
Je ne citerai pas son nom, mais à la lecture de ce qui suit, je suis sûr que vous allez trouver
!
1. "Novembre 1918 à Colmar", de Francis LICHTLE, fondé sur les Archives Municipales de Colmar (5 pages).
2. "Une opération "de détail" sur le front des Vosges : le coup de main du Pain de Sucre (2 août 1916) vu par Marcel Brochard", de Monique BAUDRY-BROCHARD et Eric MANSUY (13 pages).
Un article, publié grâce à l'une des filles de Marcel Brochard, et qui le co-signe : engagé volontaire au 37e Régiment d’Artillerie de Campagne en octobre 1913, Marcel Brochard part en guerre avec cette unité en août 1914 et participe aux combats de Sarrebourg puis de la Mortagne. En 1915, en ayant assez de l’inaction de l’artillerie, il intègre le 157e R.I.
En juillet 1916, alors que son régiment est dans la vallée de la Plaine, à l’Est de Raon-l’Etape, il est chargé de l’entraînement d’une centaine de volontaires en vue d’un coup de main. Celui-ci est déclenché, dans la nuit du 1er au 2 août, sur la cote 665, plus connue sous le nom de Pain de Sucre. Effectuée dans des conditions particulièrement périlleuses, cette attaque tourne mal et se solde par une vingtaine de blessés, au nombre desquels figure Brochard lui-même, le premier à tomber.
Cette opération est narrée par Marcel Brochard, qui ne mâche pas ses mots et démontre avec beaucoup d’acuité les errances de l’état-major et la folie de l’entreprise, mais également la bravoure et le dévouement de ses hommes, en particulier ceux qui l’ont sauvé d’une mort certaine et n’ont même pas été récompensés. En effet, seuls 21 des 91 volontaires ont été cités…
Au terme de cette nuit mouvementée, Brochard est évacué sur Raon-l’Etape dans un état très grave : « Larges plaies multiples à la cuisse gauche ; plaie à la cuisse droite ; plaies multiples au bras, à l’avant-bras et à la main gauche ; plaies à l’index droit et au pouce droit avec fracture articulaire ; plaie au talon gauche ; plaie à l’aisselle gauche. » De longs mois d’hôpital suivront, avant qu’il ne parte, remis de ses blessures, vers le front d’Orient.
Un numéro que vous pourrez commander sur le site de l’association à l’adresse suivante (voir derniers numéros) : http://monsite.orange.fr/associationdt/
Bien cordialement, Joël Huret
A signaler : deux articles particulièrement intéressants consacrés à la Grande Guerre en Alsace et dans les Vosges dans le numéro 23 / 2008 de «Dialogues transvogiens ». Une publication assurée par un association présidée par un éminent membre du forum qui mérite tout notre soutien ! [:administrateur:1]
Je ne citerai pas son nom, mais à la lecture de ce qui suit, je suis sûr que vous allez trouver
! 1. "Novembre 1918 à Colmar", de Francis LICHTLE, fondé sur les Archives Municipales de Colmar (5 pages).
2. "Une opération "de détail" sur le front des Vosges : le coup de main du Pain de Sucre (2 août 1916) vu par Marcel Brochard", de Monique BAUDRY-BROCHARD et Eric MANSUY (13 pages).
Un article, publié grâce à l'une des filles de Marcel Brochard, et qui le co-signe : engagé volontaire au 37e Régiment d’Artillerie de Campagne en octobre 1913, Marcel Brochard part en guerre avec cette unité en août 1914 et participe aux combats de Sarrebourg puis de la Mortagne. En 1915, en ayant assez de l’inaction de l’artillerie, il intègre le 157e R.I.
En juillet 1916, alors que son régiment est dans la vallée de la Plaine, à l’Est de Raon-l’Etape, il est chargé de l’entraînement d’une centaine de volontaires en vue d’un coup de main. Celui-ci est déclenché, dans la nuit du 1er au 2 août, sur la cote 665, plus connue sous le nom de Pain de Sucre. Effectuée dans des conditions particulièrement périlleuses, cette attaque tourne mal et se solde par une vingtaine de blessés, au nombre desquels figure Brochard lui-même, le premier à tomber.
Cette opération est narrée par Marcel Brochard, qui ne mâche pas ses mots et démontre avec beaucoup d’acuité les errances de l’état-major et la folie de l’entreprise, mais également la bravoure et le dévouement de ses hommes, en particulier ceux qui l’ont sauvé d’une mort certaine et n’ont même pas été récompensés. En effet, seuls 21 des 91 volontaires ont été cités…
Au terme de cette nuit mouvementée, Brochard est évacué sur Raon-l’Etape dans un état très grave : « Larges plaies multiples à la cuisse gauche ; plaie à la cuisse droite ; plaies multiples au bras, à l’avant-bras et à la main gauche ; plaies à l’index droit et au pouce droit avec fracture articulaire ; plaie au talon gauche ; plaie à l’aisselle gauche. » De longs mois d’hôpital suivront, avant qu’il ne parte, remis de ses blessures, vers le front d’Orient.
Un numéro que vous pourrez commander sur le site de l’association à l’adresse suivante (voir derniers numéros) : http://monsite.orange.fr/associationdt/
Bien cordialement, Joël Huret