Re: L'OFFERTOIRE.
Publié : sam. janv. 19, 2008 10:50 pm
Bonsoir à tous et particulièrement aux axonais de tous poils.
Un peu de poésie ne fait pas de mal, alors un hommage au très beau livre de Fernand PIGNATEL : LOFFERTOIRE
"...et ce jeu de mots qui dit toute cette guerre dans ce nom de département- Aisne... Ne riez pas, je me rapelle dans le soir blafard combien lugubre résonna à mes oreilles le nom de Nanteuil-La-Fosse où nous arrivions pour relever dans les ruines blanches une compagnie de fantômes. Cette nuit-là, parmi les morts, j'ai cru comprendre le mystère des noms."
"...un gémissement monotone s'accompagne d'appel déchirants. Ces cris semblent des cris de bête qu'on égorge. On dirait qu'ils implorent, on dirait qu'ils maudissent ! On entend pleurer, supplier, prier. Le juron se marie au râle qui s'éteint."
"On a taillé dans cette plaine vaste, un petit coin de terre à ta mesure. Ce n'est pas grand un homme ! Une toute petite place suffit aux morts ; une fosse commune, un berceau, une fosse de cinq pieds, profonde comme la nuit. Et puisque tu n'es presque rien, on a planté sur toi une croix, symbole de l'infini."
Cordialement,
Gilles
Un peu de poésie ne fait pas de mal, alors un hommage au très beau livre de Fernand PIGNATEL : LOFFERTOIRE
"...et ce jeu de mots qui dit toute cette guerre dans ce nom de département- Aisne... Ne riez pas, je me rapelle dans le soir blafard combien lugubre résonna à mes oreilles le nom de Nanteuil-La-Fosse où nous arrivions pour relever dans les ruines blanches une compagnie de fantômes. Cette nuit-là, parmi les morts, j'ai cru comprendre le mystère des noms."
"...un gémissement monotone s'accompagne d'appel déchirants. Ces cris semblent des cris de bête qu'on égorge. On dirait qu'ils implorent, on dirait qu'ils maudissent ! On entend pleurer, supplier, prier. Le juron se marie au râle qui s'éteint."
"On a taillé dans cette plaine vaste, un petit coin de terre à ta mesure. Ce n'est pas grand un homme ! Une toute petite place suffit aux morts ; une fosse commune, un berceau, une fosse de cinq pieds, profonde comme la nuit. Et puisque tu n'es presque rien, on a planté sur toi une croix, symbole de l'infini."
Cordialement,
Gilles