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Re: Multiplier la matrice du journal de tranchées .
Publié : dim. déc. 01, 2013 3:43 pm
par Gardiendelombre
Bonjour à tous,
C'est une question que je pourrais poser "partout", mais vu la qualité de site ,je la pose "ici" ...
Comment est ce qu'on faisait en 14-18 pour multiplier la copie d'un original papier quelques fois à la machine, quelques fois à la main, avec des dessins polychromes, au crayon ....
Déjà "sans couleur" je vois pas , et je vois "encore moins "si c'est "avec couleur" .
La seule méthode que je connaisse est la "ronéo" qui à mon avis ne marche qu'avec une couleur,
et encore,à condition que l'exemplaire initial soit sur du papier "spécial" ,
ce qui était "hors de question" dans le cas d'authentiques journaux de première ligne .
Merci .
A+
Re: Multiplier la matrice du journal de tranchées .
Publié : dim. déc. 01, 2013 3:53 pm
par Achache
Bonjour,
J'espère que vous trouverez réponse à vos questions ici :
https://www.google.fr/search?q=fabricat ... mk0QXAnIFg
Bien à vous,
[:achache:1]
Re: Multiplier la matrice du journal de tranchées .
Publié : dim. déc. 01, 2013 4:03 pm
par Gardiendelombre
C'est gentil, mais j'ai déjà visité tous ces liens,
et aucun ne parle des techniques de reproduction graphique ....
Re: Multiplier la matrice du journal de tranchées .
Publié : dim. déc. 01, 2013 4:13 pm
par Achache
Re: Multiplier la matrice du journal de tranchées .
Publié : dim. déc. 01, 2013 5:11 pm
par Gardiendelombre
Non plus .
C'est un sujet en fait "général" .
Comment est ce qu'à l'époque on faisait pour multiplier les "originaux" (surtout à faible tirage) ?
Je pense aux documents notariés, les documents officiels, les duplicatas de procès verbaux, etc etc ?
Je vois vraiment pas comment on faisait et comme je ne connais même pas le nom de la technique, impossible de trouver ça sur Google .
Re: Multiplier la matrice du journal de tranchées .
Publié : dim. déc. 01, 2013 5:30 pm
par Alain Dubois-Choulik
multiplier les "originaux"
Bonjour,
Qu'appelez-vous
multiplier les originaux ??? Je serais tenté de dire qu'il n'y a jamais qu'un original, et qu'après ce sont des copies (A l'état civil, on signe bien deux documents qui seront deux
originaux déposés en des endroits différents).
Beaucoup de ces documents manuscrits étaient reproduits ... à la main.
Sont-ce les procédés de reproduction qui vous intéressent, pour faire du/tri-plicatas etc... Qui peuvent aller du papier carbone dans la machine à écrire (comme dans le wagon de l'armistice, où le préposé à la frappe des exemplaires - et que j'ai connu - avait mis un carbone de la liasse à l'envers, engendrant une copie un peu spéciale ... Le fait de signer ce document en a-t-il fait un original ???) aux procédés contemporains d'impressions .
Certains journaux de tranchées semblent avoir été reproduits par cette bonne vieille machine à alcool -et manivelle- que certains lycéens aimaient à renifler plutôt que de lire l'énoncé.
Cordialement
Alain
Re: Multiplier la matrice du journal de tranchées .
Publié : dim. déc. 01, 2013 5:48 pm
par Gardiendelombre
Bonjour, merci pour la réponse,
Oui effectivement c'est le procédé technique de l'époque qui m'intéresse .
Le cas des journaux de tranchée est un cas particulier dans le cas général .
Si l'original est un dessin ,(en plus il peut être colorié...) ,comment vous faites ?
Vous allez pas recopier le dessin à la main sur papier "ronéo" quand même ?
Merci pour toute réponse technique .
Déjà le nom du procédé m'intéresse; je pourrais ainsi aller sur Google, prcq actuellement je suis tout à fait perdu .
Je m'étais déjà posé la question dans un film de procès : comment est ce qu'on dupliquait les preuves écrites ?
Merci .
Bien à vous .
A+
Re: Multiplier la matrice du journal de tranchées .
Publié : dim. déc. 01, 2013 8:07 pm
par christian baroin
Bonsoir à tous,
Bonsoir gardien de l'ombre,
Certains journaux de tranchées étaient imprimés... par des imprimeurs professionnels.
Ainsi le numéro 31 de La Marmite du 11.11.1918 à 11 heures fut imprimé par l'Imprimerie de la Nièvre (24 avenue de la Gare).
Le numéro 31 mis en ligne sur le site des Archives départementales de la Nièvre :
http://archives.cg58.fr/?id=149
Pour un imprimeur, si j'en crois Wickipédia, ce n'était pas un problème à l'époque pour imprimer en quadrichromie :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Rotative
Sinon, pour les journaux plus artisanaux, il y aurait la solution de la sérigraphie, c'est juste une hypothèse, je ne suis pas spécialiste en imprimerie.:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Serigraphie
Là, ce n'est plus l'alcool qui est utilisé, mais des solvants de nettoyage, trichlo ou acétone, je ne sais plus, (voir Dégravage), bonjour le mal de crâne...
L'Imprimerie de la Nièvre se retrouve dans un Annuaire de la Nièvre du début des années 10 dans les rubriques suivantes :
- Imprimeurs lithographes
- Imprimeurs typographes
- Journaux : (Journal de la Nièvre, quotidien ; La Semaine religieuse du diocèse de Nevers).
Cordialement,
Christian.
Re: Multiplier la matrice du journal de tranchées .
Publié : dim. déc. 01, 2013 8:32 pm
par 11Gen
Bonjour à toutes et à tous,
Bonjour Achache, Alain et Gardiendelombre,
Les journaux de tranchées étaient soit imprimés par un imprimeur de la ville soit de fabrication artisanale.
Mais au fond le procédé est le même: à partir d'une matériau ( plus ou moins tendre) gravé en creux, sur lequel on passe une encre ou un colorant, on dépose une feuille de papier, de tissu ... puis on presse, on la retire et on la fait sécher. Et hop ! à la feuille suivante ...
De même, dans les ateliers pour enfant, on s'amuse à creuser dans les gommes, à graver à chaud dans du lino ... il suffit d'évider le fond, de penser que ce que l'on creuse est en négatif. Et un peu de gouache ou autre teinture et l'on imprime.
Je pense qu'à l'époque, on devait se procurer facilement et à assez bon marché du petit matériel d'imprimerie. Reste à trouver des publicité dans la presse de ces années-là.
Les noms de deux techniques : la lino-gravure (support linoleum) et de la Xylographie (gravure sur bois)
Certains artistes emploient la lino-gravure et même expliquent comment ils procèdent :
http://www.frederic-voisin-apocalypse.n ... oleum.html
http://jpgraveur.com/techniques-de-lino ... -sur-bois/
Pour la Xylographie, voir
un article de l'exposition de la bnf
http://expositions.bnf.fr/chine/reperes/2/2_4.htm
et
http://fr.wikipedia.org/wiki/Xylographie
Et pour terminer une explication de "l'art de faire" illustrée par Bleutinet, en 1917
Je sais tout (Paris) 1917/01/15 (N134)-1917/06/15 (N139).
Feuilles écloses dans la tranchée par Paul Reboux
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1029677/f79.image
page 82 :
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1029677/f83.zoom
page 83 :
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1029677/f84.zoom
et en bas de page :
"Un des plus modestes journaux du front, LES POILUS DE LA 9e, fait un bref inventaire de son matériel : La machine à imprimer consiste en une boîte à cocose transformée en plateau à pâte"
J'ai cherché le sens de cocose : Graisse végétale extraite de l'amande du coco. ../... Péj. Matière grasse de mauvaise qualité.
Mais ce mot avait-il une autre signification dans les tranchées? Il serait bien de connaître les matériaux sur lesquels ils gravaient. Surtout aucazou il y aurait pénurie d'électricité et d'électronique et d'informatique ! Mais il faudrait s'exercer à nouveau à écrire à la main !... Bon ! Je dérive !
Bonne soirée
Geneviève
Bonsoir Christian, j'ai écrit mon texte sans avoir lu votre message.
J'en profite pour corriger quelques fautes ! Dont une dans le titre de l'article de gallica ! Rien que ça !
Re: Multiplier la matrice du journal de tranchées .
Publié : dim. févr. 23, 2014 7:21 pm
par snocxuatrom
Bonjour à tous,
je ne sais pas si cela fera avancer,mais il est indiqué dans le livre "les feuilles bleu horizon,je cite au sujet de "l'argonnaute":
l'argonnaute fut toujours tiré sur pate à polycopier,grenre Dagron,avec encre d'aniline,le tirage fut effectué en employant des encres de couleurs diverses.L'argonote ne pouvait guere impressionner que quetre vingts exemplaires environ à chaque numéro.Cette operation s'effectuait soit en tranchée,au poste de secours du 2° bataillon,soit au repos,dans des locaux de fortune.
Laurent