Re: Le 135e R.I.T à travers lettres et cartes postales
Publié : dim. juil. 17, 2011 5:11 pm
Bjr à ts et ttes !
J'ai fait l'acquisition il y a quelques temps d'une série de cartes postales et des lettres écrites par le soldat Cyprien MAYBON du 135e R.I.T à son amante Mlle Aurélie DISCORS habitant au moulin d'Engalin à Mauvezin ds le Gers. La série commence le 20 janvier 1915 et se termine le 21 janvier 1916 lorsque Cyprien est affecté comme sapeur télégraphiste au 8e régiment du Génie.
Si quelqu'un pouvait me donner des informations sur ce soldat ou sa compagne.
Merci d'avance.
Ci joint les photos des lettres et des cartes postales et leurs traduction.









traduction avec la même écriture que sur les lettres :
page 1
Le moment Mourmelon 20 janvier Je me portes toujours assez bien.
où je viens d'écrire Au plaisir de vous relire sans trop tarder.
ces lignesnous allons partir
pour rentrer des tranchées
et nous avons a cette
relève assez tranquille
Mademoiselle et chère amie
J'ai reçu votre correspondance dans ces infames tranchées que nous occupons depuis déjà 3 mois et nous n'avons pas grands résultats, tout ce que je puis vous affirmer c'est que nous ressemblons a de vrais abrutis et nous ne savons pas même quel jour nous sommes, si c'est lundi ou vendredi car nous n'avons pas entendu de cloches depuis notre départ d'Aix il y à 3 mois ni même le chant du coq qui d'abitude fait son éveil matinal car dans les régions que nous occupons il n'y à pas de fermes et je crois que s'y il y en avait quelqu'uns uns à l'heure actuelle ils serait mangé, donc comme distractions je
page 2
n'es que vos correspondances qui me renseignent un peu et qui me tient au courant des nouvelles locales merci de votre amibilité et votre grand dérangement que vous faites pour me faire plaisir continuez car ça deviendra toujours plus intéressent pour moi car nous allons passer quelques jours dans un patit village qui à moitié démolis par la geurre et qui ce nomme Baconne là nous allons être mal ravitailliés et nous pourrions pouvoir manquer quelque chose et s'y il à quelque denrée c'est dans un prix innabordable et même je crois que nous allons dans quelques jours cantonner dans les bois, et s'il n'y a pas de changement nous resterions deshors sans rentrer dans un cantonnement recouvert avant le mois de Mars mais je puis encore l'affirmer, ce qui m'embête le plus c'est de voir le vinsi bon marchédans le pays et falloir le payer si cher où nous
page 3
sommes, nous le payons toujours 0.70F et je vous assure qu'à ce prix là le vin n'est pas bon marché, le jour que nous partons aux tranchées nous faisons nos provisions, j'emporte 3 litres de vin une tablette de chocolat pour passer nos trois jours dans les tranchées qui je vous assure sont très longs surtout les nuits, car nous les passons presque blanches, nous sommes toujours sous le bombardement et le lancement d'obus des deux cotés car tous les jours il y a de fortes cannonnades mais a présent on n'y fait plus attention, vous me parlez qu'il fait mauvais temps dans le pays et que vous avez de ortes innondations et avez été cloîtrée avec votre mère vous deviez souffrir vous qui aimez goûtter au plaisir de la libertée, songez à nous qui avons aussi la plaie constamment et quoi qu'il tombe d'eau il faut toujours partir, malgré la grande quantitée d'eau tombée on en a pas de plus pour se ravitailler car trois heures après la pluie il n'y a plus d'eau nulle part et les ruisseaux qu'il
page 4
existe sont très loin, car pour bien dire il n'y a pas pas même des fossés ni haies dans les champs, il n'y à que des sapins que nous utilisons pour le moment pour chauffage voilà notre triste existence cedont on ne voit pas le jour de la délivrance qui être peut-être loin encore, j'oublie aussi de vous dire que nous avons des chasseurs avec nous dans les tranchées il faut qu'ils viennent comme nous prendre part aux délice des tranchées, ceux qui sont avec nous est le 6ème chasseur de le garnison de Lille du nord envahi par les allemends, et certains d'entre eux n'ont pas reçu des nouvelles depuis que la ville est prise par les allemends ils ne sont pas s'y heureus que nous car nous n'avons pas ces privations; j'ai à vous dire s'y le papier est un, peu tâchéc'est que j'ai tracé ces ligness dans la tranchée et ce sont des gouttes d'eau qui tombent tout le temps. Au plaisirde vous faire de nouvelles petites histoires. un ami Qui vous embrasse et ne vous oublie pas.
J'ai fait l'acquisition il y a quelques temps d'une série de cartes postales et des lettres écrites par le soldat Cyprien MAYBON du 135e R.I.T à son amante Mlle Aurélie DISCORS habitant au moulin d'Engalin à Mauvezin ds le Gers. La série commence le 20 janvier 1915 et se termine le 21 janvier 1916 lorsque Cyprien est affecté comme sapeur télégraphiste au 8e régiment du Génie.
Si quelqu'un pouvait me donner des informations sur ce soldat ou sa compagne.
Merci d'avance.
Ci joint les photos des lettres et des cartes postales et leurs traduction.










traduction avec la même écriture que sur les lettres :
page 1
Le moment Mourmelon 20 janvier Je me portes toujours assez bien.
où je viens d'écrire Au plaisir de vous relire sans trop tarder.
ces lignesnous allons partir
pour rentrer des tranchées
et nous avons a cette
relève assez tranquille
Mademoiselle et chère amie
J'ai reçu votre correspondance dans ces infames tranchées que nous occupons depuis déjà 3 mois et nous n'avons pas grands résultats, tout ce que je puis vous affirmer c'est que nous ressemblons a de vrais abrutis et nous ne savons pas même quel jour nous sommes, si c'est lundi ou vendredi car nous n'avons pas entendu de cloches depuis notre départ d'Aix il y à 3 mois ni même le chant du coq qui d'abitude fait son éveil matinal car dans les régions que nous occupons il n'y à pas de fermes et je crois que s'y il y en avait quelqu'uns uns à l'heure actuelle ils serait mangé, donc comme distractions je
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n'es que vos correspondances qui me renseignent un peu et qui me tient au courant des nouvelles locales merci de votre amibilité et votre grand dérangement que vous faites pour me faire plaisir continuez car ça deviendra toujours plus intéressent pour moi car nous allons passer quelques jours dans un patit village qui à moitié démolis par la geurre et qui ce nomme Baconne là nous allons être mal ravitailliés et nous pourrions pouvoir manquer quelque chose et s'y il à quelque denrée c'est dans un prix innabordable et même je crois que nous allons dans quelques jours cantonner dans les bois, et s'il n'y a pas de changement nous resterions deshors sans rentrer dans un cantonnement recouvert avant le mois de Mars mais je puis encore l'affirmer, ce qui m'embête le plus c'est de voir le vinsi bon marchédans le pays et falloir le payer si cher où nous
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sommes, nous le payons toujours 0.70F et je vous assure qu'à ce prix là le vin n'est pas bon marché, le jour que nous partons aux tranchées nous faisons nos provisions, j'emporte 3 litres de vin une tablette de chocolat pour passer nos trois jours dans les tranchées qui je vous assure sont très longs surtout les nuits, car nous les passons presque blanches, nous sommes toujours sous le bombardement et le lancement d'obus des deux cotés car tous les jours il y a de fortes cannonnades mais a présent on n'y fait plus attention, vous me parlez qu'il fait mauvais temps dans le pays et que vous avez de ortes innondations et avez été cloîtrée avec votre mère vous deviez souffrir vous qui aimez goûtter au plaisir de la libertée, songez à nous qui avons aussi la plaie constamment et quoi qu'il tombe d'eau il faut toujours partir, malgré la grande quantitée d'eau tombée on en a pas de plus pour se ravitailler car trois heures après la pluie il n'y a plus d'eau nulle part et les ruisseaux qu'il
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existe sont très loin, car pour bien dire il n'y a pas pas même des fossés ni haies dans les champs, il n'y à que des sapins que nous utilisons pour le moment pour chauffage voilà notre triste existence cedont on ne voit pas le jour de la délivrance qui être peut-être loin encore, j'oublie aussi de vous dire que nous avons des chasseurs avec nous dans les tranchées il faut qu'ils viennent comme nous prendre part aux délice des tranchées, ceux qui sont avec nous est le 6ème chasseur de le garnison de Lille du nord envahi par les allemends, et certains d'entre eux n'ont pas reçu des nouvelles depuis que la ville est prise par les allemends ils ne sont pas s'y heureus que nous car nous n'avons pas ces privations; j'ai à vous dire s'y le papier est un, peu tâchéc'est que j'ai tracé ces ligness dans la tranchée et ce sont des gouttes d'eau qui tombent tout le temps. Au plaisirde vous faire de nouvelles petites histoires. un ami Qui vous embrasse et ne vous oublie pas.