Re: Histoire d'une sacoche retrouvée
Publié : mer. mai 12, 2010 4:46 pm
Bonjour,
Au début de la Grande Guerre, en août 1914, une ambulance française fut capturée par les Allemands aux environs de Morhange. Le Docteur Larrrieu, médecin major de réserve, qui faisait partie du personnel, fut emmené en Allemagne, relâché au bout de quelque temps et affecté à l’armée d’Orient, où jusqu’à la fin des hostilités, il ne cessa de rendre des services.
La guerre finie, le docteur rangeait son uniforme enrichi de deux galons nouveaux, endossait son veston civil orné du ruban rouge et s’absorbait de nouveau dans ses occupations médicales, auxquelles s’ajoutait l’exercice d’un mandat municipal.
De temps à autre, les souvenirs de campagne lui repassaient rapidement dans l’esprit. L’un des plus émouvants était certainement le jour où il avait été fait prisonnier et emmené sans que les Allemands lui eussent laissé le temps de faire aucun préparatif ni de rien emporter. Il attendait depuis dix ans une occasion de revoir la maison où s’était passé cet important événement de sa vie.
Il y a quelques semaines, le docteur a l’occasion d’aller à Metz. De là, il se rend au petit village où il avait été pris par l’ennemi, repère la maison où l’ambulance s’était installée, la considère, entre et salue la propriétaire et se fait connaître, en expliquant le but de sa visite : le médecin que les Allemands ont saisi chez elle avec l’ambulance, désire revoir le lieu de sa capture.
- Docteur Larrieu ? dit la propriétaire, Mlle About de Bellange, j’ai justement un objet qui vous appartient. Elle va chercher une sacoche, qu’elle conservait précieusement depuis quinze ans et qu’elle avait dissimulée à la vigilance des allemands pendant tout le temps de l’occupation. Stupéfait et enchanté, le docteur retrouve son ordre de route, un journal de l’époque, ses objets de toilette, un livre, un calepin couvert de notes, toutes choses qu’il croyait disparues depuis longtemps dans la tourmente et conservées en parfait état.
(Cette coupure de journal, m’ayant été transmise par M. René Pierre, sans connaître l’origine du journal qui a publié cette anecdote émouvante. Je n’ai pas réussi à trouver d’où ce docteur était originaire.)
Cordialement.
J.Didier
Au début de la Grande Guerre, en août 1914, une ambulance française fut capturée par les Allemands aux environs de Morhange. Le Docteur Larrrieu, médecin major de réserve, qui faisait partie du personnel, fut emmené en Allemagne, relâché au bout de quelque temps et affecté à l’armée d’Orient, où jusqu’à la fin des hostilités, il ne cessa de rendre des services.
La guerre finie, le docteur rangeait son uniforme enrichi de deux galons nouveaux, endossait son veston civil orné du ruban rouge et s’absorbait de nouveau dans ses occupations médicales, auxquelles s’ajoutait l’exercice d’un mandat municipal.
De temps à autre, les souvenirs de campagne lui repassaient rapidement dans l’esprit. L’un des plus émouvants était certainement le jour où il avait été fait prisonnier et emmené sans que les Allemands lui eussent laissé le temps de faire aucun préparatif ni de rien emporter. Il attendait depuis dix ans une occasion de revoir la maison où s’était passé cet important événement de sa vie.
Il y a quelques semaines, le docteur a l’occasion d’aller à Metz. De là, il se rend au petit village où il avait été pris par l’ennemi, repère la maison où l’ambulance s’était installée, la considère, entre et salue la propriétaire et se fait connaître, en expliquant le but de sa visite : le médecin que les Allemands ont saisi chez elle avec l’ambulance, désire revoir le lieu de sa capture.
- Docteur Larrieu ? dit la propriétaire, Mlle About de Bellange, j’ai justement un objet qui vous appartient. Elle va chercher une sacoche, qu’elle conservait précieusement depuis quinze ans et qu’elle avait dissimulée à la vigilance des allemands pendant tout le temps de l’occupation. Stupéfait et enchanté, le docteur retrouve son ordre de route, un journal de l’époque, ses objets de toilette, un livre, un calepin couvert de notes, toutes choses qu’il croyait disparues depuis longtemps dans la tourmente et conservées en parfait état.
(Cette coupure de journal, m’ayant été transmise par M. René Pierre, sans connaître l’origine du journal qui a publié cette anecdote émouvante. Je n’ai pas réussi à trouver d’où ce docteur était originaire.)
Cordialement.
J.Didier